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17 résultats trouvés pour Mythologie

[Légende - Japon] Kusanagi, l'épée légendaire [GON] - Mer 16 Nov 2022 - 13:55











Aujourd'hui parlons d'une épée légendaire, Kusanagi-no-tsurugi !
Toujours une fiche reprise de wikipedia Smile

Kusanagi-no-tsurugi (草薙の剣, l'« épée de Kusanagi ») est une épée légendaire japonaise aussi importante dans ce pays qu'Excalibur l'est en Angleterre ou que Durandal l'est en France.
C'est l'une des trois regalia du trône impérial du Japon.






# Nom

Son nom complet est en japonais Ame no murakumo no tsurugi (天叢雲剣, littéralement « Épée du ciel aux nuages regroupés ») mais elle est populairement nommée en Kusanagi (草薙, « Coupeuse d'herbe »).
On peut aussi l'appeler Tsumugari-no-tachi (都牟刈の太刀, « sabre de la récolte des blés de la Capitale »).





# Apparence

On pense que l'« épée de Kusanagi » pourrait ressembler à une épée de l'âge du bronze à double tranchant, courte et droite, ce qui la différencie totalement du style des sabres japonais à lames courbes et à un seul tranchant.
À l'époque d'Edo, un prêtre shinto affirma l'avoir vue et affirma qu'elle est semblable à une « tsurugi à la lame brillante et bien maintenue en forme de jonc ».




# Historique légendaire

Faute de pouvoir examiner l'objet, à supposer qu'il soit réel, et de vérifier l'ensemble des sources disponibles, il est impossible de démêler l'histoire et la légende de l'« épée de Kusanagi ».
Dans la métaphysique shinto, les Sanshu-no-Jingi (regalia du trône japonais) sont censés relier l'empereur à Amaterasu Omikami et aux autres déités, au « Ciel » et aux « kamis ».
Avant la désacralisation de l'institution impériale, le prince héritier était déifié en devant ainsi empereur du Japon : Tennō, Akitsumikami, Mikado.
Mais quelle épée est utilisée ?
Des répliques ont été réalisées au cours du temps et la localisation actuelle de l'épée est controversée car conformément à la tradition, elle est maintenue secrète par la maison impériale.
L'« épée de Kusanagi » est censée se trouver au palais impérial de Tokyo, mais, souvent déplacée ou parfois perdue, elle ou l'une des répliques ultérieures peuvent se trouver dans n'importe quel sanctuaire jingū, même si celui d'Atsuta à Nagoya est le plus souvent cité.

Selon la légende, l'épée originale aurait été perdue pendant la guerre de Genpei, le 25 avril 1185 lorsque l'empereur Antoku se jeta à la mer après la défaite de son camp à la bataille de Dan-no-ura ; une réplique forgée bien auparavant sous les ordres de Sujin Tenno, dixième empereur du Japon, l'aurait remplacée et serait aujourd'hui l'un des trois insignes sacrés de la maison impériale ; quant à l'épée originale, elle aurait été repêchée par des plongeuses pêcheuses de perles mais on ignore à qui elles l'ont remise, où elle se trouve et quel est son aspect (à supposer qu'elle ait été conservée).

Quoi qu'il en soit, en août 1945, à la fin de la seconde Guerre mondiale, l'empereur Shōwa (Hirohito) ordonna à une poignée de ses fidèles de « protéger les Sanshu-no-Jingi à tout prix », c'est-à-dire de les cacher pour éviter qu'ils ne deviennent profanes dans un musée ou ne soient confisqués par des républicains désireux d'abolir la dynastie impériale.
On suppose donc que ces fidèles ont dû voir directement et avoir un accès direct à Kusanagi et aux deux autres symboles du trésor impérial du Japon, le miroir sacré et le pendentif magatama Yasakani.
Mais aucun n'a parlé et le général Douglas Mac Arthur ne semble pas avoir cherché à en apprendre davantage, la politique américaine étant alors de maintenir la maison impériale comme élément de cohésion du pays et contrepoids à l'influence communiste.




# Matériau supposé

En l'absence de toute certitude, le matériau à partir duquel la Kusanagi originelle a été forgée a fait l'objet de nombreuses spéculations, de même que la date de sa fabrication.
Elle pourrait dater de la période Jokoto (lames antiques), pré-Amakuni, voire de l'âge du bronze, mais rien ne prouve qu'elle soit en bronze car des épées en fer existaient déjà à l'époque dans le monde, parfois façonnées en fer météorique.
Le système de Tatara, méthode traditionnelle pour produire de l'acier au Japon, est, selon la légende, inspiré de la forme décapitée du Yamata-no-Orochi par Totsuka-no-Tsurugi et existerait depuis des temps reculés, bien avant la création des katana et des premiers tachi par Amakuni.
Beaucoup d'auteurs s'accordent pour dire que Kusanagi fut importée depuis le continent asiatique, à l'instar de maints aspects de la technologie ancienne, de la culture et de la mythologie du Japon.
Il fut aussi supposé que Yamata-no-Orochi représenterait des vallées et rivières d'Izumo, et peut-être des crues.
Cela signifierait que Murakumo aurait été forgée à partir de satetsu (« sable de fer »), mais il demeure possible qu'elle soit faite en minerai de fer extrait des montagnes, en fer météorique ou en acier primitif.

En outre, la secte Amatsukyō affirme, selon les Takeuchi Monjō (ouvrage attribué à un descendant de Takenouchi no Sukune, censé décrire le Japon d'avant le Kojiki), qu'elle serait faite en hihiirogane : un métal ou alliage légendaire sur lequel nulle information vérifiable n'est disponible.





# Mythe

Selon le mythe, Kusanagi proviendrait du corps d'un serpent possédant huit têtes : Yamata no orochi.
Elle aurait été confiée par Amaterasu à Ninigi et selon Kitabatake Chikafusa, la véritable identité de Ama-no-Murakumo serait Atsuta Daimyōjin, soit le dieu du sanctuaire Atsuta-Jingū, où elle serait enfermée profondément à l'intérieur du sanctuaire.
Les prêtres kannushi et prêtresses miko de ce sanctuaire considèrent Murakumo comme incarnant Amaterasu en personne.

L'anthropologue C. Scott Littleton décrit la légende de Yamato Takeru comme de type « arthurien », et rapproche ces mythes à d'autres semblables, du Moyen-Orient, du monde avestique, des Hittites, qui bien qu'étant des civilisations de l'âge du Bronze, finirent par forger des lames en fer, grâce aux météorites trouvées sur leurs territoires. Kusanagi et Excalibur seraient donc mythologiquement homologues.

La légende dit que l'épée gagna son nom de Kusanagi dans la province de Sagami-no-kuni.
On raconte que Ame-no-Murakumo-no-Tsurugi était en possession du prince Yamato-Takeru-no-Mikoto lorsqu'il fut attaqué dans une prairie, que ses ennemis avaient incendiée pour pouvoir l'abattre à distance, par crainte d'affronter le demi-dieu en combat rapproché.
Takeru utilisa alors son épée divine pour se frayer un coupe-feu en tranchant les herbes hautes et échapper ainsi à l'embuscade enflammée.
Ces herbes sont symboliques : le shintoïsme compare souvent les humains à l'herbe, par des expressions telles que Ame no masuhito ou Aohitokusa, qui sont généralement interprétées comme la bénédiction d'Izanagi, garante de la prospérité des humains, dépendant des céréales et des fourrages.
Dans la légende de Yamato Takeru, le nom de Kusanagi symboliserait les conquêtes de la dynastie impériale, soumettant les tribus et féodalités rivales. Kusanagi-no-Tsurugi signifierait alors que les guerriers ennemis étaient fauchés comme des blés par les épées de fer introduites à l'époque, ce qui est rendu par la mythologie de la « lame divine aux pouvoirs mystiques » coupant court à toute opposition.





# Représentations


Sa représentation dans la culture japonaise, films, animes, romans, nouvelles et light novels varie considérablement : chaque auteur en a sa propre idée et son propre design.
Ainsi :


  • dans le manga Campione, c'est une épée noire à garde dorée

  • dans le film Onmyōji 2, elle est représentée avec un dragon chinois gravé sur la lame (dérobée à un royaume vaincu) 

  • dans le Yakumo Tatsu, elle fait partie d'une série d'épées divines appartenant au clan Fuzuchi

  • dans le manga Naruto, elle a l'aspect d'un katana (bien que dans l'adaptation animée, elle ressemble davantage à une épée de type tsurugi) 

  • dans Red Eyes Sword: Akame ga Kill!, elle est l'un des pouvoirs spéciaux du teigu Susanoo

  • dans les jeux Demon's Souls et Dark Souls III, il s'agit de l'épée Storm Ruler, capable de contrôler le vent.
    Le design y est adapté pour que cette dernière s'apparente à un Zweihänder

  • dans le manga Kamigami no asobi, c'est un collier qui transporte l'héroïne dans un monde parallèle



Le jeu de rôle occidental Scion en donne aussi sa propre interprétation, et comme dans les autres œuvres citées ci-dessus, elle ne se trouve pas aux mains de son propriétaire légitime.

Dans le manga Naruto, Orochimaru possède l’épée de Kusanagi (ayant la réputation d'être plus solide que le diamant).
Il s'en est servi pour tuer le troisième Hokage lors de l'examen final des chūnin.
Sasuke dispose d'une autre version de l'épée de Kusanagi, ce n'est pas la même mais dispose du même nom.

Dans le manga One Piece, L'amiral Kizaru de la Marine peut créer, grâce à son fruit du démon, le fruit luminescent, un sabre de lumière qu'il appelle "Ame no Murakumo". D'ailleurs, d'autres de ses techniques empruntent le nom des deux autres trésors (Le "Magatama" et le "Yata no Kagami").

Dans l'anime Kamigami no Asobi, Kusanagi est le prénom de l'héroïne principale.
Elle possède également l'épée sacré en pendentif autour de son cou.






[Religion] Licorne rose invisible [GON] - Ven 15 Oct 2021 - 10:36










Parlons aujourd'hui de religion et plus particulièrement celle de la ... Licorne rose invisible !
J'avais déjà parlé d'une parodie de religion avec le Pastafarisme il y a quelques temps mais en voici une nouvelle Smile

Toujours repris de wikipedia !

La Licorne rose invisible (LRI, en anglais Invisible Pink Unicorn, IPU) est la déesse d'une parodie de religion utilisée pour la satire des croyances théistes. L'effet parodique repose entre autres sur l'affirmation paradoxale que la Licorne est à la fois rose et invisible.
Elle est une illustration rhétorique utilisée par les athées et les autres sceptiques religieux comme une version contemporaine de la théière de Russell, parfois mentionnée en liaison avec le Monstre en Spaghetti volant.

La LRI est utilisée comme exemple afin de mettre en évidence l'aspect arbitraire des croyances surnaturelles ; par exemple, remplacer le mot « Dieu » dans n'importe quelle déclaration théiste par « Licorne rose invisible ».
Les attributs de couleur rose et d'invisibilité qui s'excluent mutuellement, conjugués à l'incapacité de réfuter l'existence de la LRI, constituent une satire des propriétés que certains théistes attribuent à leur divinité.





# Historique


L'idée de la Licorne rose invisible est apparue sur Usenet, notamment sur alt.atheism, au début des années 1990 — ce qui explique que la quasi-totalité des références à son sujet soient en anglais.
Petit à petit, ses « adeptes » créèrent une série de sites web, consacrés à la pseudo-divinité.
Cependant, d'autres sources rapportent avoir entendu parler d'elle ailleurs, avant sa première apparition sur Usenet, et il est possible que la Licorne rose invisible ait fait partie de la culture orale quelque temps avant 1990.

Cette idée a ensuite été développée principalement entre 1994 et 1995 par un groupe d'étudiants de l'Université de l'Iowa.
Ils ont créé un manifeste (à présent considéré comme perdu) qui détaillait de façon absurde mais cohérente, une religion basée sur une multitude de licornes roses invisibles.
C'est de ce document que la plupart des fameuses citations sur la Licorne rose invisible seraient originaires.


– Serah Eley, Manifeste
« Les Licornes roses invisibles sont des êtres d'un grand pouvoir spirituel. C'est ainsi qu'elles sont capables d'être à la fois roses et invisibles. Comme dans toutes les religions, la croyance dans la Licorne rose invisible est fondée à la fois sur la logique et sur la foi. Nous croyons sur la seule base de notre foi qu'elles sont roses, mais nous savons de façon logique qu'elles sont invisibles, justement parce que nous sommes incapables de les voir. »



Le manifeste de Serah Eley a déclenché des articles encore plus farfelus sur la croyance en la Licorne rose invisible, tels que sur son penchant pour le pain aux raisins (qui symboliserait l'univers en expansion) ou sur son association avec le fameux mystère des chaussettes perdues.

Serah Eley s'est elle-même intronisée « l'Avocat en Chef et Porte-parole » (en anglais : Chief Advocate and Spokesguy) de la religion, nommant à sa suite toute une succession de Grands Prêtres, en accord avec une théorie établissant que, dans une religion, c'est celui qui écrit les évangiles qui accapare vraiment tout le pouvoir, jamais celui qui en devient le martyr.
Le premier de tous ces Grands Prêtres fut en fait une Grande Prêtresse : Natalie Overstreet.
Elle fut également la première à populariser les références à la Licorne rose invisible en les utilisant comme signatures dans ses messages sur Usenet.

Un autre membre du Bulletin board system (BBS, littéralement « système de bulletins électroniques ») de l'Université de l'Iowa, Wes Schrader, a tenté un schisme religieux en fondant le culte du Très Furtif Pégase bordeaux (en anglais : the Very Stealthy Maroon Pegasus).
Cette tentative de révolution fut un échec pratiquement total.





# Objectif

La Licorne rose invisible est invoquée pour mettre en lumière les failles que les sceptiques voient dans les arguments sur l'existence de Dieu, par exemple en insérant « la Licorne rose invisible » à la place de « Dieu » dans un énoncé religieux (monothéiste en ce cas).
L'effet recherché est (entre autres) que l'interlocuteur objecte que les propriétés de la Licorne sont contradictoires, ce à quoi le sceptique répondra que bien des propriétés attribuées aux divinités le sont aussi (par exemple le fait que Dieu soit un être surpuissant jailli du vide ou le mystère de la Trinité).
Le sceptique pourra également arguer que son énoncé n'est pas plus absurde que l'original, et que c'est au croyant de démontrer que la version de sa religion est plus plausible que celle faisant référence à la Licorne.

Une autre tactique consiste à faire remarquer qu'il est impossible de démontrer son inexistence et à en déduire qu'elle existe bel et bien, ce qui est une satire de l'argument par ignorance.

Il est admis que personne ne croit réellement en cette divinité fantaisiste, mais c'est maintenant chose courante, particulièrement sur les sites web et sur les forums de discussion traitant de l'athéisme et de la religion de feindre la croyance en la Licorne rose invisible, de façon humoristique ou dans le but de faire la satire des croyances théistes.
Pour autant, les fidèles pratiquent parfois un certain prosélytisme dans le but de populariser cette croyance.

Ce genre de profession de foi est mis en avant pour tenter de faire comprendre qu'il est difficile de réfuter des croyances fondées sur des phénomènes en dehors de toute perception humaine naturelle.




# Dogmes et rites

Une série de « dogmes » et « rites » tous délibérément absurdes et farfelus gravitent autour de la Licorne rose invisible. Par exemple :


  • la Licorne est à la fois invisible et rose, ce qui est un mystère seulement compréhensible par les vrais fidèles

  • la religion de la Licorne rose invisible est fondée sur la raison (on constate qu'on ne la voit jamais) et sur la foi (on croit à sa roseur)

  • la Licorne rose invisible a un faible pour la pizza à l'ananas et au jambon (pizza hawaïenne), ce que contestent certains fidèles végétariens, qui pensent qu'il ne peut s'agir que de pizza ananas-champignons.
    Quoi qu'il en soit, l'ananas semble faire consensus, de même que le fait qu'elle déteste toute pizza contenant des poivrons

  • on parle de « Sa Roseur » (Her Pinkness), et on ajoute souvent « La Paix Soit Avec Elle » (Peace Be Unto Her), « Bénis Soient Ses Sabots Sacrés » (Blessed Be Her Holy Hooves) — « Puissent-Ils ne Jamais Être Ferrés » (May They Never Be Shod), en entier ou sous forme d'abréviation (on dira aussi : « Bénis Soient Ses Saints Sabots » durant les semaines impaires)

  • bien qu'invisible, la Licorne se manifeste physiquement à travers la disparition de chaussettes, qu'elle a l'habitude de « subtiliser ».
    La disparition d'une chaussette dans le panier à linge peut être considérée comme un « signe » de faveur de la Licorne rose invisible, ou bien de défaveur, ceci dépendant de la personne qui a perdu une chaussette, ou bien du type de la chaussette ayant été « subtilisée ».
    À une personne qui cherche à mieux comprendre ce qui a bien pu advenir à la chaussette disparue, les sceptiques pourront conseiller de regarder sous le tambour de la machine à laver

  • un autre signe de Sa présence est l'apparition d'une teinte rose dans la lessive (là où les mécréants ne voient rien d'autre que du linge qui déteint)

  • de la même façon qu'il existe un diable dans certaines religions, la Licorne rose invisible a un adversaire, l'Huître violette (Purple Oyster, plus souvent Purple Oyster of Doom, l'Huître violette de la Damnation).
    Il est dit que l'Huître violette fut jadis un serviteur de la Licorne rose invisible, mais qu'elle fut chassée de ses pâturages et renvoyée vers le Mal Absolu, pour avoir essayé de persuader des fidèles du bien-fondé de l'hérésie selon laquelle la Licorne préfèrerait la pizza champignons-poivrons à la pizza jambon-ananas.
    Il est également dit que le jour du Jugement dernier, appelé le « Jour de l'Avoine et du Foin » (the Day of Oats and Hay), l'Huître Violette sera pardonnée et retournera au service de la Licorne.



Tout ceci donne lieu à de véhémentes disputes alambiquées à souhait, qui peuvent être vues comme des parodies de querelles théologiques vaines.




# Iconographie

Les représentations les plus fréquentes sont une licorne d'un rose évanescent ou, plus simplement, rien du tout.
Il existe aussi des photographies des « apparitions » de la Licorne rose invisible : elles représentent toutes des lieux où l'on ne peut rien distinguer de remarquable, dans la droite ligne du mythe.

Le présent logo peut également, subtilement, évoquer un narval, aussi appelé licorne de mer.


Tim Ahrentløvpar a également créé un logo qui a été adopté par les habitués de alt.atheism.
Ce logo est construit sur le symbole « Ø » (l'ensemble vide) signifiant « pas de croyance ».





# Dans la culture populaire


  • Dans l'épisode « Steven's Lion » (saison 1, épisode 10) de la série animée Steven Universe, le héros amadoue un grand lion rose qu'il veut présenter à ses proches.
    Quand ceux-ci arrivent enfin mais que le lion s'est enfui, l'un d'eux s'exclame : « C'est incroyable ! Le lion est rose et invisible ! »

  • le tome 2 de la série de Bande-dessinée « Lolicornes » (éditions Dupuis) s’intitule « la Grande Licorne Rose Invisible ». Elle reprend la mythologie de la Licorne Rose Invisible et s’accompagne d’une réflexion sur la foi et les croyances.








Waha

[Mythologie] Sorcière [GON] - Jeu 14 Oct 2021 - 20:40










Aujourd'hui on va parler de sorcière !!
Toujours via wikipedia !

Une sorcière, ou magicienne, est une femme qui pratique la sorcellerie et la magie.
Dans le monde occidental, la sorcière est longuement associée à une symbolique négative, au pouvoir de voler sur un balai, à sa fréquentation de sabbats, et à la chasse aux sorcières.
Malgré les difficultés consistant à chiffrer les femmes victimes des chasses aux sorcières, les estimations sont de cent dix mille procès en sorcellerie aboutissant à soixante mille condamnations à mort, depuis la fin du Moyen Âge jusqu'au début de l'époque moderne.

Sa figure est réhabilitée durant les années 1970, via les mouvements féministes.
La sorcière est un personnage récurrent dans l'imaginaire contemporain, à travers les contes, romans, films et masques des fêtes populaires.
Son pendant, le sorcier, ou magicien a une symbolique différente.







# Infos
Groupe : Anthropomorphes
Sous-groupe : Féminin
Caractéristiques : Femme normale mais possédant des pouvoirs, des dons.
Mythes : Femme au nez crochu, vol sur un balai, utilise une baguette magique.
Habitat : Une sorcière habite dans une maison.
Proches : Humains, sorciers
Région : Monde
Première mention : Antiquité
Statut : Être anthropomorphe ayant des pouvoirs magiques, des dons surnaturels








# Étymologie

Le mot sorcière, féminin, remonte au latin populaire *sortiarius, proprement « diseur de sorts », dérivé de sors (gén. sortis), désignant primitivement un procédé de divination, puis « destinée, sort ».
Les noms de la sorcière en ibéro-roman tels que le portugais bruxa, espagnol bruja ou catalan bruixa ainsi que l’occitan bruèissa, proviendraient d’un hispano-celtique *bruxtia, attesté d’ailleurs sous la forme de brixtía « sort » sur le plomb de Larzac.
On rapproche ce dernier du vieil irlandais bricht « formule magique, incantation » et du vieux breton brith « magie ».
Le mot anglais witch est un déverbatif du vieil anglais wiccian « jeter un sort, pratiquer la sorcellerie », comparable au bas-allemand wicken « pratiquer la divination » et au frison de l’Ouest wikje « prédire, prévenir ».




# Histoire


Antiquité


Les références antiques à la sorcière sont nombreuses. Saül consulte une sorcière à En-Dor pour parler à Samuel mort.

Dans L'Odyssée, Homère évoque l'enchanteresse Circé, qui transforme les compagnons d'Ulysse en porcs.
La déesse Hécate préside à la sorcellerie et aux enchantements.
La Thessalie est le lieu d'origine de plusieurs sorcières telles qu'Erichtho, un personnage important du livre VI de la Pharsale de Lucain.
Dans cette épopée, qui raconte la Bataille de Pharsale qui eut lieu en -48 en Thessalie, Sextus Pompée rencontre cette sorcière et lui demande quelle sera l'issue de la guerre. Erictho fait alors parler un mort pour qu'il révèle le sort de la bataille.
Elle vit au milieu des tombes, et entend ce qui se passe dans les Enfers ; elle est maigre et laide, et « ses cheveux mêlés sur sa tête sont noués comme des serpents. »
Elle ne sort que la nuit ou par temps d'orage.
Pamphile, citée dans les Métamorphoses d'Apulée, habite en Thessalie.
Elle évoque les esprits des morts ; s'éprend de tous les jeunes hommes qu'elle voit et les transforme en pierres ou en animaux s'ils lui résistent.
Horace évoque la sorcière Canidia : avec d'autres sorcières aussi pâles qu'elle, elle creuse les fosses, fait couler le sang des morts et parle avec eux.

Moyen Âge et Renaissance



Début des persécutions


Au début du Moyen Âge, Clovis promulgue la Lex Salica condamnant les sorciers à payer de fortes amendes.
Le code de Charlemagne prévoit également des emprisonnements.
L'immense majorité sont victimes de lynchages par des villageois sans aucun procès.
La bulle pontificale du pape Jean XXII en 1326 marque le début des procès en sorcellerie sur près de quatre siècles.
Claude Seignolle estime que ces procès et exécutions concernent surtout les femmes (représentant selon lui 80 % des accusés dans plusieurs régions, et 80 % des condamnations à mort dans les grands procès au Nord de la Loire) : « Satan eut ses prêtres : ce furent les sorciers. Il eut surtout ses prêtresses : les sorcières ; et c'est encore par une conséquence de la plus implacable logique que, les hommes étant seuls admis au service du Seigneur, les femmes, qui en étaient exclues, allèrent en plus grand nombre vers son rival obscur, qui les accueillait de préférence. On a dit qu'il y avait mille sorcières pour un sorcier ; c'est là une exagération manifeste, mais il est certain que la proportion des femmes, dans la foule qui se pressait à l'adoration du Bouc, l'emportait beaucoup sur celle des hommes. ».

Le stéréotype de la sorcière est présent dès les procès des années 1420-1430, et se maintient pendant plus de deux siècles, mais au milieu du XVe siècle, il n’est pas pleinement développé.
Ce sont le processus judiciaire et la tradition livresque qui permettent de développer ce stéréotype. Le Malleus Maleficarum (Le Marteau des sorcières), manuel écrit par deux inquisiteurs dominicains, Heinrich Kramer et Jacob Sprenger, synthétise une variété de croyances sur les sorcières qu’il intègre dans un traité vaste et bien structuré.
Il fournit aussi un support théologique aux idéaux qu’il entend promouvoir.
Cet ouvrage, bien que très répandu, n'est pas à l’origine d’une augmentation immédiate du nombre de procès, mais il rend les juges sensibles au crime de sorcellerie. 30 000 exemplaires de ce manuel sont mis en circulation jusqu'à la dernière édition en 1669.
D’autres traités sur la sorcellerie sont publiés. En 1563, Jean Wier, médecin à la cour de Clèves, désireux de tempérer les premiers persécuteurs, considère les sorcières comme de simples esprits égarés, ce que Montaigne sous-entend aussi dans la réédition de ses essais de 1588.
Il conseille de soigner ces femmes à l'ellébore, comme des folles.

Les exécutions des sorciers et sorcières sont légitimées par les aveux que les inquisiteurs leur arrachent, parfois sous la torture ou par le biais de promesses mensongères.
D'abord seulement exercés par les gens d'Église, les procès sont ensuite pris en charge par les laïcs.
En 1599, le roi Jacques Ier d'Angleterre explique qu'il est possible de prouver la culpabilité d'une sorcière en la piquant, ou bien en la jetant à l'eau (ordalie par la piqûre, par l'eau froide) : si la piqûre ne saigne pas, ou si la femme remonte à la surface de l'eau après y avoir été précipitée, la sorcière est reconnue coupable.
Dans les pays catholiques, c'est un retour complet au « jugement de Dieu », qui avait été remplacé par les tribunaux d'Inquisition organisés avec juges, défenseur, et consigne des minutes du procès.

Alors qu’on associe généralement plus volontiers Moyen Âge et sorcellerie, les XVIe et XVIIe siècles ont connu les vagues de persécutions les plus intenses.
Le paroxysme est atteint lorsque les tribunaux civils supplantent ce monopole d’Église.

Les « chasses aux sorcières » connaissent deux vagues : la première de 1480 à 1520 environ, puis la seconde de 1560 à 1650.
Mais dès les années 1400-1450, le portrait de ce qui deviendra une « image d’Épinal » par la suite se dessine, et les dernières persécutions se terminent vers la fin du XVII.

Parallèlement à ces répressions, se développe une littérature inquisitoriale (près de 2000 œuvres) dénonçant les pouvoirs maléfiques des sorcières, dangereuses car elles « sont encore plus exécrables en ce qu'elles apprennent de la bouche de Satan mesme ce que les magiciens apprennent dans les livres ».
Parmi ces œuvres, figure Le Marteau des sorcières.

L'historien Brian P. Levack (en) estime qu’environ 110 000 procès pour crimes de sorcellerie eurent lieu en Europe en cinq siècles.
Historiens et chercheurs estiment aujourd’hui le nombre de leurs victimes entre 50 et 100 000 sur les deux siècles où tant les tribunaux de l’Inquisition que ceux de la Réforme les conduisent au bûcher.
Un chiffre élevé en proportion de la population européenne de l’époque (de l'ordre de 80 millions d’habitants au XVIe siècle, Russie comprise).
80 % de ces victimes sont des femmes.

Ces femmes (et quelquefois leurs enfants, surtout s’il s’agissait de filles), appartenaient le plus souvent aux classes populaires.
Une toute petite minorité d’entre elles pouvait être considérée comme étant d’authentiques criminelles (ce fut le cas de la Voisin, sous Louis XIV, par exemple) coupables d’homicide, ou de malades mentales.
La grande majorité était au contraire de tous âges et de toutes conditions, et de diverses confessions religieuses, souvent sages-femmes ou guérisseuses.
Leurs remèdes se basaient sur une pharmacopée traditionnelle, breuvages, infusions ou décoctions de racines et d’herbes, les « simples ».
La population, essentiellement rurale, n’avait guère d’autre recours pour se soigner.
Cependant, tous les monastères possédaient un "jardin de simples" et une pharmacie, et de nombreux religieux savaient utiliser onguents et plantes médicinales, sans que leur art ne soit confondu avec de la "sorcellerie".
Un des moyens pour savoir si une femme était une sorcière consistait à la jeter nue à l’eau, les mains et pieds attachés ensemble pour l’empêcher de surnager.
Une sorcière étant — en théorie — plus légère que l’eau, si elle flottait, elle était aussitôt repêchée et brûlée vive.
Si elle se noyait, c’est qu’elle était morte innocente. H.P. Duer, professeur d’ethnologie allemand, dans son ouvrage Nudité et pudeur, estime que cette pratique, si choquante par l’exhibition qu’elle provoquait, fut peu utilisée.
Mais il y a plusieurs textes et dessins démontrant que cela a existé plusieurs dizaines d’années au Moyen Âge.
Les femmes des classes privilégiées échappèrent aux persécutions, même si le scandale éclaboussa parfois la Cour, comme ce fut le cas lors de l’affaire des poisons.

C'est seulement à partir de la fin du XVIIe siècle que l'on assiste à la fin de ce phénomène en Occident.
Le pasteur allemand Anton Praetorius de l’Église réformée de Jean Calvin édita en 1602 le livre De l’étude approfondie de la sorcellerie et des sorciers (Von Zauberey und Zauberern Gründlicher Bericht) contre la persécution aux sorcières et contre la torture.
En France, Louis XIV remplace les exécutions à mort par des bannissements à vie.
Aux États-Unis, le juge, ainsi que tous les membres du jury du Massachusetts signe un repentir public faisant suite à l'affaire des sorcières de Salem : « Nous vous demandons à tous pardon du fond du cœur, vous que nous avons injustement offensés, et déclarons, selon notre conscience présente, que pour rien au monde aucun de nous ne ferait à nouveau de telles choses pour de telles raisons. »
En Angleterre, la loi contre la sorcellerie fut définitivement abolie en 1736, ce qui n'empêcha pas la pendaison de la dernière sorcière anglaise en 1808.
Les dernières sorcières exécutées le sont à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, telle Anna Göldin dans le canton de Glaris de la Suisse protestante en 1782, ou en 1793 en Pologne.
En France à Bournel, une femme accusée de sorcellerie fut brûlée par des paysans le 28 juillet 1826, une autre en 1856, fut jetée dans un four à Camalès.

Persistance des ordalies


Le phénomène se poursuit dans différentes régions jusque dans la première moitié du XXe siècle, notamment en Inde (utilisation du sringa et de l'arsenic) ou chez les Hébreux et les Grecs, où survit la pratique de l'ordalie par le poison (si le sorcier ou la sorcière sont coupables, ils tombent malades ou meurent, s'ils ne réagissent pas, ils sont innocentés et le poison violent est éliminé par vomissement ou miction), ou en Afrique où se pratique sur les sorciers l'ordalie par le poison et par l'eau ou l'huile bouillante, et ce jusque dans la seconde moitié du XXe siècle.

Antisémitisme


Les sorcières nourrissent l’imaginaire populaire mais elles permettent également d’évoquer la société moderne.
La chasse aux sorcières, durant la Renaissance, sert de métaphore pour comprendre l’ordre social.
La désignation d’un bouc émissaire et la diabolisation des femmes évoquent le racisme et l’antisémitisme.
En effet, l'image devenue traditionnelle de la sorcière dépeinte comme une vieille femme hideuse au nez crochu est issue des contes pour enfants, notamment des frères Grimm à partir des années 1810.
Le nez crochu est notamment lié à une montée de l'antisémitisme. La sorcière cumule alors les caractéristiques attribuées aux Juifs et aux hérétiques.

Le mot « sabbat » (de sorcières), désignant une cérémonie nocturne de sorcières, provient du mot « shabbat », désignant le jour hebdomadaire sacré de repos et de prières chez les Juifs (que suivent certains chrétiens fidèles au christianisme primitif, à travers le « sabbat » chrétien) et dont l'emploi figuré, étendu et dégradé est devenu abusif et malveillant dans un but de dénigrement, de mépris et de suspicion.

Réhabilitation


Le premier à réhabiliter les sorcières fut Jules Michelet qui leur consacra un livre en 1862.
Il voulut ce livre comme un « hymne à la femme, bienfaisante et victime ».
Michelet choisit de faire de la sorcière une révoltée en même temps qu'une victime et il réhabilite la sorcière à une époque où elle avait totalement disparu derrière l'image du diable.
Dans ce livre, Michelet accuse l'Église d'avoir organisé cette chasse aux sorcières, pas seulement au Moyen Âge mais aussi au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle.
Le livre eut des difficultés à trouver un éditeur et provoqua un scandale.
Michelet se défendit en présentant son livre comme un travail d'historien et non de romancier.
Le travail de Michelet n'est en réalité pas un travail d'historien mais d'idéologue pour assombrir le Moyen Âge et critiquer l'Église catholique.
En effet, le Moyen Âge chrétien n'a connu aucune chasse aux sorcières puisque ces chasses sont apparues à la Renaissance.
D'autre part, ces chasses aux sorcières étaient menés par des tribunaux laïcs et non pas ecclésiastiques.
Le bilan de ces chasses aux sorcières a d'ailleurs été une hécatombe en pays protestants avec notamment 25 000 victimes en Allemagne contre 1 300 victimes dans les très catholiques Espagne, Portugal et Italie rassemblées.
Toutefois, Michelet ne leur reconnaît pas véritablement le droit à l'émancipation.
Il faut attendre les mouvements féministes des années 1970 pour voir apparaître le thème sous un jour positif. Les représentantes de ces mouvements s'en sont emparées et l'ont revendiqué comme symbole de leur combat.

Un tournant particulier eut lieu au début du XXe siècle lorsque l'égyptologue Margaret Murray soutint dans The Witch-Cult in Western Europe (1926) que les assemblées décrites par les accusées relateraient des rites réels et que la sorcellerie serait une religion très ancienne, un culte préchrétien de la fertilité que les juges réduisaient à une perversion diabolique.
Margaret Murray s'inspirait en cela des thèses émises dans Le Rameau d'or (1911) de Sir James Frazer.
Si presque tous les historiens de la sorcellerie s'accordent aujourd'hui sur le fait que les travaux de Murray sont non scientifiques et fondés sur une manipulation volontaire des documents, ils eurent à l'époque une large diffusion puisque ce fut à Murray que fut confiée la rédaction de l'article "Witchcraft" de l'Encyclopædia Britannica.





# Sorcière et féminisme

La première féministe à exhumer l’histoire des sorcières et à revendiquer elle-même ce titre a été l’Américaine Matilda Joslyn Gage (1826-1898), qui militait pour le droit de vote des femmes, mais aussi pour les droits des Amérindiens et l’abolition de l’esclavage.
Dans Femme, Église, État (1893) elle propose une lecture féministe de la chasse aux sorcières en proposant de remplacer le mot "sorcière" par le mot "femme" pour mieux se rendre compte de l'étendue du phénomène: « Quand, au lieu de « sorcières », on choisit de lire « femmes », on gagne une meilleure compréhension des cruautés infligées par l’Église à cette portion de l’humanité. ».

La sorcière, pour différents courants féministes de la seconde vague, devient un symbole de revendications.
En 1968, le jour de Halloween, apparaît à New York le mouvement Women's International Terrorist Conspiracy from Hell (Conspiration féministe international venue de l'enfer, WITCH) dont les membres défilèrent dans Wall Sreet, devant la Bourse, en dansant la sarabande, main dans la main, vêtues de capes noires.
L'une d'entre elles, Robin Morgan, raconte ce moment quelques années plus tard dans « WITCH hexes Wall Street » tiré de Going Too Far, The personal Chronicle of a Feminist : « Les yeux fermés, la tête baissée, les femmes entonnèrent un chant berbère (sacré aux yeux des sorcières algériennes) et proclamèrent l’effondrement imminent des diverses actions. Quelques heures plus tard, le marché clôtura en baisse d’un point et demi, et le lendemain, il chuta de cinq points ».

Plusieurs groupes féministes des années 1970 ne tardent à suivre le mouvement et à revendiquer cette identité : « nous sommes les petites-filles des sorcières que vous n'avez pas réussi à brûler », dit un slogan célèbre.
De même qu'un mouvement similaire qui apparaît en Italie à la même période et prône à son tour « Tremblez, tremblez, les sorcières sont revenues ! » (Tremate, tremate, le streghe son tornate !).
En France, la revue Sorcières paraît de 1976 à 1981 sous la direction de Xavière Gauthier, revue à laquelle collaborèrent Hélène Cixous, Marguerite Duras, Luce Irigaray, Julia Kristeva, Nancy Houston ou encore Annie Leclerc.
Et plus tard, à l'occasion du rassemblement du 12 septembre 2017 contre la réforme du code du travail, des membres du « Witch Bloc Paname », un collectif de « sorcières » (witch en anglais) ont défilé avec des banderoles « Macron au chaudron » tandis qu’elles manifestaient en tenues noires et chapeaux pointus.
La même année, en février 2017, un groupe de sorcières auxquelles s’est jointe la chanteuse Lana Del Rey se donnait rendez-vous au pied de la Trump Tower à New-York afin de provoquer la destitution du président.

Dès lors, la sorcière devient une figure de revendication et résistance, de libération aussi ainsi qu'un symbole de lutte face aux oppressions et aux dominations misogynes, en témoigne l'ouvrage de Mona Chollet, Sorcières la puissance invaincue des femmes37 paru en 2018 dans lequel elle propose un tour d'horizon critique des différentes perceptions et réappropriations de la figure de la sorcière.
Pour l'autrice, comme pour beaucoup d'autres auteurs et critiques sur lesquels elle s'appuie, la sorcière est fortement mêlée au féminisme et à l’empowerment politique qui implique la critique des systèmes d’oppression.

Ce lien entre sorcière et engagement politique a également été fait par les détracteurs du féminisme.
Mona Chollet, dans l’introduction de son essai, cite le télévangéliste Pat Robertson, qui déclara dans une lettre de 1992 : « Le féminisme encourage les femmes à quitter leurs maris, à tuer leurs enfants, à pratiquer la sorcellerie, à détruire le capitalisme et à devenir lesbiennes ».
La réaction, comme le rappelle Mona Chollet, se manifeste par une sorte d’élan d’adhésion assez immédiat et tout aussi peu nuancé qu'elle traduit par : « Où-est-ce qu’on signe ? ».

Les sorcières incarnent la liberté contre la vigilance et le contrôle du mari.
Elles sont, pour les féministes, une figure de l'émancipation des femmes.
Il faut rappeler que les premières chasses aux sorcières avaient pour motif de traquer les femmes médecins, guérisseuses ou avorteuses en les condamnant pour sorcellerie.
C'est donc assez naturellement que la sorcière devient une figure emblématique des luttes pour le droit à l'avortement.
Les mouvements féministes combattent la stigmatisation des femmes sans enfant, ces femmes qui menacent de devenir des « vieilles femmes à chats » pour reprendre une expression populaire qui fait évidemment référence à l’imaginaire de la sorcière en femme âgée, seule et toujours accompagnée de son animal familier.
Néanmoins, ils n’obligent pas non plus à refuser la maternité.
Les féministes insistent sur le libre choix individuel, à l'image du « Un enfant si je veux, quand je veux » que scandaient les manifestantes pour le droit à l’avortement au moment des mouvements de libération des femmes.

La sorcière devient également un symbole de vieillesse assumée selon Mona Chollet.
En effet, l’image de la sorcière aux cheveux grisonnants révèlent la peur du changement physique et une crainte de l’expérience liée au vécu des femmes âgées.
L’âge et le vieillissement des femmes restent un sujet tabou encore sujet à la dévalorisation.
Les médias et la presse féminine s'appliquer à montrer des femmes jeunes, au visage lisse et au corps ferme tout en omettant de mentionner les femmes plus âgées ou expérimentées.
La peur de vieillir reste une inégalité entre hommes et femmes observe Mona Chollet dans son essai : « Un homme n’est jamais disqualifié sur le plan amoureux et sexuel du fait de son âge et, lorsqu’il commence à présenter des signes de vieillissement, il ne suscite ni les mêmes regards apitoyés ni la même répulsion ».
Or, la sorcière est une figure qui, même représentée laide et vieille, reste puissante, crainte et détentrice d'un savoir particulier.
Et si, avec la sorcière, l'accent n'est pas nécessairement mis sur la beauté, il n'en reste pas moins un symbole de valorisation de l'expérience et du savoir.
Il en vient même à se détacher de cet impératif de la beauté au profit justement de connaissances plus profondes.

Dans cette hybridation entre sorcière et féminisme, il ne s'agit plus de se référer à un imaginaire populaire aussi fantastique qu'inquiétant pour le projeter dans la sphère politique.
Il revient de prendre la sorcière comme l’incarnation de la femme qui refuse la soumission aux normes et aux contraintes sociales, comme un modèle de femme marginalisée ou exclue pour son mode de vie et de sa résistance face à cela.
La sorcière est une figure de dissidence, dont se sont inspirés et dont s’inspirent encore les mouvements féministes.
Figure d’une autonomie féminine affranchie des normes, elle a été un objet de haine pour les représentants de l’ordre patriarcal, en témoigne le fait que le terme reste encore une insulte misogyne.





# La sorcière dans la culture populaire du XIXe au XXIe siècles


La femme fatale


Dans son ouvrage Cette femme qu’ils disent fatale publié chez Grasset en 1993, Mireille Dottin-Orsini pose un regard critique sur les représentations iconographiques et littéraires qui prennent la femme pour modèle durant le XIXe et le XXe siècles.
Pour Michelle Dottin-Orsini la femme « fatale », c’est celle qui est déterminée d’avance, marquée par le destin.
Et pas par n’importe quel destin, un destin construit et érigé par le désir masculin.
Ce « ils » dont il est question dès le titre est un « ils » englobant qui désigne les artistes, plus généralement les hommes, qui sont à l’origine de ces représentations qui enferment les femmes.
Si dans son ouvrage elle n'aborde pas la figure de la sorcière de façon spécifique (lui préférant le portrait en vampire), elle rend compte de plusieurs idées clés qui s'appliquent tout aussi bien au modèle de la sorcière.
En effet, si la femme est dite fatale pour Mireille Dottin-Orsini c’est à cause de sa beauté "mortelle", sa nature prétendument déviante, pernicieuse et cruelle ou alors pour sa froideur indifférente, presque frigide à l’égard des malheureux tombés sous son charme ou encore parce qu'elle est représentée comme un montre.

Mireille Dottin-Orsini rappelle que dans cet imaginaire de la femme fatale celle-ci n’est pas seulement à prendre au sens de la femme qui tue, mais également au sens de celle qui répugne et dont l’immoralité contagieuse n’a d’égal que la bassesse et l’anormalité.
Parallèle qui prend tout son sens avec l'imaginaire de la sorcière de la Renaissance dans la mesure où c'est à cette époque que celle-ci est perçue comme une assassine, une dévoreuse d'enfant, accusée de fornication avec Satan et de s'adonner à des pratiques sexuelles déviantes.
La sorcière en tant que femme fatale devient celle qui envoûte, charme, et détourne l'homme du droit chemin.
Elle devient, au même titre que l’enchanteresse, à la fois un fantasme et un objet de crainte.

La femme, et donc ici plus spécifiquement la sorcière, n’est dans l’art qu’en tant qu’effigie peinte ou écrite par le désir de l’homme, désir que l’autrice fait osciller entre deux tendances : tantôt celle de la célébration et de la fascination, tantôt celle de la condamnation et de la répulsion.

La « bonne sorcière »


Pourtant à mesure que la sorcière se popularise elle quitte l'imaginaire mythique et religieux, se met à gagner les écrans et à s'intégrer dans les livres de fiction tout en se libérant du fantasme des artistes.
Elle quitte l'immensité des statues de marbre, s'efface peu à peu des toiles et des peintures gigantesques pour gagner les écrans de télévision.
La sorcière est alors montrée pour la première fois sous un jour plus favorable à travers de nombreuses œuvres de fiction, instaurant un nouveau mythe, celui de la « bonne sorcière ».

C'est en 1939 qu'apparaît au cinéma la première gentille sorcière, Glinda la Bonne (Glinda the Good) ou Glinda la Bonne Sorcière du Nord (the Good Witch of the North), dans l'adaptation cinématographique du Magicien d'Oz par Victor Flemming.
Et si les méchantes sorcières continuent d'alimenter les contes populaires et les dessins animés, notamment chez Disney, le contre modèle de la gentille sorcière n'est pas en reste depuis le XXe siècle.
Il suffit de se pencher sur l'extrême popularité de ces séries télévisées cultes pour la plupart comme Ma sorcière bien aimée diffusée entre 1964 et 1972 ou encore Sabrina l'apprentie sorcière premièrement diffusée entre 1996 et 2003 et plus récemment dans un reboot nommé Les nouvelles aventures de Sabrina proposé sur Netflix, tous deux librement adaptés de la série originale de comics Sabrina, l'apprentie sorcière publiée chez l'éditeur Archie Comics dès 1962.

On compte également parmi ces nouvelles bonnes sorcières le personnage de Willow Rosenberg, personnage fictif tiré de la série télévisée Buffy contre les vampires (1997-2001) et interprété par Alyson Hannigan. Mais aussi les sœurs Halliwell : Prudence, Piper, Phoebe ainsi que Paige Matthews, toutes présentes dans la série télévisée Charmed.
Sans oublier le personnage de Hermione Granger, personnage emblématique de la série littéraire de fantasy Harry Potter écrite par l'auteure britannique J. K. Rowling (1997-2007) interprétée par Emma Watson dans les différentes adaptations cinématographiques.

La femme ordinaire


Ce qu'il y a de commun entre ces différentes représentations de bonnes sorcières c'est la nouveauté selon laquelle ces personnages ne prennent plus place du côté de la sorcière marginale et dangereuse.
À présent, la sorcière est une femme ordinaire, elle vit parmi les citoyens, s'intègre, et surtout agit pour le bien d’autrui, comme les sœurs Halliwel qui luttent contre les forces du mal ou Hermione, sans qui Harry Potter et Ron Weasley n'auraient pas pu avancer dans leur aventure, et qui est d'ailleurs la seule de son groupe d'amis à être née de parents moldus (non sorciers).
C'est un basculement important qui s’opère au XXe et XXIe siècle puisque la sorcière se détache de cet imaginaire diabolique, néfaste et inquiétant pour s'incarner dans des femmes à l'apparence ordinaire, cherchant à mener une vie normale tout en répondant aux devoirs et aux responsabilités que représentent leurs pouvoirs. Le roman La Sorcière de Marie N'Diaye en est un autre exemple dans la mesure où Lucie, personnage principale, sorcière et mère de famille, est moins une sorcière puissante qu'une représentante ordinaire d'une certaine classe sociale tentant de s'arranger de son divorce, de trouver du travail et de mener une vie stable dans son voisinage.





# Pratiques attribuées


Pacte avec le diable


Plus d'infos sur : Pacte avec le diable.

Vers la fin du XVe siècle, de nombreux Européens cultivés croyaient que les sorcières pratiquaient de nombreuses activités diaboliques en plus de la magie noire.
Ils croyaient que les sorcières faisaient un pacte explicite personnel avec le diable.
Le pacte avec le diable donnait à la sorcière le pouvoir d'accomplir des maléfices et la faisait entrer au service du diable.
Les sorcières acceptaient alors de rejeter la foi chrétienne et d'être rebaptisées par le diable en guise de soumission.
Le diable appliquait une marque sur la sorcière.

Cette croyance était surtout partagée par les classes dominantes et cultivées de l'époque.
En effet, les classes populaires avaient tendance à plus se focaliser sur la capacité de la sorcière à nuire plutôt que sur son lien avec le diable.

Le pacte avec le diable est une notion très ancienne et a une origine qui remonte avant le Moyen Âge.
Par ce pacte, la sorcière était censée conclure un accord semblable à un contrat juridique obligeant le diable à fournir la richesse et des pouvoirs a la sorcière en échange de sa soumission et son âme après sa mort.
Les thèmes du vol nocturne, de la transformation en animal, de l'assemblée autour d'une figure surnaturelle, participaient déjà du monde de la sorcière.

Par contre, l'association de la sorcière au démon, au crime et à la sexualité fut une théorie démonologique qui se construisit peu à peu au cours du XVIe siècle.
Les ingrédients du sabbat (le terme même de sabbat, sa description comprenant un culte organisé voué à des démons nommés Diane, Hérodiade ou Lucifer, leur présence sous une forme semi-animale, les orgies, la profanation des sacrements) furent élaborés sous l'influence des théologiens chrétiens et des inquisiteurs, du milieu du XIIIe au milieu du XVe siècle, diffusés à travers des traités de démonologie comme le Malleus Maleficarum ou des prédications comme celles de saint Bernardin de Sienne, puis entérinés par les membres laïcs des cours de justice ou des parlements.
Les accusées étaient forcées de souscrire, sous la torture ou la pression psychologique, à cette vision des choses.
Leurs aveux confirmaient aux yeux de beaucoup la validité de cette description et contribuèrent à la répandre.

Sabbat


Plus d'infos sur : Sabbat (sorcellerie) Shabbat


Le sabbat serait une déformation de Sabasius, c'est-à-dire Bacchus et dériverait du mot Sabazzia, les mystères dionysiaques de Thrace.
Ces fêtes étaient organisées en l'honneur du « dieu cornu » de la fécondité et de la nature (incarné par Dionysos, Pan, Lug, Cernunnos, Mithra).
Ces fêtes s'accompagnaient de libations, de danses et d'orgies sexuelles afin de stimuler la fécondité des terres.
Ce mot proviendrait également du Shabbat des Juifs désignant leur jour hebdomadaire et sacré de repos et de prières (suivi également par certains chrétiens fidèles au christianisme primitif, à travers le sabbat chrétien) dans un emploi dégradé, abusif et malveillant, totalement détourné de son sens premier.

C'est à partir du Moyen Âge, par réaction de l'Église catholique, que le « dieu cornu » est devenu le Diable, nommé Satan ou Lucifer, et que les ecclésiastiques surnommaient « Verbouc ».
Et c'est par contre-réaction aux répressions de l'Église chrétienne que, d'après l'analyse de Michelet, le sabbat païen se mue en messe noire.

Les sorcières étaient réputées pour se réunir la nuit dans des endroits spéciaux pour accomplir des rites magiques.
Les lieux que les sorcières choisissent pour pratiquer leur art ne sont donc pas le fruit du hasard.
Les lieux de sabbat étaient en général situés à l'écart des populations, sur un mont ou bien dans une forêt.
Les lieux sont très variés et permettent l’efficacité du rite, par les pouvoirs qu’on leur accorde autant que par la mémoire qu’ils suscitent, en conditionnant les acteurs de la cérémonie magique.



Nuit d'Halloween



La fête d'Halloween, il y a dix siècles, était le jour de l'an païen fêté dans les pays celtiques le 1er novembre : c'était la fête de Samhain, dieu de la Mort.
On croyait alors que la nuit précédant cette date, les esprits des morts venaient se mêler aux vivants, de même que « tous les esprits de Féerie, nains, gnomes, lutins, fées, ainsi que les démons les plus noirs, issus de l'enfer ».
C'était pour conjurer ces sortilèges que les anciens avaient coutume d'allumer de grands feux et de danser, de rire, afin de vaincre leur peur.

Au cours de cette nuit, les sorcières enfourchaient leur balai, taillé dans du bois de genêt et enduit d'un onguent composé de plantes.
Au IIe siècle, Apulée raconte dans son Âne d'or comment une sorcière nommée Pamphile s'apprête à s'envoler pour le sabbat : « Elle ouvrit un certain cabinet, en tira plusieurs boîtes. Ôtant le couvercle de l'une d'elles et en retirant l'onguent, elle se frotta pendant un temps considérable avec les mains, se couvrant de cette huile de la pointe des pieds jusqu'aux cheveux. »

Vol des sorcières



Les sorcières se réunissaient périodiquement pour se livrer à de nombreux blasphèmes.
Les sorcières devaient se rendre rapidement vers les lieux de réunions qui se tenaient en général dans des endroits très isolés.
La croyance était que les sorcières utilisaient un pouvoir du diable pour se déplacer rapidement.

Soit les sorcières se déplaçaient en volant sans moyen particulier, soit transportées par une rafale de vent ou bien par la seule vertu de leurs pouvoirs magiques. Dans certains cas, la sorcière se servait d'un onguent pour voler.
Mais la croyance la plus répandue était que les sorcières utilisent un balai pour se déplacer.
Des sorcières utilisaient des animaux magiques pour se déplacer ou bien le diable lui-même transportait la sorcière.
Parfois les sorcières laissaient leur balai dans leur lit après lui avoir donné leur apparence pour tromper leurs maris.

Le balai serait un attribut des activités féminines, et son utilisation dans la représentation des sorciers pourrait s'expliquer par la prépondérance des femmes parmi les sorciers.
Cela pourrait aussi être une déformation de l'utilisation qu'en faisait par exemple Baba Yaga dans la mythologie slave.
En effet, au lieu de le chevaucher, la sorcière ogresse s'en servait pour effacer ses traces en volant : « Baba-Yaga siffla son mortier, qui arriva ventre à terre, et elle sauta dedans. Jouant du pilon et effaçant ses traces avec son balai ».

La sorcière vole la nuit, généralement lors de la pleine lune.
La sorcière et la lune vont de pair. Cette idée remonte à l'époque du culte de Diane.
Les fidèles de Diane, la déesse romaine de la Lune, croyaient qu'elles pouvaient voler les nuits de pleine lune quand Diane était présente.

Ces femmes utilisaient pour cela un onguent à base de drogues.
D'après des spécialistes, les plantes les plus souvent mentionnées dans cet onguent sont un mélange de quatre solanacées (jusquiame, belladone, mandragore, Datura) associées à l'Aconit, la ciguë, toutes ces plantes étant riches en alcaloïdes toxiques.
Ce mélange comprend aussi des plantes banales (joubarbe, fougères qui servaient peut-être de contrepoisons pour atténuer la toxicité mortelle des alcaloïde).
Il pouvait être appliqué par frottement sur la peau fine (tempes, aisselle, chevilles, intérieur des poignets) et sur les muqueuses où l'absorption était plus rapide et plus forte, mais avec un risque d'empoisonnement plus élevé.
Les femmes qui s'enduisaient le corps de cet onguent entraient dans une transe et avaient l'impression d'être transportées au sabbat, d'où la légende de l'onguent magique.
Le manche de leur balai pouvait être aussi enduit de ce produit, son extrémité étant introduite dans le vagin (muqueuse sensible) ou frictionnée sur la vulve afin de favoriser la pénétration de la drogue hallucinogène dans le sang.

Les cercles de sorcières actuels comme Wicca utilisent encore le balai, manié d'est en ouest ou dans le sens des aiguilles d'une montre, dont la fonction symbolique est la purification.

Bestiaire et métamorphoses de la sorcière


Les sorcières vivent entourées de leurs animaux favoris qui viennent leur apporter des aides magiques.
Tous ces animaux (le chat noir, le corbeau, le crapaud, l'araignée, le rat, le lièvre) ont en commun avec leur maîtresse d'être redoutés et mal-aimés : ce sont autant de reflets d'elles-mêmes.
Paul Sébillot rapporte que l'on pouvait reconnaître une sorcière se rendant au sabbat parce qu'elle avait « un petit crapaud sur le blanc de l'œil contre la prunelle ou au pli de l'oreille. ».
Dans l'acte IV du Macbeth de Shakespeare, avant que Macbeth n'apprenne son destin, les trois sorcières se rassemblent autour de leur chaudron et l'une ajoute un crapaud à son contenu horrible.

Ainsi avaient-elles le pouvoir de se métamorphoser, ce qui leur permettait de commettre leurs méfaits sans être reconnues.
Sous forme de lièvres, les sorcières avaient coutume de se réunir en congrès.
La rapidité que leur offrait cette forme leur permettait d'échapper à leurs poursuivants.
Les longues oreilles étaient une aide précieuse pour espionner sans être vues.
La patte de lièvre est considérée comme un porte-bonheur, preuve qu'une sorcière avait été mutilée de sa main, et donc privée de ses pouvoirs.
Le hibou a été associé à la sorcière car il est un animal nocturne, avec de grands yeux pour espionner, et un cri parfois effrayant et associé à un présage funeste.

Les animaux servent de compagnie à la sorcière, qui vit seule et n'a pas de famille, ou d'ingrédients pour les potions, philtres :
« Filet de couleuvre de marais
Dans le chaudron bous et cuis
Œil de salamandre, orteil de grenouille,
Poil de chauve-souris et langue de chien
Langue fourchue de vipère, dard de reptile aveugle,
Patte de lézard, aile de hibou
Pour faire un charme puissant et trouble
Bouillez et écumez comme une soupe en enfer ».

Sorcière et enfants


Les sorcières étaient réputées pour faire des repas cannibales d'enfants ou utiliser des cadavres d'enfants pour préparer des poudres ou des onguents magiques.
Et, dans la croyance de l'époque, les sorcières avaient pour habitude de transmettre l'art de la magie de génération en génération ou bien de corrompre les enfants. La place des enfants dans la chasse aux sorcières est cruciale.
Les vagues les plus importantes de bûchers furent accompagnées de phénomènes de grande ampleur concernant les jeunes enfants.
Des enfants sorciers furent signalés partout en Europe.
La condamnation de la mère pour sorcellerie faisait retomber des soupçons sur les enfants.
De plus les aveux étaient facilement soutirés aux enfants.

En Russie, en Pologne et en République tchèque, selon la légende, des sorcières de nuit appelées en russe notchnitsy (notchnitsa au singulier) sévissaient en se glissant pendant la nuit dans la chambre des nourrissons pour les pincer, les mordre et leur sucer du sang.
Mais si un adulte intervenait, elles disparaissaient comme par enchantement.

Procès célèbres



  • Marie Navart, France, 1656.

  • Sorcières de Triora, Italie, 1587-1588.

  • Sorcières de North Berwick, Écosse, 1590.

  • Sorcières de Pendle et Sorcières de Samlesbury, Angleterre, 1612.

  • Marguerite Tiste, Pays-Bas espagnols, 1671.

  • Sorcières de Salem, États-Unis, 1692.

  • Anna Göldin, Suisse, 1782.



Conte de fée


Dans plusieurs contes de fées, le seul moyen de faire disparaître une sorcière est d'arrêter d'y penser. Lorsqu'on ne pense plus à elles, elles cessent d'exister






# Sorcières du Berry


Le Berry a depuis longtemps cultivé la réputation populaire et internationale d'être le "foyer principal de la sorcellerie française".
La commune de Rezay, dans le département du Cher, est traditionnellement considérée comme la "capitale des sorciers", ce qui lui a valu le titre de « commune la plus superstitieuse de France » dans le classement des communes records organisé par l'émission de Pierre Bonte sur Europe n°1 dans les années 1960 (Bonte étant assisté pour l'occasion par Jean-Louis Boncœur).

Un sorcier est une personne qui prétend avoir des pouvoirs surnaturels, des relations avec la nature et l'au-delà.

La sorcellerie vient du mot « sortiarus » qui veut dire « voyant » en latin.
Le sorcier possède donc des aptitudes à comprendre le monde qui l'entoure, à prédire et voir dans ce qui suit.

La sorcellerie est la pratique d'une forme de magie où la sorcière utilise des énergies comme les plantes, les cycles lumières et les saisons.

La sorcière, appelée hérétique dans le passé, exerce souvent une action néfaste sur une personne, un animal, un objet, un lieu... C'est une sorte de magie que l'on appelle magie noire.


Origines


La sorcière est apparue à l'Antiquité.
Qu'elle pratique des rites religieux, qu'elle invoque les dieux, elle accompagne l'homme dans son rapport avec des forces qui le dépassent.

Aucun personnage de la mythologie ou des légendes n’a été aussi craint que les sorcières.
Pourtant à ses débuts, cette magicienne aux pouvoirs surnaturels passait pour être la descendante de déesses puissantes mais inoffensives.
L'histoire et les superstitions ont eu raison de ces êtres à part et être traitée de sorcière était une accusation grave qui supposait manger des enfants, danser toute nue et participer à des orgies.
En tant que telle, la sorcière était méprisée par la société.
L’image des sorcières a donc laissé une marque indélébile dans l’esprit humain.

La sorcellerie fut représentée dans la mythologie par le personnage de Médée ou celui de sa tante Circé.
Mais la grande époque se situe au Moyen Âge où l'on pratiquait la chasse aux sorcières et les inquisitions.
En ces temps, la sorcière était toujours soupçonnée de se livrer à la magie noire.

L'image du Berry sorcier s'est propagée grâce notamment au roman de George Sand, La Mare au Diable, paru en 1845.
Néanmoins un ouvrage Les sorciers du Carroi de Marlou imprimé en 1996 reproduit des notes relatant un procès dans le pays Sancerrois (près de Bourges dans le Cher).
Ce procès de sorcellerie s'est fait entre 1582 et 1583.

Type de sorcellerie


Il existe différents types de sorcelleries. On parle souvent de sorcelleries maléfiques ou des sorcelleries bénéfiques.


  • La magie noire est une magie maléfique qui sert surtout à faire le mal et permet aussi d'invoquer des démons.

  • La magie blanche est une magie bénéfique. Elle sert à faire du bien.

  • La magie rousse est une magie qui joue sur les sentiments.

  • La magie verte est la magie des plantes. Elle se situe entre la magie et les « remèdes de grand-mère ».

  • La magie brune est la magie de la Terre.

  • La magie élémentaire est axée sur les éléments (Eau, Air, Feu et Terre) et d'entrer en contact avec eux.



Dans le Berry, on parle surtout de magie noire.
En effet, le paysan du Berry met derrière le mot « sorcellerie » tout ce qu'il ne peut pas expliquer dans sa vie de tous les jours.

Ainsi, on retrouve les birettes (spectre en chemise), les meneurs de Loup (conduisaient des meutes et les faisaient danser au clair de lune...), les lupins...

De nos jours, on parle de guérisseurs, de rebouteux, de barreurs de mal avec ses spécialités (brûlures, eczémas, dents du petit...)

Condamnation


Au Moyen Âge, la sorcellerie entraîne des persécutions massives, on parle de 10000 procès et 80 000 exécutions.
En effet, pratiquer la sorcellerie, c'est s'octroyer un pouvoir que seul Dieu possède.
Il s'agit donc d'une pratique anti-religieuse. C'est pourquoi le tribunal ecclésiastique était chargé de lutter contre les hérésies.
Les supplices étaient à la hauteur de accusations : chaises à clou, roue de la mort.
Ces punitions, fortes et violentes, avaient pour objectif d'effrayer les petites gens et d'éradiquer toute forme de surnaturel dans un monde où tout ce qui ne se rapproche de la terre est divin.

Dans les provinces (comme dans le Berry), les punitions sont moins fortes et l'exclusion reste celle privilégiée.

Place dans la société d'aujourd'hui


La sorcellerie fait partie d'un patrimoine culturel.
L'Unesco l'a revendiquée en tant que "patrimoine culturel immatériel" puisqu'il faut reconnaître les pratiques de guérison et de médecine alternative.

Néanmoins la terminologie, fortement connotée, a changé : on parle de rebouteux, de guérisseurs, de penseurs de mal et de magnétiseurs.
En tant que tels, les sorciers peuvent proposer des remèdes plus naturels s'opposant aux médicaments.
Le "sorcier d'aujourd'hui" a donc un rôle curatif.

Ainsi, de nos jours, la sorcellerie est devenue bénéfique, car grâce à certaines études nous avons appris que les médicaments fabriqués peuvent contenir des substances néfastes pour la santé.
Le retour aux plantes est devenu une alternative à la prise de médicaments.
Ce phénomène de société se passe par le bouche à l'oreille.

Ce patrimoine culturel est mis en avant dans certaines communes.
En effet, tous les 19 octobre, depuis 20 ans, les habitants de Bonnu dans l'Indre organisent la « Fête des sorcières ».
Cet événement démontre bien l'importance de la sorcellerie dans les mémoires et la volonté de faire revivre, non pas tant des croyances que l'âme d'un village.








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Waha

[Mythologie] Sorcier [GON] - Jeu 14 Oct 2021 - 19:56










Aujourd'hui on va parler de sorcier !!
Toujours via wikipedia !

Un sorcier, également nommé mage ou magicien, est un être humain qui pratique la sorcellerie et la magie.
Il est parfois associé au voyant et au chaman, spécialiste de la communication avec les puissances de la nature et les défunts.
Son pendant féminin est la sorcière.

Si l'image du magicien peut être positive, celle du sorcier est communément très négative parmi les sociétés humaines, qui condamnent généralement la sorcellerie, notamment l'Europe de la fin du Moyen Âge jusqu'à la Renaissance, et la Papouasie-Nouvelle-Guinée de nos jours.
Le sorcier devient ainsi assimilable aux individus humains persécutables à merci car accusés de tous les maux, à l'image des minorités humaines.

L'image du sorcier a été médiatisée et re-valorisée à travers les livres de la saga Harry Potter, ainsi que dans les films qui en sont issus.






# Bloc Technique
Groupe : Anthropomorphes
Sous-groupe : Masculin
Caractéristiques : Utilise une baguette magique
Proches : Humains
Région : Monde
Première mention : Antiquité
Statut :Être anthropomorphe ayant des pouvoirs magiques









# Définition

Comme son nom l'indique, le sorcier est un « jeteur de sorts », pratiquant une magie destructive.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, une loi relative à la sorcellerie tente d'en donner une définition en 1971, comme d'êtres ayant des « pouvoirs extraordinaires qui peuvent parfois être employés pour faire le bien, mais le plus souvent pour de mauvaises actions ».




# Image symbolique

Pour l'ethnologue William E.M. Mitchell, le sorcier est l'un des êtres vivants dont l'image est la plus négative, car « les crimes les plus repoussants ne sont pas le fait des esprits (qui sont des morts), ni de celui des démons ou des dieux (qui ne sont pas humains), mais de celui des sorciers qui partagent avec nous le don d'humanité ».
Mitchell décrit ainsi le sorcier comme un « individu diabolique dépourvu de sentiments de tendresse, de sympathie et de loyauté », et qui concentre en lui toutes les terreurs de l'enfance, devenant un symbole du mal sur plusieurs siècles et parmi différentes cultures.

Le sorcier est un individu qu'il est « possible de haïr sans craindre de sanction », dans la mesure où ses actions consistent à vouloir mettre à mort autrui.
Mitchell rapproche ainsi la fonction sociale du sorcier de celle des groupes sociaux « ralliements pour la haine », tels que les minorités stigmatisées (Noirs, homosexuels, hippies...), citant notamment Monica Hunter Wilson, qui se demandait (en 1951) si le sorcier est un bouc émissaire universel.

En Papouasie-Nouvelle-Guinée, l'une des actions les plus communément décrite chez le sorcier consiste à récupérer des parties corporelles de sa victime (cheveux, ongles, sécrétions...) pour ensuite obtenir sur elle l'effet voulu.




# Histoire


Antiquité


Les sorciers sont rares dans la Bible, et condamnés par Moïse.
La pratique de la sorcellerie dans l'Antiquité est difficile à évaluer.
Celle-ci est en effet réprouvée, voire interdite.
Pline l'Ancien rapporte son interdiction à Rome par la Loi des XII tables vers -4505.
La Lex Cornelia interdisait sa pratique et condamnait à mort ceux qui s'adonnaient aux pratiques de sorcellerie : « les devins, les enchanteurs et ceux qui font usage de la sorcellerie à de mauvaises fins, ceux qui évoquent les démons, qui utilisent la magie noire, qui bouleversent les éléments, qui, pour nuire, emploient des images de cire, seront punis de mort. ».
Mécène conseille à Auguste de repousser les adeptes des religions des étrangers : « C'est d'eux que naissent la conspiration et les sociétés secrètes, dangereuses pour le règne d'un monarque. ».

De nombreuses références (notamment littéraires) témoignent d'une pratique continue de la sorcellerie durant l'Antiquité. La Thessalie, plaine fertile aux multiples cours d'eau, semble perçue comme la région d'origine des sorciers en Grèce ; Apulée la qualifie de « terre natale de l'art magique ».


Moyen Âge et Renaissance


Au début du Moyen Âge, Clovis promulgue la Lex Salica condamnant les sorciers à payer de fortes amendes.
Le code de Charlemagne prévoit également des emprisonnements pour les adeptes de sorcellerie.
En réalité, l'immense majorité des condamnés sont victimes de lynchages par des villageois, qui en font les responsables d'un incendie, d'une maladie ou d'une mauvaise récolte, sans aucun procès.
En 1326, une bulle pontificale du pape Jean XXII entraîne la persécution par les autorités chrétiennes des sorciers, sur près de quatre siècles : « Nous apprenons avec douleur l'iniquité de plusieurs hommes, chrétiens seulement de nom.
Ils traitent avec la mort et pactisent avec l'enfer, car ils sacrifient aux démons. ».

Le romancier folkloriste Claude Seignolle estime que ces procès et exécutions concernèrent surtout les femmes.

Au cours des procès dirigés contre les sorcières ou les magiciens, des croyances se développent.
Après avoir hésité au Moyen Âge à décréter la réalité de la sorcellerie, l'Église catholique du XVe siècle décide de publier la bulle apostolique Summis desiderantes affectibus en 1484, suivi d'un manuel démonologique, le Malleus Maleficarum (Le Marteau des sorcières), écrit par deux inquisiteurs dominicains, l'inquisiteur Heinrich Kramer et Jacob Sprenger.

Alors qu’on associe généralement plus volontiers Moyen Âge et sorcellerie, les XVIe et XVIIe siècles ont connu les vagues de persécutions les plus intenses.
Auparavant, les sorciers sont des hommes et des femmes ; les procès en sorcellerie se tiennent exclusivement à l’encontre des femmes.
Le paroxysme est atteint lorsque les tribunaux civils supplantent ce monopole d’Église.
Parallèlement à ces répressions, se développe toute une littérature inquisitoriale (près de deux mille œuvres) dénonçant les pouvoirs maléfiques des sorcières, dangereuses car elles « sont encore plus exécrables en ce qu'elles apprennent de la bouche de Satan mesme ce que les magiciens apprennent dans les livres ». Parmi ces œuvres, figurent Le Marteau des sorcières, premier livre de poche, De la démonomanie des sorciers de Jean Bodin, le Discours exécrable des sorciers d'Henry Boguet.

L'historien Brian P. Levack estime qu’environ 110 000 procès pour crimes de sorcellerie eurent lieu en Europe en cinq siècles.
Historiens et chercheurs estiment aujourd’hui le nombre de leurs victimes entre 50 et 100 000 sur les deux siècles où tant les tribunaux de l’Inquisition que ceux de la Réforme les conduisent au bûcher.
Un chiffre élevé en proportion de la population européenne de l’époque (de l'ordre de 80 millions d’habitants au XVIe siècle, Russie comprise).
80 % de ces victimes sont des femmes, les 20 % restants étant des hommes relevant pour la plupart de la catégorie des « errants », pauvres hères et vagabonds. On y trouve aussi des meuniers, des prêtres, des bergers, parfois des bourgeois, voire des grands comme le maréchal d'Ancre et sa femme, ou plus tard le maréchal de Luxembourg (1680).

C'est seulement à partir de la fin du XVIIe siècle que l'on assiste à la fin de ce phénomène.




# Nuit d'Halloween

La fête d'Halloween, il y a dix siècles, était le jour de l'an païen fêté dans les pays celtiques le 1er novembre : c'était la fête de Samhain, dieu de la Mort.
On croyait alors que la nuit précédant cette date, les esprits des morts venaient se mêler aux vivants, de même que « tous les esprits de Féerie, nains, gnomes, lutins, fées, ainsi que les démons les plus noirs, issus de l'enfer ».
C'était pour conjurer ces sortilèges que les anciens avaient coutume d'allumer de grands feux et de danser, de rire, afin de vaincre leur peur.






Quelques fiches avec des sorciers Smile

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Waha

[Mythologie] Zombie [GON] - Dim 10 Oct 2021 - 19:47








 
Aujourd'hui on va manger du cerveau \o/ oui comme vous avez vu le titre du sujet ça va parler de zombies Smile

Toujours d'après wikipedia parce que je ne sais pas écrire de trucs intéressant...

Un zombie ou zombi (terme utilisé à l'origine en français, dérivé de zonbi en créole haïtien ; nzumbi, zumbi, vumbi (mvumbi, nvumbi) ou nzambi en kimbundu/kikongo) est une personne fictive ayant perdu toute forme de conscience et d'humanité, au comportement violent envers les êtres humains et dont le mal est terriblement contagieux.

Il trouve ses origines dans la culture haïtienne et sert également à qualifier les victimes de sortilèges vaudous permettant de ramener les morts à la vie ou de détruire la conscience d'un individu afin de la rendre corvéable à merci.
Le mot « zonbi » signifie en créole « esprit » ou « revenant ».
Il désigne également des dieux esprits de tribus africaines.
Depuis le XIXe siècle, les zombies ont ainsi revêtu de nombreuses formes et trouvé un écho signifiant en particulier dans les folklores européens et américains.






# Petites infos  
Autres noms : Zombi, Nzumbe, Zonbi
Groupe : Créature légendaire
Sous-groupe : Mort-vivant
Caractéristiques : Corps d'être humain privé de conscience ; agressif (souvent cannibale) et contagieux ; mort-vivant putréfié
Habitat : Cimetière
Proches : Humain
Origine : Folklore
Région : Afrique, Antilles, Louisiane et Europe
Première mention : XIXe siècle
Statut : Monstre






# Concept
 
Le terme renvoie à deux types de créatures fantastiques assez différentes.
Dans la culture vaudou, le zombie est un mort réanimé et sous le contrôle total d'un sorcier.
Cependant, parallèlement à ce type de créature, la culture populaire occidentale qualifie de zombies tous les morts-vivants partiellement décomposés, dépourvus de langage, de raison et souvent de conscience, qui survivent en se nourrissant de la chair humaine des vivants.
Dans certaines histoires les zombies sont créés à partir d'une drogue ou d'un virus.

Ces monstres actuellement récurrents dans les histoires d'horreur ont été popularisés par le film La Nuit des morts-vivants (1968).
Dans les œuvres de fiction moderne, la notion de zombie tend à s'élargir et à se rapprocher de celle, plus globale, de mort-vivant, désignant toute créature animée en état de mort cérébrale arborant un teint cyanosé ainsi que de larges plaies et cicatrices sur toute la surface de son corps, voire en état de décomposition plus ou moins total.
Par là, ils s'opposent notamment aux vampires, qui ont d'ordinaire l'apparence d'humains normaux et ne ressemblent pas du tout à des cadavres (nonobstant la pâleur de leur teint), ainsi qu'aux fantômes, dont l'existence se manifeste sur le plan purement spirituel, et qui sont difficiles à percevoir pour les vivants.

Une nuance importante doit cependant être faite entre deux conceptions de ce type de zombie.
La première, qui est aussi la plus ancienne, désigne des cadavres de revenants, souvent ressuscités par l'intermédiaire de sciences occultes et manipulés par un sorcier.
La seconde, plus récente, désigne des personnes décérébrées contaminées par une maladie ou un élément chimique, lesquels leur donnent l'apparence de morts-vivants pourrissant debout, donc dépourvus d'intelligence et recherchant continuellement la chair des vivants.
Leur état est mieux explicable médicalement, mais ils sont souvent davantage incontrôlables, et surtout, bien plus nombreux : en général, les fictions mettent en scène une poignée de héros face à des hordes innombrables de zombies.

Par extension, le terme peut également désigner quelqu'un ayant l'air absent, amorphe au point de se demander s'il n'est pas plus mort que vivant.





# Afrique et vaudou


Afrique de l'Ouest


Lors des déportations, les esclaves originaires d'Afrique ont amené avec eux leurs croyances.
Bien que le vaudou tel que pratiqué en Afrique soit limité originellement à l'Ouest du continent, le vaudou pratiqué par les esclaves exilés est un syncrétisme de différentes religions comme le catholicisme et croyances insulaires et africaines.

On retrouve de nombreux noms à consonance proche dans les croyances africaines, selon les ethnies et les pays, pour désigner divers esprits, démons ou revenants : Mvumbi et Nsumbi (région du Congo), Ndzumbi (Mitsogo du Gabon), Nvumbi (Angola), Nzambi et Zumbi (Kongos), bibi ou bi zan zan (Ewes et Mina)


Afrique du Sud


Dans les croyances d'Afrique du Sud, la notion de zombie au xxe siècle recouvre l'idée d'esprit prisonnier d'une sorcière qui le force à travailler

 

En Haïti et dans les Antilles


Le concept de zombie a pris une grande importance dans la culture haïtienne.
Il est non seulement lié aux racines africaines, mais également à l'esclavage et à l'oppression dans l'ile.

La première mention connue du terme « zombi » dans les Antilles est faite dans l’œuvre de Pierre-Corneille Blessebois, en 1697, Le Grand Zombi du Pérou, ou La comtesse de Cocagne.
Dans ce roman autobiographique, faisant référence à sa période à Basse-Terre, en Guadeloupe, la figure du zombie est essentiellement un esprit mauvais, être désincarné.

 

Légendes urbaines et recherches scientifiques


En 1937, l’écrivaine et folkloriste américaine Zora Neale Hurston s'est rendue en Haïti pour enquêter sur le cas de Felicia Felix-Mentor, décédée et enterrée en 1907 mais dont on racontait qu'elle errait encore trente ans plus tard sous la forme d'un zombie.
L'écrivain conclut son enquête en affirmant que les cas de zombies ne sont que des personnes sous psychotropes, privées de leur volonté, et non des morts-vivants.

Dans le vaudou haïtien, le zombie est une personne victime d'un bokor (prêtre vaudou), plongée dans un état cataleptique et privée de son âme par administration d'une puissante drogue à base de tétrodotoxine.
La victime, qui passe pour morte, est ensuite enterrée ; au bout d'un certain temps (moins de 24 heures sous peine de mourir d'anoxie), le sorcier revient déterrer le corps de sa victime « à ressusciter » tout en récitant diverses formules magiques.
Extrait de sa tombe, on lui administre aussitôt, puis encore le lendemain, une pâte ou un liquide à base d'atropine ou de datura, antidote qui élimine les effets du poison et le fait sortir de sa léthargie.
Puis on lui donne une drogue hypnotique qui rend la victime amnésique et la réduit en esclavage, cet état étant facilité par les lésions cérébrales hypoxiques dues à la consommation de l'oxygène dans le cercueil.
La tétrodotoxine ayant détruit leurs fibres nerveuses sensitives, certains zombies rendus insensibles aux petites blessures ont des muqueuses nécrosées (comme la langue ou le voile du palais, ce qui leur donne une voix caverneuse).

La drogue est à base de tétrodotoxine, un poison puissant que l'on retrouve dans le tétraodon (poisson-ballon, le fufu haïtien ou fugu japonais), et elle est administrée sous forme de liquide à ingérer ou par contact avec la peau sous forme de poudre (placée notamment dans les chaussures ou à l'intérieur des vêtements, cette poudre est associée à une substance urticante du type venin de crapaud pour que la personne se gratte et que la poudre pénètre la peau).
En Haïti, on parle de « recevoir un coup poudre ».
Elle donnerait à la victime toute l'apparence d'un mort par un arrêt complet apparent des fonctions vitales (état de catalepsie), tandis que le sujet resterait conscient et continuerait d'entendre ce qui se passe autour de lui.
Selon les sources, le poison aurait un effet limité dans le temps ou pourrait être annulé avec un antidote.
Cette pratique, courante en Haïti et au Bénin, est interdite, mais elle perdure néanmoins, le vaudou étant une pratique chez les descendants des esclaves d'origine africaine (en réalité, le vaudou vient des croyances de certaines tribus/castes africaines qui se sont répandues et déformées par l'acculturation d'un christianisme dominant en Amérique et la violence de l'esclavagisme négrier, croyances qui étaient d'ailleurs elles-mêmes rejetées à l'origine par d'autres tribus/castes africaines voisines : il s'agit d'une « magie » se voulant maléfique et, en Afrique, cachée, car représentant des « valeurs décadentes » pour la majorité des Africains bien avant l'arrivée des Européens).

Clairvius Narcisse est une victime de la « zombification » qui a pu témoigner.
Jusqu'au XIXe siècle planait la peur, dans les populations d'Europe centrale, d'un retour des morts ; c'est pourquoi lors de la veillée des morts, il était courant d'assommer le mort supposé si celui-ci se levait du lit de mort.
Étant donné que les méthodes pour constater la mort étaient très incertaines, cette pratique était très fréquente.

À la fin des années 1990, près de 1 000 nouveaux cas de zombification étaient recensés chaque année.

Dans un article de 2008 intitulé Zombies and Tetrodotoxin et paru dans le Skeptical Inquirer, Terence Hines déconstruit cette histoire de zombies

 
 




# Les « revenants » dans l'imaginaire occidental
 
La conception la plus courante du zombie dans les œuvres de fiction contemporaine, à savoir le cadavre partiellement décomposé qui se nourrit de chair humaine, ne dérive pas du folklore vaudou, mais d'une vision des morts-vivants qui hante depuis longtemps l'imaginaire occidental et s'est manifestée avec une force particulière à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, soit bien avant l'apparition du cinéma.

La croyance aux revenants s'est développée parmi les hommes dès que ces derniers ont pris conscience de la mort et ont commencé à concevoir une existence après le trépas.
Contrairement à une idée couramment reçue, la distinction entre les morts-vivants purement matériels et les morts-vivants spirituels (les fantômes) était beaucoup moins nette qu'elle ne l'est aujourd'hui parmi les peuples de l'Antiquité et du Moyen Âge.
Dans l'imaginaire des Occidentaux d'autrefois, les spectres ne ressemblaient pas forcément à des hommes vivants, mais pouvaient au contraire avoir l'allure de cadavres.
D'après l'écrivain Lucien de Samosate, qui vécut au IIe siècle après Jésus-Christ, les Grecs et les Romains se représentaient parfois les revenants hantant les cimetières comme des squelettes ranimés couverts de robes noires.
Un conte traditionnel breton recueilli par Anatole Le Braz à la fin du XIXe siècle relate l'histoire d'un fossoyeur brisant par mégarde la poitrine d'un mort en creusant une tombe.
La nuit tombée, le cadavre du défunt lui rend visite dans sa maison, afin de lui reprocher amèrement son acte, et, dans le but de l'impressionner davantage, il lui montre sa poitrine. Celle-ci n'est plus qu'une bouillie verdâtre où émergent des fragments de côtes cassées.
Le revenant semble donc en pleine pourriture, il est manifestement davantage matériel que spirituel.
À travers ces croyances folkloriques de la vieille Europe, on voit donc déjà apparaître l'image du zombie telle que la développeront les films d'horreur à partir de La Nuit des morts-vivants.
 
Au XIVe siècle, à l'occasion de la forte mortalité engendrée par la grande épidémie de peste de 1348, cette figure populaire du revenant fut récupérée par la peinture dans le cadre des danses macabres et des nombreuses illustrations du Dit des trois morts et des trois vifs (légende racontant la rencontre inopinée de trois jeunes seigneurs avec trois morts-vivants plus ou moins putréfiés).
À l'origine, il s'agissait d'inciter les gens, par le spectacle de la pourriture et de l'horreur du cadavre, à se détourner des biens terrestres et à embrasser un idéal moral plus ou moins inspiré du renoncement ascétique des moines.
Cependant, à partir du XVe siècle, ces peintures et ces dessins macabres se détournèrent de plus en plus de leur but initial et ils se mirent surtout à illustrer des histoires de revenants, sans véritable intention moralisatrice ou religieuse.

Aux alentours de 1497, Albrecht Dürer exécuta une gravure intitulée Incabus ou Femme attaquée par la Mort.
Cette dernière représente un cadavre animé barbu, commençant à se décomposer, qui agresse une femme épouvantée et tente de soulever sa robe.
Dürer grava aussi une représentation du Dit des trois morts et des trois vifs où les trois revenants sont des cadavres putrescents qui, au lieu de donner une simple leçon de morale aux trois jeunes seigneurs, les renversent violemment de leurs chevaux et tentent de les tuer.
L'un des plus importants disciples de Dürer, Hans Baldung Grien, s'engagea dans la même veine morbide et il n'hésita pas à surenchérir dans les saynètes macabres.
Dans l'un de ses tableaux intitulé Le Chevalier, la jeune fille et la Mort, actuellement conservé au musée du Louvre, il montre un chevalier essayant de soustraire une infortunée jeune fille aux griffes d'un horrible cadavre presque entièrement pourri, dont la chair des membres tombe en lambeaux tandis que son ventre ouvert laisse échapper des entrailles noirâtres.
Malheureusement, en dépit de ses efforts, le revenant lui arrache sa bien-aimée en mordant sa robe avec hargne, comme s'il voulait la dévorer.
On se trouve donc en présence d'une scène d'épouvante exactement comparable à celles des films de zombies contemporains, d'autant plus qu'on ne peut savoir si le cadavre ranimé est la Mort ou seulement un mort : en effet, il ne possède pas les attributs ordinaires de la Camarde, à savoir la faux, la lance ou le sablier.
Dans le même registre, Hans Baldung Grien exécuta aussi une toile intitulée La Mort et la Femme.
Une femme est aperçue nue et potelée agressée par un effroyable cadavre en pleine pourriture et au visage réduit à une tête de mort, lequel la mord au menton et s'apprête visiblement à la manger.
Là encore, il est clair que Baldung Grien a donné à son œuvre deux significations : le revenant peut être la Faucheuse, mais ce peut être aussi un mort-vivant ordinaire qui attaque simplement une victime innocente.

Dans l'art macabre de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, on pourrait signaler d'autres peintures dans le même style.
Le Triomphe de la Mort de Brueghel l'ancien, par exemple, représente l'invasion du monde par une armée de revenants surgis de leurs tombes et conduits par la Camarde elle-même.
La plupart d'entre eux sont des squelettes ranimés, mais on peut aussi apercevoir dans leurs rangs des cadavres à moitié pourris, encore recouverts de chair ou de peau parcheminée.
Sous la direction de leur terrible reine, ils massacrent tous les vivants qu'ils trouvent devant eux.
Cette œuvre ne possède pas de vraie dimension religieuse : Dieu en est absent, tout comme la perspective chrétienne de la résurrection de la chair.
On a l'impression que l'artiste s'est juste livré à une rêverie sur le destin de la terre si cette dernière devait affronter la brusque réanimation des défunts dormant dans les cimetières.
Par là, Brueghel a véritablement annoncé le thème majeur de multiples films de zombies réalisés depuis 1968 : la conquête de la terre par des revenants qui déciment les vivants.

Comme il peut être constaté, l'imagination populaire occidentale contient depuis très longtemps des créatures analogues aux zombies des films d'horreur modernes.
Ces derniers ont abondamment puisé dans ce fonds folklorique, bien plus que dans les croyances liées au vaudou.
Il convient toutefois de noter que les historiens de l'art n'emploient pas le terme de zombie pour désigner les morts-vivants putréfiés mis en scène par l'art macabre de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance.
En effet, cette notion leur paraît anachronique et ils préfèrent parler de « transis ».
Néanmoins, de par leur évidente parenté avec les monstres représentés par George A. Romero et ses successeurs, on peut déjà les considérer comme les ancêtres des zombies des films d'horreur réalisés à partir de la fin des années 1960.




# Dans la culture populaire et la fiction



C'est lors de l'occupation d'Haïti par les États-Unis de 1915 à 1934 que le personnage du zombie a été introduit dans le patrimoine culturel américain.

Dans l'imagination populaire et les œuvres fantastiques (notamment les romans, les productions cinématographiques et les jeux vidéo), le zombie est considéré comme une créature fantastique morte-vivante « levée » par des magiciens dotés d'un savoir dans les arcanes de la nécromancie.
En effet, la croyance haïtienne concède aux sorciers un vrai pouvoir de ressusciter les morts pour les rendre esclaves. Selon cette même croyance, le zombie est censé se reconnaître par les caractéristiques suivantes :


  • il ne parle pas, mais émet des gémissements

  • il se nourrit de chair vivante

  • ses capacités cognitives sont altérées

  • il a les yeux blancs ou rouges

  • son organisme commence à se décomposer lentement, ce qui provoque une peau blafarde ou pourrie, une odeur atroce, des os et muscles plus fragiles

  • des blessures mortelles et des plaies ouvertes sont visibles sur son corps, il boite fréquemment d'une jambe



Cependant, le thème du mort animé par la magie est de moins en moins fréquent : le climat de psychose d'une guerre biologique et la volonté de réalisme des spectateurs, lecteurs et joueurs ont généralisé le concept de l'humain bien vivant mais infecté par un virus (souvent par la morsure d'un autre zombie) attaquant son cerveau, lui faisant perdre toute humanité et le poussant à se nourrir de chair humaine.

Depuis 2010, l'Université de Baltimore propose un cours sur les zombies dans le cadre d'une formation sur la culture pop.

Constantes et différences entre auteurs



L'apparition du « zombiisme », sa potentielle transmission, les caractéristiques des zombies et leur destruction diffèrent largement selon les auteurs.
Techniquement, un zombie correspond à un mort revenu à la vie. Lorsque l'origine virale est utilisée, il s'agit techniquement de contaminés, non de zombies.

Ainsi, bien que la pandémie virale soit fréquemment utilisée, il n'existe aucune règle concernant l'apparition du phénomène.
En général, les auteurs, comme Romero ou Kirkman, n'expliquent pas son apparition.
Un polluant (Dance of the Dead), une arme chimique (Resident Evil, Flight of the Living Dead), une malédiction ou un tour de sorcellerie (Dead Snow), un phénomène astrophysique (Un horizon de cendres) ou un virus (28 jours plus tard, Zombieland) sont les origines les plus fréquentes.


Selon l'origine et l'auteur, plusieurs caractéristiques vont différer :


  • le retour à la vie des morts décédés bien avant l'apparition du phénomène est assez rare, et n'est pas possible dans de nombreux scénarios. Dans Un horizon de cendres en revanche, Serge Gainsbourg ou encore un légionnaire romain reviennent à la vie.

  • l'aspect (couleur, décomposition), les capacités physiques (sens, force, vitesse) et le mental (souvenirs, réflexes, utilisation d'armes ou d'outils, communication) des zombies varient du tout au tout, y compris au sein d'une même franchise. Chez Romero seul par exemple, les zombies sont lents dans les films originaux, rapides dans les remakes, Big Daddy utilise des outils et communique avec les autres zombies dans Le Territoire des morts, tandis que Bub (Le Jour des morts-vivants) réalise le salut militaire et diverses opérations de domestication.

  • devenir un zombie, qui peut être réalisé par contamination (cas de virus), soit, plus fréquemment, de manière inéluctable après la mort, que l'on ait été mordu ou non. Chez Romero ou Kirkman, si la morsure ne transforme pas en zombie, elle entraîne en revanche toujours la mort, qui elle permet la réincarnation en zombie

  • la vitesse de zombification, ou de mort à la suite d'une morsure, va de quelques secondes à plusieurs jours. Selon les besoins du scénario, la mort et/ou la transformation varient au sein d'une même œuvre.

  • certains zombies dévorent leurs victimes, là où d'autres se contentent des entrailles ou du cerveau. Certains zombies se dévorent entre eux, mais c'est assez rare. Chez Marvel Zombies de Kirkman, le zombie d'Iron Man explique que les autres zombies ont un goût répugnant, ce qui empêche les zombies de s'attaquer les uns les autres.

  • la manière de tuer un zombie diffère largement là aussi, mais la plupart des auteurs se retrouvent autour de la destruction du cerveau (balle dans la tête, pour le plus fréquent). La décapitation est bien souvent dangereuse, car si le corps devient inoffensif, la tête reste active et continue à mordre. Le feu, le manque de nourriture, parfois même l'eau bénite sont autant de méthodes parfois utilisées. Les zombies de Russo en revanche ne peuvent être combattus que par arme nucléaire.

  • chez Max Brooks (World War Z), on apprend que le froid intense (fortes gelées ou froid persistant des zones polaires ou péri-polaires) aurait un effet inhibant sur les zombies. En effet les zombies gèlent par grand froid. Le danger est que ça leur permet d'être « conservés » pendant des années, voire des décennies, et aboutir sur une nouvelle épidémie en cas de dégel.



Littérature



Le monstre de Frankenstein est probablement le mort-vivant le plus connu de la littérature, et dont l'origine se rapproche le plus du zombie vaudou.
Cependant, il demeure trop intelligent et autonome pour remplir les critères du zombie, sans compter que son corps n'est pas constitué d'un seul cadavre précis.
En 1922, dans sa nouvelle Herbert West, réanimateur, l'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft décrit des corps morts mus par des procédés scientifiques qui deviennent des créatures violentes, taciturnes et incontrôlables.
Ces caractéristiques ne sont pas sans évoquer les zombies de Romero qui apparaîtront quelques décennies plus tard.
L'auteur avouera dans ses lettres avoir souhaité faire de ce récit une parodie du Frankenstein de Mary Shelley et décrit des scènes violentes et macabres à dessein.

Un des premiers romans traitant de l'invasion des morts-vivants est Je suis une légende (1954) de Richard Matheson, où le héros Robert Neville dernier homme sur terre s'est donné pour mission de « tuer » des créatures présentant toutes les caractéristiques des vampires et de chercher en même temps, autant que faire se peut, un remède à la pandémie qui a provoqué ce phénomène.
La nouvelle de 1959 Vous les zombies de Robert A. Heinlein peut aussi être considérée comme une des premières allusions aux zombies même si elle traite essentiellement de voyage dans le temps plutôt que d'horreur avec des zombies.
L'auteur Max Brooks est connu comme le maître de littérature contemporaine de zombie.
Il a écrit deux livres sur les zombies.
Son premier livre, The Zombie Survival Guide: Complete Protection from the Living Dead est un guide de survie à une épidémie de zombies.
Son deuxième livre, World War Z, est une histoire fictive de pandémie de zombies.

Parmi les livres sur les zombies, on trouve différents types de littérature.
D'abord les livres classiques sur le thème, avec une description de la propagation du virus ou avec la situation post-apocalyptiques où l’on suit les survivants non-contaminés.
Par exemple : Chroniques de l'Armageddon de J. L. Bourne, Homeland of the Dead de Craig DiLouis. Apocalypse Zombie de Jonathan Maberry, Vivants d'Isaac Marion (Warm Bodies en est l'adaptation cinématographique).
L'auteur J. K. Rowling a utilisé le concept des zombies dans le livre de fantasy jeunesse Harry Potter et le Prince de sang-mêlé et leur a donné le nom d'« inferi » — bien que les zombies existent aussi dans cet univers.
On trouve beaucoup de romans qui combinent histoire de zombie avec histoire d’amour ou humour : J'ai embrassé un zombie (et j'ai adoré) d'Adam Selzer, Zombie Thérapie.
Un Cerveau pour Deux de Jess Michaels, ou Zombie Business du même auteur.
D'autres livres parodient parfois des classiques de la littérature en les transposant dans un monde infesté de zombies.
Orgueil et Préjugés et Zombies (2009) adapte le roman de Jane Austen Orgueil et Préjugés (1813) au thème zombie.
On retrouve alors la famille Bennet qui combat l’invasion des morts-vivants dans l’Angleterre du début du XIXe siècle.


Bande dessinée et manga


Robert Kirkman, un américain fan de Romero, a lancé en 2003 une série de comics intitulée The Walking Dead, illustrée par Tony Moore et publiée par Image Comics.
La série narre les péripéties d'un groupe de personnes essayant de survivre dans un monde peuplé de zombies.
Les comics ont été adaptés en série télévisée sur la chaine câblée américaine AMC en octobre 2010.
En 2003 également, Jerry Frissen et Guy Davis (comics) ont lancé Les zombies qui ont mangé le monde, qui se différencie par son ton de comédie burlesque.
Dans leur univers, les zombies ne sont pas méchants mais les vivants doivent cohabiter avec eux.
Également, le premier tome au un titre évocateur : Roulette, zombies et canon scié de la série américaine Remains, de Steve Niles et Kieron Dwyer, est distribuée en France en 2005.
Zombie Higwhay, de Jason Pell et Roberto Viacava est aussi sorti en France chez Wetta.

Pierre-Yves Gabrion publie par ailleurs chez Casterman la série Scott Zombi.
Le collectif français Undead publie un blog BD collectif regroupant des planches sur les zombies, le ZombiBlog.
Un autre titre à découvrir, Cryozone, place de façon très originale la thématique d'une poignée de survivants qui luttent contre une horde de morts-vivants, tous coincés dans la froide carlingue d'un vaisseau spatial, perdu aux confins de l'univers. Le manga Highschool of the Dead centre également son histoire sur une invasion de zombies à laquelle doivent survivre un groupe de lycéens.
Depuis 2010, Olivier Peru scénarise une série Zombies avec Sophian Cholet et Lucio Leoni au dessin, aux éditions Soleil Productions.
Par ailleurs, peuvent être cités les Marvel Zombies, des aventures siégeant dans le monde de Marvel, où l'une des réalités alternatives (comprenant tous les héros de Marvel) est assaillie par des zombies, le mal se répandant aux personnages dotés de super pouvoirs, ces derniers deviennent des super-zombies qui finissent par décimer le monde avant de s'en prendre à la Terre 616.

Dans plusieurs pays, le thème des zombies est décliné : Zombistan de Cem Özüduru en Turquie (2009), ou [REC] Historias inéditas de Jaume Balagueró et Paco Plaza, dans la lignée de leurs films, accompagnés de dessinateurs espagnols ou sud-américains.

Certains mangas se mettent à traiter le sujet des zombies, notamment Highschool of the Dead de Daisuke Satô ou Fortress of Apocalypse d'Yû Kuraishi et Kazu Inabe où respectivement des lycéens et des jeunes en redressement font face à une épidémie de zombies et tentent de survivre tant bien que mal à ces hordes. Une autre BD mélange le monde des zombies à celui du Rockabilly dans un style humoristique Rockabilly Zombie Superstar : dans le sud des États-Unis, zombies et humains cohabitent jusqu'à ce que Billy Rockerson, fan d'Elvis, se fasse mordre.
Ce mélange entre zombie et Rockabilly est devenue commun avec l'arrivée du psychobilly (Rockabilly plus trash, punk, et mêlant l'« horror » au son des fifties).



Audiovisuel


De nombreux films d'horreur ont pour thème les zombies, comme L'Emprise des ténèbres (The Serpent and the Rainbow, 1987) de Wes Craven.
Mais c'est George A. Romero qui a le plus marqué son empreinte sur ce thème, à travers sa saga des zombies.
Les zombies constituent dans ses films un « corps social uni » en opposition aux humains qui « basculent dans le cynisme et dans une brutalité destinée à les préserver ».
La désignation « à la Romero » est parfois restée pour parler des zombies « classiques », lents, dépourvus d'intelligence et en fort état de délabrement.

I walked with a zombie est un film réalisé en 1943 par Jacques Tourneur et dont l'ambiance angoissante fonctionne comme la magie vaudou.
De nombreux films d'horreur ayant pour thème les zombies ont mis de côté l'aspect vaudou.

Au début du XXie siècle, le petit écran accueille aussi une nouvelle génération de séries télévisées basées sur le phénomène zombie : The Walking Dead, Death Valley, Dead Set, In the Flesh, Z Nation…
Certaines de ces séries TV reprennent de manière classique le thème des zombies, en montrant les survivants après l’apocalypse (The Walking Dead, Z Nation…).

D’autres séries incluent des éléments spécifiques, comme In the Flesh où un remède a été découvert.
Les morts-vivants peuvent alors essayer de réintégrer la communauté des vivants, en se maquillant pour dissimuler leur teint blafard, ou en portant des lentilles de contact…
Dans la série Les Revenants, des personnes réapparaissent soudainement alors qu’elles étaient mortes depuis quelques années.




Jeux vidéo


On retrouve les zombies dans deux grands types de jeux vidéo : Survival horror et fantastique.
Des séries comme Resident Evil, The House of the Dead et récemment Left 4 Dead, ou encore plusieurs jeux de la série Call of Duty ont réutilisé le thème du zombie, l'installant ainsi dans le paysage vidéo-ludique.
Les jeux vidéo mettent en scène des zombies le plus souvent sous forme d'ennemis (Zombies ate my neighbors, Resident Evil) à combattre mais aussi de héros à diriger.
Dead Rising, qui peut également être cité, dont la situation initiale (un groupe de survivants enfermés dans un centre commercial) est très probablement inspirée du film Zombie (Dawn of the Dead, 1978) de George A. Romero. Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse est un jeu vidéo où l'on incarne un zombie dans une ville américaine retro-futuriste qui ressemble au futur qu'on imaginait dans les années 1950.
Dans le jeu Half-Life, les zombies sont des êtres humains contrôlés par une espèce parasite appelée « Crabe de tête » de taille conséquente et facilement visible, et non pas par un organisme invisible comme il est question dans la majorité des jeux vidéo.

Le jeu web Hordes, développé par Motion-Twin et sorti en 2008, surfe sur cette vague et propose au joueur d'incarner un citoyen d'une ville luttant pour sa survie contre les assauts de zombies.  

Le jeu Minecraft met en scène des ennemis tirés de l'imaginaire collectif, tels les zombies qui sont ici des ennemis de faible niveau, lents, vulnérables au feu et combattant uniquement au corps à corps, mais également des cochons-zombies beaucoup plus à craindre, car disposant d'épées en or, ignifuges et pouvant, par leur nombre, créer un effet de saturation.
Cependant, ils sont neutres jusqu'à ce qu'on attaque l'un d'entre eux.

S'inspirant de ces derniers ainsi que de Dead Rising, Dead Island place en 2011 le joueur sur une île paradisiaque infestée de morts-vivants.
La console Wii de Nintendo n'est pas en reste non plus avec un titre de rail shooter : le très cinématographique The House of the Dead: Overkill.
ZombiU accompagne la sortie de la Wii U de Nintendo.
Dans les jeux Mass Effect (série de jeux vidéo), les zombies sont des êtres humains ayant été changé en monstres agressifs et décérébrés, attaquant le joueur au corps à corps, ils sont produits en masse parmi les innombrables victimes des Moissonneurs, et servent plus de chair à canon que de soldats. Le processus de zombification est rapide : l'injection de nanites remplace très vite les organes vitaux de la victime par des éléments synthétiques.

Certains jeux fantastiques mettent en scène des zombies médiévaux ; on peut notamment citer Heroes of Might and Magic volet de jeux dans un univers fantastique.

Une application gratuite a été ajoutée sur Facebook (parmi d'autres, comme Zombie lane et Zombie Online), qui permet aux utilisateurs d'apparaître sous forme de Zombie, de mordre d'autres personnes, et de se constituer une armée de plus en plus puissante.
L'objectif est de monter dans la pyramide sociale des Zombies.

Malgré cette apparence souvent très prédatrice et maléfique des zombies, certains jeux tirent leur épingle du jeu en mettant en scène des zombies complètement stupides et burlesques (Plants vs. Zombies ou Lollipop Chainsaw et ou Stubbs The Zombie in Rebel Without a Pulse ) et même certains jeux proposent carrément de « cultiver » ses zombies comme le jeu sur téléphone et tablettes d'Apple Zombie Farm.

Jeux de rôle et de plateau



Les zombies et autres morts-vivants sont énormément utilisés dans le domaine du jeu de rôle, faisant office d'ennemis peu puissants.
Des jeux tels que Dungeons & Dragons ainsi que Warhammer Fantasy Roleplay voient les zombies comme des êtres sans âmes ni libre arbitre, contrôlés par des nécromanciens.
Il existe beaucoup de variantes, telles que des zombies frénétiques, goules et autres morts vivants dotés d'une intelligence propre avec des buts précis.

Il existe des jeux de rôles basés uniquement sur les zombies, comme Zombies, Zombi, Z Corps, Enter the Zombie, Imputrescibles ou Blood and Brains et All flesh must be eaten.

Les jeux de société ont vu apparaitre des zombies dans les années 2010, basé sur différents modèles de ces créatures voire sur des récits précis issus de la littérature ou du cinéma.
Les auteurs du jeu Zombie !!!, édité par l'éditeur américain, Twilight Creations Inc., ont été influencés par les films de zombies tel que ceux de G. Roméro.
Zombicide, sorti en 2012 et édité par Guillotine Games et CoolMiniOrNot est inspiré par la série The Walking Dead.
Les différentes « saisons du jeu » reprennent des moments forts de l’histoire (tel que les rues d’Atlanta, la prison …).
C’est un jeu collaboratif dans lequel les joueurs incarnent un survivant. Ils doivent exploiter leurs talents et travailler en équipe pour affronter et massacrer des hordes de morts-vivants.

En 2006, les éditions Asmodée (Zombies) et Nekocorp (Les Morts aux trousses) ont sorti en France des jeux de plateau entièrement tournés autour du personnage du zombie.
En 2014 la société Z-First Impact Compagnie a sorti le jeu de plateau, avec une option de réalité augmentée, Z-First Impact dans lequel les joueurs doivent survivre dans un territoire également infesté (de zombies mutants, sur le même mode que dans Left 4 Dead ou encore résident Evil)


Musique


Michael Jackson a connu un succès mondial avec le clip de son titre Thriller.
Dans ce court-métrage durant près de 14 minutes, réalisé par John Landis, Michael Jackson se retrouve aux prises avec des morts-vivants, devient lui-même un des leurs avant d'exécuter une chorégraphie avec les zombies.
Il explique dans une interview qu'il était intéressé par le défi représenté par l'idée de faire danser un ou plusieurs zombies, ce qu'il parvint à faire par une gestuelle incluant un mouvement d'épaule mécanique qu'il inventa.

Le groupe irlandais The Cranberries s'est fait connaitre avec sa chanson Zombie en 1994.
Chanson contestataire sur le conflit nord-irlandais, le mot « zombie » est psalmodié par la chanteuse lors du refrain.

Zombie, est le titre d'une chanson de Féla Kuti, publiée dans l'album du même nom, de Fela Kuti & Africa 70 en 1976.
Par l'entremise de la figure du Zombie, cette chanson Afrobeat critique les militaires, ce qui entrainera des représailles pour l'artiste : « Le zombie ne pense que si on lui dit de penser. ».


Radio


En 2013, le site de podcast français ArteRadio met en ligne une fiction expérimentale, Dead Meat, réalisée sur le thème par Marine Angé.
 

Marche des zombies


Plus d'infos : wikipedia


Les marches des zombies (de l'anglais zombie walk), apparues en 2005, sont des manifestations publiques, généralement en milieu urbain, au cours desquelles les participants sont grimés en zombies. Les marches des zombies sont la plupart du temps organisées dans un but purement récréatif, mais peuvent également être prétexte à soutenir, sur un mode humoristique, des revendications diverses.
 





 

Plus d'infos : wikipedia

Quelques idées de fiches :
Lien vers la fiche :  I-Zombie :
Lien vers la fiche : Rock macabre
Lien vers la fiche : The Walking Dead
Lien vers la fiche : 28 Jours plus tard
Lien vers la fiche : 28 semaines plus tard
Lien vers la fiche : Bienvenue à Zombieland
Lien vers la fiche : Dernier train pour Busan
Lien vers la fiche : Shaun of the Dead
Lien vers la fiche : Retour à Zombieland (Zombieland: Double Tap)
Lien vers la fiche : Zombie Powder
Lien vers la fiche : I am a Hero
Lien vers la fiche : La Nuit des loosers vivants
Lien vers la fiche : Resident Evil – La saga
Lien vers la fiche : George A. Romero [Réalisateur]




Waha

[Mythologie] Lycanthrope [GON] - Dim 10 Oct 2021 - 19:02














# Affaires et procès impliquant des lycanthropes

Les lycanthropes commencèrent à faire parler d'eux durant le Moyen Âge, et jusqu'à notre époque moderne, les affaires impliquant la lycanthropie n'ont jamais cessé d'exister.

Statut des lycanthropes jusqu'en 1700



Scepticisme chez les penseurs et les lettrés


L'homme-loup en tant que métamorphose physique posa des problèmes par son côté merveilleux, et suscita une certaine incrédulité chez les penseurs et les lettrés depuis l'antiquité grecque.
Pline l'Ancien indiqua qu'il ne faut pas y croire139 et le médecin grec Arétée assimilait déjà la lycanthropie à une maladie.
Le statut des loups-garous était de plus incompatible avec l'enseignement de l'Église catholique romaine, en effet, si les loups étaient considérés comme des créatures nuisibles tout à fait naturelles, les loups-garous étaient vus comme une manifestation du démon.
Or, la Bible ne donne aucune explication à leur propos et les théologiens furent donc forcés de la trouver eux-mêmes : en affirmant que le démon peut transformer les corps humains en celui d'un loup grâce à des pouvoirs magiques, ils contredisaient l'un des fondements de la religion chrétienne selon lequel Dieu seul possède le pouvoir de création.

L'explication selon laquelle un démon ou un sorcier pouvait projeter son âme dans le corps d'un loup fut également rejetée car il s'agit d'une altération de la réalité divine qui implique que le démon ou le sorcier possède des pouvoirs équivalents à ceux de Dieu.
Une explication développée au Moyen Âge fut celle selon laquelle « le Diable est une illusion et Dieu seul peut réaliser de vrais miracles, mais les démons peuvent réaliser de faux miracles, faire paraitre présentes des choses inexistantes, faire apparaître un objet sous une forme qui n'est pas la sienne et cacher ce qui se trouve réellement là pour faire croire à son absence ».
Thomas d'Aquin s'est appuyé sur les textes d'Augustin d'Hippone, qui disait dans La Cité de Dieu que les métamorphoses sont des illusions du Diable qui n'affectent ni le corps, ni l'âme, mais le phantasticum, sorte d'« image fantomatique » de l'homme.
La métamorphose en loup est donc décrite comme une illusion perçue par les sens.

Aux XVIe et XVIIe siècles, les sceptiques prenaient le risque d'être qualifiés d'amis des sorciers. Jean Wier remet la lycanthropie en doute dans Praestigiis daemonum paru en 1564, tout comme Paulus Zacchias dans Quaestio medico-legales en 1651.
Rapin, en 1661, fut témoin du phénomène de possession d'Aumone et conclut « Nihil a demone pauca a morbo multa ficta ».
Le rôle des médecins dans les affaires de sorcellerie fut néanmoins très effacé.


Persécution des loups-garous et croyances


Malgré les interrogations, la croyance en la culpabilité des loups-garous demeura la norme jusqu'au début du XVIIIe siècle et les hommes suspectés de lycanthropie furent très sévèrement châtiés.
Au XVe siècle, l'empereur germanique Sigismond réunit un collège qui conclut à l'existence des loups-garous et autres sorciers.
Aux XVIe et XVIIe siècles, on compte plusieurs procès de lycanthropes.
Certains ouvrages étaient parfois d'une violence extrême contre les lycanthropes, comme le célèbre Malleus Maleficarum publié en 1486, qui constitue un véritable manuel de chasse aux loups-garous et aux sorcières.
Le juriste Jean Bodin publia en 1580 le célèbre La démonomanie des sorciers traité ou la sorcellerie et réquisitoire contre les sorciers, maintes fois réédité et de même acabit.
Cet ouvrage donne pour objectif la poursuite et le châtiment implacable de tous les coupables de sorcellerie, dont les lycanthropes bien entendu.
Ils étaient haïs des inquisiteurs et l'un des plus célèbres d'entre eux, Henry Boguet eut à juger sur Saint-Claude neuf cas impliquant des loups-garous.
Selon lui, le loup-garou était une manifestation directe de l'intervention du Diable : Satan abandonnait le lycanthrope endormi dans un buisson et en faisait sortir un loup.
L'animal commettait alors tous les crimes qui hantaient l'esprit du dormeur, en troublant son imagination au point « que la victime croit véritablement s'être métamorphosée en loup et avoir couru la campagne en tuant hommes et bêtes ».
Bien que la réalité de la transformation physique soit ici remise en cause, le loup-garou était considéré comme responsable de ses actes, notamment du fait d'avoir pactisé avec le démon, acte impardonnable.

Quelques grands penseurs accusèrent aussi les lycanthropes de pactiser avec le démon, entre autres Jacob Horstius qui écrit dans De Aureo Dente que le Diable s'attaque de préférence aux complexions mélancoliques et timides.
En 1546, Paracelse décrit dans son De Natura les transformations en loup comme réelles, en 1585, Hermann Witekind s'en prend à la sorcellerie dans Christlich bedenken und erinnerung von Zauberey et en 1573, Ambroise Paré décrit la lycanthropie et l'impuissance masculine comme des œuvres du démon dans Des monstres et prodiges.
D'autres auteurs moins connus abondent dans le même sens : Peucer dans Des divinations et Pierre Borel en 1674.

Rétrospectivement, l'écrivain Collin de Plancy avance que des dizaines de milliers d'autres personnes soupçonnées de lycanthropie auraient péri durant les XVIe et XVIIe siècles, victimes de la vindicte populaire et sans autre forme de procès.
D'après l'essayiste Jean Marigny, « entre 1520 et le milieu du XVIIe siècle, on dénombre quelque trente mille cas de lycanthropie en Europe ». L'auteur Ian Woodward va jusqu'à imputer ce chiffre uniquement au royaume de France.
Toutefois, le critique et essayiste Michel Meurger conteste la démesure de ces prétendus « trente mille cas » puisqu'il ne comptabilise « qu'une petite centaine de procédures contre les loups-garous européens » entre le XVIe siècle et le XVIIe siècle.

Les populations rurales croyaient fortement à l'existence physique de ces « hommes-loups » qui ravageaient les campagnes et s'attaquaient aux animaux comme aux êtres humains, ces croyances ont mené aux pires carnages lorsqu'un individu était reconnu comme loup-garou.
Dans certains cas, il y avait des preuves de meurtre et de cannibalisme contre les accusés, mais aucune d'association avec les loups, dans d'autres cas, les gens avaient simplement été terrifiés par des loups.
En Europe, du xve au xviiie siècle, les procès de loups-garous se multiplièrent et les coupables étaient brûlés vifs. Lorsqu'un villageois était soupçonné d'être un loup-garou, il était généralement attrapé et écorché vif, car la légende voulait que les poils de loup se cachent sous sa peau, puis exécuté, quelquefois par pendaison, plus généralement sur le bûcher.
Les accusés qui échappaient à l'exécution furent probablement marqués à vie par le traumatisme de l'interrogatoire[réf. nécessaire].

Au début du xviie siècle, la sorcellerie fut condamnée par Jacques Ier d'Angleterre, qui considérait les warwoolfes comme des victimes d'une illusion provoquée par « une surabondance de nature mélancolique ».
En France, il faut attendre le 21 juillet 1682 et la clôture de la Chambre ardente pour que les procès de sorcellerie soient interdits.


Accusations et procès de lycanthropes




  • En 1521, Pierre Burgeot et Michel Verdun furent accusés d'être des loups-garous par le prieur du couvent dominicain de Poligny, Jean Bodin.
    Le procès eut lieu à Besançon et attira une foule nombreuse.
    Les deux accusés furent déclarés coupables et brûlés vifs.
    Leur portrait demeura affiché dans l'église locale pour rappeler ce que les hommes sont susceptibles de faire sous l'influence du démon

  • En 1541, à Pavie, en Italie, un fermier passait pour avoir déchiqueté un grand nombre de personnes avec ses dents, sous forme de loup.
    Après sa capture, il affirma que l'unique différence entre un véritable loup et lui résidait dans la fourrure, qui pousse vers l'extérieur chez le loup et vers l'intérieur chez lui

  • En 1542, cent cinquante loups-garous se réunirent sur une place de Constantinople selon Henry Boguet

  • En automne 1573, alors qu'une terrible famine sévissait, les villageois de la région nord de Dole furent terrorisés par des crimes commis sur des enfants retrouvés déchiquetés et dévorés.
    Il y avait des preuves d'attaques par des loups mais aucune contre un être humain.
    À la suite d'une autorisation du Parlement dolois de « s'assembler avec épées, hallebardes, piques, arquebuses et autres bâtons », les soupçons se portent sur Gilles Garnier, un marginal qui vivait avec sa femme en pleine forêt de la Serre à l'ermitage Saint-Bonnot, commune d'Amange.
    Il fut conduit par un groupe d'habitants au tribunal de Dole.
    Après ses aveux, les minutes du tribunal du 18 janvier 1574 précisèrent le verdict : « Gilles Garnier, tombé en sorcellerie, ayant pris et occis plusieurs enfants de 6 à 12 ans tant avec ses mains semblant pattes qu'avec ses dents, la Cour le condamne à être aujourd'hui trainé à l'envers sur une claie depuis la conciergerie de Dole jusqu'au tertre de ce lieu et y être brûlé vif… ».
    L'un de ses chefs d'accusation était d'avoir commis cet acte un vendredi, jour où la consommation de viande est interdite.

  • En 1584, Pierre Gandillon et son fils Georges furent arrêtés et accusés d'avoir assassiné et dévoré de nombreux adolescents sous l'influence d'un onguent dont ils s'étaient enduit le corps.
    La dégénérescence avait modifié leur apparence, ils se déplaçaient à quatre pattes, avaient des ongles épais, durcis par l'âge et aiguisés comme des griffes

  • En 1598, dans la vallée de la Loire, Jacques Rollet, un simple d'esprit qui se prenait pour un loup, fut découvert à proximité du cadavre ensanglanté d'un jeune garçon de 15 ans.
    Il était connu sous le nom de loup-garou de Caude.
    Selon les témoignages, il avait fui le lieu de son forfait et fut retrouvé à moitié nu dans les bois.
    Ses longs cheveux et sa grande barbe étaient emmêlés, ses mains couvertes de sang serraient encore des morceaux de chair.
    Pendant son jugement, il raconta qu'il avait assassiné des juges, des avocats et des baillis en précisant que la chair de ces derniers était dure et insipide.
    La cour l'avait condamné à mort mais il fut considéré comme mentalement déficient et fut interné dans un asile où il resta deux ans

  • En 1589 eut lieu le procès et la mise à mort de Peter Stumbb, célèbre tueur en série allemand pratiquant le cannibalisme.
    Il était connu sous le nom de loup-garou de Bedburg.
    Lors de son procès, il a clamé que le diable lui avait donné une ceinture magique qui lui a permis de se métamorphoser dans « la similarité d'un loup, avide, fort de voracité et puissant, avec de grands yeux larges qui miroitaient comme le feu dans la nuit, une bouche grande et large avec des dents pointues, un corps énorme, et des pattes puissantes. »

  • Le cas non daté d'un tailleur sadique est rapporté.
    Il errait déguisé en loup dans les forêts au crépuscule, et s'attaquait plus particulièrement aux jeunes et aux enfants pour leur ouvrir la gorge.
    Il en attirait d'autres dans son échoppe, les frappait et leur tranchait le cou avant de les découper comme de la viande de boucherie.
    Il mourut sans manifester de remords et le compte rendu du procès aurait été si horrible que la cour préféra ne pas le conserver, ordonnant sa destruction

  • En 1603, Jean Grenier d'Aquitaine, un enfant de treize ou quatorze ans, fut accusé d'être un loup-garou.
    Mentalement déficient et physiquement retardé, il fut néanmoins considéré comme responsable de disparitions d'enfants, dont celle d'un nourrisson dans son berceau.
    Après son arrestation, il admit avoir dévoré quinze enfants et se dit fils d'un prêtre.
    En réalité, son père était un valet de ferme qui l'avait souvent battu et pour lui échapper, Jean s'était enfui, livré à lui-même, il pratiqua occasionnellement le métier de vacher, se livra à la mendicité et vécut d'une manière totalement sauvage. Le juge prit en compte son âge et ses déficiences, et ordonna son internement à vie dans un cloître.
    Sept ans plus tard, Pierre de Lancre lui rendit visite et Jean Grenier était squelettique, ses yeux enfoncés brûlaient d'une lueur inquiétante, ses mains ressemblaient à des serres aux ongles recourbés, ses dents étaient longues et pointues.
    Il imitait les loups, se déplaçait à quatre pattes et avec agilité. Il avait toujours refusé de s'alimenter normalement et préférait dévorer des immondices.
    Une année après cette visite, Jean Grenier mourut en laissant le souvenir impérissable de l'enfant-loup

  • Ce dernier cas modifia l'attitude des juges sur les affaires de loups-garous mais en France, il faudra attendre l'édit de 1682 pour que les procès et les tortures qui en découlent soient interdits

  • En 1692, à Jurgenburg en Lituanie, une exception notable à l'association de lycanthropie et du Diable est relatée par un dénommé Thiess.
    Il témoigna sous serment que lui et d'autres loups-garous étaient les chiens de chasse de Dieu, affirma qu'ils étaient des guerriers revenus de l'Enfer où ils firent la bataille contre les sorcières et les démons.
    Leurs efforts auraient contribué à ce que le Diable et ses séides ne l'emportent pas. Thiess fut ferme dans ses affirmations, selon lui, les lycanthropes d'Allemagne et de Russie participèrent également à la bataille contre les serviteurs du diable en Enfer.
    Il insista sur le fait que lorsque des lycanthropes mouraient, leurs âmes étaient accueillies au ciel en récompense de leurs services.
    Thiess fut finalement condamné à dix coups de fouet pour idolâtrie et croyances superstitieuses




Affaires modernes



Au cours du XVIIe siècle, les explications des médecins au sujet de la lycanthropie clinique mirent un terme à la plupart des tortures et mises à mort. Toutefois, la population demeura longtemps effrayée et préféra les explications magiques.
De nombreux cas d'attaques d'animaux sur des troupeaux ou, plus rarement, des hommes, firent ressurgir la légende du loup-garou à l'époque moderne.


  • En 1764-1767, la bête du Gévaudan terrorise l'actuelle Lozère.
    À l'instar des superstitions colportées lors d'affaires antérieures de « bêtes » et « loups carnassiers », la prétendue invulnérabilité de l'animal suscite une croyance relative à un « sorcier » capable de charmer les balles.
    Toutefois, le terme « loup-garou » ne paraît pas avoir été mentionné au sujet de ce(s) canidé(s) anthropophage(s), à une exception près : « un poème de 1765, manifestement écrit par un rimailleur cultivé et totalement étranger au Gévaudan », précise l'historien Jean-Paul Chabrol

  • En 1887, en Saskatchewan au Canada, un coyote fut abattu avec une balle en or, l'objet fut extrait du corps de l'animal et l'histoire rapportée en 1940 par des mineurs à l'écrivain Ed Bodin

  • En 1899, en Pennsylvanie, un vieil homme sympathique passait pour être un loup-garou. Il mourut dans un lieu désormais connu comme « die Woolfman's grob

  • En 1925, un jeune garçon d'un petit village alsacien proche de Strasbourg fut accusé d'être un loup-garou

  • En 1930, ce qui semblait être un loup-garou terrorisa la banlieue parisienne, à Bourg-la-Reine

  • En 1946, une bête mystérieuse présentant toutes les caractéristiques d'un loup-garou terrorisa une réserve Navajo, en Amérique du Nord

  • En 1949, à Rome, la police dut enquêter sur un étrange cas de lycanthropie : tous les mois, à la pleine lune, l'un des citoyens de cette ville était en proie à d'inquiétantes hallucinations et poussait des hurlements sinistres

  • En 1957, des loups-garous s'attaquèrent aux pensionnaires d'un foyer d'infirmières à Singapour.
    La police recueillit le témoignage d'une des infirmières sur l'île principale, qui se réveilla pour voir « un horrible visage, avec des poils qui atteignaient l'arête du nez, et de longs crocs proéminents ».
    Le mystère n'a jamais été résolu

  • En 1975, les journaux anglais rapportèrent la tragique histoire d'un jeune homme de dix-sept ans, originaire du village d'Eccleshall, qui se croyait sur le point de se transformer en loup-garou.
    Pour mettre un terme à ses souffrances, il se plongea un couteau à cran d'arrêt dans le cœur.
    Une enquête fut ouverte après sa mort et l'un de ses compagnons de travail révéla que le malheureux avait téléphoné avant son geste fatal en disant « Que son visage et ses mains changeaient de couleur et qu'il était en train de devenir un loup-garou ».

  • En 1975 et 1976, la bête des Vosges égorgea des bêtes domestiques et ne fut jamais identifiée. Elle réapparut en 1994 et égorgea quatre-vingts animaux

  • En 1978 au sud du Brésil, une petite collégienne de seize ans, Rosario do Sul, était en proie à des visions démoniaques et prétendait que l'esprit d'un loup féroce s'était emparé d'elle

  • En 1982, l'affaire de la « bête de Noth », dans la Creuse, ne fut jamais élucidée

  • En 1988, près de Wittlich, en Allemagne, une créature « semblable à un chien » passa les alarmes d'une base militaire, franchit le mur d'enceinte en se dressant sur ses pattes. Les chiens de la base refusèrent de la prendre en chasse

  • En 2003, un homme est poursuivi pour avoir massacré son épouse à coups de couteau.
    Ses déclarations insolites tenus devant le tribunal criminel de Lausanne, en Suisse furent : « J'ai vu ses canines pousser. Elles dégageaient une odeur étrange. Comme celle d'un loup-garou ».
    L'accusé a conservé « un contact avec la réalité », indiqua de son côté l'expert psychiatrique







# Lycanthropie dans la fiction

Les lycanthropes sont des personnages de fiction récurrents dans toutes les formes d'art modernes, en particulier au cinéma et dans la littérature. Les œuvres littéraires appartiennent majoritairement aux littératures de l'imaginaire (fantastiques et fantasy). J. R. R. Tolkien mentionne des loups-garous en Terre du milieu.
La saga Harry Potter en inclut, entre autres le professeur Lupin et Fenrir Greyback.
Dans la saga Twilight, les loups-garous se mesurent aux vampires du même univers de fiction.
En France, Claude Seignolle a abondamment traité du loup-garou et Boris Vian a écrit un roman, Le Loup-garou.
Les univers Marvel mettent en scène de nombreux lycanthropes, les mangas en mentionnent quelques-uns.

Le thème a donné naissance à près d'une centaine de films d'horreur, dont certains sont de grands succès au box-office.
Le premier est Le Monstre de Londres en 1935.
En 1941, The Wolf Man capte l'imagination du public.
Les films les plus notables incluent La malédiction du loup-garou (1961), Le loup-garou de Londres, Ladyhawke, Wolf (1994) ou encore Van Helsing. La bête est au centre de sagas d'horreur, en particulier Hurlements et Underworld.

À la télévision, Le Loup-garou du campus, Teen Wolf, Buffy contre les vampires, Supernatural, Being Human, La Malédiction du loup-garou, Wolfblood, le secret des loups, Lost Girl, Penny Dreadful, The Originals et Sanctuary comptent au moins un lycanthrope pour personnage principal. D'autres séries y consacrent un épisode ou une saison, comme Doctor Who, Vampire Diaries et True Blood.

Les jeux n'oublient pas cette légende, citons les wolfens de l'éditeur Rackham, Loup-garou : l'Apocalypse et Loup-garou : les Déchus, Les Loups-garous de Thiercelieux, et Donjons et Dragons qui met en scène de nombreuses créatures métamorphes nommées lycanthropes (rat, tigre, ours).
Dans l'épisode Twilight Princess de la série de jeux vidéo The Legend of Zelda, Link est un temps transformé en loup. Dans World of Warcraft : Cataclysm, il est possible de jouer des loups-garous dans l'Alliance (Worgen de Gilnéas).
Le Jeu Werewolf: The Apocalypse - Earthblood, permet d'incarner un Loup-Garou; dont l'espèce est en guerre contre les vampires pour protéger Gaïa.


Liste de films de loup-garou



  • The Werewolf 1 - The Werewolf - Henry MacRae - 1913 - États-Unis - Canada

  • Wolf Blood - Wolf Blood - George Chesebro (en), Bruce M. Mitchell - 1925 - États-Unis

  • Le Loup-Garou - Le Loup-Garou - Pierre Bressol, Jacques Roullet - 1924 - France

  • Le Monstre de Londres - Werewolf of London - Stuart Walker - 1935 - États-Unis

  • Le Loup-garou 2 - The Wolf Man - George Waggner - 1941 - États-Unis

  • The Undying Monster - The Undying Monster - John Brahm - 1942 - États-Unis

  • The Mad Monster - The Mad Monster - Sam Newfield - 1942 - États-Unis

  • Frankenstein rencontre le loup-garou 3 - Frankenstein meets the Wolf man - Roy William Neill - 1943 - États-Unis

  • The three stooges meet the Wolf Man - Idle Roomers - Del Lord - 1943 - États-Unis

  • La fille du loup-garou - Cry of the Werewolf - Henry Levin - 1944 - États-Unis

  • The Return of the Vampire - The Return of the Vampire - Lew Landers - 1944 - États-Unis

  • La maison de Frankenstein - House of Frankenstein - Erle C. Kenton - 1944 - États-Unis

  • La maison de Dracula - House of Dracula - Erle C. Kenton - 1945 - États-Unis

  • Deux nigauds contre Frankenstein - Bud Abbott and Lou Costello meet Frankenstein - Charles Barton - 1948 - États-Unis

  • Le Loup-garou - The Werewolf - Fred F. Sears - 1956 - États-Unis

  • I Was a Teenage Werewolf - I was a teenage Werewolf - Gene Fowler Jr. - 1957 - États-Unis

  • How to Make a Monster - How to Make a Monster - Herbert L. Strock - 1958 - États-Unis

  • Castle of the Monsters - El castillo de los Monstruos - Julian Soler - 1958 - Mexique

  • The Man and the Monster - El Hombre y el Monstruo - Rafael Baledon - 1959 - Mexique

  • Le Fossoyeur de la pleine Lune - La casa del terror - Gilberto Martinez Solares - 1960 - Mexique

  • La Nuit du loup-garou 4 - The Curse of the Werewolf - Terence Fisher - 1961 - Royaume-Uni

  • Le Monstre aux filles - Lycanthropus - Paolo Heusch - 1961 - Italie - Autriche

  • Face of the Screaming Werewolf - Face of the Screaming Werewolf - Gilberto Martinez Solares, Rafael Portillo, Jerry Warren - 1964 - Mexique - États-Unis

  • The She-Wolf - La loba - Rafael Baledon - 1965 - Mexique

  • El charro de las Calaveras - El charro de las calaveras - Alfredo Salazar - 1965 - Mexique

  • Le Train des épouvantes - Dr Terror's House of Horrors - Freddie Francis - 1965 - Royaume-Uni

  • Mad Monster Party? - Mad Monster Party? - Jules Bass - 1967 - États-Unis

  • Les Vampires du Dr. Dracula - La Marca del Hombre-lobo - Enrique Lopez Eguiluz - 1968 - Espagne

  • Santo et Blue Demon contre les monstres - Santo y Blue Demon contra los monstruos - Gilberto Martinez Solares - 1970 - Mexique

  • Dracula contre Frankenstein - Los monstruos del terror - Hugo Fregonese, Tulio Demicheli, Eberhard Meichsner - 1970 - Espagne - Allemagne - Italie

  • La Furie des vampires - La Noche de Walpurgis - Leon Klimovsky - 1971 - Espagne - Allemagne

  • Fury of the Wolfman - La furia del hombre lobo - Jose Maria Zabalza - 1971 - Espagne

  • Werewolves on wheels - Werewolves on wheels - Michel Levesque - 1971 - États-Unis

  • Dracula, prisonnier de Frankenstein - Dracula contra Frankenstein - Jesús Franco - 1972 - Espagne - France

  • Doctor Jekyll and the Werewolf - Dr Jekyll y el Hombre-lobo - Leon Klimovsky - 1972 - Espagne

  • Le Diable - Diabel - Andrzej Żuławski - 1972 - Pologne

  • Le Loup de la nuit - Moon of the Wolf - Daniel Petrie - 1972 - États-Unis

  • Santo et Blue Demon contre Dracula et l'Homme-loup - Santo y Blue Demon contra Dracula y el hombre lobo - Miguel M. Delgado - 1973 - Mexique

  • L'Empreinte de Dracula - El Retorno de Walpurgis - Carlos Aured - 1973 - Espagne - Mexique

  • Le Loup-garou de Washington - The Werewolf of Washington - Milton Ginsberg - 1973 - États-Unis

  • La malédiction du loup-garou - The boy cried Werewolf - Nathan Juran - 1973 - États-Unis

  • Mark of the Wolf - Okami no monshô - Masashi Matsumoto - 1973 - Japon

  • Le Mystère de la bête humaine - The Beast Must Die - Paul Annett - 1974 - Royaume-Uni

  • Blood - Blood - Andy Milligan - 1974 - États-Unis

  • La Légende du loup-garou - Legend of the Werewolf - Freddie Francis - 1975 - Royaume-Uni

  • La Bête - La Bête - Walerian Borowczyk - 1975 - France

  • Hugues-le-Loup - Hugues-le-Loup - Michel Subiela - 1975 - France

  • The Nazarene Cross and the Wolf - Nazareno Cruz y el lobo - Leonardo Favio - 1975 - - Argentine

  • Dans les griffes du loup-garou 5 - La Maldicion de la bestia - Miguel Iglesias Bonns - 1975 - Espagne

  • Vampires of Vogel - Las alegres vampiras de Vögel - Julio Pérez Tabernero - 1975 - Espagne

  • La louve sanguinaire - La lupa mannara - Rino Di Silvestro - 1976 - Italie

  • Santo vs. las lobas - Santo vs. las lobas - Ruben Galindo et Jaime Jimenez Pons - 1976 - Mexique

  • An Ordinary Miracle - Obyknovennoye Chudo - Mark Zakharov - 1978 - Union soviétique

  • Wolfman - Wolfman - Worth Keeter - 1979 - États-Unis

  • Night of the Werewolf - El Retorno del Hombre-lobo - Paul Naschy - 1981 - Espagne

  • Le Loup-garou de Londres 6 - An American Werewolf in London - John Landis - 1981 - Royaume-Uni - États-Unis

  • Hurlements 7 - The Howling - Joe Dante - 1981 - États-Unis

  • Wolfen - Wolfen - Michael Wadleigh - 1981 - États-Unis

  • Full Moon High - Full Moon High - Larry Cohen - 1981 - États-Unis

  • She - She - Avi Nesher - 1982 - Italie

  • The Beast and the Magic Sword - La Bestia y la espada magica - Paul Naschy - 1983 - Espagne - Japon

  • La Compagnie des loups - The Company of Wolves - Neil Jordan - 1984 - Royaume-Uni

  • Mal de Lune (épisode de Kaos) - Mal di Luna (episodio di Kaos) - Paolo et Vittorio Taviani - 1984 - Italie

  • Monster Dog - Leviatan - Claudio Fragasso - 1984 - Espagne - États-Unis

  • Transylvania 6-5000 - Transylvania 6-5000 - Rudy De Luca - 1985 - Yougoslavie - États-Unis

  • Hurlements 2 - Howling II:Stirba-Werewolf Bitch - Philippe Mora - 1985 - Royaume-Uni - États-Unis

  • Ladyhawke, la femme de la nuit - Ladyhawke - Richard Donner - 1985 - États-Unis

  • Peur Bleue - Silver Bullet - Daniel Attias - 1985 - États-Unis

  • Teen Wolf - Teen Wolf - Rod Daniel - 1985 - États-Unis

  • Hurlements 3 - Howling III - Philippe Mora - 1987 - Australie

  • The Howl of the Devil - El Aullido del diablo - Paul Naschy - 1987 - Espagne

  • Werewolf - Werewolf - David Hemmings - 1987 - États-Unis

  • The Monster Squad - The Monster Squad - Fred Dekker - 1987 - États-Unis

  • Waxwork - Waxwork - Anthony Hickox - 1988 - États-Unis

  • Scooby-Doo et le Rallye des monstres - Scooby-Doo and the Reluctant Werewolf - Ray Patterson - 1988 - États-Unis

  • Hurlements 4 - Howling IV:The Original Nightmare - John Hough - 1988 - Royaume-Uni

  • Hurlements 5 : la re-naissance - Howling V: The Rebirth - Neal Sundstrom - 1989 - Royaume-Uni

  • Maman est un loup-garou - My Mom's a werewolf - Michael Fischa - 1989 - États-Unis

  • Hurlements 6 : les monstres - Howling VI: The Freaks - Hope Perello - 1991 - Royaume-Uni

  • Plenilunio - Plenilunio - Ricardo Islas - 1993 - Uruguay

  • Full Eclipse - Full Eclipse - Anthony Hickox - 1993 - États-Unis

  • Wolf 8 - Wolf - Mike Nichols - 1994 - États-Unis

  • Hurlements 7 : Nuits de pleine lune - Howling: New Moon Rising - Clive Turner - 1995 - Royaume-Uni

  • Metalbeast - Project: Metalbeast - Alessandro De Gaetano - 1995 - États-Unis

  • Lycantropus: The Moonlight Murders - Licantropo: El asesino de la luna llena - Francisco Rodriguez Gordillo - 1996 - Espagne

  • Le Loup-garou - Werewolf - Tony Zarindast - 1996 - États-Unis

  • Pleine lune 9 - Bad Moon - Eric Red - 1996 - États-Unis

  • Le Loup-garou de Paris 10 - An American Werewolf in Paris - Anthony Waller - 1997 - États-Unis - Royaume-Uni - Luxembourg - Pays-Bas - France

  • Night Time - Sieben Monde - Peter Fretzscher - 1998 - Allemagne

  • The Werewolf Reborn! - The Werewolf Reborn! - Jeff Burr - 1998 - États-Unis

  • Eyes of the Werewolf - Eyes of the Werewolf - Jeff Leroy, Tim Sullivan - 1999 - États-Unis

  • Ginger Snaps - Ginger Snaps - John Fawcett - 2000 - Canada - États-Unis

  • Wolf Girl - Wolf Girl - Thom Fitzgerald - 2001 - Canada

  • Dog Soldiers 11 - Dog Soldiers - Neil Marshall - 2002 - Royaume-Uni - Luxembourg - États-Unis

  • Wolfhound - Wolfhound - Donovan Kelly - 2002 - États-Unis

  • Underworld 12 - Underworld - Len Wiseman - 2003 - États-Unis - Allemagne - Hongrie - Royaume-Uni

  • Big Fish - Big Fish - Tim Burton - 2003 - États-Unis

  • Dark Wolf - Darkwolf - Richard Friedman - 2003 - États-Unis

  • Tomb of the Werewolf - Tomb of the Werewolf - Fred Olen Ray - 2004 - États-Unis

  • Ginger Snaps : Résurrection - Ginger Snaps: Unleashed - John Fawcett - 2004 - Canada

  • Ginger Snaps - Aux origines du mal - Ginger Snaps Back: The Beginning - John Fawcett - 2004 - Canada

  • L'Enfer des loups - Romasanta - Paco Plaza - 2004 - Espagne - Royaume-Uni

  • Van Helsing - Van Helsing - Stephen Sommers - 2004 - États-Unis - République tchèque

  • Harry Potter et le Prisonnier d'Azkaban (film) 13 - Harry Potter and the Prisoner of Azkaban - Alfonso Cuaron - 2004 - Royaume-Uni - États-Unis

  • Kibakichi-Le chasseur de fantômes - Kibakichi: bakko-yokaiden - Tomo'o Haraguchi - 2004 - Japon

  • Cursed 14 - Cursed - Wes Craven - 2005 - États-Unis - Allemagne

  • Last Stand - Last Stand - Lyle Holmes - 2005 - États-Unis

  • The Beast of Bray Road - The Beast of Bray Road - Leigh Scott - 2005 - États-Unis

  • The Feeding - The Feeding - Paul Moore - 2006 - États-Unis

  • Underworld 2 : Évolution 15 - Underworld: Evolution - Len Wiseman - 2006 - États-Unis

  • Bloodz vs. Wolvez - Bloodz vs. Wolvez - Zachary Winston Snygg - 2006 - États-Unis

  • Werewolf in a Women's Prison - Werewolf in a Women's Prison - Jeff Leroy - 2006 - États-Unis

  • Skinwalkers - Skinwalkers - James Isaac - 2007 - Canada - États-Unis - Allemagne

  • Heisses Blut - Heisses Blut - Ingo Heise - 2006 - Allemagne

  • The Amazing Screw-On Head - The Amazing Screw-On Head - Chris Prynoski - 2006 - États-Unis

  • L'Ordre du Loup - Big Bad Wolf - Lance W. Dreesen - 2006 - États-Unis

  • An Erotic Werewolf in London - An erotic werewolf in London - William Hellfire - 2006 - Royaume-Uni - États-Unis

  • In the Red - In the Red - David Matheny - 2006 - États-Unis

  • Wolfika - Wolfika - Peter Keir - 2006 - États-Unis

  • Curse of the Wolf - Curse of the Wolf - Len Kabasinski - 2006 - États-Unis

  • Lycan Colony - Lycan Colony - Rob Roy - 2006 - États-Unis

  • Werewolf: the Devil's hound - Werewolf: the Devil's hound - Gregory C. Parker, Christian Pindar - 2007 - États-Unis

  • Le Goût du sang - Blood And Chocolate - Katja von Garnier - 2007 - Royaume-Uni - Allemagne - Roumanie

  • The Lycanthrope - The Lycanthrope - Tony Quinn - 2007 - États-Unis

  • L'Homme aux yeux de loup - Hybrid - Yelena Lanskaya - 2007 - États-Unis

  • Un amour de loup-garou - Nature of the Beast - Rodman Flender - 2007 - États-Unis

  • Never cry Werewolf - Never cry Werewolf - Brenton Spencer - 2008 - Canada

  • Animals - Animals - Douglas Aarniokoski - 2008 - États-Unis

  • War Wolves - War Wolves - Michael Worth - 2009 - États-Unis

  • Underworld 3 : Le Soulèvement des Lycans - Underworld: Rise of the Lycans - Patrick Tatopoulos - 2009 - États-Unis - Nouvelle-Zélande

  • Les Immortels de la nuit - Wolvesbayne - Griff Furst - 2009 - États-Unis

  • House of the Wolf Man - House of the Wolf Man - Eben McGarr - 2009 - États-Unis

  • Blood Moon rising - Blood Moon rising - Brian Skiba - 2009 - États-Unis

  • Living arrangements - Living arrangements - Sam Thompson - 2009 - États-Unis

  • Werewolves : the dark survivors - Werewolves : the dark survivors - Edward Bazalgette - 2009 - Royaume-Uni

  • L'Assistant du vampire - Cirque du Freak: the vampire's assistant - Paul Weitz - 2009 - États-Unis

  • Werewolf Fever - Werewolf fever - Brian Singleton - 2009 - Canada

  • Wolfman - The Wolfman - Joe Johnston - 2010 - États-Unis

  • Neowolf - Neowolf - Yvan Gauthier - 2010 - États-Unis

  • Le Chaperon rouge - Red riding hood - Catherine Hardwicke - 2011 - États-Unis - Canada

  • Les Contes de la nuit, segment Le Loup-garou - Les Contes de la nuit - Michel Ocelot - 2011 - France

  • Lobos de Arga - Lobos de Arga - Juan Martínez Moreno - 2011 - Espagne

  • Alfie le petit loup-garou - Dolfje Weerwolfje - Joram Lürsen - 2011 - Pays-Bas

  • Weedwolf - Weedwolf - Calvin Hall - 2011 - États-Unis

  • Gladiators vs Werewolves: Edge of Empire - Gladiators vs Werewolves: Edge of Empire - Rob Green - prévu pour ? - Royaume-Uni

  • Underworld : Nouvelle Ère - Underworld 4 : Awakening - Mans Marlind et Bjorn Stein - 2012 - États-Unis

  • Werewolf : La Nuit du loup-garou - Werewolf : The Beast Among Us - Louis Morneau - 2012 - États-Unis

  • WolfCop - WolfCop - Lowell Dean - 2014 - Canada

  • Werewolfs of the Third Reich - Werewolfs of the Third Reich - Andrew Jones - 2017 - Royaume-Uni

  • Les Bonnes manières - As Boas Maneiras - Juliana Rojas, Marco Dutra - 2018 - Brésil - France



Liste de Séries avec des loups-garou



  • Les Monstres - The Munsters - Joe Connelly, Bob Mosher - 1964-1966 - États-Unis

  • She-Wolf of London - She-Wolf of London - Mick Garris, Tom McLoughlin - 1990-1991 - États-Unis - Royaume-Uni

  • La Malédiction du loup-garou - Werewolf - Frank Lupo - 1987–1988 - États-Unis

  • Buffy contre les vampires - Buffy the Vampire Slayer - Joss Whedon - 1997-2003 - États-Unis

  • Le Loup-garou du campus - Big Wolf on Campus - Chris Briggs - 1999-2002 - Canada

  • Wolf Lake - Wolf Lake - John Leekley - 2001-2002 - États-Unis - Canada

  • Wolf's Rain - Urufuzu rein - Tensai Okamura - 2003 - Japon

  • Being Human : La Confrérie de l'étrange - Being Human - Toby Whithouse - 2008-2013 - Royaume-Uni

  • True Blood - True Blood - Alan Ball - 2008-2014 - États-Unis

  • Vampire Diaries - The Vampire Diaries - Julie Plec - 2009-2017 - États-Unis

  • Dance in the Vampire Bund - Dansu in za Vanpaia Bando - Akiyuki Shinbo - 2010 - Japon

  • The Gates - The Gates - Grant Scharbo, Richard Hatem - 2010 - États-Unis

  • Being Human - Being Human - Toby Whithouse - 2011-2014 - États-Unis

  • Teen Wolf - Teen Wolf - Jeff Davis - 2011-2017 - États-Unis

  • Wolfblood - Wolfblood - Debbie Moon - 2012-2017 - Royaume-Uni

  • The Originals - The Originals - Julie Plec - 2013-2018 - États-Unis

  • Hemlock Grove - Hemlock Grove - Brian McGreevy - 2013-2015 - États-Unis

  • Bitten - Bitten - Kelley Armstrong - 2014-2016 - Canada

  • Penny Dreadful - Penny Dreadful - John Logan - 2014-2016 - États-Unis - Royaume-Uni

  • L’Ordre - The Order - Dennis Heaton, Nomadic Pictures - 2019 - États-Unis



Liste de jeux avec des loups-garou



  • Wolfchild (1992) est un jeu vidéo dans lequel un produit permettant de se transformer en loup-garou est utilisé.

  • Les wolfens sont une race mi-homme mi-loup issue des jeux de rôle Confrontation et Rag'narok de l’éditeur Rackham.

  • Loup-garou : l’Apocalypse et Loup-garou : les Déchus sont des jeux de rôle du Monde des ténèbres édité par White Wolf Publishing.

  • Les Loups-garous de Thiercelieux est un jeu d’ambiance dans lequel les joueurs sont les habitants d’un village attaqué chaque nuit par des loups-garous.

  • Donjons et Dragons met en scène de nombreuses créatures métamorphes nommées des lycanthropes (rat, tigre, ours), le loup-garou étant la plus célèbre.

  • Dans la série de jeux vidéo The Legend of Zelda, Link se retrouve un temps transformé en loup dans Twilight Princess.

  • Dans la série de jeux vidéo Bloody Roar, les personnages sont tous des thérianthropes nommés les zooanthropes, et le personnage principal, Yugo, se transforme en loup.

  • Dans Gabriel Knight 2: The Beast Within, le but du jeu est de traquer et de mettre hors d'état de nuire un loup-garou supposé.

  • Dans World of Warcraft: Cataclysm, il est possible de jouer les loups-garous dans l'Alliance (Worgen de Gilnéas).

  • Dans la série The Elder Scrolls, les loups-garous sont des êtres qui se sont asservis à Hircine, le daedra de la Chasse:

    • Dans The Elder Scrolls II: Daggerfall, le joueur peut devenir un loup-garou ou un sanglier-garou s'il est mordu et non soigné.

    • Dans l'extension Bloodmoon du jeu vidéo The Elder Scrolls III: Morrowind, le personnage contracte la maladie Saniès Lupinus à la suite d'un affrontement avec des loups-garous et devient l'un d'eux s'il ne s'est pas soigné au bout de trois jours.

    • Dans The Elder Scrolls V: Skyrim, il est possible de devenir un loup-garou en rejoignant les Compagnons à Blancherive. Pour cela il suffit d'effectuer les quêtes proposées.

    • Dans The Elder Scrolls Online, il est possible de devenir un loup-garou par morsure d'un autre joueur ou par microtransaction



  • Dans League of Legends, le joueur peut choisir d'invoquer Warwick, un loup-garou.

  • Dans Diablo II, la lycanthropie est une aptitude du druide lui permettant de se transformer en loup-garou.

  • Dans Castlevania: Lords of Shadow, les lycanthropes forment un groupe d'ennemis que le héros doit combattre.

  • Dans MapleStory, le joueur incarne un personnage peut affronter s'il souhaite les lycanthropes marron et les lycanthropes blancs (en cas d'agression ils invoquent des lycanthropes marron) dans les territoires des loups au Mt El Nath à Ossyria.

  • Dans Call of Duty: Black Ops IIII, dans la map zombie Nuit des Morts, les loups-garous font leur apparition en tant qu'ennemi exclusif à cette map. Par ailleurs, dans le secret de cette carte à la fin, les joueurs affrontent le Loup Garou de lune de Sang qui est le boss de cette carte. Des balles en argent sont à fabriquer pour permettre aux joueurs à tuer plus facilement les loups-garous.




Autres



  • L’écrivain allemand Christian Morgenstern a composé un poème dans lequel un loup-garou interroge le fantôme d’un maître d’école à son sujet, ce qui donne lieu à de nombreuses plaisanteries grammaticales.

  • Des lycanthropes sont mentionnés dans la saga Le Donjon de Naheulbeuk, ils vivent sur les terres de Fangh.

  • Les univers Marvel mettent en scène de nombreux lycanthropes21.

  • Dans le manga Rosario+Vampire, l’un des personnages principaux, Ginei Morioka (alias Gin), est un loup-garou.

  • Dans Dragon Ball, Akira Toriyama crée une variante du loup-garou : les membres du peuple des Saïyens se transforment en singe géant lorsque la Lune est pleine.

  • Dans les comics Elfquest, on retrouve une race d'elfes dont le sang est mêlé à celui du loup.

  • Le jeu Tom Clancy's Ghost Recon: Future Soldier met en scène comme antagoniste une unité d'élite des Spetnaz qui est appelée « Bodark », en référence au loup-garou du folklore russe.













Plus d'infos : wikipedia

Quelques fiches sur les "loups-garou" :

Manga - Hunt - Le jeu du Loup Garou :
Manga - Hunt – Le jeu du Loup Garou – Beast Side :
Manga - Blood Lad :
BD - Le collège invisible :
Série TV - Vampire Diaries :
Série TV - The Originals :
Histoire – 1764 – 1767 – France - La Bête du Gévaudan :
Films - Underworld :
Jeu de société - Les Loups-Garous de Thiercelieux :










Waha

[Mythologie] Lycanthrope [GON] - Dim 10 Oct 2021 - 19:01













# Lycanthropes dans les mythologies, folklores et légendes

Au ve siècle av. J.-C., les plus anciennes mentions de lycanthropes connues sont issues des traditions grecques et relatées par Hérodote.
Par la suite, des légendes de lycanthropes se sont étendues à tous les pays du monde en partant d'Europe.

Des légendes à propos de lycanthropes sont présentes dans tous les pays mentionnés ci-dessous :

Lycanthropos (Grèce), premier pays à mentionner cette créature dans la mythologie.

Termes romans (dont fait également partie le français loup-garou)



  • Hombre lobo (Espagne et Mexique)

  • Home llop (Andorre et Catalogne, en Espagne)

  • Lobishome (Galice en Espagne)

  • Lobisomem (Portugal et Brésil)

  • Lobizón (Argentine)

  • Lupo mannaro, benandanti (Italie)



Termes slaves



  • Varkolak, върколак (Bulgarie)

  • Vlkodlak (République tchèque et Slovaquie)

  • Vukodlak, вукодлак (Serbie, Montenegro, Bosnie-Herzégovine)

  • Vaukalak, ваўкалак (Biélorussie)

  • Oboroten', оборотень (Russie)

  • Vilkolakis, vilkatlakis (Lituanie)

  • Vilkatis et vilkacis (Lettonie)

  • Libahunt (Estonie)

  • Vovkulak(a), vurdalak(a), vovkun, перевертень (Ukraine)

  • Vukodlak (Croatie)

  • Wilkołak (Pologne)

  • Vârcolac, priculici (Roumanie)

  • Vrkolak (Macédoine)

  • Volkodlak (Slovénie)

  • Vérfarkas, farkasember (Hongrie)



Termes dérivés de l'anglais et du germanique



  • Werewolf, wulver (Écosse)

  • Werewolf (Angleterre)

  • Werwolf (Allemagne)

  • Weerwolf (Pays-Bas)



Termes dérivés du gaélique



  • Faoladh, conriocht (Irlande)



Termes nordiques



  • Varulv (Danemark, Suède, Norvège)

  • Kveld-ulf, varúlfur (Norvège, Islande)

  • Ihmissusi, vironsusi (Finlande)



Autres



  • Ilimu (Kenya)

  • Aswang (Philippines)

  • Limikkin (Amérindiens)

  • Oik (Albanie)

  • Mardagayl (Arménie)

  • Kurtadam (Turquie)



En ce qui concerne les régions de peuplement francophone, les légendes à propos de créatures lycanthropes sont très nombreuses, et le nom d'origine a subi de nombreuses évolutions :

  • Loup-garou (France)

  • Garu lö (Alpes)

  • Hogemann (Alsace)

  • Vain Laiwarou (Artois)

  • Levrette (Auvergne)

  • Corognaou (Aveyron)

  • Loucarouss (Basses-Pyrénées)

  • Loup-berou (Berry)

  • Leu-voirou (Bourgogne)

  • Bisclavet, Bisclavaret, Bisclaveret (Bretagne91)

  • Birette (Bords de Loire52)

  • Loup-creu (Brie)

  • Louarat (centre)

  • Voirloup (Champenois, Pays d'Othe)

  • Loup-cervier (Charentes)

  • Varrou (Cotentin)

  • Leberou (Creuse)

  • Lhiuberu (Dauphiné)

  • Leberon, leberouno, liberon, liberou, loulerou, loup-brou, loup-garrud (Dordogne)

  • Loup-voirou (Franche-Comté)

  • Loup-garoun, Loup-creu (Gers)

  • Galou, Galipaude (Gironde)

  • Barboue (Guernesey)

  • Gairou (Haut-Maine)

  • Lacarou (Hautes-Pyrénées)

  • L'brou (Indre)

  • Ma lou, darou, dorou (Lorraine)

  • Leperou (Lot)

  • Laou Arraou (Meuse)

  • Loup-verrou (Morvan)

  • Garewal, Garwalf, haire8 (Normandie)

  • Loueroux (Picardie)

  • Chin Grelin, Bête bigourne, Garache8 (Poitou)

  • Marolf (Rhin)

  • Gherou (Sarthe)

  • Garelaut (Saône-et-Loire)

  • Babaou, Loup-paoume (Tarn)

  • Male bête (Toulouse)

  • Guerou (Touraine)

  • Marie granete (Valenciennes)

  • Garache8, galouc, galipote, ganipote (Vendée)

  • Gareloup (Yonne)

  • Rougarou (Caraïbes)

  • Jé-rouges (Haïti)

  • Loogaroo (Louisiane)



Tradition gréco-romaine


Les poètes grecs furent les premiers à mentionner des formes de lycanthropie dans leurs textes mythologiques.
L'idée d'anthropophagie y semble étroitement liée.

Neuri



La première mention d'une forme de lycanthropie est le fait d'Hérodote (484 - 425 av. J.-C.).
Il parle des Neuri, une tribu habitant le nord-est de la Scythie, contrées des bords de la mer Noire.
Ils étaient capables de se métamorphoser en loups par magie et indépendamment d'une malédiction quelques jours par an, avant de reprendre leur apparence humaine.
Ces rites étaient apparemment destinés à la terre, ils symbolisaient la régénération et la renaissance.
Cette légende est toutefois une exception parmi les récits gréco-romains.


– Hérodote, Histoires (Livre IV chapitre CV)
« Les Neures observent les mêmes usages que les Scythes (…)
Il parait que ces peuples sont des enchanteurs.
En effet, s'il faut en croire les Scythes et les Grecs établis en Scythie, chaque Neure se change une fois par an en loup pour quelques jours, et reprend ensuite sa première forme.
Les Scythes ont beau dire, ils ne me feront pas croire de pareils contes ; ce n'est pas qu'ils ne les soutiennent, et même avec serment. »




Arcadie


Les mentions les plus fréquentes sont toutefois liées à la région montagneuse d'Arcadie, alors peuplée de loups.
Des rites primitifs étaient liés à cet animal, entre autres en relation avec Zeus.
Sur le mont Lykaion, lieu de naissance du roi des dieux (le « mont du Loup », rebaptisé en latin Mons Lycaeus puis mont Lycée en français), des jeux du nom de Lykaia avaient lieu tous les quatre ans.
Ils étaient accompagnés de banquets en l'honneur de Zeus Lykaios, durant lesquels les pratiques de cannibalisme étaient courantes.
La chair humaine était partagée entre les différents participants qui se trouvaient alors changés en loups pour neuf ans avant de retrouver forme humaine, à condition qu'ils n'aient consommé aucune chair humaine durant ce temps.
Pline l'Ancien (23 apr. J.-C. – 79 apr. J.-C.) mentionne que Déménète de Parrhasie fut métamorphosé en loup après avoir gouté des entrailles d'un enfant immolé dans le sacrifice de victimes humaines que les Arcadiens faisaient encore dans ce temps à Jupiter lycéen.
Dans les mêmes récits, les Arcadiens tirent au sort l'un des membres de la famille d'un certain Anthus avant de le conduire au bord d'un étang de la région.
Après avoir suspendu ses vêtements à un chêne, il traverse l'étang à la nage et gagne les solitudes où il se transforme en loup et vit en troupe avec ses congénères pendant neuf ans.
Si, durant ce temps, il s'est tenu à l'écart de l'homme, il retourne à son étang et, après l'avoir traversé, il reprend sa forme humaine mais est vieilli de neuf ans. Il retrouve même ses vêtements.

Plus d'infos sur Lykaia (sur wikipedia) :

Déménète de Parrhasie ou Damarque


Deménète de Parrhasie fut changé en loup pour dix ans après avoir mangé un morceau de viande humaine au festival de Zeus Lycaeos.
Dix ans plus tard et son apparence humaine retrouvée, il participa aux Jeux olympiques.
Il s'agit certainement du même personnage que le Damarque de l'histoire de Pausanias, un boxeur victorieux des Jeux olympiques natif de Parrhasie en Arcadie, et vivant aux alentours de 400 av. J.-C. Il se changea en loup au cours du sacrifice en l'honneur de Zeus Lycaeus et redevint humain au bout de neuf ans.

Lycaon


Le roi d'Arcadie Lycaon avait cinquante fils, tous réputés pour leur impiété.
Ils édifièrent un temple en l'honneur de Zeus au sommet du mont Lycée et pour les remercier, le roi des dieux vint leur rendre visite sous l'apparence d'un pauvre hère.
Au cours du repas, ils servirent un plat à base de la chair du plus jeune des fils, fraîchement égorgé, parmi d'autres nombreux plats à Zeus.
Ils croyaient ainsi démasquer le Dieu des Dieux, mais ce dernier, indigné, repoussa la table du festin au loin et foudroya tous les fils du roi sauf Nyctimos qui monta sur le trône.
Lycaon fut transformé en loup :


– Ovide, Métamorphoses, I, 209.
« Ses vêtements se changent en poils, ses bras en jambes, devenu un loup il conserve encore des vestiges de son ancienne forme. Il a toujours le même poil gris, le même air farouche, les mêmes yeux ardents ; il est toujours l'image de la férocité. »



Lycaon demeura incapable d'assouvir sa faim et d'oublier son ancienne condition humaine56.


Autres mentions durant l'Antiquité gréco-romaine


Au Ier siècle, Arétée de Cappadoce parle de certains hommes persuadés être faits de verre et craignant donc d'être cassés, auquel cas ils seraient transformés en loups ; travaillés par les appétits et les affres de cet animal féroce, se jetant sur les troupeaux et les hommes pour les dévorer, sortant la nuit de préférence, hantant les cimetières et les monuments, hurlant à la mort, avec une perpétuelle altération, les yeux enfoncés et hagards, ne voyant qu'obscurément comme s'ils étaient entourés de ténèbres, les jambes meurtries par les égratignures et les morsures de chiens.

Dans le Satyricon, Niceros raconte qu'il était invité au banquet d'un soldat de ses amis qui se transforma en loup.
Il décrit l'incident comme suit :
« Quand je me suis retourné vers mon ami, je vis qu'il s'était dépouillé de ses vêtements et qu'il les avait empilés au bord de la route…
Il s'assit dans un cercle autour de ses vêtements, puis, comme ça, se transforma en loup ! …
Il poussa des hurlements de loup puis s'enfuit dans les bois. »

Virgile (-70 -19) parle également des pouvoirs du lycanthrope dans sa huitième églogue, où il fait dire à Alphésibée :
« J'ai vu Moeris se faire loup et s'enfoncer dans les bois », il mentionne aussi que Moeris était sorcier et utilisa des herbes et des poisons.

Certaines divinités gréco-romaines sont également liées au loup. Toutes se transformaient occasionnellement, Zeus et Artemis prenant parfois la forme de loups, néanmoins, elles conservent leur caractère divin sous n'importe quelle forme.



Mythologie et folklore d'Europe du Nord et d'Europe germanique



L'équivalent scandinave du loup-garou se nomme vargúlfr, où vargr signifie « loup » selon l'acception antique et nordique, úlfr loup également selon l'acceptation pangermanique.

Dans la Saga d'Egill, fils de Grímr le Chauve, le grand-père Úlfr fut surnommé Kveld-Úlfr (qui signifie « le loup du soir »), car chaque soir il devenait farouche et avait envie de dormir. Egill hérita de cette propriété.

Dans la Völsunga saga, Sigmundr et Sinfjötli découvrent deux hommes endormis :
« Des peaux de loups étaient suspendues au-dessus d'eux dans la maison.
Tous les dix jours, il leur était possible de sortir de ces peaux.
Sigmundr et Sinfjötli leur passèrent les peaux de loups et alors, ils ne purent aucunement en sortir, quoiqu'en vérité, ils eussent conservé la même nature qu'auparavant : ils hurlaient comme des loups, chacun d'eux sachant la signification de ce hurlement. »

Les femmes peuvent aussi se transformer en louves : dans l'Edda poétique (Hárbardhsljódh), vargynjur est la femme-louve que Thor a molesté.

Le loup et l'ours sont aussi deux aspects des guerriers berserkir.

Les lycanthropes de Fennoscandie sont généralement décrits comme de vieilles femmes qui possèdent des griffes empoisonnées et la capacité de paralyser les bovins et les enfants avec leur regard.

D'autres contes de fées germaniques mettent en scène des hommes qui se transforment temporairement en bêtes.

Vironsusi



Le vironsusi est un lycanthrope finlandais, plutôt mélancolique de nature.
Sa transformation est le plus souvent involontaire, parce qu'une sorcière lui a jeté un sort, il reste loup jusqu'à ce que quelqu'un ou quelque chose le libère de son sort.
Ils se cache dans les maisons et dévore parfois le bétail, mais s'attaque rarement à des personnes et attend que quelqu'un le reconnaisse.
Lorsque cela se produit (par exemple, grâce à la mère du vironsusi), cette personne peut briser le sort en appelant le lycanthrope par son prénom ou en lui donnant du pain à manger.
Lorsque le vironsusi a retrouvé sa forme humaine, il garde toujours sa queue de loup jusqu'au jour de sa mort.

Folklore d'Europe de l'Ouest



Îles britanniques


Les lycanthropes sont rarement mentionnés en Angleterre, probablement car le loup fut éradiqué par les autorités durant la période anglo-saxonne.
Par contre, ils sont courants en Irlande et l'île fut même un temps nommée Terre des loups.
Plus tard, les croyances européennes sur les lycanthropes intéressèrent la société de cryptozoologie de Londres, qui décrivit la présence d'un virus nommé le Lic-V dans le sang des lycanthropes, fonctionnant de la même manière que celui du SIDA pour changer les humains en loups.

Vers 970, un homme nommé Baianus se transforma en loup grâce à la nécromancie :
« Il s'est changé lui-même en loup ou dans la peau d'un autre animal si souvent (…) ».

Wulver


Ce lycanthrope est propre au folklore des îles Shetland, en Écosse.
Il est décrit comme un homme couvert d'une fine toison brune mais avec une tête de loup.
Contrairement à la majorité des lycanthropes, le wulver n'est pas agressif si on ne l'embête pas.
Il passe la majeure partie de son temps assis sur un rocher à pêcher.
On raconte qu'il laisse parfois du poisson sur l'appui de fenêtre des familles pauvres.

Mélion



Plus d'infos sur les Mélion (sur wikipedia) :

Un lycanthrope est mentionné dans le lai de Mélion, où il se transforme en loup grâce à l'enchantement d'un anneau et demande à sa femme de le toucher ensuite avec une pierre vermeille pour qu'il redevienne un homme.
La femme, infidèle, part en Irlande avec un écuyer en laissant son mari prisonnier de son corps de loup.
Grâce au roi Arthur, Mélion parvient à redevenir humain.


Folklore irlandais



Lorsque Saint Patrick arriva en Irlande pour évangéliser l'île, il trouva de nombreux lycanthropes sur place.
Giraud de Barri rapporte par exemple la mésaventure d'un prêtre et d'un jeune garçon qui quittaient l'Ulster pour se rendre dans le comté de Meath. Pendant la nuit, ils firent halte dans une forêt inconnue et allumèrent un feu sous un grand arbre quand surgit un loup qui déclara d'une voix humaine « Ne vous alarmez pas, n'ayez nulle crainte ». I
l s'agissait d'un homme qui vivait autrefois avec son épouse dans le sud-ouest du Leinster.
Une malédiction frappait ce royaume tous les sept ans et un couple de villageois se trouvait changé en loup.
S'ils survivaient pendant les sept ans, ils retrouvaient leur forme humaine et rentraient chez eux, un autre couple était alors maudit à leur place.
Le loup expliqua que sa femme et lui avaient purgé une partie de leur peine mais que son épouse, malade, pouvait mourir d'un moment à l'autre.
Il supplia le prêtre de lui apporter les derniers sacrements, lequel accepta et suivit le loup avec l'enfant dans les sous-bois, où ils découvrirent une louve cachée dans un tronc d'arbre creux.
La bête poussait de tristes soupirs humains.
Le prête hésitait à offrir l'hostie consacrée et le loup tira la fourrure qui recouvrait la tête de sa compagne, révélant une vieille femme.
Quand le prêtre eut achevé ses prières, le loup le reconduisit avec l'enfant à leur campement.
Le lendemain matin, il les escorta jusqu'à l'orée de la forêt. L'incident aurait été rapporté à Rome pour recueillir l'opinion du pape.

Ce même historien rencontra vers 1182 des loups-garous irlandais qui se métamorphosaient durant la fête de Yule (correspondant plus ou moins à Noël).
Ils étaient natifs d'Ossory, et avaient été maudits par St. Natalis en punition de leur méchanceté.


Folklore français


La France est un pays très fertile en légendes lycanthropiques, et les loups-garous y sont surtout vus comme des démons venus terroriser le peuple sous le commandement du Diable, les récits de transformations involontaires sont rares.

Au IXe siècle, Nennius rapporte dans son Historia Brittonum que certains hommes celtes étaient réputés pouvoir prendre la forme d'un loup à volonté grâce à une force diabolique issue de leurs ancêtres.
Ils s'attaquaient ainsi aux moutons, et lorsque des gens armés de bâtons les poursuivaient, ils s'enfuyaient le plus vite possible.
Pour se transformer, ils quittaient leur corps humain en ordonnant à leurs amis de ne pas les changer de position car, si cela arrivait, ils ne pourraient plus jamais reprendre forme humaine.
Si quelqu'un les blessait sous leur forme de loup, la blessure se retrouvait exactement au même endroit sur leur corps humain.

Au Xe siècle, on donnait aux loups-garous le nom de melancholia canina et au xive siècle, de daemonium lupum.
Au XIIe siècle, selon Guillaume de Palerme, de nombreux sorciers Leu-Garou avaient pris l'habitude de courir dans les champs durant les nuits de pleine lune, munis de peaux de loup, afin d'effrayer les populations.

Vers 1131, une légende mentionne que Hugues de Camp d'Avesnes, comte de Saint-Pol qu'on appelait la Bête Canteraine, fut changé en loup-garou par une force divine en raison des crimes épouvantables qu'il avait commis.
On le voyait pendant la nuit, chargé de chaînes, parcourir les rues en poussant des hurlements.

Maurice Sand peint, en 1857, un loup-garou qui attaque un voyageur en lui sautant sur le dos dans la nuit sous sa forme de loup

Claude Seignolle rapporte que dans le Doubs, on dit que les dents inférieures du loup-garou sont accrochées aux supérieures, ce qui fait qu'il ne peut ouvrir la gueule qu'après s'être violemment frappé le museau sur le sol.

Lai de Bisclavret



Plus d'infos sur Bisclavret. (sur wikipedia) :

Vers 1200, Marie de France compose le lai de Bisclavret (Bisclavret est le nom du loup-garou en Bretagne), dans lequel un chevalier se transforme en loup pendant trois jours chaque semaine.
Il se déshabille entièrement avant de se changer en loup et dissimule ses vêtements sous une pierre creuse.
Son épouse lui posant de plus en plus de questions, il finit par lui révéler l'endroit où il cache ses vêtements.
Terrorisée, celle-ci le trahit en demandant au baron qui lui fait la cour de voler les vêtements.
Le bisclavret ne peut plus retrouver sa forme humaine et réchappe de justesse à une chasse au loup donnée par le roi qui remarque son comportement humain et l'épargne.
Un soir, le bisclavret retrouve son ex-épouse et le baron à la cour du roi, il les attaque et arrache le nez de la femme.
Le roi qui assistait à toute la scène interroge cette dernière, qui finit par lui révéler où elle a caché les vêtements.
Le bisclavret redevient humain et le baron comme l'épouse infidèle sont bannis.
Ils ne donnèrent naissance qu'à des enfants sans nez.
Ce lai est l'un des rares textes français où la lycanthropie apparait comme un destin subi plus que comme une dévotion au Diable.

Mourioche



Plus d'infos sur Mourioche. (sur wikipedia) :
Jules Haize rapporte la légende de Mourioche, un lycanthrope qui vivait dans l'étang du château de Beauchêne, en Langrolay, au XIe.
Il se nourrissait des enfants qui avaient le malheur de se trouver dehors après la tombée de la nuit.
Il fut tué au cours d'un combat épique par Jehan, jeune seigneur de Beauchêne.

Otia Imperalia


Le chroniqueur anglais Gervais de Tilbury rapporte dans ses Otia Imperialia, rédigées en 1212, l'histoire de Raimbaud d'Auvergne, un ancien soldat devenu hors-la-loi.
Déshérité par le noble Ponce de Chapteuil, il s'exila dans les forêts et se transforma en loup-garou pendant la pleine lune « Une nuit, sous le coup d'une terreur excessive qui provoqua une aliénation de son esprit », il s'attaqua aux enfants comme aux adultes, força des agriculteurs à quitter leur foyer et ses actes cruels se multiplièrent.
« À la fin, grièvement blessé par un bucheron, il perdit un pied, sectionné d'un coup de cognée et reprenant ainsi sa forme, il redevint homme (…) on l'affirme en effet, les hommes qui se conduisent ainsi sont libérés de cette sorte d'infortune par l'amputation des membres ».
Raimbaud remercia le bucheron de l'avoir définitivement débarrassé de sa malédiction et de sa damnation.

Dans le même livre, l'histoire de Calcefaria n'est pas moins singulière :
« Il dépose ses vêtements sous un buisson ou un rocher secret, et quand il s'est longtemps roulé nu dans le sable, il revêt la forme et la voracité du loup. »

Pierre Burgeot et Michel Verdun


En 1521, Pierre Burgeot et Michel Verdun furent accusés de lycanthropie et racontèrent une étrange histoire : dix-neuf ans plus tôt, Pierre gardait son troupeau de moutons quand un violent orage éclata.
Il rassembla ses bêtes et aperçut trois hommes vêtus de noir, montés sur des chevaux noirs, devant lui.
L'un d'eux le questionna, étonné le berger répondit qu'il avait perdu plusieurs bêtes et qu'il craignait que des loups les mangent.
L'homme en noir lui conseilla de ne pas s'inquiéter, si le berger l'acceptait comme seigneur et maître, il n'arriverait jamais rien à son troupeau et il ferait même fortune.
Pierre Burgeot accepta et convint d'un rendez-vous avec l'étranger qui disait s'appeler Moyset.
Lors de leur entrevue, Moyset énonça les termes du contrat : Burgeot devait renoncer à Dieu, à la Vierge, aux saints, à son baptême et à sa confirmation.
Burgeot accepta en jurant de ne plus se rendre à la messe ni de s'asperger d'eau bénite.
Lorsqu'il baisa la main de Moyset, celle-ci était aussi froide que celle d'un cadavre.
Au fil des années, Burgeot oublia sa promesse d'obéissance et fut rappelé à l'ordre par Michel Verdun, qui exigea qu'il se déshabille complètement et s'enduise le corps d'un onguent magique.
Celui-ci fit rapidement effet et transforma le berger en loup, il vit ses bras et ses jambes se recouvrir de poils, ses mains se transformer en pattes munies de griffes.
Verdun se transforma également en loup et ils semèrent la panique dans la campagne environnante, attaquèrent un enfant de sept ans et le taillèrent en pièces, immolèrent une femme qui récoltait des petits pois puis enlevèrent une fillette de quatre ans dont ils ne laissèrent qu'un bras.
Ils lapaient le sang de leurs victimes et s'accouplaient avec des louves

Auvergne


Le Dictionnaire Infernal rapporte l'histoire d'un chasseur égaré dans les montagnes d'Auvergne vers 1588, qui fut attaqué par un loup énorme.
En se défendant, il lui coupa la patte droite.
L'animal mutilé s'enfuit en boitant sur trois pattes et le chasseur se rendit dans un château voisin pour demander l'hospitalité au gentilhomme qui l'habitait.
En le voyant, celui-ci lui demanda s'il avait fait bonne chasse.
Le chasseur voulut tirer la patte qu'il venait de couper au loup de sa gibecière, mais au lieu d'une patte il trouva une main portant à l'un de ses doigts un anneau que le gentilhomme reconnu comme celui de sa femme.
Il se rendit auprès d'elle et la trouva blessée, cachant son avant-bras droit.
Ce bras n'avait plus de main, on y rajusta celle que le chasseur avait rapportée et elle fut forcée d'avouer que c'était elle qui avait attaqué le chasseur sous la forme d'un loup.
Le gentilhomme livra sa compagne à la justice, et elle fut brûlée.

Jean Grenier et Pierre la Tilhaire


Une histoire bordelaise similaire à celle de Pierre Burgeot est rapportée par Jean Grenier d'Aquitaine, accusé de lycanthropie en 1603 alors qu'il était âgé de 13 ou 14 ans : un jeune garçon, Pierre la Tilhaire, l'avait emmené au fond d'un bois, pour lui présenter un grand homme mince vêtu de noir, monté sur un cheval noir.
Il se présenta comme le Seigneur de la forêt, descendit de cheval et embrassa Jean Grenier sur la bouche.
Ses lèvres étaient glacées.
Lors de la seconde rencontre, les deux jeunes garçons jurèrent fidélité à ce personnage et se soumirent à une cérémonie, l'homme en noir les marqua d'une griffure à la cuisse avec son ongle effilé, sortit une gourde de vin dont les deux garçons burent quelques gorgées, puis leur donna une peau de loup à chacun en précisant qu'ils devraient s'enduire le corps de l'onguent qu'il leur remettrait avant de s'en vêtir.
Il leur demanda aussi de laisser pousser les ongles de leur main gauche et de le revoir pour se procurer de l'onguent lorsqu'ils en auraient besoin.
Lorsqu'il retourna dans la forêt pour obtenir l'onguent, Jean Grenier aperçut plusieurs fois le Seigneur de la forêt en compagnie de quatre ou cinq hommes qui l'adoraient comme l'objet d'un culte ou d'une religion.

Alsace


Claude Seignolle rapporte qu'en Alsace, on parle encore, dans les campagnes reculées, du gigantesque loup gris fantôme qui hantait les environs de Marlenheim et égorgeait les voyageurs égarés.
Si d'aventure des rescapés pouvaient conter leur effroyable rencontre, les gens du terroir ne s'étonnaient pas, car ce pays était autrefois celui de Nideck, où les hommes s'accouplaient avec des louves donnant ainsi le jour à des loups-garous

Bretagne


Les croyances superstitieuses étaient répandues, comme en témoigne Frank Davies vers 1854 : « Une pauvre gamine de six ans de la région d'Huelgoat avait reçu de ses parents, comme c'était la coutume dans cette contrée, la garde d'un petit mouton noir. (...) Elle disparut et les paysans firent d'actives battues pendant des jours (...) et en arrivèrent à conclure que c'était le loup-garou.
Six semaines s'étaient passées quand un charbonner la retrouva.
Elle avait en fait poursuivi un loup qui emportait son mouton »

Garache


Plus d'infos sur Garache. (sur wikipedia) :

La garache, dont le nom est un dérivé féminin de garou, est une personne humaine, généralement une femme, qui se transforme en loup-garou femelle durant la nuit, pour un temps plus ou moins long en fonction de la gravité d'un crime commis sous sa forme humaine.
Elle est mentionnée dans le folklore de Vendée et du Poitou.
Les garaches blessées meurent ou retrouvent leur apparence originelle, le moyen le plus sûr de leur redonner forme humaine consiste donc à les blesser en faisant couler leur sang, mais pour les atteindre avec une balle, il faut que l'arme soit chargée avec trois morceaux de pain bénit lors des trois messes de minuit.
Il existe une confusion importante entre la garache et la birette.

À Aizenay, pour forcer les sorciers et sorcières à désensorceler les animaux et les habitants, ces derniers faisaient bouillir un mouton hérissé d'aiguilles à petit feu. À Angles, on a signalé qu'une garache avait été tuée dans le champ de Pérochelles, à l'est de la ville. Une autre garache serait passée de vie à trépas dans les environs de la cabane de la petite Lamberde, près de la tour de Moricq. On racontait que cette dernière n'était autre qu'une reine d'Angleterre transformée par la malédiction et condamnée à visiter sept paroisses par nuit pendant sept ans115. Le 1er janvier 1884, le métayer Roger Saboureau tua un loup énorme et revenant sur les lieux à l'aube, découvrit avec horreur le cadavre ensanglanté de sa femme. Elle était une garache condamnée à tourner 7 fois autour de 7 villages durant les nuits de pleine lune


Voirloups


Plus d'infos sur Voirloup. (sur wikipedia) :
Les voirloups sont présents dans le folklore français du Pays d'Othe.
Ce sont à l'origine des hommes ou femmes coupables des sept péchés capitaux et qui se laissent posséder par Satan ou le Bélial.
Pendant leur période de transformation, ces créatures peuvent prendre la forme de loups, mais aussi de renards, de sangliers, de boucs, ou de chats.

Les voirloups se métamorphosent à minuit, après s'être enduits les membres inférieurs, devant et derrière, avec une mixture nommée l'amalgame, ils adressent une supplique à Satan et sont recouverts par le pelage de l'animal désiré tout en conservant l'entendement humain.
Ils se promènent dans la forêt de minuit à l'aube sans faire de bruit, égorgent et dépècent les chiens et le bétail et se désaltèrent du sang de leurs victimes.
Les voirloups sont généralement solitaires mais savent se retrouver pour associer leurs pouvoirs maléfiques.
La vue du sang les affole et ils ne se calment qu'en versant le sang à leur tour.
Ils sont souvent invulnérables, ils ne tuent toutefois pas les êtres humains mais leur sucent parfois le sang comme des vampires.
Il est impossible de tuer les voirloups, en revanche, lorsqu'on les blesse, même s'ils sont insensibles à la douleur et guérissent très vite, ils en conservent toujours des cicatrices.
Les yeux du voirloup peuvent allumer la paille ou le fourrage à distance.
Plusieurs témoignages rapportent des feux nocturnes aux environs de Maraye-en-Othe et de Bercenay-en-Othe, et une silhouette furtive et inquiétante, mi-bête mi-homme, qui se dessinait sur la crête.
Les voirloups sont nyctalopes et redoutent les premières lueurs du jour.
Ils passent leurs journées à épier les mortels pour vérifier qu'on ne dit ni n'écrit rien sur eux.
Sous leur forme humaine, ils sont facilement reconnaissables à la tache rougeâtre qu'ils présentent au bas de la colonne vertébrale, ou encore à la fourche à deux dents qui se dessine sur leur épaule gauche.


Birette


La birette est un voirloup femelle uniquement mentionnée dans le folklore des bords de la Loire et acquiert souvent la lycanthropie de la même façon que le voirloup, en établissant un pacte ou en se laissant posséder par le Diable.
Les birettes se changeraient plus volontiers en loup ou en sanglier, après que le Diable leur en aurait donné la peau.
Elles ont donné naissance à l'expression locale « courir la birette », qui désigne leur habitude d'attaquer le bétail et d'effrayer les populations pendant la nuit.
Elles conservent également les marques des blessures qui leur sont infligées sous leur forme animale en retrouvant leur forme humaine.
Les enfants ainés des birettes héritent de leur aptitude démoniaque à la métamorphose, même s'ils sont de bons chrétiens dégoutés par les pratiques de leur mère, et sont condamnés à se changer en birettes à leur tour, qu'ils l'acceptent ou non, puis à transmettre cette tare à toute leur descendance

Galipote


Plus d'infos sur Galipote. (sur wikipedia) :

La galipote est très proche de la birette et de la garache, à la seule différence qu'il s'agit d'une bête métamorphe très rapide pouvant prendre la forme de nombreux animaux, et qui se reconnaît au bruit caractéristique de son galop, d'où son nom.
Elle se perche sur des branches d'arbre pour se laisser tomber ensuite sur des promeneurs, les étrangler et les étouffer sous son poids

Lubins


Plus d'infos sur Lubins. (sur wikipedia) :

Les lubins ou lupins sont des loups charognards du folklore du centre de la France, qui rongent les os des trépassés et dégagent une haleine repoussante.
Ils se tiennent sur deux pattes et parlent entre eux leur propre langage, inconnu des hommes. Si un humain passe à leur portée sans les saluer, ils se mettent à quatre pattes et bondissent sur lui pour le dévorer.
Seule une balle bénite peut les détruire mais dans le Berry, il suffit de montrer ces créatures du doigt pour les vaincre.

Meneur de loups


Plus d'infos sur Meneur de loups. (sur wikipedia) :

Les meneurs de loups sont mentionnés par George Sand dans les Légendes rustiques, ils sont également nommés « serreux de loups » ou « charmeurs de loups ».
Présents en Auvergne, dans le Berry et dans le Morvan.
Ils parlent le langage des loups et sont parfois décrits comme des sorciers, d'anciens loups-garous ou des meneurs de bandes de loups-garous.
Ils charment les loups avec de la musique ou des formules magiques et les cachent pendant les battues.
Dans le Morvan, le meneur qui s'est transformé en loup-garou convoque son troupeau de loups dans quelque sombre carrefour (lieu traditionnel des maléfices).
Ses farouches protégés, assis en rond autour de lui, le fixant sans bruit, écoutent attentivement ses instructions.
Il leur indique les troupeaux de moutons mal gardés, ceux de ses ennemis de préférence.
Mais les loup-garous sont aussi maltraités par le Diable, leur maître qui les flagelle pendant leur promenade nocturne, au pied de toutes les croix, au milieu de tous les carrefours.


Folklore d'Europe centrale


Vârcolac


Le vârcolac est une créature du folklore roumain qui possède différentes formes selon les traditions, il peut être un lycanthrope ou un Gobelin.
En roumain, ce nom dérive de vukodlak, вълк (vâlk)/вук (vuk), signifiant « loup » et dlaka, signifiant « fourrure », et décrit à l'origine un lycanthrope (Fourrure du loup littéralement).
Dans certaines versions (notamment au nord-ouest de la Bulgarie), il s'agit d'un démon loup qui avale occasionnellement la Lune et le Soleil, causant ainsi des éclipses comme le fait le loup Fenrir de la mythologie nordique.
Ce terme renvoie également à un mage ayant la capacité de se transformer en loup pour se camoufler, que les hommes craignent bien entendu.
D'autres légendes le décrivent comme un fantôme, un vampire ou un lycanthrope, sous le nom de Vrykolakas.

Plus d'infos sur Vrykolakas. (sur wikipedia) :

Pricolici


Le pricolici, donc l'étymologie est douteuse mais pourrait-être issue du mot grec pour loup, est également issu du folklore roumain et a exclusivement la forme d'un lycanthrope.
La première mention d'un pricolici date de 1716, dans un manuscrit latin sur l'histoire de la Moldavie, où il est comparé au loup-garou français.
Comme les strigoi, les pricolici sont des esprits morts qui reviennent à la vie pour faire du mal aux vivants, mais contrairement à ces derniers qui possèdent une apparence similaire à celle qu'ils avaient avant de mourir, les pricolici ressemblent toujours à des loups ou des chiens.
Il s'agit essentiellement d'hommes violents de leur vivant qui reviennent pour continuer leurs méfaits.
Emil Petro Vici découvrit les légendes sur le pricolici durant ses voyages en Roumanie pendant les années 1930.
Il dit entre autres qu'un mort qui devient pricolici se nourrit ensuite de sa propre famille.
Si le cadavre est exhumé, on découvre qu'il a du sang sur les lèvres.
Pour protéger la personne victime d'un pricoloci, il faut prendre un peu de ce sang et lui en donner à boire, ainsi, elle retrouvera la santé.
Les enfants qui ont été sevrés puis remis au sein deviennent des pricolici, ils font alors subir mille tourments à leur famille et plus particulièrement à leur mère.

Vukodlak


Les vukodlaks sont issus du folklore serbe et ont l'habitude de se réunir chaque année, pendant les mois d'hiver, pour enlever leurs peaux de loup et les accrocher dans les arbres.
Ils attendent alors un autre vukodlak et lui transmettent la peau pour le maudire à son tour et se libérer, car la peau est la source de leur malédiction.


Folklore d'Europe de l'Est, asiatique et baltique


Dans une vieille saga héroïque tartare, Bürûh Kahn régnait sur six cents loups et passait une partie de son temps sous l'apparence d'un loup resplendissant comme de l'or.

Tradition arménienne


Selon la tradition arménienne, certaines femmes coupables de péchés mortels sont condamnées à passer sept ans en forme de louves.
Dans l'un de ces contes, une femme condamnée est visitée par un esprit portant une peau de loup qui lui ordonne de la revêtir à son tour.
Ce faisant, la jeune femme a une épouvantable envie de chair humaine peu de temps après.
Elle fait de son mieux pour lutter contre sa nouvelle nature mais dévore chacun de ses propres enfants, puis les parents des enfants de sa famille, et, enfin, les enfants des étrangers.
Lorsqu'elle erre seule la nuit, les portes et les serrures s'ouvrent seuls à son approche.
Quand arrive le matin, elle revient à sa forme humaine et enlève sa peau de loup.

Dans ces contes, la transformation est généralement involontaire, mais il existe d'autres versions où les femmes peuvent se transformer à volonté

Vseslav de Kiev


Un byline met en scène le Prince biélorusse du xie, Vseslav de Kiev, considéré comme un lycanthrope capable de se déplacer à des vitesses surhumaines.
Dans Le Dit de la campagne d'Igor il est écrit que « Vseslav le prince jugeait les hommes ; en tant que prince, il faisait la loi dans les villes ; mais à la nuit tombée il rôdait sous la forme d'un loup.
Depuis Kiev il rôdait, et il atteignit Tmutorokan avant son équipage. Le passage du Grand Soleil, il l'atteignit et le franchit en rôdant comme un loup ».
Ce prince mourut en 1101.

Wawkalak, vourdalak, vlkodlak et bodark


Le wawkalak, également nommé vourdalak, bodark ou оборотень en Russie, est un homme victime de la colère du Diable et puni par une transformation en loup, puis renvoyé parmi les siens qui généralement le reconnaissent et le nourrissent.
Contrairement à la plupart des lycanthropes, il n'est pas mauvais de nature et ne s'en prend jamais aux hommes, allant même jusqu'à leur lécher les mains pour leur témoigner son affection.
En revanche, sa malédiction fait qu'il ne peut rester longtemps au même endroit et voyage de foyer en foyer puis de village en village.
Le vlkodlak se transforme lui aussi à cause de la magie d'un autre, mais reste généralement à l'écart des gens.

Oborot


Oborot signifie littéralement un transformé en russe.
Pour le devenir, il faut chercher dans une forêt un arbre dont la cime se courbe vers le sol, le poignarder avec un petit couteau de cuivre et tourner autour en répétant des incantations.
L'oborot jaillit alors de l'arbre et s'élance vers la forêt, changé en loup.

Vilkacis


Les vilkacis, Vilkatas ou Vilkatis, sont des lycanthropes communs aux folklores letton et lituanien.
Vilkacis signifie littéralement « loup-garou aux yeux de loup ».
Le flou demeure pour savoir s'il s'agit d'une transformation physique ou de l'âme d'une personne qui prend possession d'un corps de loup car les récits font état de personnes apparemment endormies qui « courent le garou », après quoi la personne se révèle être morte et l'âme ne peut plus réintégrer sa demeure de chair.
Les vilkacis ne s'attaquent qu'aux animaux (particulièrement aux troupeaux) et jamais à l'homme, à l'occasion, ils se montrent bienveillants ou apportent des trésors.
Pour se changer en vilkacis, il suffit d'attendre la pleine lune et de se placer sous un arbre dont la cime est courbée vers le sol en formant un arc de cercle.
L'autre méthode rapportée par les contes de fées lettons est plus traditionnelle, il s'agit de revêtir une peau de loup et de prononcer une incantation.
Au temps des procès de sorcellerie, il suffisait qu'une femme possède une peau de loup chez elle pour se voir accusée.

Contrairement à la plupart de ses cousins, le vilkacis ne guérit pas de ses blessures, en particulier mortelles.
Il existe un teika (traduit par « récit » ou « mythe » en letton) où un homme se transforme en vilkacis pour attaquer le troupeau de vaches d'un baron.
Blessé par un coup de feu, il meurt peu après.
Dans le folklore letton, les femmes se transformeraient plus volontiers en vilkacis (elles sont nommées vilkatas).
Pour cela, elles se déshabillent complètement et cachent leurs vêtement dans un lieu où personne ne peut les trouver car si quelqu'un y touchait, la vilkatas ne peut pas réintégrer sa forme humaine pendant un certain temps (de un à neuf ans).
Lorsque cela arrive, la vilkatas erre autour de sa maison, et si elle a un mari et des enfants, elle hurle et tente de se rapprocher d'eux.
Les vilkacis sont parfois nommés « Dieva Suni », qui signifie Chiens de Dieu, mais on ne sait pas si Dieu désigne la divinité lettone Dieviņš ou le Dieu unique après l'évangélisation du pays

Folklore lituanien


Olaus Magnus parle des loups-garous lituaniens dans son Histoire des peuples septentrionaux.
Les loups-garous sont très craints des populations et particulièrement actifs le soir de Noël, où ils assiègent les maisons de ceux qui vivent au fond des bois avec une extrême fureur, défonçant les portes des habitations et des étables pour dévorer les hommes et les bêtes.
Ils entrent aussi dans les celliers où ils vident des baquets de bière et de cervoise, buvant tout leur saoul avant de les reposer les uns au-dessus des autres.
Ils dorment généralement sur place avant de repartir, et si par malheur quelqu'un trébuche à l'endroit même où un loup-garou s'est couché, cette personne risque de mourir au jour de l'an et ne vivra pas un an de plus.
Les loups-garous lituaniens sont généralement d'anciens seigneurs à qui la malédiction du loup-garou a été transmise : lorsqu'un lycanthrope lituanien veut affecter une autre personne, il prend un hanap ou une coupe de cervoise et trinque avec sa victime en prononçant une malédiction.
Lorsque la personne qui a trinqué boit, elle acquiert le pouvoir de se changer en loup, généralement en se cachant dans une forêt ou au fond d'une cave, et de redevenir humain à volonté



Folklore des Amériques



Les Vikings ont peut-être transmis leurs légendes sur les lycanthropes aux tribus amérindiennes du Nord du continent américain pendant la colonisation viking des Amériques.
Chez les Indiens Navajo, on retrouve la croyance concernant la peau de loup, comme en Europe.
Des sorciers, nommés « skin-walker » (littéralement « peau-marcheur » ou « marcheurs de peaux »), sont mentionnés comme capables de se transformer en l'animal qu'ils souhaitent par magie s'ils portent une partie de cet animal.
Les chamans amérindiens sont aussi parfois décrits comme capables de se faire habiter par l'esprit du loup.
Les Navajos craignaient aussi des sorcières habillées de peaux de loups, nommées les Mai-cob.

Rougarou, folklore amérindien et acadien




Le Rougarou (parfois aussi nommé Roux-Ga-Roux, Rugaroo ou Rugaru) est mentionné par les communautés francophones des Laurentides européennes, les histoires mentionnant cette créature sont aussi variées que l'orthographe de son nom mais elles sont toutes liées à la culture francophone de Louisiane, dérivées du loup-garou français et influencées par les croyances amérindiennes sur le wendigo.

Cette créature hante les marais en Acadiane et autour de La Nouvelle-Orléans, éventuellement les champs et forêts des alentours.
Selon le mythe le plus courant, le rougarou est humain durant la journée où il fait bien attention de ne pas révéler sa malédiction de crainte d'être tué.
La nuit, il se transforme en humanoïde avec la tête d'un loup (cynocéphale) et sa malédiction ne se termine que lorsqu'il verse le sang d'une victime humaine.
D'autres contes décrivent le rougarou comme un cavalier sans tête ou comme une sorcière.
Dans ces derniers, seule une sorcière peut être à l'origine du rougarou, soit en se transformant elle-même en loup, soit en maudissant quelqu'un.

Selon certaines versions, une telle créature chasserait les catholiques qui briseraient le carême et quiconque brise le carême sept ans d'affilée se voit transformé en loup-garou.

L'auteur Peter Matthiessen soutient que le rougarou est une légende proche de celle du géant cannibale wendigo.
Alors que le Wendigo est à craindre, il note que le rougarou est considéré comme sacré et en accord avec mère nature, un peu comme dans les légendes à propos du Bigfoot aujourd'hui.


Plus d'infos sur Rougarou (sur wikipedia) :


Folklore québécois


Un conte québécois rapporté par Honoré Beaugrand mentionne la rencontre entre des navigateurs et un groupe de loups-garous près de Trois-Rivières, le jour de la Toussaint.
Les marins aperçurent une vingtaine de possédés aux yeux brillants comme des tisons, avec des têtes et des queues de loup, qui dansaient autour d'un feu au milieu de sapins en découpant un corps humain.
C'était une ronde de loups-garous que le Diable avait réunis pour leur faire boire du sang de chrétien et leur faire manger de la viande fraîche.
Le prêtre qui se trouvait à bord du navire demanda une branche de rameau bénit, un trèfle à quatre feuilles et deux balles trempées dans l'eau bénite pour s'en débarrasser, mais le matelot qui lui apporta les objets omit le trèfle ainsi que de tremper les balles.
Deux coups de feu partirent accompagné d'un signe de croix, mais ils restèrent sans effet.
Pour la seconde tentative, le fusil fut chargé avec un chapelet et le coup dispersa la meute.

Dans le même recueil, un prêtre parvient à couper la patte d'un loup-garou qui l'attaque et trouve une main de femme en tirant l'objet de sa besace un peu plus tard.

Dans plusieurs autres légendes québécoise dont, entre autres, celle relatée dans un conte de Noël de Louis Fréchette, les loups-garous sont décrits comme des individus qui n'avaient pas fait d'obligations religieuses pendant un certain nombre d'années et qui faisaient un pacte avec le diable pour se transformer en énorme loup ou chien.
Et pour délivrer le pauvre de son état, il suffisait de le blesser pour que du sang coule et il redevenait alors automatiquement un humain.

Loogaroo


Le loogaroo (lougarou en Haïti) est un lycanthrope des Caraïbes, ayant pris cette apparence à la suite d'un pacte avec le diable.
Il est mentionné dès le XVIe siècle et résulte d'une combinaison des croyances européennes et vaudou.
Il peut quitter sa peau (en la laissant généralement sous l'« Arbre du Diable », arbre à cotton) avant de chasser ses proies afin d'en offrir le sang au démon.
Il a cependant des habitudes compulsives et compte sans cesse les grains de sable sur le sol.
Ainsi un moyen de s'en défendre est de laisser un tas de grains de riz sur le pas de sa porte en espérant que le Soleil se lève avant qu'il ait fini de les compter.
À ce moment-là, il devra retourner dans sa peau sans avoir eu l'occasion d'attaquer quelqu'un.
Selon certains contes, on peut retirer la peau de l'arbre afin qu'il ne puisse la retrouver à son retour.
C'est un sorcier qui officie avec le prêtre vaudou.
Il fait partie de la dualité sociale ordre/désordre qu'il faut assumer par des rites magiques.

Jé-rouges


Le jé-rouges (« yeux rouges ») haïtien est un esprit lycanthrope qui peut posséder le corps des personnes pendant la nuit et les transformer malgré elles en lycanthropes cannibales.
Il essaie aussi de tromper les mères en les réveillant la nuit pour leur donner volontairement ses propres enfants et leur demander l'autorisation d'emporter l'enfant humain.
La mère, généralement désorientée, doit répondre par oui ou par non.
Ils diffèrent des lycanthropes européens par leurs tentatives répétées pour transmettre la lycanthropie aux autres, à l'instar des vampires qui répandent le vampirisme.

Lobisón


Dans les folklores galiciens, portugais et brésiliens, le septième enfant (généralement un garçon né après six filles) est condamné à devenir un lycanthrope.
Il s'agit d'un loup gris ou noir de la taille d'un petit cheval, qui chasse la nuit sous la pleine lune, de préférence du bétail plutôt que des personnes.
Cette croyance s'est étendue au nord de l'Argentine où les septièmes enfants étaient parfois abandonnés, offerts à l'adoption ou tués, car leurs parents craignaient qu'ils ne deviennent des lobisón (ou luisón).
Une loi argentine de 1920 mit un terme aux abandons en précisant que tous les septièmes enfants avaient pour parrain le président.

Dogman du Michigan


Le Dogman du Michigan est une créature du folklore du Michigan et des alentours, elle est décrite comme bipède (pouvant se tenir débout sur ses pattes arrières), mesurant de plus de 2 mètres avec un torse d'un homme et une tête de chien.
Les premiers témoignages remontent à 1887, quand des bûcherons décriront avoir vu cette créature hybride homme-chien.
D'autres témoins signaleront cette créature dont la légende de la Bête de Bray Road.
En 1987, la légende du Michigan Dogman a gagné en popularité quand Steve Cook enregistre une chanson à propos de la créature pour le 1er avril.
L'auteur se basait sur les mythes et légendes d'Amérique du Nord.


Le Chien du tsar


Laurence Harf-Lancner a mis en évidence l'analogie de la structure des récits médiévaux de loups-garous tels que Bisclavret avec celle du conte AT 449, Sidi Nouman (Les Mille et une nuits) ou Le Chien du tsar (tradition d'Europe de l'Est).
Elle conclut à une contamination entre les deux types de récits.










Plus d'infos : wikipedia

Quelques fiches sur les "loups-garou" :

Manga - Hunt - Le jeu du Loup Garou :
Manga - Hunt – Le jeu du Loup Garou – Beast Side :
Manga - Blood Lad :
BD - Le collège invisible :
Série TV - Vampire Diaries :
Série TV - The Originals :
Histoire – 1764 – 1767 – France - La Bête du Gévaudan :
Films - Underworld :
Jeu de société - Les Loups-Garous de Thiercelieux :










Waha

[Mythologie] Lycanthrope [GON] - Dim 10 Oct 2021 - 18:59










Aujourd'hui nous allons parler des .. loup-garou autrement appelés les Lycanthrope !
Toujours un article repris de wikipedia qui contient plein d'infos Smile

Un lycanthrope /li.kɑ̃.tʁɔp/, plus connu en français sous le nom de loup-garou /lu.ɡa.ʁu/, est, dans les mythologies, les légendes et les folklores principalement issus de la civilisation européenne, un humain qui a la capacité de se transformer, partiellement ou complètement, en loup, ou en créature anthropomorphe proche du loup.

Cette transformation peut être due à plusieurs causes, comme une malédiction ou un rituel volontaire, et plus récemment la morsure ou griffure d'un loup ou d'un autre lycanthrope.
Elle se déclenche généralement durant la nuit et à chaque pleine lune, condamnant le lycanthrope à errer sous forme de loup jusqu'au matin.
Les histoires de lycanthropes sont mentionnées depuis la mythologie grecque, elles se sont étendues à de nombreux pays européens, et plus récemment au monde entier.
Les lycanthropes sont majoritairement décrits comme des êtres maléfiques possédant les capacités du loup et de l'homme à la fois, une force colossale, et d'une grande férocité puisqu'ils sont capables de tuer de nombreuses personnes en une nuit.
Ils se rappellent rarement leurs méfaits nocturnes après avoir repris forme humaine.

Hormis par le recours à la chirurgie et l'utilisation de costumes, la transformation physique d'hommes en loups est impossible.
Cependant, bon nombre de personnes, y compris érudites, y ont cru pendant des siècles et cette croyance perdure parfois encore.
La lycanthropie est aujourd'hui scientifiquement reconnue comme symptôme d'une maladie mentale dans laquelle la personne se croit changée en loup, on parle alors de lycanthropie clinique.

Le thème de la lycanthropie est devenu un sujet de fiction moderne fréquent, abondamment repris dans les arts, les littératures fantasy et fantastique ainsi que l'audiovisuel, il est au centre d'un très grand nombre de films d'horreur et de sagas, bien que ces lycanthropes modernes puissent avoir des caractéristiques différentes des légendes classiques.






# Infos

Autres noms

: Loup-garou

Groupe

: Mythologie, folklore

Sous-groupe

: thérianthrope

Caractéristiques

: Métamorphose en loup, Mangeur d'hommes

Habitat

: Généralement les forêts

Proches

: Ganipote, Homme-jaguar, Lagahoo, Nahual

Origine

: Mythologie grecque

Région

: Europe

Première mention

: Hérodote (484 - 425 av. J.-C.)








# Étymologie et terminologie



  • Lycanthrope est un emprunt savant datant de la renaissance à la langue grecque λυκάνθρωπος / lykánthrôpos (de λύκος / lúkos, « loup », et ἄνθρωπος / ánthrôpos, « homme »), il désigne donc un être humain qui est ou se croit transformé en loup.
    La thérianthropie ou la zooanthropie désignent la transformation d'un être humain en animal ou la transformation inverse, qu'elle soit partielle ou complète.
    Elle s'applique donc au lycanthrope et au loup-garou, mot utilisé de manière générique en Europe occidentale pour désigner tous les lycanthropes. Le terme « lycanthropie » a longtemps désigné la transformation physique ou mentale d'un homme en tout type d'animal, mais le terme thérianthropie tend aujourd'hui à s'y substituer.

  • Loup-garou est un terme attesté en ancien français sous les formes leus warous (« homme-loup ») au XIIe siècle dans la chanson de Mainet (auteur inconnu), de leus (« loup ») et de warous (formes normanno-picardes) et sous les formes altérées garwaf, garvalf, garval au XIIe siècle également, dans les lais de Marie de France, lui-même issu du francique *wariwulf ou *werwolf (« homme-loup »), mot reconstitué d'après le moyen bas allemand warwulf de même sens.
    Le dialecte normand utilise d'ailleurs le terme de varou, d'un ancien normand probable *warouf




Ce mot se rapproche de l'anglais werewolf lui-même issu du vieil anglais wer (ou were) dérivant de l'indo-européen *wiro (« homme » qui a donné vir en latin) et de wulf (« loup » en vieil anglais).
En somme, comme le fait remarquer Henriette Walter, le mot français est un pléonasme puisque garou, du francique *wariwulf ou *werwolf, veut déjà dire « homme-loup ».
Au XIIe siècle, on note aussi une forme Leul garoul.

Le terme français loup (anciennement leu en picard et en normand du nord est) est issu du latin lupus.
Selon Collin de Plancy, qui travaille selon une étymologie populaire, le nom de loup-garou signifie « loup dont il faut se garder », car gar- est réinterprété comme le déverbal de garer.
Vairou était un terme employé autrefois dans le dialecte de certaines régions.
En Bourgogne par exemple, où /w/ n'a pas évolué en /gw/ comme en français central, mais a muté en /v/, en normand également où l'on parle du varou tout simplement.
C'est aussi dans le Maine et le Poitou qu'on trouve le patronyme « Virlouvet » (petit loup-garou).
Rougarou est une évolution indépendante du terme français loup-garou en Louisiane, région d'Amérique où immigrèrent des colons francophones.
Aux Caraïbes, autre région de peuplement francophone, on emploie le nom de Loogaroo».


  • Wer(e)wolf est le terme anglais équivalent du français loup-garou.
    Wolf est issu du vieil anglais (anglo-saxon) wulf, qui procède du germanique commun *wulfaz.
    Wolf voulant simplement dire loup.
    Les termes allemand Werwolf et néerlandais weerwolf sont issus du même étymon germanique.
    Les termes scandinaves : islandais varúlfur, norvégien / danois varulv, ancien suédois varulf passent pour des emprunts au moyen bas allemand warwulf, un mot norrois *varúlfr.

  • Versipelle ou versipellis est un terme latin équivalent, utilisé par Pline l'Ancien.
    Il signifie « qui retourne sa peau »

  • Volkodlak est un terme slovène issu de volk (« loup ») et dlak (« poil ») qui désigne le loup-garou d'après Ernest Jones (« Voukodlak » -вукодлак- en serbo-croate ; vlkodlak en tchèque et slovaque).
    En russe, loup-garou signifie littéralement « voleur »

  • Vîrcolac est le terme roumain, emprunté au bulgare vŭrkolak (върколак).
    Il désigne, en roumain, aussi bien un vampire, un revenant, un fantôme, qu'un loup-garou, et, en tout cas, un être fabuleux susceptible de cacher, en les dévorant, le soleil et la lune.
    En grec, le mot est βρυκόλακας (vrykólakas).
    Ces termes étant également utilisés pour désigner le vampire, cela indique un rapport étroit entre ces deux créatures.



Boris Vian joue avec le mythe et les mots en définissant, dans son recueil Le Loup-garou, l'anthropolycie (anthropos, άνθρωπος « être humain » et lycos / lukos, λυκάνθρωπος / λύκος « loup ») comme le fait, pour un loup, de se transformer en homme une fois mordu par l'un d'eux.





# Origine

Le débat sur l'origine des lycanthropes dure depuis des centaines d'années et voit s'affronter des théories très diverses qui impliquent à la fois des théologiens, des anthropologues, des enquêteurs, des médecins, des occultistes et des spécialistes du loup.
Bien que les attaques de loups, les berserkers, les symptômes de maladies, de troubles psychiatriques et d'abus de drogues expliquent largement les légendes de lycanthropes, il reste une part de mystère dans leur universalité, et dans le fait que la croyance dans la métamorphose physique et la possession demeure largement répandue.

L'anthropologue Robert Eisler attire l'attention sur le fait que de nombreux noms tribaux indo-européens ainsi que quelques noms de famille modernes signifient « loup » ou « homme-loup ».
L'argument est que la transition européenne de la cueillette de fruits à la chasse fut un processus conscient, accompagné d'un bouleversement émotionnel qui reste gravé dans le subconscient de l'humanité.
On retrouverait les traces de ce bouleversement à travers la croyance aux lycanthropes.

L'homme a toujours été fasciné par le loup, animal de meute et principal prédateur des régions d'Europe.
Le loup incarne symboliquement la face sombre de l'espèce humaine, la cruauté de l'homme livré à lui-même, et de l'homme libre des contraintes que la civilisation tente de lui imposer.
Plus tard, les théoriciens de l'école pessimiste anglo-saxonne magnifient cette énergie carnassière de l'« humaine nature ».

Loups mangeurs d'hommes



Les loups mangeurs d'hommes sont attestés depuis l'Antiquité.
Ainsi, jusqu'au XXe siècle, les attaques de loups sur l'homme étaient occasionnelles, mais généralisées et caractéristiques de la vie en Europe. Contrairement au loup-garou qui est généralement décrit comme un tueur solitaire, le loup est un animal de meute qui s'attaque en priorité aux proies les plus faibles ou les plus faciles.
Les registres paroissiaux donnent de longues listes où des loups s'attaqueraient plus particulièrement aux femmes et aux enfants.
En France, près de 1 600 actes de décès concernant la période qui va de 1580 à 1840 ont été rassemblés, pour lesquels le rédacteur incrimine le loup ou une bête carnivore.
Le cas des loups enragés est particulier car ils s'attaqueraient alors plus volontiers à l'homme, en portant leurs attaques à la tête de leurs victimes, contrairement aux loups sains qui procèdent par égorgement ou par étranglement.
Les loups ne mangent jamais la tête ni la peau des animaux qu'ils prennent.

Sur les 1 600 décès attribués aux loups entre 1580 et 1840, 1 165 seraient imputables à des loups indemnes et environ 400 seraient attribués à des loups enragés.
Cependant, ces informations sont à nuancer du fait de la confusion possible entre une attaque de loup et de chien sauvage ainsi qu'au climat de peur du loup à l'époque.
Il était inévitable que le loup, prédateur le plus redouté d'Europe, devienne une créature du mal dans les folklores.
Cette théorie est corroborée par le fait que dans les zones géographiques où les loups sont absents, d'autres prédateurs se retrouvent au centre de légendes thérianthropes, comme la hyène en Afrique, le tigre en Inde, le puma (runa uturunco), et le jaguar (yaguaraté-abá ou tigre-capiango) en Amérique du Sud.

L'historien Jean-Marc Moriceau observe que le qualificatif de « garou » s'emploie sous l'Ancien Régime pour « caractériser le type particulier de loup qui s'attaque à l'homme. »
L'acception commune du terme ne désigne donc pas un homme-loup, à l'exception de cas judiciaires comme celui de Gilles Garnier.
L'historien Julien Alleau précise que « le loup dévoreur est perçu tout d'abord comme un loup, puis son identité change (...) il devient un loup que l'on qualifie de « ravissant », de « cruel ».
C’est un loup dont on doit « se garer » (tel est le sens du nom de loup-garou) et, par conséquent, un loup étranger car étrange par son comportement. Dès lors, ce ne sont plus les loups que l’on craint — ils n'attaquent pas habituellement — mais le loup déviant.
Il peut même être associé aux forces malfaisantes, mais cela n'apparaît le plus souvent que lorsque des attaques nombreuses ont eu lieu et dans un contexte de crise et de désorganisation sociale (conflits socio-économiques, catastrophes démographiques et sociales) . »


Expériences mystiques


Certaines théories ésotériques se sont développées en s'inspirant des croyances nordiques anciennes à propos de la Fylgja et de hamr, l'âme animale.
Selon Claude Lecouteux, la croyance aux lycanthropes est liée à celle des voyages de l'âme dont elle ne représente qu'un cas particulier.
Dans la mythologie nordique, hamr, « la peau », est une des formes que peut prendre l'âme, celle-ci pouvant en avoir plusieurs.
Elle est précisément la forme interne qui épouse intimement l'enveloppe corporelle.
La manifestation de l'hamr s'accompagne d'un accroissement de force, peut prendre l'aspect d'un animal et se jouer des distances et des obstacles.
Le changement de forme, « tandis que l'individu tombe en léthargie », est « un point qui rappelle exactement la transe pendant laquelle l'esprit du chaman visite l'autre monde et entre en communication avec les esprits qu'il interroge ».

Selon Régis Boyer, le Hugr de la tradition scandinave est un principe actif universel qui peut parfois être capté par des gens malveillants pour produire des effets nuisibles.
C'est ainsi que dans la Saga de Thórdr hredha, un homme voit en rêve dix-huit loups qui sont en fait le « hugr de loup » de ses ennemis, c'est-à-dire le « mauvais hugr ».

On trouve mention dans les très anciens rites païens issus de sociétés traditionnelles, notamment amérindiennes et chez les anciens Celtes, d'hommes-loups revêtus de peaux et coiffés de la tête de cet animal.
Il ne s'agit pas, dans ce cas, de lycanthropes comparables à ceux de la tradition européenne, mais d'un chamane à la fois sorcier et guérisseur, capable de communiquer avec les esprits et, entre autres, celui du loup.

Au XIXe siècle, Éliphas Lévi rejette la « manie furieuse » et les théories de la médecine pour expliquer la lycanthropie par l'existence d'un corps sidéral, ou corps-fantôme qui agit en tant que médiateur entre l'âme et un organisme matériel.
« Ainsi, chez un homme dont l'instinct est sauvage et sanguinaire, son fantôme errera vers l'extérieur sous la forme d'un loup, alors qu'il dort paisiblement chez lui, rêvant qu'il est un vrai loup. »
La lycanthropie s'expliquait par une expérience extrasensorielle, le corps humain était sujet à des influences magnétiques et nerveuses et recevait les blessures reçues sur la projection de lui-même.
Plusieurs théosophes étudièrent les phénomènes parapsychiques et proposèrent des théories similaires, selon Charles Webster Leadbeater, le doublement des blessures était le résultat d'une projection astrale dirigée par la personne blessée, et le transfert de blessure vers le corps matériel s'appelait répercussion.
Les entités astrales seraient capables de matérialiser le corps astral d'une personne violente et brutale pour le contrôler, le transformer en loup ou en autre animal et le propulser dans une course frénétique.

Au XXe siècle, l'exorciste et voyante britannique Rose Gladden pensait également que le voyage astral pouvait expliquer l'activité des loups-garous.
« Supposons que je sois une personne cruelle, tirant plaisir de choses horribles dans la vie.
Si je projetais mon corps astral à l'extérieur de mon corps matériel, tout le mal environnant pourrait entrer en moi.
Et il se saisirait de ma projection astrale ou de mon double. Je serais alors transformée en loup ou en un autre animal féroce.
Les forces du mal se matérialisent mieux dans le genre humain — en la personne d'un homme mauvais — que dans un vide nébuleux.
Les lycanthropes sont les manifestations les plus néfastes de toute l'humanité »

Tueurs en série



Plus d'infos sur les Tueurs en série (sur wikipedia) :

De nombreux auteurs ont associé l'origine des légendes du vampire et du lycanthrope aux meurtres en série pour lesquels il faut trouver une explication à des époques peu rationnelles.
Cette théorie est accréditée par le fait que les tueurs en série modernes s'adonnent parfois au cannibalisme, aux mutilations et aux attaques cycliques.
Un tueur en série comme Gilles Garnier est l'un des rares cas de lycanthropie répertoriés comme tel dans les annales de la justice française.

Maladies



Plusieurs symptômes maladifs peuvent laisser croire qu'une personne est atteinte de lycanthropie dans le sens où elle se transforme en loup et se nourrit d'êtres humains.
Dans le domaine de la psychiatrie, penser que son corps se transforme en celui d'un animal (un loup ou autre) est un symptôme de maladie psychiatrique.
Des personnes souffrant du syndrome de Down ont parfois été citées comme pouvant être à l'origine du mythe des lycanthropes.


Lycanthropie clinique



Plus d'infos sur la Lycanthropie clinique (sur wikipedia) :

La lycanthropie est passée peu à peu du statut d'une croyance en une transformation physique à celui de maladie psychiatrique reconnue, de nombreuses explications étant avancées au fil des siècles.
Les Latins nommaient la lycanthropie « mélancolie, rage lupine, insania lupina ou folie louvière ».
Les lycanthropies cliniques sont probablement à l'origine de nombreux aveux lors des procès de loups-garous.

Au XVIe siècle, Jean Wier, médecin des Pays-Bas, explique la lycanthropie comme un phénomène imaginaire et maladif.
Il décrit ainsi les malades qui en sont atteints : ils sont pâles, ont les yeux enfoncés et la langue fort sèche.
Certains chercheurs affirmèrent aussi que la lycanthropie clinique était due à un excès de mélancolie ou un déséquilibre des humeurs, c'est-à-dire des fluides qui circulaient dans le corps.
Selon les médecins, cette mélancolie pouvait provoquer des hallucinations et des fantasmes jusqu'à conduire à la folie.
On recommandait de soigner les lycanthropes avec des bains, des purgations, des saignées et un régime, ou encore de leur enduire les narines d'opium.
En 1621, Robert Burton associa la lycanthropie à une forme de démence due à l'influence de magiciens et de sorcières, un déséquilibre du régime alimentaire, une atmosphère délétère et un manque de sommeil ou d'exercice.
Deux siècles plus tard, Collin de Plancy, dans son Dictionnaire infernal, publié en 1818, définit la lycanthropie comme une « maladie qui, dans les siècles où l'on ne voyait partout que démons, sorcelleries et maléfices, troublait l'imagination des cerveaux faibles, au point qu'ils se croyaient métamorphosés en loups-garous, et se conduisaient en conséquence.
Les mélancoliques étaient plus que les autres disposés à devenir lycanthropes, c'est-à-dire hommes loups. ».

Une affaire récente implique un homme de trente-sept ans qui hurlait à la lune, dormait dans des cimetières et s'allongeait au milieu d'autoroutes fréquentées.
Il s'était laissé pousser les cheveux et la barbe mais ne consommait ni drogues ni alcool. Il avait l'âge mental d'un enfant de huit à dix ans.
Une biopsie de son cerveau révéla un tissu cérébral détérioré, il fut finalement soigné mais resta mentalement déficient.

Vers 1977, une femme de quarante-neuf ans se prenait pour une louve et en adoptait le comportement.
Elle faisait des rêves érotiques où elle se livrait à des orgies avec d'autres femmes, accompagnée d'un loup dont elle sentait « le fascinant regard rivé sur elle et le souffle tiède sur sa nuque la nuit ».
Elle ne put résister longtemps à ses pulsions et lors d'une réunion de famille, elle se déshabilla complètement et se mit à quatre pattes devant sa propre mère, dans la position d'une louve en chaleur.
Le lendemain soir, elle grogna pendant deux heures et lacéra son lit conjugal avec ses ongles et ses dents après avoir eu des relations sexuelles avec son mari.
Selon elle, « le Diable avait pris possession de son corps et l'avait transformée en animal ».
Elle suivit une longue psychothérapie et connut plusieurs rechutes où elle était en proie à une forte excitation sexuelle et une envie de tuer, notamment pendant les pleines lunes.
Les médecins qui la soignèrent notèrent une schizophrénie, un syndrome cérébral organique accompagné de psychose, une réaction dépressive psychotique, une névrose hystérique de type dissociatif, une psychose maniaco-dépressive et une épilepsie psychomotrice


Rage



Plus d'infos sur la Rage (sur wikipedia) :

Un édit de l'archevêque d'York, daté de 766, dit que : « si un loup attaque quelque troupeau et qu'un animal ainsi attaqué en meurt, il est interdit aux chrétiens d'en consommer la viande ».
On ignore si cet édit a un rapport avec le mythe du loup-garou mais les symptômes de la rage (excitation incontrôlable, salivation abondante, incapacité à boire…) présentent en effet des points communs remarquables avec la description des lycanthropes dans les légendes.
Cette maladie affectant le système nerveux central fut principalement véhiculée par les loups, les chiens et les renards, et être mordu par un loup enragé pourrait effectivement, de ce point de vue, changer la victime en homme-loup.
Toutefois, il n'est pas fait état de transmissions de lycanthropies par morsures dans les légendes anciennes, l'idée n'ayant été développée que très récemment.

Hypertrichose



Plus d'infos sur l'Hypertrichose(sur wikipedia) :

L'hypertrichose est une maladie qui se manifeste par l'apparition d'une pilosité excessive sur tout le corps, que ce soit chez la femme ou chez l'homme.
Bien que le nombre de cas observés soit très rare, on peut supposer que dans le passé, les personnes atteintes étaient stigmatisées et prises pour des bêtes.


Porphyrie



Plus d'infos sur la Porphyrie (sur wikipedia) :

La porphyrie est une maladie génétique rare qui se caractérise par une surabondance de porphyrines dans l'organisme, précurseurs de l'hème, qui conduit à un déficit pigmentaire dans les cellules des globules rouges.
Ce dérèglement s'accompagne de symptômes extérieurs qui ont sans doute laissé penser à des cas de lycanthropie ou de vampirisme : coloration des dents et des ongles en rouge, nécrose des gencives faisant ressortir les dents, croissance rapide des cheveux, forte photosensibilité qui provoque des douleurs à chaque exposition à la lumière du jour et condamne les malades à vivre dans l'obscurité, etc.
L'évolution de la maladie rend l'apparence de la victime de plus en plus effrayante, la peau se décolore, la pilosité augmente, des lésions cutanées attaquent le cartilage et les os en atteignant fortement le nez, les oreilles, les paupières et les doigts. De plus, cette maladie est souvent accompagnée de troubles mentaux, hystérie, délire, et psychose maniaco-dépressive.
La porphyrie se transmet génétiquement et des cas nombreux de lycanthropie peuvent avoir été mentionnés en des lieux précis, à l'époque où la médecine n'existait pas encore, les victimes devenaient des parias et des boucs émissaires, leur transformation physique étant attribuée à l'intervention des forces démoniaques


Drogues et hallucinogènes


Plus d'infos sur l'Ergotisme (sur wikipedia) :

Les effets toxiques de certaines plantes hallucinogènes et les céréales infectées par un champignon pourraient avoir convaincu de nombreuses personnes qu'elles s'étaient transformées en loups.
Les médecins prescrivaient autrefois la belladone hallucinogène, ou morelle noire, contre les maux de tête et d'autres affections.
Cependant, si elle est prise en trop grande quantité ou mélangée à un baume, cette drogue provoque des hallucinations.
Au Moyen Âge, le seigle qui servait à faire le pain pouvait être infecté par l'ergot du seigle, un champignon alcalin qui a des effets hallucinatoires comparables à ceux du LSD et provoque l'ergotisme.

La lycanthropie clinique semble être accentuée ou même due à l'absorption de certaines drogues hallucinogènes.
Des affaires impliquant la légende du loup-garou sont liées à l'absorption de végétaux aux propriétés psychotropes, ainsi, un soldat américain de vingt ans se prit pour un loup-garou après avoir absorbé du LSD et de la strychnine pendant qu'il se trouvait dans une forêt en Allemagne.
Il prétendit avoir vu pousser une fourrure sur ses mains et sur son visage et ne put résister à l'envie de chasser et d'attraper des lièvres vivants pour les dévorer.
Il erra ainsi plusieurs jours durant avant de revenir à sa caserne où il subit une désintoxication progressive et se fit prescrire une thérapie de neuf mois, pendant laquelle il affirmait entendre des voix désincarnées et avoir des visions sataniques.
Il affirmait être possédé par le démon et avoir des pouvoirs extraordinaires. Ses hallucinations s'apparentaient à une « psychose schizophrénique ou toxique aiguë ».
La thérapie restant sans effets, il fut redirigé vers une clinique de jour mais après deux visites, il interrompit le traitement et disparut.

En 1951, à Pont-Saint-Esprit, dans le Gard, 50 personnes furent hospitalisées et 7 d'entre elles moururent empoisonnées par du pain qui aurait été infecté par l'ergot de seigle.
Les victimes eurent d'horribles visions et se crurent attaquées par des tigres et des serpents, elles se croyaient transformées en bêtes sauvages.

Diabolisation du loup




Plus d'infos sur le Loup dans la culture européenne (sur wikipedia) :
Plus d'infos sur le Loup (personnage de conte). (sur wikipedia) :

Les mythes, légendes et récits du folklore impliquant des loups comme forces positives sont presque essentiellement issus de traditions dites païennes, qu'il s'agisse des deux loups Geri et Freki qui accompagnent Odin dans la mythologie nordique, de ceux de Lug dans la mythologie celte, de la louve qui allaita Romulus et Rémus ou encore des Turcs et des Mongols qui se disaient descendants de la race des loups.

Cette particularité a pu contribuer à faire du loup une créature diabolisée par les autorités chrétiennes, de plus, pour les habitants des campagnes dans une Europe en pleine expansion démographique et en phase de défrichement massif, le loup passait pour un envoyé du Diable, on comprend facilement pourquoi les autorités religieuses de l'époque se mirent à le diaboliser et à prôner son extermination.

Souvenir des Berserkirs



Plus d'infos sur Berserk (sur wikipedia) :

Les guerriers berserkir ont une réalité historique puisqu'ils sont mentionnés non seulement dans les sagas mythologiques, mais aussi dans des documents historiques.
Dans les sagas, ils étaient censés prendre pour compagnes des femmes-louves nommées vargynfur et porter des chemises en peau de loup (d'où le nom úlfhedhnar — qui porte une pelisse de loup).
Ils partaient à l'assaut en poussant des cris de bêtes et des hurlements de loups, leurs adversaires se croyaient ainsi en face de guerriers mi-hommes mi-bêtes.
D'après l'Edda de Snorri, les Berserker allaient au combat sans cotte de maille, enragés comme des chiens ou des loups, en mordant leur bouclier, forts comme des ours ou des taureaux.
Ils tuaient et ni le feu ni le fer n'avaient de prise sur eux.
Ils entraient dans cette fureur guerrière appelée Bärenhaftigkeit lors des combats, il s'agissait d'une frénésie sacrée et ces guerriers étaient des combattants d'élite.
Leur extase pouvait être due à la consommation de psychotropes ou à des rituels chamaniques, elle décuplait leur force et les rendait insensibles à la douleur.
Les guerriers berserkir pourraient avoir marqué les populations de l'époque et contribué à répandre la légende des lycanthropes.





# Caractéristiques

Le nom de « lycanthropie » désigne la métamorphose partielle ou complète d'un homme en loup, la métamorphose physique est longtemps considérée comme une réalité avant que la lycanthropie ne soit assimilée à une maladie psychiatrique.
Les croyances sur la lycanthropie sont loin d'être uniformes et le terme est appliqué dans des cas assez différents les uns des autres.
La transformation peut être temporaire ou permanente, l'animal peut être l'homme lui-même sous l'emprise de la métamorphose, mais aussi un double dont l'activité n'affecte pas la vie de l'homme.
Il peut être son âme qui s'échappe pour chercher à dévorer des victimes en laissant le corps en état de transe durant un voyage nocturne, il peut être le messager de l'être humain, un animal ou un familier bien réel dont le lien intime avec le propriétaire est prouvé par le fait que toute blessure lui étant infligée se retrouve également sur le corps de l'homme, phénomène connu sous le nom de répercussion

Selon la croyance la plus répandue, l'humain affecté par la lycanthropie se transforme en loup énorme à chaque pleine lune, se met à marcher à quatre pattes ou à deux pattes s'il possède une forme humanoïde, et hurle comme un vrai loup.
Il acquiert toutes les caractéristiques attribuées à cet animal : sa force, son agilité, sa ruse et une grande férocité.
Il chasse et attaque sans merci ses victimes car il ne contrôle plus ses faits et gestes, et peut faire de très grands ravages en une seule nuit.
Les lycanthropes aiment la chair fraîche, étranglent le bétail des fermes environnantes, les chiens et les hommes avec une nette préférence pour les jeunes enfants, et ils dévorent ensuite leurs victimes.
Ils tuent la première personne croisée durant leur errance nocturne pour la dévorer.
Leur pouvoir se trouve renforcé durant la nouvelle lune, en hiver et en particulier au moment des solstices, pendant l'avent et entre Noël et la Chandeleur.
Leur orgie de violence dure les trois nuits de la pleine lune selon la croyance moderne, mais dans les textes anciens, les descriptions mentionnent parfois douze jours après Noël.
L'apparence du lycanthrope sous sa forme animale varie selon le folklore du pays, les croyances et les époques, même s'il est généralement décrit comme difficile à différencier d'un loup ordinaire, avec une grande gueule, des yeux étincelants et des dents crochues.
Il peut être un loup immense, un humain ne possédant que la tête d'un loup (cynocéphale) ou avoir le corps recouvert de poils, une queue, des griffes et des pattes de loup, mais rester sur deux pattes comme l'être humain.
Le fait que les lycanthropes n'aient pas de queue est parfois attesté, et ils garderaient des yeux et une voix humaine.
Un point commun universel du lycanthrope dans l'Europe médiévale est son habitude de dévorer les cadavres fraîchement enterrés.
Cette particularité est largement documentée, notamment dans les Annales médico-psychologiques du XIXe siècle.


Le chiffre sept, souvent considéré comme un chiffre saint et sacré, est fréquemment associé aux lycanthropes.
Certains sont condamnés à vivre sept ans sous forme de loup pour expier leurs crimes ou pour que le sortilège lancé sur eux cesse de faire effet, briser le carême sept ans de suite provoque une transformation en loup-garou.
Durant la nuit, d'autres parcourent sept paroisses et font le tour d'un clocher sept fois avant de trouver une place en enfer.
Il arrive aussi que les lycanthropes s'unissent avec des louves, de leurs propres aveux, le plaisir qu'ils prennent avec ces animaux est aussi intense, sinon plus, que celui qu'ils prennent avec les femmes.
Après avoir repris sa forme humaine, le lycanthrope est affaibli et soumis à des dépressions nerveuses.
Il se roule sur le sol, demeurant longtemps raidi comme un cadavre et privé de sensations.
De nombreux rapports sur les lycanthropes décrivent une grave mélancolie et maniaco-dépression lorsqu'ils ont pris conscience de leurs crimes.


Acquisition de la lycanthropie


La lycanthropie peut être acquise de différentes façons.
On peut distinguer deux formes de lycanthropie, l'une volontaire où un individu choisit consciemment de pactiser avec le mal, et une involontaire, le plus souvent subie par un individu contre son gré.
La lycanthropie peut, selon les mythes et folklore, s'acquérir par la naissance, l'hérédité, une exposition à la pleine lune, une malédiction, un rituel satanique, l'absorption de chair humaine, ou encore en revêtant une peau de loup.
Le cas de transmission par une morsure d'un loup ou d'un autre loup-garou est une invention récente.

Dans certains endroits de Bretagne, à Guiscriff par exemple, une autre croyance existait :

« Le loup-garou, c'est quelqu'un qui ne va pas à l'église pendant sept ans et qui, pendant ce temps, n'a récité aucune prière.
C'est pourquoi les vieux disaient à ceux qui n'allaient pas à l'église : "toi, tu iras faire loup-garou !".
Le loup-garou changeait de peau dans le creux d'un arbre. Il ne dormait jamais et passait toute la nuit à se battre contre les chiens.
Pour le délivrer, il allait faire chauffer le four du village, s'emparer de la peau ; quand on la brûlait son propriétaire arrivait et voulait se jeter dans le four.
Alors il fallait prendre une fourche et le piquer car, si on le saignait, il était libéré »


Rôle de la Lune


Les nuits de pleine lune sont invoquées comme la principale cause de transformations involontaires en loup selon les croyances modernes, mais elles ne sont que peu mentionnées dans les récits anciens.
Gervais de Tilbury est l'un des premiers à noter, entre 1210 et 1214 qu'en Angleterre, il est fréquent de voir des hommes se changer en loups lorsque la Lune entame un nouveau cycle puis, en 1848, il est dit que lorsque la Lune est rousse, on assiste à des épidémies de lycanthropie.
En France, en Italie et en Allemagne, l'homme peut se transformer en loup s'il dort seul dehors par une nuit d'été certains mercredis ou vendredis et si la pleine lune brille directement sur son visage.
Dans certaines cultures, les personnes nées pendant la pleine lune sont aussi considérées comme susceptibles de devenir des lycanthropes.

La Lune n'est pas le seul facteur entrant en ligne de compte.
L'homme atteint de lycanthropie doit parfois ôter ses vêtements avant de prendre la forme du loup-garou.
Il dissimule alors ses vêtements car, s'il ne les retrouvait pas, il serait condamné à errer indéfiniment sous la forme d'un loup.


Malédictions


Le pouvoir de transformer les autres en loups et en bêtes sauvages par une malédiction est attribué aux sorciers, aux dieux et au Diable, car la lycanthropie par malédiction peut aussi être le résultat d'un châtiment divin.
En France, le Diable transformait les sorciers en loups et les obligeait à errer dans la campagne en poussant d'affreux hurlements.
Saint Thomas d'Aquin affirma un temps que tous les anges, bons ou mauvais, ont le pouvoir de transformer les corps humains.
Les prêtres et certains saints semblent également posséder ce pouvoir.
La plus ancienne malédiction lycanthropique connue est celle que Zeus infligea au roi d'Arcadie Lycaon, mais on raconte aussi que saint Patrick transforma le roi gallois Vereticus en loup et que Saint Natalis maudit une illustre famille irlandaise dont tous les membres devinrent des loups pour sept ans.

La littérature médiévale et de la Renaissance abonde d'exemples où des dieux et des saints maudissent ceux qui ont provoqué leur colère par la lycanthropie.
Les excommuniés de l'Église catholique romaine étaient souvent suspectés de devenir des lycanthropes.

En trinquant sans le savoir avec un lycanthrope qui prononce une formule de transmission, on peut également être affecté selon la croyance lituanienne.
William Shedden Ralston donne d'ailleurs l'incantation russe courante pour invoquer la lycanthropie dans ses Chants du peuple russe.

Anthropophagie et consommation de viande


Durant l'antiquité grecque, le cannibalisme est étroitement associé à la lycanthropie car quiconque consommait de la chair humaine au cours de banquets donnés en l'honneur de Zeus Lykaos était changé en loup.
Dévorer la chair crue d'un loup enragé transforme également en lycanthrope.

Morsures


La transmission par morsure est une invention très récente issue du cinéma américain, par rapprochement avec le mythe du vampire.
Dans les films, l'humain mordu par un loup-garou se transforme lui-même en loup-garou à la pleine lune suivante.
Il n'existe que très peu de cas de contaminations par morsures dans les légendes anciennes.

Naissance, hérédité et maladies


Certains enfants nés avec des particularités physiques ou à certaines dates sont prédisposés à devenir des lycanthropes.
En Roumanie, c'est le cas pour les enfants sevrés puis remis au sein et au Portugal comme en Amérique latine, des septièmes garçons issus d'une fratrie pauvre.
Ceux qui portent un embryon de queue au coccyx, les enfants conçus la veille d'un dimanche ou d'un jour saint, ceux qui naissent le jour de Noël sont prédisposés, et ceux qui sont « nés coiffés », c'est-à-dire avec un morceau de placenta sur la tête, auraient une aptitude naturelle à la métamorphose, les hommes se changeant en loup-garou et les femmes en esprit malfaisant provoquant des cauchemars.
Les enfants de prêtres ou de nonnes sont aussi condamnés par leur naissance à se transformer en loups tous les sept ans.
Selon les Serbes, les Slovènes et dans la région de Cachoubie dans le Nord de la Pologne, si un enfant naît avec des cheveux, une marque de naissance ou une crépine sur la tête, il possède une habileté naturelle à la métamorphose et peut se transformer en l'animal qu'il souhaite, avec une nette préférence pour le loup.
Arétée de Cappadoce mentionne que les personnes qui souffrent d'épilepsie se croient elles aussi susceptibles de devenir des lycanthropes.

Rituels d'invocation et métamorphoses volontaires


Dans d'autres cas, le pouvoir de se transformer en loup pendant la nuit est un souhait invoqué par des rituels et des allégeances sataniques abominables, souvent pour satisfaire un désir de chair humaine.
L'invocateur agit de préférence à la pleine lune et adopte non seulement la forme, mais aussi la nature du loup, sans s'inquiéter de mettre à mort la plupart des créatures humaines.
L'un de ces rituels est décrit en détail, il faut entrer dans une forêt à minuit lors de la pleine lune, puis dessiner deux cercles sur le sol : l'un de six pieds de diamètre, l'autre de quatorze pieds de diamètre, avant d'allumer un feu au centre du cercle le plus petit.
Placer un trépied de fer au-dessus des flammes et y suspendre un pot rempli d'eau, la porter à ébullition et y jeter de l'aloès, des graines de pavot, de la solanaceae et de la ciguë.
Agiter les ingrédients en faisant appel à tous les mauvais esprits de la nuit, aux fantômes emplis de haine, aux loups-garous et aux satyres.
Enlever ensuite tous ses vêtements et les frotter avec la graisse d'un animal fraîchement tué mélangée à de l'anis, du camphre et de l'opium.
Prendre la peau d'un loup, la poser sur soi comme on porterait un pagne, puis se placer aux limites du grand cercle et rester dans cette position jusqu'à ce que le feu s'éteigne.
Si tout a été fait correctement, l'invocateur est désormais capable de prendre la forme du loup en revêtant la peau.

L'un des moyens les plus simples pour se transformer en loup-garou serait donc d'enlever ses vêtements pour porter une peau de loup, une ceinture magique en peau de loup pouvant suffire parfois en ajoutant un frottement du corps avec divers onguents magiques fabriqués par des sorciers et des sorcières, l'onguent populeum étant composé de suc de feuilles, de branches et de bourgeons de peuplier, de feuilles de jusquiame, de morelle noire, de pavot, d'axonge et d'alcool fort, mais il en existe trois variétés, l'une transforme en loup-garou, la seconde fait croire aux sorcières qu'elles vont au sabbat (mais n'est qu'illusion) et le dernier permet un véritable transport au sabbat.

Boire l'eau de pluie accumulée dans une empreinte de loup ou d'un autre animal sauvage, boire à une source où viennent s'abreuver des loups, ou certains breuvages enchantés ainsi que dévorer la cervelle d'un loup et dormir dans un lieu que cet animal fréquente habituellement serait aussi considéré comme un moyen d'accomplir cette métamorphose, de même qu'effectuer trois ou neuf sauts périlleux, utiliser des ceintures en peau de pendu, et absorber certaines herbes.
Boire de la bière mêlée à du sang accélèrerait la métamorphose.

Voyages de l'âme


Dans certains cas, la lycanthropie ne résulte pas de la métamorphose du corps mais d'un voyage de l'âme.
Le lycanthrope peut être un esprit qui sort de sa tombe sous forme de loup.
On croit par là que le corps métamorphosé est celui d'une âme damnée qui ne trouve pas le repos dans sa tombe.
Cette âme damnée cherche alors un hôte, humain de préférence, et il s'ensuit une confrontation quotidienne entre l'âme humaine et l'âme damnée afin de prendre possession du corps.
Si l'âme damnée l'emporte, alors la transformation peut avoir lieu.
L'âme qui s'échappe peut chercher à dévorer des victimes tout en laissant le corps de la personne atteinte de lycanthropie en état de transe.


Lutte contre la lycanthropie


En fonction des époques et des mythes, les façons de lutter contre les lycanthropes afin de les soigner ou de les tuer ont évolué.
Les lycanthropes possèdent une grande résistance aux blessures et retrouvent rapidement leur intégrité physique, même si des membres leur sont sectionnés.

Protections et combats


Les lycanthropes sont des créatures malignes qui échappent le plus souvent aux pièges, aux embûches et aux attaques classiques, protégés par leur peau d'une grande dureté.
Les blessures faites aux lycanthropes sous leur forme animale se retrouvent généralement sur leur corps humain et certaines armes sont citées de manière récurrente dans les légendes ou les fictions modernes, tels que les objets en argent comme les balles et les poignards.
Les balles en argent devaient être bénies de préférence, et cette bénédiction effectuée à certaines heures nocturnes, de préférence dans une chapelle dédiée à saint Hubert et avec des objets rares et précieux tels qu'un trèfle à quatre feuilles.
Alors, le sorcier lycanthrope pouvait être tué et sa forme de bête disparaissait.
En Bretagne, ils étaient décapités à la hache ou la faux, et leur corps jeté à la rivière.
La vulnérabilité des lycanthropes aux balles en argent n'est pas attestée avant le XIXe siècle.

Lors de l'affaire de la bête du Gévaudan, certaines superstitions et rumeurs fantastiques évoquent un animal, voire un « sorcier » invulnérable aux balles composées des métaux les plus divers, tels le plomb, le fer ou l'argent.
Par la suite, dans son roman La Bête du Gévaudan (1858), l'écrivain Élie Berthet met en scène des chasseurs rapportant que des pièces d'argent repliées et tirées à bout portant ont blessé mortellement l'animal, contrairement aux balles en plomb.
Forgée par Henri Pourrat dans son roman Histoire fidèle de la bête en Gévaudan (1946), une autre invention raconte que la bête aurait été abattue grâce à des médailles de la Vierge Marie, portées par Jean Chastel à son chapeau puis fondues pour en fabriquer des balles.
Cette anecdote fictive, reprise au premier degré par plusieurs auteurs, a été déformée jusqu'à figurer Chastel comme « le tueur d'un loup-garou, à l'aide de balles d'argent fondues ».

Le cinéma hollywoodien a majoritairement repris et répandu ces croyances concernant l'argent (notamment avec les films Underworld).
La sensibilité des lycanthropes aux objets religieux tels que les crucifix et l'eau bénite est récente elle aussi, en tant que créatures du Diable, ils ont une répulsion profonde pour tous ces objets.
La dévotion à saint Hubert est à la fois un remède et une forme de protection contre les lycanthropes.
Le sorbier peut également être considéré comme efficace, selon cette croyance belge qui veut qu'une maison protégée par l'ombre d'un sorbier soit un lieu sûr.

Remèdes


Différents remèdes sont attestés pour lutter contre la transformation en loup.
Dans de nombreux cas, l'état de loup-garou résulte d'une malédiction ou d'une possession et l'exorcisme est une façon de chasser l'esprit démoniaque qui a envahi le corps du malheureux maudit pour, peut-être, lui sauver la vie.

Durant l'Antiquité, les Grecs et les Romains croyaient pouvoir soigner les personnes atteintes en les épuisant.
La victime était soumise à de longues périodes d'activités physiques dans l'espoir de la purger de la maladie.
La façon la plus commune de rendre son apparence humaine au lycanthrope est toutefois de trouver la peau de loup qu'il cache dans un endroit secret — généralement une souche d'arbre — et de la brûler.
Le lycanthrope souffre alors terriblement et pousse d'affreux cris de douleur, mais il est ensuite délivré à jamais de sa malédiction.
Bon nombre de remèdes préconisés par les médecins médiévaux sont cependant fatals pour les patients.
Une croyance sicilienne d'origine arabe atteste qu'un lycanthrope peut être guéri de sa maladie en frappant sur son front ou son cuir chevelu avec un couteau, ou en perçant ses mains avec des clous, on peut aussi le frapper avec une clef ou faire couler son sang, car quelques gouttes suffisent à lui faire retrouver sa forme humaine.
Selon la croyance québécoise, il faut marquer le loup-garou d'une croix sur le front avec un canif, en souvenir du Christ, ou le piquer et faire couler son sang, en souvenir du martyre du Christ.
Parfois, des méthodes moins extrêmes ont été utilisées.
Dans la plaine allemande du Schleswig-Holstein, un loup-garou peut être guéri si l'on prononce tout simplement trois fois son nom chrétien, tandis que pour les Danois, une simple réprimande guérit la lycanthropie.
La conversion au christianisme est aussi une méthode pour éliminer la malédiction du loup-garou durant la période médiévale.
Les légendes scandinaves, russes occidentales et d'Europe centrale mentionnent des philtres magiques qui rendent son aspect humain au lycanthrope, ils sont préparés avec de l'aconit, plante également connue sous le nom de tue-loup.
Même guéri, un ancien lycanthrope garde généralement la faculté de comprendre le langage des loups.

Dans les univers de fiction, comme ceux de certains jeux de rôle, les lycanthropes peuvent être soignés de diverses manières, comme avec des feuilles de belladone (ou d'aconit) si elles sont ingérées moins d'une heure après leur contamination par morsure, mais les lycanthropes de naissance ne peuvent jamais être guéris.

Reconnaître un loup-garou sous sa forme humaine



L'une des méthodes les plus classiques pour reconnaître un loup-garou sous sa forme humaine durant la période médiévale et la Renaissance consistait à inciser la peau des suspects et à regarder si des poils s'y cachaient, car selon les croyances françaises et québécoises entre autres, l'homme n'a qu'à retourner sa peau pour se transformer en loup-garou.
Les personnes atteintes de lycanthropie peuvent aussi conserver quelques caractéristiques physiques du loup sous leur forme humaine, comme des sourcils qui se rejoignent au-dessus du nez (monosourcil), des ongles légèrement rougeâtres, le majeur et l'index de même longueur (comme une patte de loup), des pouces gros et courts, des mains poilues jusqu'à l'intérieur des paumes, pourvues de doigts plats et palmés, des oreilles implantées un peu plus bas et en arrière de la tête, et de façon générale, plus de poils sur les mains, les pieds et dans le dos.
Une tradition russe rappelle qu'un lycanthrope peut être reconnu grâce aux poils sous sa langue.
Les loups-garous auraient aussi l'air triste et mélancolique, et n'iraient jamais à l'église.
De plus, après avoir repris sa forme humaine, un lycanthrope est généralement affaibli et souffre d'un manque d'appétit du fait qu'il s'est repu et a couru toute la nuit, il peut aussi être soumis à des dépressions nerveuses.
Une fois démasqué sous sa forme humaine, il est théoriquement possible de le tuer, de lui administrer un remède, ou de l'enfermer et d'attendre sa transformation pour prouver sa culpabilité, à condition d'avoir une cage assez résistante.

Points communs avec les vampires



Plus d'infos sur Vampire (sur wikipedia) :


En Europe médiévale, les cadavres de certaines personnes exécutées furent incinérés en tant que loup-garou plutôt qu'enterrés afin d'empêcher leur résurrection comme vampires, et avant la fin du XiXe siècle, les Grecs estimaient que les cadavres de loups-garous non détruits revenaient à la vie en tant que vampires, sous la forme de loups ou de hyènes qui erraient sur les champs de bataille en buvant le sang des soldats mourants.
Dans certaines zones rurales de l'Allemagne, de la Pologne et du nord de la France, les personnes mortes en état de péché mortel revenaient sous forme de loups pour boire du sang, avant de retourner à leur corps humain dès les premières lueurs du jour.
Ces lycanthropes furent traités par décapitation à l'arme blanche et exorcisme par le curé de la paroisse, la tête était ensuite jetée dans un ruisseau et le poids de ses péchés l'entrainait par le fond.
Parfois, les méthodes employées étaient les mêmes que pour éliminer les vampires.
Le vampire est lié au loup-garou dans les pays d'Europe orientale, en Bulgarie, en Serbie et en Slovaquie.
En Serbie, le loup-garou et le vampire sont connus sous le même nom : Vulkodlak.

Dans la mythologie hongroise et celle des Balkans, de nombreux loups-garous étaient décrits comme des sorcières vampiriques qui devenaient loups afin de sucer le sang des hommes nés un jour de pleine lune, dans le but de préserver leur santé.
Sous forme humaine, ces lycanthropes seraient pâles, avec un visage émacié, les orbites creuses, les lèvres gonflées et les bras flasques.

Les lycanthropes sont très proches des vampires dans le sens où le loup-garou est un pont entre l'homme et l'animal, un animal bestial qui détruit et dévore le monde, le vampire est un pont entre le monde des vivants et celui des morts






Plus d'infos : wikipedia

Quelques fiches sur les "loups-garou" :

Manga - Hunt - Le jeu du Loup Garou :
Manga - Hunt – Le jeu du Loup Garou – Beast Side :
Manga - Blood Lad :
BD - Le collège invisible :
Série TV - Vampire Diaries :
Série TV - The Originals :
Histoire – 1764 – 1767 – France - La Bête du Gévaudan :
Films - Underworld :
Jeu de société - Les Loups-Garous de Thiercelieux :










Waha

[Mythologie] Vampire[GON] - Dim 3 Oct 2021 - 23:02











# Au cinéma

Selon K. M. Schmidt en 1999, il y aurait eu, depuis les débuts du cinéma, plus de 650 films de vampires réalisés.
Le mythe du vampire est en effet parmi les plus exploités par le septième art, ainsi que dans la publicité, de façon souvent humoristique

Les premiers films


Après les représentations du Dracula de Bram Stoker au théâtre, le mythe est porté à l'écran.
Le premier film évoquant un vampire est Nosferatu le vampire de Friedrich Murnau, en 1922.
Ce film lui vaut des poursuites judiciaires de la part de la veuve de Stoker, qui estime qu'il est une adaptation du livre et que Murnau aurait dû en acheter les droits pour le porter à l'écran. Vampyr, ou l'étrange aventure de David Gray est un film danois de Carl Theodor Dreyer sorti en 1932 qui met en scène une femme vampire.
En 1931, Bela Lugosi renouvelle le genre en tenant la vedette dans Dracula, réalisé par Tod Browning. Bela Lugosi ne reprendra ce rôle qu'une seule fois à l'écran, dans le film parodique Deux Nigauds contre Frankenstein, mais jouera plusieurs personnages similaires et restera l'un des interprètes emblématiques du rôle.

Le deuxième acteur le plus représentatif du rôle de Dracula est Christopher Lee qui apparaît en 1958 dans le film de Terence Fisher Le Cauchemar de Dracula.
Lee a joué ce rôle dans une dizaine de films.
Avec l'interprétation de Lugosi, le cinéma passe d'une créature hideuse à celui d'un vampire mondain et distingué.
Celle de Lee combine l'allure aristocratique du personnage et ses traits monstrueux, représentés par des canines souvent dégoulinantes de sang.


Internationalisation du mythe


Le cinéma présente ensuite des œuvres plus ou moins noires ou parodiques sur le thème des vampires : Le Bal des vampires de Polanski en 1967 est une parodie qui tourne en ridicule tous les poncifs du mythe.
Les Lèvres rouges en 1971 de Harry Kümel, Les Prédateurs de Tony Scott en 1983 avec Catherine Deneuve et David Bowie, les deux Vampire, vous avez dit vampire ? de Tom Holland en 1985 et de Tommy Lee Wallace en 1988 sont autant de récupérations modernes du genre.
Un remake du Nosferatu de 1922, Nosferatu, fantôme de la nuit (1979) de Werner Herzog, avec Klaus Kinski, Isabelle Adjani et Bruno Ganz fait également date.
À la fin des années 1960 et au début des années 1970, le cinéaste français Jean Rollin contribue à érotiser très fortement le mythe dans des réalisations d'une esthétique très personnelle, à partir de son premier film, Le Viol du vampire (1968), d'inspiration très surréaliste.

En 1987, sortent deux films produits aux États-Unis Aux frontières de l'aube et Génération perdue qui relancent l'intérêt pour les films mettant en scène des vampires.
Au début des années 1990, le thème des vampires revient en force sur les écrans avec Dracula de Francis Ford Coppola en 1992, fidèle adaptation du roman de Stoker, puis avec Entretien avec un vampire de Neil Jordan en 1994, adaptation d'un roman d'Anne Rice.
Par la suite, la production de films sur ce thème augmente et des séries mettant en scène des vampires apparaissent.
On peut citer le film suédois Morse, réalisé par Tomas Alfredson en 2008, et son remake américain de 2010, Laisse-moi entrer de Matt Reeves. Enfin, Fright Night de Craig Gillespie avec comme vampire principal, l'acteur Colin Farrell, sortie en 2011.

Sagas à succès


Dans les années 2000, trois séries mettant en scène des vampires connaissent le succès. La saga de Blade d'abord, en trois opus (Blade de Stephen Norrington adapté du comics de Marvel, sorti en 1998 ; Blade II de Guillermo Del Toro en 2002 et Blade: Trinity de David S. Goyer en 2004) met en scène un chasseur de vampires à moitié vampire.

Underworld est un film anglo-germano-américano-hongrois, réalisé par Len Wiseman et sorti en 2003, qui présente le conflit sans merci entre deux races immortelles et légendaires : les Lycans (loups-garous) et les Vampires.
La saga comprend également : Underworld 2 : Évolution de Len Wiseman de nouveau (2006), Underworld 3 : Le Soulèvement des Lycans de Patrick Tatopoulos (2009) et Underworld : Nouvelle Ère de Len Wiseman, sorti en 2011.

Enfin, l'adaptation au cinéma de Twilight, de Stephenie Meyer, (Fascination, Tentation, Hésitation et Révélation, de 2007 à 2012) connaît un réel succès.

Liste de films de vampires



  • Le Manoir du diable - Le Manoir du diable - Georges Méliès - 1896 - France

  • Le Vampire - The Vampire - Robert G. Vignola - 1913 - États-Unis

  • Le Village vampire - The Village Vampire - Edwin Frazee - 1916 - États-Unis

  • Vampire - Vampire - Alice Guy - 1920 - États-Unis

  • Drakula halála - Drakula halála - Karoly Lajthay - 1921 - Hongrie

  • Nosferatu le vampire - Nosferatu, eine Symphonie des Grauens - Friedrich Wilhelm Murnau - 1922 - Allemagne

  • Londres après minuit - London After Midnight - Tod Browning - 1927 - États-Unis

  • Dracula - Dracula - Tod Browning - 1931 - États-Unis

  • Dracula - Dracula - George Melford - 1931 - États-Unis

  • Vampyr, ou l'Étrange Aventure de David Gray - Vampyr - Der Traum des Allan Grey - Carl Theodor Dreyer - 1932 - Danemark

  • La Marque du Vampire - Mark of the Vampire - Tod Browning - 1935 - États-Unis

  • La Fille de Dracula - Dracula's Daughter - Lambert Hillyer - 1936 - États-Unis

  • Le Fils de Dracula - Son Of Dracula - Robert Siodmak - 1943 - États-Unis

  • La Maison de Frankenstein - House Of Frankenstein - Erle C. Kenton - 1944 - États-Unis

  • La Maison de Dracula - House Of Dracula - Erle C. Kenton - 1945 - États-Unis

  • Deux Nigauds contre Frankenstein - Abbott & Costello Meet Frankenstein - Charles Barton - 1948 - États-Unis

  • Dracula in Istanbul - Drakula Istanbul'da - Mehmet Muhtar - 1953 - Turquie

  • Not of This Earth - Not of This Earth - Roger Corman - 1957 - États-Unis

  • Les Proies du vampire - El vampiro - Fernando Mendez - 1957 - Mexique

  • Castle of the Monsters - El castillo de los Monstruos - Julian Soler - 1958 - Mexique

  • Le Cauchemar de Dracula - Horror of Dracula - Terence Fisher - 1958 - Royaume-Uni

  • Le Retour de Dracula - The Return of Dracula - Paul Landres - 1958 - États-Unis

  • Les temps sont durs pour les vampires - Tempi duri per i vampiri - Steno - 1959 - Italie

  • Et mourir de plaisir - Il Sangue e la rosa - Roger Vadim - 1960 - France

  • Les Maîtresses de Dracula - The brides of Dracula - Terence Fisher - 1960 - Royaume-Uni

  • Le Masque du démon - La Maschera del demonio - Mario Bava - 1960 - Italie

  • Hercule contre les vampires - Ercole al centro della terra - Mario Bava & Franco Prosperi - 1961 - Italie

  • Superman contre les femmes vampires - Santo vs. las mujeres vampiro - Alfonso Corona Blake - 1962 - Mexique

  • Le Baiser du vampire - The Kiss of the Vampire - Don Sharp - 1963 - Royaume-Uni

  • La grotte aux filles - Der Fluch der grünen Augen - Ákos von Ráthonyi - 1964 - Allemagne

  • El barón Brákola - El barón Brákola - José Díaz Morales - 1965 - Mexique

  • Le Train des épouvantes - Dr. Terror's House of Horrors - Freddie Francis - 1965 - Royaume-Uni

  • Billy the Kid vs. Dracula - Billy the Kid vs. Dracula - William Beaudine - 1966 - États-Unis

  • Dracula, prince des ténèbres - Dracula, Prince of Darkness - Terence Fisher - 1966 - Royaume-Uni

  • Le Bal des vampires - The Fearless Vampire Killers - Roman Polanski - 1967 - États-Unis

  • Blood of the Virgins - Sangre de vírgenes - Emilio Vieyra - 1967 - Argentine

  • Dracula au Pakistan - Zinda Laash - Khwaja Sarfraz - 1967 - Pakistan

  • Mad Monster Party? - Mad Monster Party? - Jules Bass - 1967 - États-Unis

  • A Taste of Blood - A Taste of Blood - Herschell Gordon Lewis - 1967 - États-Unis

  • Le Vampire et le sang des vierges - Die Schlagengrube und das Pendel - Harald Reinl - 1967 - Allemagne

  • Dracula et les femmes - Dracula has risen from the Grave - Freddie Francis - 1968 - Royaume-Uni

  • Malenka, la vampire - Malenka - Amando de Ossorio - 1968 - Italie

  • Santo contre le trésor de Dracula - Santo en El tesoro de Drácula - René Cardona - 1968 - Mexique

  • Le Viol du vampire - Le viol du vampire - Jean Rollin - 1968 - France

  • Le Château de Dracula - Blood of Dracula's Castle - Al Adamson - 1969 - États-Unis

  • Les Cicatrices de Dracula - Scars of Dracula - Roy Ward Baker - 1970 - Royaume-Uni

  • Dracula contre Frankenstein - Los monstruos del terror - Hugo Fregonese, Tulio Demicheli, Eberhard Meichsner - 1970 - Espagne

  • Une messe pour Dracula - Taste the blood of Dracula - Peter Sasdy - 1970 - Royaume-Uni

  • Les Nuits de Dracula - Count Dracula - Jesús Franco - 1970 - Espagne

  • Santo en la venganza de las mujeres vampiro - Santo en la venganza de las mujeres vampiro - Federico Curiel - 1970 - Mexique

  • The Vampire Lovers - The Vampire Lovers - Roy Ward Baker - 1970 - Royaume-Uni

  • Vampyros Lesbos - Vampyros Lesbos - Jesús Franco - 1970 - Allemagne

  • Comtesse Dracula - Countess Dracula - Peter Sasdy - 1971 - Royaume-Uni

  • Curse of the Vampires - Dugo ng vampira - Gerardo de León - 1971 - Philippines

  • Dracula contre Frankenstein ou Dracula à la recherche de Frankenstein - Dracula vs. Frankenstein - Al Adamson - 1971 - États-Unis

  • La Furie des vampires - La Noche de Walpurgis - León Klimovsky - 1971 - Espagne

  • Let's scare Jessica to Death - Let's scare Jessica to Death - John D. Hancock - 1971 - États-Unis

  • Les Lèvres rouges - Les Lèvres rouges - Harry Kümel - 1971 - Belgique

  • Lust for a Vampire - Lust for a Vampire - Jimmy Sangster - 1971 - Royaume-Uni

  • La Maison qui tue - The house that dripped blood - Peter Duffell - 1971 - Royaume-Uni

  • Les Sévices de Dracula - Twins Of Evil - John Hough - 1971 - Royaume-Uni

  • Vierges et vampires - Vierges et vampires - Jean Rollin - 1971 - France

  • Baron vampire - Gli Orrori del castello di Norimberga - Mario Bava - 1972 - Italie

  • Blacula, le vampire noir - Blacula - William Crain (en) - 1972 - États-Unis

  • Le Cirque des vampires - Vampire Circus - Robert Young - 1972 - Royaume-Uni

  • Dracula 73 - Dracula A.D. 72 - Alan Gibson - 1972 - Royaume-Uni

  • Dracula, prisonnier de Frankenstein - Drácula contra Frankenstein - Jesús Franco - 1972 - Espagne

  • La Fille de Dracula - La Fille de Dracula - Jesús Franco - 1972 - France

  • Le Grand Amour de Dracula - El Gran amor del conde Drácula - Javier Aguirre - 1972 - Espagne

  • Dracula - Dracula - Jack Nixon-Browne - 1973 - Canada

  • Dracula et ses femmes vampires - Dracula - Dan Curtis - 1973 - États-Unis

  • Dracula vit toujours à Londres - The Satanic Rites of Dracula - Alan Gibson - 1973 - Royaume-Uni

  • Santo et Blue Demon contre Dracula et le Loup-Garou - Santo y Blue Demon contra Drácula y el Hombre Lobo - Miguel M. Delgado - 1973 - Mexique

  • Scream, Blacula, Scream - Scream, Blacula, Scream - Bob Kelljan - 1973 - États-Unis

  • Traitement de choc (film, 1973) - Traitement de choc - Alain Jessua - 1973 - France

  • Blood - Blood - Andy Milligan - 1974 - États-Unis

  • Bloodsucking Rose - Chi o suu bara - Michio Yamamoto - 1974 - Japon

  • Capitaine Kronos, tueur de vampires - Captain Kronos - Vampire Hunter - Brian Clemens - 1974 - Royaume-Uni

  • Capulina contra los monstruos - Capulina contra los monstruos - Miguel Morayta - 1974 - Mexique

  • Les Démoniaques - Les Démoniaques - Jean Rollin - 1974 - France

  • Les Enfants de Frankenstein - Grave of the Vampire - John Hayes - 1974 - États-Unis

  • La Légende des sept vampires d'or - The Legend Of The 7 Golden Vampires - Roy Ward Baker - 1974 - Hong Kong

  • Lèvres de sang - Lèvres de sang - Jean Rollin - 1974 - France

  • Old Dracula - Old Dracula - Clive Donner - 1974 - Royaume-Uni

  • Du sang pour Dracula - Andy Warhol's Dracula - Paul Morrissey - 1974 - Italie

  • Tendre Dracula - Tendre Dracula - Pierre Grunstein - 1974 - France

  • Vampyres - Vampyres - Jose Ramon Larraz - 1974 - Royaume-Uni

  • Mary, Bloody Mary - Mary, Mary, Bloody Mary - Juan Lopez Moctezuma - 1975 - Mexique

  • Vampires of Vogel - Las alegres vampiras de Vögel - Julio Pérez Tabernero - 1975 - Espagne

  • Dracula père et fils - Dracula père et fils - Édouard Molinaro - 1976 - France

  • Count Dracula - Count Dracula - Philip Saville - 1977 - Royaume-Uni

  • Martin - Martin - George A. Romero - 1977 - États-Unis

  • Rage - Rabid - David Cronenberg - 1977 - Canada

  • Docteur Dracula (en) - Doctor Dracula - Paul Aratow et Al Adamson - 1978 - États-Unis

  • Nightmare in blood - Nightmare in blood - John Stanley - 1978 - États-Unis

  • Zoltan, le chien de Dracula - Dracula's Dog - Albert Band - 1978 - États-Unis

  • Dracula - Dracula - John Badham - 1979 - États-Unis

  • Fascination (film, 1979) - Fascination - Jean Rollin - 1979 - France

  • Nosferatu, fantôme de la nuit - Nosferatu: Phantom der Nacht - Werner Herzog - 1979 - Allemagne

  • Soif de sang - Thirst - Rod Hardy - 1979 - Australie

  • Vampire - Vampire - E.W. Swackhamer - 1979 - États-Unis

  • Les Charlots contre Dracula - Les Charlots contre Dracula - Jean-Pierre Vergne - 1980 - France

  • Mama Dracula - Mama Dracula - Boris Szulzinger - 1980 - Belgique

  • Le Vampire de ces dames - Love at first bite - Stan Dragoti - 1980 - États-Unis

  • Le Club des monstres - The Monster Club - Roy Ward Baker - 1981 - Royaume-Uni

  • La Morte vivante - La morte vivante - Jean Rollin - 1982 - France

  • Hysterical - Hysterical - Chris Bearde - 1983 - États-Unis

  • Les Prédateurs - The Hunger - Tony Scott - 1983 - États-Unis

  • Vampire Hunter D : Chasseur de vampires - Banpaia hantâ D - Toyoo Ashida - 1985 - Japon

  • Vampires à La Havane - ¡Vampiros en La Habana! - Juan Padrón - 1985 - Cuba

  • Vampire, vous avez dit vampire ? - Fright Night - Tom Holland - 1985 - États-Unis

  • Aux frontières de l'aube - Near Dark - Kathryn Bigelow - 1987 - États-Unis

  • Génération perdue - The Lost Boys - Joel Schumacher - 1987 - États-Unis

  • The Monster Squad - The Monster Squad - Fred Dekker - 1987 - États-Unis

  • Nosferatu à Venise - Nosferatu a Venecia - Augusto Caminito - 1988 - Italie

  • Le Vampire de l'espace - Not of This Earth - Jim Wynorski - 1988 - États-Unis

  • Vampire... vous avez dit vampire ? II - Fright Night Part 2 - Tommy Lee Wallace - 1988 - États-Unis

  • Waxwork - Waxwork - Anthony Hickox - 1988 - États-Unis

  • Embrasse-moi, vampire - Vampire's Kiss - Robert Bierman - 1989 - États-Unis

  • From Dracula with Love - Kamitsukitai-Dorakiyura yori ai-O - Shusuke Kaneko - 1991 - Japon

  • Sundown : the vampire in retreat - Sundown: the vampire in retreat - Anthony Hickox - 1991 - États-Unis

  • Buffy, tueuse de vampires - Buffy the Vampire Slayer - Fran Rubel Kuzui - 1992 - États-Unis

  • Dracula - Bram Stoker's Dracula - Francis Ford Coppola - 1992 - États-Unis

  • Innocent Blood - Innocent Blood - John Landis - 1992 - États-Unis

  • Tale of a vampire - Tale of a vampire - Shimako Satō - 1992 - Royaume-Uni

  • The Vampyr: a soap opera - The Vampyr: a soap opera - Nigel Finch et Robert Chevara - 1992 - Royaume-Uni

  • Waxwork 2 - Waxwork II: Lost in Time - Anthony Hickox - 1992 - États-Unis

  • Les Chevaliers du futur - Knights - Albert Pyun - 1993 - États-Unis

  • Cronos - Cronos - Guillermo del Toro - 1993 - Mexique

  • Entretien avec un vampire - Interview With the Vampire - Neil Jordan - 1994 - États-Unis

  • Nadja - Nadja - Michael Almereyda - 1994 - États-Unis

  • The Addiction - The Addiction - Abel Ferrara - 1995 - États-Unis

  • Dracula, mort et heureux de l'être - Dracula : dead and loving it - Mel Brooks - 1995 - États-Unis

  • L'Étreinte du vampire - Embrace of the Vampire - Anne Goursaud - 1995 - États-Unis

  • Un vampire à Brooklyn - Vampire in Brooklyn - Wes Craven - 1995 - États-Unis

  • Une nuit en enfer - From Dusk Till Dawn - Robert Rodriguez - 1996 - États-Unis

  • La Reine des vampires - Bordello of Blood - Gilbert Adler (en) - 1996 - États-Unis

  • Bloodsuckers - Bloodsuckers - Ulli Lommel - 1997 - États-Unis

  • Les Deux Orphelines vampires - Les Deux Orphelines vampires - Jean Rollin - 1997 - France

  • Journal Intime d'un vampire - Journal Intime d'un vampire - Ted Nicolaou - 1997 - Roumanie

  • Blade - Blade - Stephen Norrington - 1998 - États-Unis

  • Razor Blade Smile - Razor Blade Smile - Jake West - 1998 - Royaume-Uni

  • Revenant - Modern Vampires (en) - Richard Elfman (en) - 1998 - États-Unis

  • La Sagesse des crocodiles - The Wisdom of crocodiles - Po-Chih Leong - 1998 - Royaume-Uni

  • Vampires - Vampires - John Carpenter - 1998 - États-Unis

  • Une nuit en enfer 2 : Le Prix du sang - From Dusk Till Dawn 2: Texas Blood Money - Scott Spiegel - 1999 - États-Unis

  • Une nuit en enfer 3 : La Fille du bourreau - From Dusk Till Dawn 3: The Hangman's Daughter - P.J. Pesce (en) - 1999 - États-Unis

  • Blood: The Last Vampire - Buraddo Za Rasuto Vanpaia - Hiroyuki Kitakubo - 2000 - Japon

  • Dracula 2001 - Wes Craven Presents Dracula 2000 - Patrick Lussier - 2000 - États-Unis

  • L'Ombre du vampire - Shadow of the vampire - E. Elias Merhige - 2000 - Royaume-Uni

  • Le Petit Vampire - The Little Vampire - Uli Edel - 2000 - Allemagne

  • Vampire Hunter D : Bloodlust - Banpaia hantâ D - Yoshiaki Kawajiri - 2000 - Japon

  • Zora la vampire - Zora la vampira - Antonio et Marco Manetti - 2000 - Italie

  • Jesus Christ vampire hunter - Jesus Christ vampire hunter - Lee Demarbre - 2001 - Canada

  • Kung Fu Vampire Killers - Kung Fu Vampire Killers - Phil Davison - 2001 - Nouvelle-Zélande

  • Les Morsures de l'aube - Les Morsures de l'aube - Antoine de Caunes - 2001 - France

  • Les Vampires du désert - The Forsaken - J.S. Carbone - 2001 - États-Unis

  • Vampire World - The Breed - Michael Oblowitz - 2001 - États-Unis

  • Blade 2 - Blade II - Guillermo Del Toro - 2002 - États-Unis

  • Bloody Mallory - Bloody Mallory - Julien Magnat - 2002 - France

  • La Fiancée de Dracula - La Fiancée de Dracula - Jean Rollin - 2002 - France

  • Killer Barbys contra Dracula - Killer Barbys vs. Dracula - Jesús Franco - 2002 - Espagne

  • La Reine des damnés - Queen of the Damned - Michael Rymer - 2002 - États-Unis

  • Vampires 2 : Adieu vampires - Vampires: Los Muertos - Tommy Lee Wallace - 2002 - États-Unis

  • Dracula 2. Ascension - Wes Craven Presents Dracula II: Ascension - Patrick Lussier - 2003 - États-Unis

  • Moon Child - Moon Child - Takahisa Zeze - 2003 - Japon

  • Underworld - Underworld - Len Wiseman - 2003 - États-Unis

  • Blade: Trinity - Blade: Trinity - David S. Goyer - 2004 - États-Unis

  • Dracula 3000 - Dracula 3000 - Darrell Roodt - 2004 - États-Unis

  • La Peau blanche - La Peau blanche - Daniel Roby - 2004 - Québec

  • Van Helsing - Van Helsing - Stephen Sommers - 2004 - États-Unis

  • BloodRayne - BloodRayne - Uwe Boll - 2005 - Allemagne, États-Unis

  • Bloodsuckers - Bloodsuckers - Matthew Hastings - 2005 - Canada

  • Dracula 3. Legacy - Dracula III : Legacy - Patrick Lussier - 2005 - États-Unis

  • Bloodz vs. Wolvez - Bloodz vs. Wolvez - Zachary Winston Snygg - 2006 - États-Unis

  • Le Crépuscule des morts - Soul's Midnight - Harry Basil - 2006 - États-Unis

  • Dracula - Dracula - Bill Eagles - 2006 - Royaume-Uni

  • Stay Alive - Stay Alive - William Brent Bell - 2006 - États-Unis

  • Ultraviolet - Ultraviolet - Kurt Wimmer - 2006 - États-Unis

  • Underworld 2 : Évolution - Underworld: Evolution - Len Wiseman - 2006 - États-Unis

  • 30 jours de nuit - 30 Days of Night - David Slade - 2007 - États-Unis

  • BloodRayne II: Deliverance - BloodRayne II: Deliverance - Uwe Boll - 2007 - Allemagne, Canada

  • Night Junkies - Night Junkies - Lawrence Pearce - 2007 - Royaume-Uni

  • Rise - Rise : Blood Hunter - Sebastian Gutierrez - 2007 - États-Unis

  • Bitten - Bitten - Harvey Glazer - 2008 - Canada

  • Génération perdue 2 - Lost Boys: The Tribe - P. J. Pesce - 2008 - États-Unis

  • Her Morbid Desires - Her Morbid Desires - Edward L. Plumb - 2008 - États-Unis

  • The Kiss - The Kiss - Scott Madden - 2008 - États-Unis

  • Morse - Låt den rätte komma in - Tomas Alfredson - 2008 - Suède

  • Revamped - Revamped - Jeff Rector - 2008 - États-Unis

  • Thicker than water : the Vampire diaries part 1 - Thicker than water: the Vampire diaries part 1 - Phil Messerer - 2008 - États-Unis

  • Twilight, chapitre I : Fascination - Twilight - Catherine Hardwicke - 2008 - États-Unis

  • Against the Dark - Against the Dark - Richard Crudo - 2009 - États-Unis

  • Blood: The Last Vampire - Blood: The Last Vampire - Chris Nahon - 2009 - Chine, Japon, France, Argentine

  • L'Assistant du vampire - Cirque du Freak: the vampire's assistant - Paul Weitz - 2009 - États-Unis

  • Les immortels de la nuit - Wolvesbayne - Griff Furst - 2009 - États-Unis

  • Lesbian Vampire Killers - Lesbian Vampire Killers - Phil Claydon - 2009 - Royaume-Uni

  • Thirst, ceci est mon sang - Bakjwi - Park Chan-wook - 2009 - Corée du Sud

  • Twilight, chapitre II : Tentation - New Moon - Chris Weitz - 2009 - États-Unis

  • Underworld 3 : Le Soulèvement des Lycans - Underworld: Rise of the Lycans - Patrick Tatopoulos - 2009 - États-Unis

  • 30 jours de nuit : Jours sombres - 30 Days of Night: Dark Days - Ben Ketai - 2010 - États-Unis

  • BloodRayne: The Third Reich - BloodRayne: The Third Reich - Uwe Boll - 2010 - Allemagne, Canada, États-Unis

  • Daybreakers - Daybreakers - Peter Spierig et Michael Spierig - 2010 - Australie

  • Génération perdue 3 : L'origine du mal - Lost Boys: The Thirst - Dario Piana - 2010 - États-Unis

  • Higanjima - Higanjima, Escape from vampire island - Kim Tae-gyun - 2010 - Corée du Sud, Japon

  • Laisse-moi entrer - Let Me In - Matt Reeves - 2010 - États-Unis

  • Nous sommes la nuit - Wir sind die Nacht - Dennis Gansel - 2010 - Allemagne

  • Stake Land - Stake Land - Jim Mickle - 2010 - États-Unis

  • Twilight, chapitre III : Hésitation - Eclipse - David Slade - 2010 - États-Unis

  • Fright Night - Fright Night - Craig Gillespie - 2011 - États-Unis

  • Priest - Priest - Scott Charles Stewart - 2011 - États-Unis

  • Twilight, chapitre IV : Révélation - Breaking Dawn - Part 1 - Bill Condon - 2011 - États-Unis

  • Abraham Lincoln, chasseur de vampires - Abraham Lincoln: Vampire Hunter - Timur Bekmambetov - 2012 - États-Unis

  • Byzantium - Byzantium - Neil Jordan - 2012 - Etats-Unis

  • Dark Shadows - Dark Shadows - Tim Burton - 2012 - États-Unis

  • Twilight, chapitre V : Révélation - Breaking Dawn - Part 2 - Bill Condon - 2012 - États-Unis

  • Underworld : Nouvelle Ère - Underworld : Awakening - Måns Mårlind - 2012 - États-Unis

  • Fright Night 2 - Fright Night 2 - Eduardo Rodríguez - 2013 - États-Unis

  • Only lovers left alive - Only lovers left alive - Jim Jarmusch - 2013 - États-Unis

  • Dracula Untold - Dracula Untold - Gary Shore - 2014 - États-Unis

  • Vampire Academy - Vampire Academy - Mark Waters - 2014 - États-Unis

  • He Never Died - He Never Died - Jason Krawczyk - 2016 - États-Unis,Canada

  • Carmilla - The Carmilla Movie - Spencer Maybee - 2017 - Canada

  • Drink, Slay, Love - Drink, Slay, Love - Vanessa Parise - 2017 - États-Unis











  • # À la télévision


    Séries


    Les vampires les plus connus à la télévision sont issus du monde créé par Joss Whedon dans les séries Buffy contre les vampires et Angel.
    Ceux-ci affichent une faible partie des caractéristiques classiques des vampires.
    Mais, dans les scénarios de cette série, ils représentent essentiellement une métaphore des peurs et des angoisses que les adolescents doivent affronter pour devenir adultes, et que les jeunes adultes doivent surmonter pour mener leur vie.
    La série pour la jeunesse Le Petit Vampire, écrite par la femme de lettres allemande Angela Sommer-Bodenburg, est vendue à plus de dix millions d'exemplaires à travers le monde et portée à l'écran.
    Elle raconte les aventures d'un jeune garçon passionné par les vampires, Anton Kamenberg, qui se lie d'amitié avec un vampire enfant, Rüdiger von Dentkreuz.

    Dans la série Supernatural, les frères Winchester luttent contre des vampires.
    Les séries Moonlight et Blood Ties reprennent les motifs du mythe.
    Les sœurs Halliwell de la série Charmed ont également à faire face aux vampires dans plusieurs épisodes.
    Ces vampires sont dirigés par une reine et cette race est en conflit avec les démons et les sorciers qui les ont rejetés de la « société infernale ».
    La série True Blood, inspirée des romans La Communauté du Sud de Charlaine Harris décrit une coexistence fictive de vampires et d'humains au cœur d'une petite ville de Louisiane.
    Son créateur voit les vampires de la série comme « une minorité essayant d'obtenir l'égalité des droits ».
    La série Being Human : La Confrérie de l'étrange présente un personnage vampire, aux côtés d'un loup-garou et d'un fantôme.
    Dans la série Kindred : Le Clan des maudits, inspirée de l'univers du jeu de rôle Vampire : La Mascarade, des clans de vampires s'affrontent dans la ville de San Francisco.
    Dans Sanctuary, série d'abord diffusée sur le Web, Amanda Tapping incarne une scientifique spécialisée dans les créatures non humaines depuis 150 ans.
    Elle et ses amis de l'époque se sont injecté du sang de vampire, ce qui a eu pour conséquence de leur conférer à chacun un pouvoir spécifique.
    La série Vampire Diaries enfin, basée sur la série de romans éponyme de Lisa Jane Smith, met en scène deux vampires, les frères Salvatore.
    The Originals, série dérivée de The Vampire Diaries, relate la vie des vampires originels, Klaus, Elijah, Rebekah Mikaelson.
    Plus récemment, la série The Strain, inspirée par les livres homonymes, met en scène des protagonistes tentant de comprendre et d'endiguer une épidémie de vampirisme

    Séries d'animation



    Vampire Host et Vampire gigolo forment une série japonaise de 2004 inspirée de l'univers du manga Blood Hound créé par Kaori Yuki.
    L'héroïne, Rio Kanou, est une étudiante qui, à la suite de la disparition de plusieurs personnes dont sa meilleure amie, enquête dans un club de vampires avant de sympathiser avec ceux-ci. La série franco-allemande Draculito, mon saigneur, créée par Bruno René Huchez et réalisée par Bahram Rohani en 1992, met en scène Draculito, fils unique du célèbre comte Dracula.
    Âgé d'une dizaine d'années, il obtient de son père des objets magiques qui l’aident à repousser les attaques de Gousse d’Ail et de ses acolytes.
    Dans son école, il se lie d’amitié avec Lapin Garou. Il existe une série appelée L'École des petits vampires une série d'animation allemande qui met en place Oscar Von Horificus un jeune vampire.
    Il y a aussi une vampire nommée Marceline (qui est en fait la reine des vampires) dans Adventure Time. Dans la série Monster high, Draculaura est la fille de Dracula et Camille Carmin, la fille de Carmilla



    Liste de Séries télévisées de vampires


  • Les Monstres - The Munsters - Joe Connelly, Bob Mosher - 1964-1966 - États-Unis

  • Dark Shadows - Dark Shadows - Dan Curtis - 1966-1971 - États-Unis

  • Count Dracula - Count Dracula - Philip Saville - 1977 - Royaume-Uni

  • Les Vampires de Salem - Salem’s Lot - Tobe Hooper - 1979 - États-Unis

  • La Tante de Frankenstein - Frankensteinova teta - Allan Rune Pettersson - 1986 - Allemagne

  • La Malédiction de Collinwood - Dark Shadows - Dan Curtis - 1991 - États-Unis

  • Le Justicier des ténèbres - Forever Knight - Barry Cohen

  • James D. Parriot - 1992-1996 - Canada

  • Kindred : Le Clan des maudits - Kindred: The Embraced - John Leekley - 1996 - États-Unis

  • Les Prédateurs - The Hunger - Jeff Fazio - 1997-2000 - Canada

  • Buffy contre les vampires - Buffy the Vampire Slayer - Joss Whedon - 1997-2003 - États-Unis

  • Ultraviolet - Ultraviolet - Joe Ahearne - 1998 - Royaume-Uni

  • Angel - Angel - Joss Whedon

  • David Greenwalt - 1999-2004 - États-Unis

  • Vampire High - Vampire High - Garry Blye

  • Mark Shekter - 2001-2002 - Canada

  • O Beijo do Vampiro - O Beijo do Vampiro - Antônio Calmon - 2002-2003 - Brésil

  • Salem - Salem's Lot - Rob Lowe - 2004 - États-Unis

  • Blade - Blade: The Series - David S. Goyer - 2006 - États-Unis

  • Young Dracula - Young Dracula - Danny Robins

  • Dan Testell - 2006-2014 - Royaume-Uni

  • Blood Ties - Blood Ties - Peter Mohan

  • Tanya Huff - 2007 - Canada

  • Moonlight - Moonlight - Ron Koslow

  • Trevor Munson - 2007-2008 - États-Unis

  • L'Antre - The Lair - Fred Olen Ray - 2007-2009 - États-Unis

  • Being Human : La Confrérie de l'étrange - Being Human - Toby Whithouse - 2008-2013 - Royaume-Uni

  • True Blood - True Blood - Alan Ball - 2008-2014 - États-Unis

  • Valemont - Valemont - Stefan Scaini - 2009 - États-Unis

  • Vampire Diaries - The Vampire Diaries - Julie Plec - 2009-2017 - États-Unis

  • Destino Imortal - Destino Imortal - António Borges Correia

  • The Gates - The Gates - Grant Scharbo

  • Pyaar Kii Ye Ek Kahaani - Pyaar Kii Ye Ek Kahaani - 2010-2011 - Inde

  • Death Valley - Death Valley - Eric Weinberg - 2011 - États-Unis

  • Ma baby-sitter est un vampire - My Babysitter's a Vampire - Jennifer Pertsch - 2011-2012 - Canada

  • Vampire Idol - Baempaieo Aidol - Lee Geun-wook - 2011-2012 - Corée du Sud

  • Vampire Prosecutor - Baempaieo Geomsa - Lee Seung-hoon - 2011-2012 - Corée du Sud

  • Being Human - Being Human - Toby Whithouse - 2011-2014 - États-Unis

  • Chica vampiro - Chica vampiro - Marcela Citterio - 2013 - Drapeau de la Colombie Colombie

  • Vampire Ang Daddy Ko - Vampire Ang Daddy Ko - Bibeth Orteza - 2013 - Drapeau des Philippines Philippines

  • The Originals - The Originals - Julie Plec - 2013- - États-Unis

  • Hemlock Grove - Hemlock Grove - Brian McGreevy - 2013- - États-Unis

  • Dracula - Dracula - Jeff Davis - 2013-2014 - États-Unis

  • The Strain - The Strain - Guillermo del Toro - 2014- - États-Unis

  • Une nuit en enfer - From Dusk till Dawn: The Series - Robert Rodriguez - 2014- - États-Unis

  • Penny Dreadful - Penny Dreadful - John Logan - 2014- - États-Unis

  • Blood - Beulleodeu - Ki Min-soo - 2015 - Corée du Sud

  • Scholar Who Walks the Night - Bameul Geotneun Seonbi - Lee Sung-joon - 2015 - Corée du Sud

  • Van Helsing - Van Helsing - Neil LaBute - 2016 - États-Unis

  • La Luna Sangre - La Luna Sangre - Malou N. Santos - 2017-2018 - Drapeau des Philippines Philippines

  • Legacies - Legacies - Julie Plec - 2018 - États-Unis

  • Dracula - Dracula - Steven Moffat

  • Mark Gatiss - 2019 - Royaume-Uni






  • # Dans les jeux

    Jeux vidéo


    Le mythe du vampire a obtenu une grande postérité dans l'univers du jeu vidéo, et ce dès ses débuts, avec notamment la série de jeux Castlevania (depuis 1986), dont l'intrigue est basée sur le roman de Bram Stoker, Dracula.
    La série Legacy of Kain (depuis 1996) en est également inspirée203, ainsi que Bram Stoker's Dracula, développé par Traveller's Tales en 1993. D'autres jeux vidéo mettent en scène des vampires, tels The Elder Scrolls IV: Oblivion dans lequel un personnage est atteint de porphyrie, ou The Elder Scrolls III: Morrowind où il est possible d'incarner un vampire.
    Darkstalkers est également une série développée par Capcom depuis 1993.
    Il existe aussi le jeu Dracula : Résurrection, développée par Index+ (1999), suivi du deuxième opus, Dracula 2 : le Dernier Sanctuaire, développé par Wanadoo Édition (2000), et du troisième, Dracula 3 : La Voie du dragon, de Kheops Studio (2008).
    Deux jeux vidéo sont inspirés du jeu de rôle du même nom : Vampire : La Mascarade - Rédemption (développé par Nihilistic Software, 2000) et Vampire: The Masquerade - Bloodlines (développé par Troika Games, 2004).
    Enfin, A Vampyre Story d'Autumn Moon Entertainment (2008) est inspiré de la nouvelle de John Polidori ; le jeu a reçu un prix pour ses graphismes en février 2009.


    Liste de jeux

    • Baldur's Gate II: Shadows of Amn, développé par BioWare, 2000

    • Touhou Project : Embodiment of Scarlet Devil, développé par Team Shanghai Alice, 2002

    • BloodRayne, développé par Terminal Reality, 2003

    • Boktai, série développée par Konami depuis 2003

    • Bram Stoker's Dracula, développé par Traveller's Tales, 1993

    • Castlevania, série développée par Konami, depuis 1986

    • Darkstalkers, série développée par Capcom depuis 1993

    • Dracula : Résurrection, développé par Index+, 1999

    • Dracula 2 : le Dernier Sanctuaire, développé par Wanadoo Edition, 2000

    • Dracula 3 : la Voie du Dragon, développé par Kheops Studio, 2008

    • Dracula Origin, développé par Frogwares, 2008

    • Legacy of Kain, série développée par Crystal Dynamics depuis 1996

    • Vampire : La Mascarade - Rédemption, développé par Nihilistic Software, 2000

    • Vampire: The Masquerade - Bloodlines, développé par Troika Games, 2004

    • A Vampyre Story; développé par Autumn Moon Entertainment, 2008

    • InFamous 2: Festival of Blood; développé par Sucker Punch Productions, 2011

    • Le DLC Dawnguard du jeu The Elder Scrolls V: Skyrim

    • Vampyr; développé par Dontnod Entertainment, 2018

    • Daemon Summoner, développé par Atomic Planet Entertainment, 2006



    Jeux de rôle


    Le jeu de rôle Vampire : La Mascarade (et sa nouvelle version Requiem) ont eu une influence importante sur la représentation sociale moderne du vampire.
    Un vampire y est caractérisé, moins par l'humain qu'il fut, que par des données spécifiques à sa nouvelle vie, comme son appartenance à un clan vampirique (par le sang d'un vampire antédiluvien), transmettant un profil psychologique et des pouvoirs particuliers, ou encore par son adhésion à une ligue, secte ou une coterie.
    Il existe ainsi plus de quinze clans (à la fois familles et factions politiques) et de multiples sectes dans La Mascarade et cinq ligues dans Requiem (une ligue se caractérise par une orientation politique ou spirituelle qui détermine le domaine d'activité privilégié du personnage).

    Il existe aussi le jeu de plateau La Fureur de Dracula. Enquête en Transylvanie (1989, réédité en 2007), qui reprend l'univers de Bram Stoker

    Des personnages vampires apparaissent parmi le bestiaire des plus grands jeux de rôles, tels Le Jeu de rôle des Terres du Milieu, Donjons et Dragons ou encore Warhammer.
    L'un des mondes de Donjons et Dragons, Ravenloft, qui se fonde sur l'univers de la littérature gothique, introduit le personnage vampire de Strad Von Zarovitch.
    Dans le monde de Glorantha, les vampires sont des gens qui ont refusé la mort au point de chercher les secrets du dieu fou nommé Vivamort. D'autres jeux de rôle se contentent de réinterpréter l'origine des vampires en fonction de leur vision du monde.
    Ainsi, L'Appel de Cthulhu fait des vampires des agents plus ou moins conscients des Grands Anciens décrits par l'écrivain américain H. P. Lovecraft.
    Un fanzine consacré aux mythes des vampires, Vampire Dark News, propose dans ses rubriques des jeux de rôles209.








     

    Plus d'infos : wikipedia
    Lien vers la fiche Vampire Diaries :
    Lien vers la fiche The Originals :
    Lien vers la fiche Buffy contre les vampires (comics) :
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    Lien vers la fiche Angel :
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    Lien vers la fiche Underworld :
    Lien vers la fiche Hellsing :
    Lien vers la fiche Le commandeur – Michel Honaker :







    Waha

    [Mythologie] Vampire[GON] - Dim 3 Oct 2021 - 23:02











    # En littérature

    Contrairement à la figure du loup-garou, qui est surtout popularisée par le cinéma, celle du vampire est principalement le résultat de la littérature du XiXe siècle, et notamment du roman de Bram Stoker, Dracula, qui est devenu le symbole du mythe vampirique selon H. P. Lovecraft.
    Le théâtre puis le cinéma en ont grandement bénéficié jusqu'à faire du vampire un personnage fantastique incontournable.

    Premiers écrits littéraires


    Le thème du vampire a inspiré les poètes et écrivains depuis 1748, année à laquelle Heinrich Augustin von Ossenfelder écrit un poème intitulé Der Vampyr.
    En 1797, soit un siècle avant Bram Stoker, l'Allemand Goethe, dans La Fiancée de Corinthe, aborde dans ce long poème narratif, sous forme de métaphore, l'état d'une jeune femme, évoluant entre la vie et la mort et se nourrissant de sang.
    Avec lui, débute une riche tradition de vampires, femmes séductrices.
    C'est par l'intermédiaire de cette littérature allemande que le vampire fait son apparition dans la poésie romantique anglaise.
    Le premier texte anglais évoquant la figure du vampire demeure The Vampyre de John Stagg, publié en 1810, mais on trouve déjà des motifs vampiriques dans le poème Christabel, de Samuel Taylor Coleridge, écrit entre 1797 et 1800.
    C'est surtout le mouvement littéraire de la Gothic novel, initié par Horace Walpole avec Le Château d'Otrante (1764), que l'intérêt pour le vampire envahit la littérature.
    Le symbolisme sexuel et le personnage de la femme fatale densifient le mythe originel.
    Cependant, en dépit de cette explosion de romans et nouvelles, trois œuvres ont marqué l'histoire du vampirisme : Le Vampire de John Polidori (1819), Carmilla de Sheridan Le Fanu (1872) et Dracula de Bram Stoker (1897).


    Le Vampire de John William Polidori


    Le Vampire, publié dans Histoires de vampires et écrit par John Polidori (1819), marque l'histoire littéraire par l'ampleur de son succès éditorial en Europe. Polidori y met en scène le personnage de Lord Ruthven.
    Écrite à la suite d'un défi lancé par Lord Byron pendant une journée pluvieuse à, entre autres, Percy Bysshe Shelley (qui refuse) et son épouse Mary Shelley (qui engendre cette même journée son Frankenstein), la nouvelle appartient au roman gothique anglais.
    Lord Byron, manquant d'inspiration, abandonne ses notes à son secrétaire, Polidori, qui travaille cette ébauche, la développe puis la publie en 1819 dans le New Monthly Magazine.
    Le roman connaît un succès immédiat en Europe.
    De fait, la paternité de ce récit a été âprement disputée entre les deux écrivains et sera finalement attribuée à Lord Byron.
    Il ne fait aucun doute que c'est Polidori l'auteur mais ce dernier s'est inspiré d'une idée de Byron.
    Le fait que Polidori ait d'abord sous-titré son texte : A Tale by the right honorable lord Byron a ajouté à la confusion.
    La nouvelle est traduite en français par Charles Nodier en 1819, qui l'imite l'année suivante dans une de ses nouvelles fantastiques.

    Engouement pour le mythe


    Avec le succès de la nouvelle de Polidori, notamment en Angleterre, le thème du vampirisme devient incontournable et de nombreux auteurs britanniques, allemands et français s'y essaient : Théophile Gautier, Hoffman et Tolstoï parmi d'autres.
    Au XIXe siècle, les œuvres de fiction abordant la figure du vampire se multiplient dans la littérature européenne.
    En France Lord Ruthwen ou les vampires de Charles Nodier (1820) et La Morte amoureuse (publié dans Histoires de morts-vivants) de Gautier (1836); en Allemagne L'Étranger des Karpathes de Karl Von Wachsmann (1844, avec, comme ingrédients, un château en Transylvanie, de sombres forêts, un personnage maudit, des voyageurs effrayés…) ; en Angleterre Varney, le vampire ou le Festin de sang de James Malcolm Rymer (1845) ; en Russie La Famille du Vourdalak de Léon Tolstoï (publié dans Histoires de morts-vivants en 1847) ou encore, en France Histoire de la Dame pâle, nouvelle d'Alexandre Dumas (1849).
    Le roman anglais Varney le Vampire, publié anonymement en 1847, est l'œuvre la plus volumineuse (800 pages) sur le thème du vampire.

    Les romans de Paul Féval évoquent le vampirisme : Drames de la Mort (1856), Le Chevalier des ténèbres (1860) et Ville-Vampire (1875), entre autres.
    Les Chants de Maldoror du Comte de Lautréamont (1868), Lokis de Prosper Mérimée (1869), Le Horla (dans sa première version) de Guy de Maupassant (1886) et Le Parasite d'Arthur Conan Doyle (1894) sont toutes des œuvres de la littérature qui abordent le mythe du vampire, parfois en en renouvelant le genre.

    Le vampire intéresse aussi le théâtre.
    En 1820, le Théâtre de la Porte Saint-Martin présente un mélodrame, Le Vampire, de Charles Nodier, T. F. A. Carmouche et A. de Jouffroy.
    Le vaudeville parisien présente des figures de vampires également et l'opéra reprend le mythe, notamment Heinrich Marschner et W. A. Wolhbrück en 1828.
    L'adaptation en allemand du Dracula de Stoker, Nosferatu oder eine Symphonie des Grauens, connaît un succès populaire certain en 1924, si bien qu'elle est jouée au Petit Théâtre de l'Adelphi à Paris en 1927, puis à Broadway, avec dans le rôle du comte vampire l'acteur anglais Raymond Huntley.



    Carmilla de Sheridan Le Fanu


    En 1872 à Dublin, Sheridan Le Fanu publie Carmilla, roman qui présente le vampire comme une victime de son propre état et qui s'oppose au bien-pensant de la Grande-Bretagne en abordant le lesbianisme du personnage, sachant que l'homosexualité était fortement condamnée.
    Le Fanu renoue également avec le vampirisme antique, se rapprochant des figures des goules et des empuses.

    Le roman se nourrit de multiples témoignages réels ou lus par l'auteur, notamment le traité d'Augustin Calmet qui résume le savoir vampirologique en 1749.
    Son texte a donc une portée documentaire et il contient un appendice sérieux dans lequel Le Fanu s'attache à expliciter la façon dont un mort devient vampire.
    Cette première histoire de femme-vampire moderne sert d'inspiration à Bram Stoker pour écrire Dracula.

    Dracula de Bram Stoker


    Lorsque Bram Stoker publie son Dracula, en 1897, la mode du vampire est en recul en Europe, hormis en Angleterre.
    L'esthétique victorienne se passionne pour les histoires de fantômes (les ghost stories).
    Bram Stoker publie Dracula en 1897, La Dame au linceul, son avant-dernier roman sortant en 1909.
    Dracula n'a cessé d'être réédité et demeure l'un des plus grands phénomènes de vente de tous les temps, certaines sources prétendant même qu'il s'agirait de l'ouvrage le plus vendu après la Bible.
    Plusieurs raisons expliquent cet immense succès, entre autres l'écriture novatrice de Bram Stoker, qui n'hésite pas à employer le journal intime, les notes et le télégramme dans son récit.
    Le personnage de Dracula, « vampire aristocrate », n'est jamais présenté directement, mais plutôt suggéré à la manière d'un hors-champ cinématographique, d'où l'angoisse qui s'empare du lecteur.

    Selon Claude Lecouteux, le savoir vampirique théorisé explique le succès éditorial et culturel du roman.
    Ce savoir est expliqué au lecteur par l'intermédiaire du personnage d'Abraham Van Helsing, un vampirologue inspiré du professeur hongrois Ármin Vámbéry de l'université de Budapest, qu'il rencontra à Londres en 1890.
    Stoker introduit également un nouveau motif dans le mythe du vampire, l'ail, même si celui-ci est présent comme objet apotropaïque dans le folklore depuis la Rome antique.

    Récupérations modernes et amplifications du mythe


    La fin du XiXe siècle est marquée par la multiplication des romans sur les vampires.
    Après celui de Stoker, le plus célèbre demeure La Famille du vourdalak d'Alexis Konstantinovitch Tolstoï, qui retrace la transformation d'une famille russe en vampires à la suite de la mort et la contamination du père, Gorcha.
    Au XXe siècle, les romans qui campent un personnage vampire ou qui narrent la rencontre d'humains avec des vampires sont nombreux.
    Anne Rice contribue à donner une seconde jeunesse au mythe des buveurs de sang avec ses Chroniques des vampires qui débutent en 1976, et en particulier avec l'opus Entretien avec un vampire, adapté ensuite au cinéma sous le même titre.
    Dans cette série, Anne Rice donne une interprétation originale des origines des vampires, et axe une bonne partie de l'œuvre autour des interrogations métaphysiques et morales qui peuvent tenailler ces créatures.
    Dans Je suis une légende, Richard Matheson met en scène le dernier humain vivant dans un monde peuplé de vampires, tout en prétendant apporter une explication scientifique à l'existence de ces derniers.

    Twilight et Chroniques des vampires ont popularisé le thème vampirique auprès d'un large public au début du XXIe siècle et sont, parmi des centaines de romans sur le même thème, les seuls qui aient suscité un engouement comparable à la publication de Dracula.
    Par là-même, l'image symbolique du vampire s'en est trouvée modifiée : d'icône de l'horreur avec Bram Stoker, le vampire est devenu sulfureux et capable de sentiments, symbole de la libération des tabous et de la sexualité débridée avec Anne Rice.
    Au contraire, avec Stephenie Meyer, le vampire est présenté comme chaste et pudibond, ce qui, d'après Alain Pozzuoli, « vide le mythe vampirique de sa substance ».
    La série Vampire Diaries met en scène plusieurs créatures dont le vampire, les sorcières mais aussi des lycanthropes.

    Le vampire est un personnage récurrent de la bit lit (littéralement, « littérature mordante »), sous-genre littéraire de la fantasy urbaine apparu dans les années 2000.
    Le vampirisme a pu être récupéré par le roman policier, par exemple dans Un lieu incertain de Fred Vargas (2008).
    Le thème du Vampire ne fait plus seulement partie du roman populaire ; il est désormais considéré comme un archétype qui peut être analysé sérieusement, et d'un point de vue sociologique, psychanalytique ou sexuel (Antonio Dominguez Leiva écrit : « Le vampire se refuse au stade génital : la morsure tient lieu de coït, et l'effusion de sang fait figure de dépucelage toujours renouvelé. »)



    Dans la bande dessinée, le manga et l'anime



    Les mangas ainsi que l'animation japonaise exploitent aussi le thème des vampires.
    Selon l'œuvre, ils peuvent plus se rapprocher des vampires selon les traditions européennes et occidentales, ou bien plus des traditions japonaises, alors appelé Kyuuketsuki (吸血鬼, fantôme suceur de sang).
    Chaque œuvre crée ainsi différentes conceptions de vampires, chacun avec des caractéristiques, des modes de vie ou des pouvoirs magiques différents.
    Les histoires peuvent aussi aller de la romance à la chasse au vampire, tout en passant par de la fiction sur le thème vampirique, proposant parfois des réflexions philosophiques de l'auteur.

    Par exemple, Vampire Hunter D repose sur une mythologie européenne mais dans un futur lointain, tandis que Vampire Princess Miyu use du mythe plus traditionnel au Japon.
    Dans le manga Negima, Evangeline McDowell est une vampire multicentenaire qui repose plus sur un démon aux puissants pouvoirs magiques que les vampires traditionnels.
    Hellsing se base sur le vampire européen, notamment le comte Dracula et se concentre notamment sur une chasse aux vampires dirigée par l'Église anglicane. Le manga et anime Vampire Knight offre une vision plus originale des vampires dans une histoire de romance : la société vampirique habite dans l'ombre de la société humaine, et essaie d'habiter en harmonie au sein d'une académie.
    La société vampirique est divisée en plusieurs castes selon le degré de pureté de sang.
    Ceux qui ne sont pas nés vampires, les ex-humains, condamnés à devenir des bêtes assoiffées de sang au contraire des nés-vampires, sont exclus et chassés par les vampires et les humains.
    D'autres animes proposent des histoires avec une réflexion philosophique comme Shiki : alors que les habitants de Sotoba, un petit village isolé, doivent faire face à une invasion de kyuuketsukis, l'auteur propose de choisir un camp entre les kyuuketsukis, qui n'ont pas choisi leur condition, et les humains, qui se battent pour leur survie et leur village.
    Cette œuvre, tout comme Blood+, essaie de donner une raison et crédibilité scientifique au vampirisme.
    Le manga JoJo's Bizarre Adventure se réapproprie le mythe du vampire européen en y apportant beaucoup de spécificités.
    Son vampire le plus notoire, Dio Brando, inspire la culture manga grâce à sa personnalité charismatique et sadique.
    Certaines de ses répliques sont devenues des mèmes.


    En bande dessinée


    En bande dessinée franco-belge, la série Requiem, chevalier vampire (série en cours 11 tomes, 2000 à 2012) dessinée par Olivier Ledroit et scénarisée par Pat Mills, met en scène un univers gothique très sombre et violent, par opposition à des séries comme Petit Vampire de Joann Sfar, qui jouent sur l'humour.
    Le Prince de la nuit (8 tomes), 1994 à 2019, de Yves Swolfs, met en scène un personnage héritier de plusieurs générations de chasseurs de vampires.
    Le comic 30 Jours de nuit (5 tomes, 2004 à 2010) dépeint la lutte d'un homme et de sa femme contre une horde de vampires.

    Liste non exhaustive des œuvres sur le thème des vampires :




    Poèmes

    • 1748 : Der Vampir (Le Vampire) d'Heinrich August Ossenfelder

    • 1773 : Lénore de Gottfried August Bürger

    • 1774 : Voyage en Dalmatie (Travels into Dalmatia) d'Alberto Fortis ; pas un récit de vampires proprement dit, mais des vampires y apparaissent.

    • 1788 : Les Morlaques, de Giustiniana Wynne (en)

    • 1797 : La Fiancée de Corinthe (Die Braut von Korinth) de Johann Wolfgang von Goethe

    • 1801 : Thalaba the Destroyer (Thalaba le destructeur) de Robert Southey

    • 1810 : The Vampyre (Le Vampire) de John Stagg

    • 1813 : Le Giaour de Lord Byron

    • 1816 : Christabel de Samuel Taylor Coleridge




    Prose

    • 1819 : Le Vampire de John William Polidori

    • 1820 : Lord Ruthwen ou les Vampires de Cyprien Bérard, souvent attribué à Charles Nodier qui en fait en a produit une pièce de théâtre.

    • 1825 : La vampire, ou La vierge de Hongrie (The Virgin Vampire) d'Étienne-Léon de Lamothe-Langon3

    • 1836 : La morte amoureuse de Théophile Gautier

    • 1845 : Vamey, le vampire de James Malcolm Rymer

    • 1847 : La famille du Vourdalak (The Family of the Vourdalak) de Alexis Konstantinovitch Tolstoï

    • 1849 : Histoire de la Dame pâle, nouvelle d'Alexandre Dumas

    • 1856 : Les Drames de la Mort de Paul Féval

    • 1860 : Le Chevalier Ténèbre de Paul Féval

    • 1865 : La Vampire de Paul Féval (réédition de l'un des romans précédemment publiés dans les Drames de la Mort)

    • 1868 : Les chants de Maldoror du Comte de Lautréamont

    • 1869 : Lokis de Prosper Mérimée

    • 1872 : Carmilla de Sheridan Le Fanu

    • 1875 : La Ville-Vampire de Paul Féval

    • 1886 : Le Horla (dans la première version) de Guy de Maupassant

    • 1894 : Le Parasite de Sir Arthur Conan Doyle

    • 1897 : Dracula suivi de L'invité de Dracula de Bram Stoker

    • 1909 : La Dame au linceul de Bram Stoker

    • 1936 : Mademoiselle Christina (Domnișoara Christina) de Mircea Eliade

    • 1954 : Je suis une légende (I Am Legend) de Richard Matheson

    • 1975 : Salem (Salem's Lot) de Stephen King

    • 1980 : Les Prédateurs (The Hunger) de Whitley Strieber

    • 1992 : Enterrer l'ombre et Exhumer l'Ombre (Burying the Shadow) de Storm Constantine

    • 1992 : Les Morsures de l'aube de Tonino Benacquista

    • 1993 : L'Aube écarlate (The Golden) de Lucius Shepard

    • 2004 : Laisse-moi entrer (Låt den rätte komma in) de John Ajvide Lindqvist

    • 2005 : L'Historienne et Drakula (The Historian) d'Elizabeth Kostova

    • 2008 : Un lieu incertain de Fred Vargas

    • 2009 : Dracula l’Immortel de Dacre Stoker et Ian Holt

    • 2010 : Les Radley (The Radleys) de Matt Haig

    • 2011 : Vampire de Patricia Cornuz

    • 2011 : Vampires de Thierry Jonquet

    • 2012 : Vogelsang ou la mélancolie du vampire de Christopher Gérard

    • 2013 : La Véritable Histoire d'un vampire d'Anouchka Breugnot




    Séries de romans

    • 1975-2002 : Les Chroniques de Dracula de Fred Saberhagen, débutée avec Les Confessions de Dracula, comprend dix tomes qui n'ont pas tous fait l'objet d'une traduction française.

    • Depuis 1976 : Les Chroniques des vampires d'Anne Rice

    • Depuis 1978 : Le Comte de Saint-Germain de Chelsea Quinn Yarbro, série de plus de vingt romans

    • 1984 - 1995 : Timmy Valentine, trilogie de S. P. Somtow (Vampire Junction, Valentine et Vanitas)

    • Depuis 1986 : Nécroscope

    • 1986-2018 : Le Cercle des immortels de Sherrilyn Kenyon, qui associe le mythe des vampires avec des dieux de toutes religions confondues

    • 1989 : Série centrée sur le personnage de Sonja Blue, débutée avec La Volupté du sang, de Nancy A. Collins

    • 1991-2014 : Le Journal d'un vampire (The Vampire Diaries) : La Naissance, La Princesse des ténèbres, La Furie, La Réunion macabre, de Lisa Jane Smith

    • 1992-1997 : Eros Vampire (2 tomes) et Les Âmes perdues, de Poppy Z. Brite

    • Depuis 1993 : Anita Blake de Laurell K. Hamilton

    • 1993-1997 : La Trilogie en rouge de Jeanne Faivre d'Arcier (Rouge Flamenco, La Déesse écarlate)

    • 2000-2004 : La trilogie L'Assistant du vampire : La Morsure de l’araignée, Le cauchemar continue et Jeux de sang de Darren Shan

    • 2001-2014 : La Communauté du Sud de Charlaine Harris

    • 2005-2008 : La Saga du désir interdit (Twilight) : Fascination, Tentation, Hésitation et Révélation ainsi que L'Appel du sang de Stephenie Meyer

    • 2006-2013 : Les Vampires de Manhattan de Melissa de La Cruz

    • Depuis 2007 : La Chasseuse de la nuit de Jeaniene Frost

    • 2007-2012 : La Maison de la nuit (House of Night) de P. C. Cast et Kristin Cast

    • 2009-2017 : Les Vampires de Chicago de Chloe Neill

    • 2013-2016 : Vampire Nation, de Larissa Ione



    Anthologie

    • Dernières Nouvelles de Dracula, collectif d'auteurs (recueil de nouvelles)

    • De sang et d'encre, Léa Silhol

    • Territoires de l'Inquiétude n°4, Alain Dorémieux

    • Vampires, Francis Lacassin

    • Dracula et autres écrits vampiriques, édition et trad. de l'anglais par Alain Morvan, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », 2019. Ce volume contient : Samuel Taylor Coleridge : Christabel ; John William Polidori : Le Vampire ; Lord Byron : Fragment ; Joseph Sheridan Le Fanu : Carmilla ; Bram Stoker : Dracula - L'Invité de Dracula ; Florence Marryat : Le Sang du vampire ; Robert Southey : Thalaba le destructeur (extrait) ; Lord Byron : Giaour (extrait).



    Jeunesse
    Le vampire est également présent en littérature jeunesse.


    • 1979-2008 : Le Petit Vampire, série pour enfants d'Angela Sommer-Bodenburg

    • 1985 : Vladimir Poltron, vampire de 3e classe de Jack Chaboud et Nicole Claveloux met en scène un jeune vampire ayant peur de tout, horreur du sang et des sorties nocturnes

    • 1999 : Mademoiselle V de Jean-Baptiste Evette : une fille vampire réveillée par des travaux du métro parisien se lie d'amitié avec une jeune humaine. Celle-ci tente de lui expliquer le monde de la surface, que la vampire ne peut se figurer qu'à travers les affiches du métro. Finalement, Mademoiselle V succombe à la tentation du jour.

    • 2010 : Sur les terres du comte Dracula de Arthur Ténor



    Bande Dessinée

    • Claudia, Chevalier Vampire, de Pat Mills et Franck Tacito

    • Favole, de Victoria Francés

    • Grand Vampire et Petit Vampire de Joann Sfar

    • Je suis légion, de Fabien Nury et John Cassaday

    • Je suis un vampire, de Carlos Trillo et Eduardo Risso

    • La Terre des vampires, de David Muñoz et Manuel Garcia.

    • Le Bal du rat mort de Jan Bucquoy et de Jean-François Charles

    • Le Prince de la nuit, d’Yves Swolfs

    • Mélusine, de François Gilson et Clarke

    • Rapaces, de Jean Dufaux et Enrico Marini

    • Requiem, Chevalier Vampire, de Pat Mills et Olivier Ledroit

    • Ric Hochet n°34 : La Nuit des vampires, de André-Paul Duchâteau et de Tibet

    • Sherlock Holmes et les Vampires de Londres, de Sylvain Cordurié et Laci (Soleil, 2010)

    • Zara la vampire (Zora la vampira), de Giuseppe Pederiali.




    Animation

    • Draculito, mon saigneur, série franco-américano-allemande de 1991

    • Ernest le vampire, série française de 1989.

    • Drôles de p'tits monstres (Li'l Horrors), sitcom australienne avec des marionnettes de 2001.

    • Batman contre Dracula, film américain de 2005

    • L'École des petits vampires, série germano-italienne de 2006

    • Hôtel Transylvanie, film américain de 2012

    • Hôtel Transylvanie 2, film américain de 2015

    • Hôtel Transylvanie 3 : Des vacances monstrueuses, film américain de 2018

    • Hôtel Transylvanie, la série, série américaine de 2017

    • Más vampiros en La Habana, suite de Vampires à La Havane, de 2003

    • Mona le Vampire (d'après Sonia Holleyman), 1999, série canadienne (1999 - 2004)

    • Scooby-Doo et le Rallye des monstres, téléfilm de 1988

    • Scooby-Doo et les Vampires, film de 2003

    • Vampires à La Havane (¡Vampiros en La Habana!), film hispano-germano-cubain de 1985.

    • Vampirina, série américaine de 2017




    Comics

    • 30 jours de nuit, de Steve Niles et Ben Templesmith, depuis 2002 (IDW Publishing)

    • American Vampire, de Scott Snyder et Stephen King (Vertigo)

    • American Vampire Legacy : Sélection naturelle (American Vampire: Survival of the Fittest) (2011)

    • American Vampire Legacy : Le Réveil du monstre (American Vampire: Lord of Nightmares) (2012)

    • American Vampire: The Long Road to Hell

    • American Vampire Anthology

    • American Vampire Second Cycle

    • Angel: After the Fall, de Brian Lynch (scénariste) et Joss Whedon (Dark Horse)

    • Anita Blake, Vampire Hunter, adaptation en comics de la série de romans (Marvel)

    • Plaisirs Coupables (Guilty Pleasures), 2006

    • Anita Blake, Vampire Hunter: The First Death, 2008

    • The Laughing Corpse, 2008

    • Circus of the Damned : The Ingenue, 2011

    • Circus of the Damned : The Scoundrel, 2011

    • Batman et Dracula ou Batman Vampire, histoire en 3 parties de Doug Moench avec les dessins de Kelley Jones (DC Comics)

    • Pluie de sang, 1991

    • L'Héritage de Dracula, 1994

    • La Brume pourpre, 1999

    • Bite Club : Vampire Crime Unit, de Howard Chaykin et David Hahn (Vertigo)

    • Blade (Marvel).

    • Buffy contre les vampires, Classic Comics, de 1998 à 2004 (Dark Horse)

    • Buffy contre les vampires, Saison huit, de Joss Whedon (Dark Horse)

    • A Beautiful Sunset, one-shot de Buffy contre les vampires, saison huit.

    • After These Messages... We'll Be Right Back!, one-shot de Buffy contre les vampires, saison huit.

    • Anywhere but Here, one-shot de Buffy contre les vampires, saison huit.

    • Buffy contre les vampires, Saison neuf, depuis 2011 (Dark Horse)

    • Buffy contre les vampires, Saison dix, depuis 2014 (Dark Horse)

    • Buffy contre les vampires, Saison onze, depuis 2017 (Dark Horse)

    • Buffy contre les vampires, Saison douze, depuis 2018 (Dark Horse)

    • Captain Kronos : Vampire Hunter, de Dan Abnett et Tom Mandrake (Titan Comics)

    • Crimson, d'Humberto Ramos et Brian Augustyn (1998-2001, Cliffhanger et Wildstorm)

    • Fray, spin-off futuriste de Buffy contre les vampires.

    • FVZA : Federal Vampire and Zombie Agency, de David Hine

    • I... vampire, (DC Comics)

    • Morbius, the Living Vampire, 2013 (Marvel)

    • Nightstalkers (1992 - 1994) (Marvel)

    • Tales of the Slayers, spin-off de la série télévisée Buffy contre les vampires (Dark Horse)

    • Tales of the Vampires, crossover de la série Buffy contre les vampires (Dark Horse)

    • Tomb of Dracula (1972 - 1979) (Marvel)

    • Vampi, de Kevin Lau (2000) (Harris Comics)

    • Vampirella, depuis 1969

    • Vampire Tales, magazine (1973 - 1975)





    Mangas

    • Blood+, d’Asuka Katsura (2005 - 2007)

    • Blood A+, de Kumiko Suekane

    • Blood Lad, de Yuki Kodama (2009 - 2016)

    • Bloody Kiss, de Kazuko Furumiya (2004 - 2005)

    • Dark Crimson, de Satoshi Urushihara (2000)

    • La saga Darren Shan, de Takahiro Arai

    • Don Dracula, de Osamu Tezuka (1979)

    • Hellsing, de Kōta Hirano (1997 - 2008)

    • Higanjima, l'île des vampires, de Koji Matsumoto (2002 - 2010)

    • Karin, de Yuna Kagesaki

    • Les Mémoires de Vanitas, de Jun Mochizuki (2015)

    • Midnight secretary, de Ohmi Tomu

    • Owari no Seraph de Takaya Kagami

    • Princesse Résurrection, de Yasunori Mitsunaga

    • Rosario + Vampire, d’Akihisa Ikeda

    • Shingetsutan tsukihime, de Sasaki Shōnen (2003 - 2010)

    • Trinity Blood, de Sunao Yoshida, Kiyo Kyujyo et Thores Shibamoto

    • Vampire Chronicles, de Kyo Shirodaira

    • Vampire Host, de Kaori Yuki

    • Vampire Knight, de Matsuri Hino

    • Vampire Princess Miyu, de Narumi Kakinōchi (1992 - 1994)

    • Vampires, de Osamu Tezuka (1966-1969)

    • Zombie-Loan, de Peach-Pit





    Japanimation

    • Black blood brothers d’Azano Kôhei et Kusaka Yuuya, 2006, série

    • Blood+ de Jun'ichi Fujisaku, 2005, série

    • Blood: The Last Vampire de Hiroyuki Kitabuko, 2000, film

    • Blood Lad, de Yuki Kodama, 2013, série

    • Cyber City Oedo 808, de Yoshiaki Kawajiri, 1990, OAV

    • Hellsing de Yasunori Urata (d'après Kōta Hirano), 2001, série

    • Hellsing Ultimate de Tomokazu Tokoro (d'après Kōta Hirano), 2006, série

    • Karin : Chibi Vampire de Yuna Kagesaki, 2008, série

    • Rosario + Vampire d’Akihisa Ikeda, 2006, série

    • Owari no Seraph (Seraph of the End), de Takaya Kagami, 2015, série

    • Shingetsutan Tsukihime de Type Moon (Studio), 2003, série

    • Vampire de Tsutomi Yamada et Tei Mabune, 1968, série

    • Vampire Host de Kaori Yuki, 2004, série

    • Vampire Hunter D: Bloodlust de Yoshiaki Kawajiri, 2000, film

    • Vampire Hunter D : Chasseur de vampires de Hideyuki Kikuchi, 1985, film

    • Vampire Princess Miyu, de Naroumi Kakinouchi, 1988, OAV

    • Vampire Princess Miyu, 1997, série

    • Vampire Wars de Kazuhisa Takenouchi], 1990, OAV

    • Trinity Blood de Tomohiro Hirata, 2005, série

    • Vampire Knight de Matsuri Hino, 2008, série








     

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    [Mythologie] Vampire[GON] - Dim 3 Oct 2021 - 23:01











    # Explications du vampirisme

    Plusieurs causes rationnelles peuvent expliquer de nombreux cas de supposé vampirisme ou ont pu alimenter les fictions les concernant.
    Différentes pathologies longtemps inexpliquées ont pu contribuer à l'édification des légendes concernant les vampires et dessiner leurs spécificités.
    Des phénomènes physiques ont également été mis en avant pour expliquer les étrangetés du vampirisme supposé.


    Phénomènes de décomposition, conservation des corps


    Selon Paul Barber, dans Vampires, Burial and Death, la croyance dans les vampires est née dans les cultures pré-industrielles afin de donner sens à des phénomènes étranges mais scientifiquement explicables liés au processus de décomposition des cadavres.
    Plusieurs signes de décomposition étaient en effet pris comme des marques de vampirisme.
    Les phénomènes gazeux ou de changements de couleurs de l'épiderme, comme la lividité cadavérique survenant lors de la décomposition du corps, sont ainsi autant de manifestations d'une activité surnaturelle pour ces cultures.
    Ainsi, dans le cas d'Arnold Paole, la couleur vive qui teintait le visage d'une morte exhumée a été prise comme un signe de vie post-mortem.
    Le sang suintant est souvent considéré comme une activité vampirique remarque Paul Barber, ainsi que l'assombrissement de la peau.
    La marque de gonflement du corps lors de sa décomposition, résultat de l'accumulation des gaz organiques, donne l'impression d'un corps bien en chair et produit un son semblable à celui d'un gémissement, d'un gargouillement voire de la mastication, d'où l'idée fort ancienne que les morts mangent dans leur tombeau.
    Il en est de même lorsque ces gaz font vibrer les cordes vocales, provoquent des flatulences ou un saignement sortant de la bouche des morts. Ainsi, dans le rapport du cas Peter Plogojowitz, l'officier mandaté parle de divers signes semblables.
    Sous l'effet de la déshydratation, la peau se rétracte notamment autour des follicules pileux et les muscles horripilateurs se durcissement, ce qui donne l'impression qu'ongles, poils et cheveux poussent après la mort bien que ces phanères aient cessé de croître.
    La morphologie de la peau et du nez se modifie par ailleurs, ce qui peut être interprété comme une régénération de ces parties du corps.

    Les cas les plus célèbres de vampirisme sont signalés en terre orthodoxe, où certains cas de non-putréfaction, ceux notamment d'excommuniés, est signe diabolique (au contraire du catholicisme qui la considère comme un signe divin).

    Enterrement prématuré, profanations des tombes


    Le mythe du vampire a longtemps été expliqué comme étant le résultat d'enterrements prématurés de personnes encore vivantes.
    Les croyances évoquent en effet des sons provenant des cercueils.
    De même, les mutilations au nez, à la tête et au visage, lors des exhumations de corps, sont considérées comme de l'autophagie de la part du vampire.
    Selon Paul Barber, cette explication est peu crédible car en l'absence d'air et de nourriture, les personnes enterrées vivantes ne peuvent avoir une activité suffisante pouvant être ensuite interprétée comme du vampirisme, et les sons émis par les gaz lors de la décomposition peuvent l'expliquer davantage.
    Une autre explication est celle de la profanation des tombes
    D'autres éléments ont pu alimenter les légendes, tels que des cadavres bien préservés dans des terres riches en arsenic, substance qui favorise leur conservation.


    Contagions, maladies et épidémies


    Le folklore vampirique est souvent associé à des épidémies étranges ou inexpliquées, notamment au sein des petites communautés.
    L'explication épidémiologique est présente dans les cas de Peter Plogojowitz, d'Arnold Paole et également dans le cas de Mercy Brown.
    La tuberculose est souvent prise pour être la maladie génératrice de vampirisme car, à l'instar de la forme pneumonique de la peste bubonique, elle associe divers symptômes (sons produits par l'affaissement des tissus des poumons et effusion de sang sur les lèvres) passant pour vampiriques.
    La tuberculose possède en effet un mode de propagation qui ressemble beaucoup à certains récits de vampirisme.
    D'autres pathologies proches possèdent des symptômes pris pour du vampirisme, telles le lupus erythematosus, la catalepsie ou encore la porphyrie, déficit d'une des enzymes intervenant dans la dégradation de l'hémoglobine qui peut entraîner un rougissement de l'urine après exposition à la lumière ou se traduire par une hyperpilosité.
    On peut citer également la xeroderma pigmentosum.
    Les individus atteints ne peuvent s'exposer aux rayons solaires, sous peine de voir apparaître de graves lésions au niveau de la peau ; la peau acquiert aussi une couleur très pâle du fait d'un bronzage totalement inexistant.


    Rage
    La rage a été évoquée pour expliquer le mythe du vampire, car elle présente de fortes similitudes dans les symptômes et les comportements de ceux qui en sont atteints : chez les animaux, comportement agressif notamment par la morsure, hyperesthésie (sensibilité excessive des sens, à la lumière ou aux odeurs, par exemple), alors que chez les hommes, teint pâle (l'hypersensibilité à la lumière empêchant de sortir au soleil), aquaphobie (due à une hypersensibilité à l'eau)...
    Outre ces symptômes qui suggèrent des similitudes avec les légendes sur le vampirisme, la rage se propage entre autres par la morsure d'animaux, notamment de chauves-souris vampires.
    Enfin, une épidémie de rage a sévi en Europe de l'Est au moment de l'apparition des premiers récits de vampires.
    Juan Gómez-Alonso, neurologue au Xeral Hospital de Vigo en Espagne, a montré que l'hypersensibilité à l'ail et à la lumière sont des symptômes rabiques.
    La maladie peut aussi provoquer des atteintes cérébrales qui perturbent les cycles du sommeil et entraînent une hypersexualité.
    Enfin la rage pousse le malade à mordre ses congénères et à avoir un filet de sang à la bouche.

    Porphyrie
    En 1985, le biochimiste David Dolphin propose une explication du folklore vampirique au moyen de la porphyrie.
    Notant que la maladie peut être traitée par l'injection intraveineuse de molécules d'hème, il a suggéré que la consommation de grandes quantités de sang par des personnes supposées vampires s'explique par un besoin d'équilibrer leur métabolisme.
    Ainsi, les vampires seraient les victimes de porphyrie cherchant à combler leurs déficits en hème, afin de soulager leurs symptômes, en buvant du sang.
    La théorie de Dolphin a été récusée scientifiquement.
    Cependant, sa conception explique aussi l'hypersensibilité des malades à la lumière du soleil mais Dolphin a renoncé à aller plus loin dans son hypothèse.
    En dépit de son manque de rigueur scientifique, la théorie de Dolphin a eu un fort retentissement médiatique et est entrée dans la croyance moderne.
    Cette théorie est remise au goût du jour avec une étude en 2017 sur la maladie de la protoporphyrie érythropoïétique.



    Explications psychiatriques


    Une pathologie rare appelée « vampirisme clinique » ou « syndrome de Renfield » (ainsi nommé en référence au personnage homonyme du roman Dracula) est un comportement qui consiste en l'ingestion de sang, humain ou animal.
    Elle naît généralement de l'ingestion accidentelle de son propre sang durant l'enfance (à la suite d'une blessure par exemple) et peut mener à la zoophagie puis au vampirisme sur des êtres humains.
    Ce comportement est le symptôme d'une affection psychiatrique qui conduit à un ensemble de pratiques déviantes, telles la nécrophagie, la nécrophilie et le nécrosadisme, et un certain nombre d'affaires criminelles y sont liées.
    Selon le psychiatre Richard Noll, la représentation du sang est liée, dans cette maladie, à la croyance en des pouvoirs mystiques ou surnaturels qui peuvent expliquer les folklores autour du vampire et qui rattachent ces symptômes à la schizophrénie.
    Selon la psychiatrie moderne, ces types de déviants sont des pervers narcissiques, figure que symbolise au mieux le mythe du vampire.
    Toutefois, l'absorption de sang ne relève pas forcément de la psychopathologie : jusqu'au début du XXe siècle en France, les médecins conseillent en effet aux anémiques de boire du sang frais, par exemple celui recueilli dans les abattoirs.

    Psychanalyse et symbolique du vampire



    Pour Brice Guérin, le vampire symbolise la lutte manichéenne du Bien avec le Mal et Dracula peut être vu comme un avatar de l'Antéchrist.
    En 1931, dans son essai de psychanalyse intitulé Le Cauchemar, Ernest Jones relève que le vampire est un symbole des pulsions inconscientes et de défense psychique.
    Le mythe a à voir avec les désirs infantiles pour le psychanalyste, en particulier des désirs incestueux vis-à-vis du mort.
    La peur du revenant est la peur des vivants de voir certains contenus inconscients refoulés revenir à la conscience, ce qui explique selon Jones pourquoi le vampire revient souvent hanter des proches parents.
    Cette « collusion du vampire avec le cauchemar » révélée par Jones, est bien illustrée par les figures folkloriques de la Mora tchèque et de l'Alp allemand, du Ludak lapon ou du Malong malais aussi, autant d'entités cauchemardesques qui sucent le sang des victimes endormies.

    Selon Freud, la répression est liée au développement de pulsions morbides.
    Le désir de sucer le sang peut être assimilé à du cannibalisme souvent représenté dans le folklore par la figure de l'incube, proche de celle du vampire.
    Jones pense ainsi que lorsque certaines pulsions sont réprimées, la régression s'exprime par du sadisme, notamment au stade anal.
    Le vampirisme est également en relation étroite avec la sexualité selon Jean Markale, qui pense que le rapport entre le vampire et sa victime ne peut s'exprimer qu'au travers d'une attirance amoureuse.
    Comme le font remarquer beaucoup d'auteurs, le folklore vampirique (dents rétractiles, baiser qui devient morsure, etc.) est une métaphore de l'acte sexuel ou, selon Jacques Lacan, du désir de succion de la mère, et le fait d'être séduit par le vampire s'apparente symboliquement à un viol puisque les canines pointues, caractéristiques du vampire moderne, permettent de transpercer la peau de la victime tout comme le sexe permet de la déflorer lors d'un viol.
    Les canines, qui se mettent à pousser chez la personne atteinte de vampirisme selon la croyance populaire, sont un symbole phallique universel, mais aussi la première marque d'agressivité : les dents qui se mettent à pousser chez l'enfant lui permettent pour la première fois de provoquer la douleur en mordant.

    La récurrence du mythe du vampire en fait un symbole immémorial de la psyché humaine selon Carl Jung et Joseph Campbell.
    Symbole de la part de soi dissimulée (l'Ombre), le vampire est aussi une tentative d'explication des processus psychiques survenant dans les sociétés peu développées.
    Le vampire peut aussi être une métaphore des secrets de famille, notamment de ceux violents qui, comme l'inceste ou l'abandon, peuvent handicaper le développement psychique du sujet.


    Interprétations politiques


    La réutilisation du mythe du vampire au XXe siècle n'est pas sans connotations politiques et idéologiques.
    Le comte Dracula, figure de l'aristocrate, peut ainsi être interprété comme le symbole de la société d'Ancien Régime.
    Le cinéaste allemand Werner Herzog utilise cette allusion dans son film Nosferatu, fantôme de la nuit, à travers le personnage de Jonathan Harker, jeune bourgeois qui devient un vampire après avoir été mordu, remplaçant ainsi le parasitisme social du noble.

    Dès 1741, en Angleterre, le mot « vampire » prend le sens de « tyran qui suce la vie de son peuple », puis Voltaire affirme que « les vrais vampires sont les moines qui mangent aux dépens des rois et des peuples ».
    La métaphore est perpétuée par Karl Marx qui voit dans les capitalistes des suceurs de sang, puis par Hans W. Geissendörfer, dans Jonathan, les vampires ne meurent pas (1970), qui identifie Dracula à Adolf Hitler.
    À l'opposé, l'écrivain Hanns Heinz Ewers, dans Vampire (1921), assimile ces créatures de la nuit aux Juifs.

    En 1991, Les Inconnus ont créé avec Rap-Tout un clip parodique présentant les impôts français comme du vampirisme, et les hommes politiques français comme des vampires.








     

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    [Mythologie] Vampire[GON] - Dim 3 Oct 2021 - 23:01













    # Histoire du « vampire »

    Si la figure du « buveur de sang » est commune à de nombreuses cultures, le terme vient des langues slaves tandis que le concept précis de « vampire », fixant les traditions orales par écrit, est récent, car le mythe n'est réellement connu et propagé que depuis le XVIIIe siècle en Europe centrale et occidentale.
    Dans la majorité des cas, les « vampires » sont des revenants et des êtres maléfiques : soit des suicidés (qui, dans la tradition chrétienne, sont condamnés à errer dans les limbes), soit résultant d'une possession du cadavre par un esprit malveillant.
    Plusieurs théories modernes font des phénomènes d'hystérie collective, d'enterrements prématurés ou de l'ignorance du processus de décomposition des cadavres, des causes pouvant expliquer la croyance dans le vampirisme, ainsi que les exécutions de vampires supposés. Auparavant, on attribuait de tels phénomènes aux démons ou aux esprits, mais aussi au Diable.


    Mythe du vampire et premières religions


    La consommation de sang est souvent associée aux anciennes divinités.
    Ainsi, en Inde l'histoire des vetalas, sortes de goules résidant dans des corps, a été compilée dans le texte sacré du Baital Pachisi alors que le Kathasaritsagara raconte comment le roi Vikramâditya en a chassé et capturé une.
    Le Pishacha, esprit d'une personne mauvaise revenant hanter les vivants, possède certains attributs du vampire moderne.
    La déesse indienne Kâlî était supposée se nourrir de sang, entre autres celui du sacrifice, ainsi que, dans l'Égypte antique, la déesse Sekhmet.
    La civilisation perse est l'une des premières à évoquer le mythe de créatures buveuses de sang : il existe en effet des représentations de ces créatures sur des tessons de poterie.

    Antiquité gréco-romaine


    Dans la Grèce et la Rome antiques, les légendes et mythes parlaient d'« empusa », « lamia » ou « stryge ».
    Avec le temps, les deux premiers termes finirent par s'appliquer à des démons et esprits. L’empusa était la fille de la déesse Hécate et passait pour sucer le sang des personnes endormies83, alors que le lamia s'attaquait uniquement aux enfants dans leur sommeil, à la manière des gelloudes (ou gello).
    Les stryges s'attaquaient également aux enfants et ressemblaient à des créatures mi-homme mi-oiseau avides de sang.

    Plusieurs femmes de la mythologie grecque partagent des caractéristiques vampiriques, telles Circé qui prépare des philtres à base de sang humain, et Médée un philtre rajeunissant à partir du même ingrédient.
    En effet, en Grèce antique, les « ombres » et spectres du royaume d'Hadès sont friands du sang des victimes, pratique qu'évoque l'aède Homère dans son Odyssée.
    Les Grecs craignaient l’errance de leur âme sur Terre s’ils n’étaient pas enterrés par leur famille ou leurs amis, car le repos définitif était permis par l’incinération seule, ce qui explique en partie le conflit concernant la sépulture refusée par Créon au cadavre de son neveu Polynice narré dans l’Antigone de Sophocle.
    Les philosophes Aristée, Platon et Démocrite soutenaient que l'âme peut demeurer auprès des morts privés de sépulture.
    Les âmes malheureuses et errantes se laissent alors attirer par l'odeur du sang selon Porphyre de Tyr.
    Les devins se servaient alors de ces âmes pour deviner les secrets et les trésors.
    Ayant connaissance de leur présence, les hommes cherchèrent des moyens pour les apaiser ou les contrer.
    En Crète, selon Pausanias le Périégète, on enfonçait dans la tête de certains morts un clou.
    Le poète latin Ovide aussi parlera des vampires.
    Le poète grec Théocrite évoque quant à lui les empuses, spectres multiformes de la nuit pouvant se muer en monstres innommables ou en créatures de rêve, aussi appelées « démons de midi ».
    En l'an 217 de notre ère, Philostrate d'Athènes parle d'une empuse que démasque Apollonios de Thyane alors qu'elle a presque circonvenu Ménippe.

    Dans l'Empire romain, le Jus Pontificum – le droit qui réglemente le culte et la religion – prescrit que les corps ne doivent pas être laissés sans sépulture.
    Les tombes devaient être protégées contre les voleurs, profanateurs et ennemis, qu'ils soient naturels ou surnaturels.
    Les violations étaient considérées comme sacrilèges et punies de mort.
    Lamia, une goule nécrophage, reine des succubes dévorant les fœtus et effrayant les enfants la nuit, est parfois présentée comme l'équivalent du vampire romain.
    De Lamia viennent les lamies, plus nécrophages que vampires, à la fois lascives, ondoyantes, serpentines, avides de stupre et de mort, aux pieds de cheval et aux yeux de dragon.
    Elles attiraient les hommes pour les dévorer et peuvent s'apparenter aux succubes qui se nourrissent de l'énergie vitale des hommes.
    Pour Patrice Lajoye, il est erroné de rattacher les lamies aux vampires pour la simple raison qu'elles ne partagent pas leur caractéristique principale, le fait d'être un mort-vivant.
    Les stryges, démons femelles ailées et munies de serres, et les onosceles, démons aux pieds d'ânes qui s'attaquaient aux voyageurs égarés, partagent des caractéristiques similaires.

    Du Moyen Âge à la Renaissance



    Europe orientale
    En Europe de l'Est, la mythologie slave a disparu avec la christianisation, mais a laissé dans les croyances populaires de nombreux mythes concernant des démons (navyï) et des esprits pouvant interagir avec les vivants, tels le Domovoï, la Rusalka, la Vila, la Kikimora, la Poludnitsa ou le Vodianoï pouvant apparaître sous des formes variées et provoquer toutes sortes de phénomènes, comme aspirer le sang et l'énergie vitale des vivants90.

    Dans la Chronique des temps passés de 1092, l'auteur (censément un moine nommé Nestor) signale une épidémie qui eut lieu à Polotsk (ville de la Russie kiévienne) en 1047 et aurait été provoquée par des morts malfaisants qui de nuit « galopaient dans les rues sur des chevaux invisibles et tuaient les habitants ».
    On ne voyait de ces chevaux que les traces de leurs sabots au matin, mais tous ceux qui sortaient de nuit dans la ville étaient tués.

    Selon ces croyances slaves, après la mort, l'âme persiste et peut évoluer sur la terre pendant 40 jours avant de rejoindre l'au-delà.
    Pour cette raison, les Slaves doivent laisser ouverte une fenêtre ou une porte après un décès afin de laisser l'âme sortir librement.
    Toutefois si les rituels ne sont pas respectés, elle est supposée avoir le pouvoir de réintégrer le corps ou de blesser les vivants.
    Des rites d'enterrement précis permettent d'éviter cette réintégration corporelle.
    Certaines morts violentes posent problème. De même, la mort d'un enfant non-baptisé, un décès subit, ou celui d'un pécheur non-contrit (comme un sorcier ou un meurtrier) sont autant de cas où l'âme refuse de se détacher du corps.
    Il existe aussi une croyance selon laquelle un corps peut être possédé par une autre âme en peine, cherchant à se venger des vivants.
    De toutes ces superstitions dérive le concept de « vampire », manifestation d'une âme en peine possédant un corps en décomposition (le sien ou d'une autre personne).
    Le « vampire » passe pour vouloir se venger des vivants en leur subtilisant leur sang et leur énergie vitale.

    Pour devenir vampire, il suffit d'avoir mené une mauvaise vie.
    L'action principale du vampire sera de détruire la communauté villageoise dont il est issu.


    Le corpus vampirique
    Dans l'Antiquité, les revenants étaient considérés comme des démons, mais c'est au XIIe siècle, en Angleterre, que les vampires obsédaient à tel point les populations, que les malheureux accusés d'en être étaient brûlés pour calmer l'angoisse populaire.
    Plus tard, au XVIIIe siècle, Jean-Christophe Herenberg, dans Pensées philosophiques et chrétiennes sur les vampires, cite précisément deux cas en 1337 et 1347 dans lesquels les présumés coupables de vampirisme furent empalés et brûlés.

    De même, au XVe siècle, les épidémies de peste provoquent dans la population européenne une frénésie anti-vampire.
    En Moravie, l'évêque d'Olmütz, devant la multiplication des plaintes des villageois de la région, met sur pied des commissions d'enquêtes.
    Le premier cas de vampirisme attaché à un nom et étudié un tant soit peu est celui de Michael Caspareck en 1718.
    Son cas fit l'objet d'une enquête officielle en Hongrie.
    Très peu de données ont cependant pu parvenir jusqu'à nous, en dépit de quelques textes comme le témoignage scandinave de Saxo Grammaticus qui évoque, dans Gesta Danorum et dans la Saga d'Egil et d'Asmund le Tueur de Berserkir (début du XIIIe siècle), des morts affamés attaquant les vivants, qui ripostent en ouvrant leurs tombes, en leur coupant la tête et en les éventrant à l'aide d'un pieu.
    L'Europe occidentale connaît également des cas de vampirisme, mais de façon plus sporadique qu'en Moldavie ou en Bulgarie.
    Enfin, en 1484 le pape Innocent VIII, par la bulle Summis desiderantes affectibus reconnaît officiellement les morts-vivants et la démonologie.
    La Réforme protestante, Luther en tête, parle de Nachzehrer, des « prédateurs » (ou « parasites » en allemand) qui sont d'anciens morts revenus à la vie.

    La période médiévale est également riche en témoignages concernant les manducator, c'est-à-dire les mâcheurs, des revenants connus pour dévorer le linge enterré à leurs côtés et pour faire un bruit de mastication inquiétant.
    Le corpus les concernant est immense, s'étalant du XVe au XIXe siècle.
    Selon Claude Lecouteux, ce type de revenant a fourni le fondement principal du mythe du vampire tel qu'il existe au XXIe siècle.
    Il semble aussi que ce phénomène soit presque toujours lié à une épidémie de peste.
    Ces figures folkloriques ont même provoqué une interrogation théologique, de la part de Luther notamment qui, dans ses Propos de table, les considèrent comme des illusions diaboliques qu'il faut exorciser.
    Le père jésuite Gabriel Rzaczynski en atteste la croyance en Pologne dans les années 1710-1720, le religieux s'inquiétant de l'accroissement de ces figures maléfiques, qu'il nomme les Uriels.

    Vlad Tepes Dracul, « l'empaleur »
    Vlad III Basarab, dit « Ţepeş » (« l'Empaleur » en roumain) ou encore « Drăculea » (Le latin draco a donné drac en roumain, désignant à la fois le dragon et le diable) est désormais fortement associé au mythe du vampire en raison de l'amalgame commis entre cette personnalité historique du XVe siècle et le personnage littéraire de Bram Stoker dans l'ouvrage In Search of Dracula (1974) de Radu R. Florescu and Raymond T. McNally, deux universitaires de Boston.

    La source de la légende est une propagande lancée à l'époque contre le prince, qui pour être sanguinaire ne l'était pourtant pas davantage que ses détracteurs contemporains.
    Des luttes de pouvoir de l'époque, il nous reste ces écrits plus ou moins diffamatoires qui ont fait entrer Vlad III Basarab dans l'histoire : il aurait entre autres fait empaler 20 000 soldats turcs et dîné dans un charnier.
    Il reste connu dans l'imaginaire collectif sous le nom de Vlad L'Empaleur, et à sa mort, aurait été décapité afin que sa tête soit envoyée au sultan de l'empire Ottoman, Mehmed II, qui voulait sa mort.

    Le patronyme « Drăculea » de ce prince de Valachie a été repris dans le roman de fiction Dracula de Bram Stoker, qui dépeint un vampire en Transylvanie et au Royaume-Uni au XIXe siècle.
    Les nombreuses reprises littéraires et cinématographiques ont fini par faire de Dracula un personnage de la culture populaire mondiale. Historiquement, Vlad était un prince chrétien orthodoxe dont le père, Vlad II le Dragon, était membre de l'Ordre du dragon d'où le nom de Draco.

    Élisabeth Báthory, « la comtesse sanglante »

    Au XVIe siècle, la comtesse Élisabeth Báthory (ou Erzsébet) aurait grandement inspiré les légendes de vampires.
    Cette aristocrate hongroise qui a vécu aux XVIe et XVIIe siècles aurait torturé et tué un nombre incertain de jeunes filles.
    Des légendes prétendent qu'elle les tuait dans le but de se baigner dans le sang de ses victimes afin de rester éternellement jeune.
    Toutefois, ces histoires ont été largement écartées par les historiens modernes, mais elles subsistent dans les croyances populaires selon le professeur angliciste Jean Marigny.

    De surcroît, les essayistes Elizabeth Miller et Michel Meurger relèvent la crédulité de certains universitaires exégètes de Dracula (tels Raymond T. Mc Nally, Radu Florescu et Jean Marigny lui-même) face aux inventions romanesques de l'ouvrage de l'écrivaine surréaliste Valentine Penrose, La Comtesse sanglante (Paris, Mercure de France, 1962), « biographie frelatée et véritable roman noir [qui] accumule les motifs gothiques : bains de sang, machines à assassiner [dont une fictive vierge de fer], tortures raffinées.
    L'histoire, prise en otage, devient le simple décor d'une mise en scène des fantaisies sadiennes de Valentine Penrose. »
    Ainsi, Jean Marigny évoque-t-il les « bains de sang » censément pris par Élisabeth Báthory bien que les interrogatoires du procès de la comtesse hongroise en 1611 ne les mentionnent pas.
    « L'assertion n'apparaît qu'au XVIIIe siècle, peut-être en relation avec la vogue du vampirisme », précise Michel Meurger

    D'après le vampirologue Jacques Sirgent, de telles rumeurs auraient été propagées afin de lutter contre le pouvoir féminin.
    Bien qu'elle ne présente aucun signe caractéristique des vampires (elle ne boit pas le sang), elle reste pour beaucoup l'incarnation du côté aristocratique du vampire, à l'inverse des autres témoignages qui, plus tard, porteront sur des paysans.

    Premiers cas célèbres
    La simultanéité entre l'émergence du vampirisme et la fin de la chasse aux sorcières suggère que les vampires prennent le rôle de boucs émissaires de ces dernières à la fin du XVIIe siècle.
    Le phénomène du vampirisme prend, dans la première moitié du XVIIIe siècle, une ampleur considérable, avec deux cas parmi les plus célèbres : ceux de Peter Plogojowitz et d'Arnold Kol Paole, en Serbie.
    Le contexte social est déjà dominé par la peur du vampire.
    En effet, lors de l'épidémie de peste qui ravage la Prusse orientale, en 1710, les autorités mènent systématiquement des enquêtes sur les cas de vampirisme signalés, n'hésitant pas à ouvrir les tombes.
    Le mot « vampire » (orthographié « vanpir ») apparaît ainsi pour la première fois en 1725, lorsqu'un rapport présente l'exhumation du récemment mort Peter Plogojowitz, un paysan serbe, cas qualifié par la suite de « vampire historique ».
    Plogojowitz est mort à l'âge de 62 ans, mais il serait revenu hanter son fils pour avoir de la nourriture.
    Après que son fils a refusé de lui en donner, il est retrouvé mort le jour suivant ; d'autres morts suspectes conduisent à accuser l'esprit de Plogojowitz.
    Ce cas est connu par un article daté du 31 juillet 1725, et repris par Michael Ranft dans son traité La Mastication des morts dans leurs tombeaux (De masticatione mortuorum in tumulis, 1728).
    Le revenant y est complètement, et pour la première fois, assimilé à un vampire, puisque Ranft utilise le terme slave de « vampyri », terme qui sera repris dans toute l'Europe.

    Le cas d'Arnold Paole, soldat et paysan autrichien mort en 1726, est également bien documenté.
    Il aurait été attaqué par un vampire et est mort en faisant les foins.
    Après sa mort, des proches meurent dans les environs, morts attribuées à l'esprit de Paole.
    Il passe pour être à l'origine de deux épidémies de « vampirisme » dont la seconde, en janvier 1731, a fait l'objet d'un rapport circonstancié par le médecin militaire Johann Flückinger, généralement connu sous le titre de Visum et Repertum.
    Ce rapport est abondamment discuté, en particulier par l'empereur d'Autriche Charles VI qui suit l'affaire.
    Il a aussi été traduit par Antoine Calmet, et a fait probablement couler encore plus d'encre que le cas Plogojowitz (pour les Serbes).


    Développement des récits de vampire aux XVIIe et XVIIIe siècles



    Les contes de vampires apparaissent très tôt, mais trouveront leur apogée lors des XVIIe et XVIIIe siècles, où les récits de vampires se font plus nombreux.
    En dépit du rationalisme naissant lors du siècle des Lumières, la croyance en les vampires, telle une épidémie, se répand dans tous les domaines.
    Cependant de nombreux cas officiels ou prétendus réels, ont alimenté le mythe.
    La plupart des mythes concernant le vampire sont apparus au Moyen Âge.
    Au XIIe siècle les historiens anglais Walter Map et William de Newburgh ont compilé des témoignages concernant les revenants ; d'autres les ont suivis.
    Il s'agit d'histoires similaires à celles qui traverseront l'Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles et qui seront embellies.

    En France cet engouement pour le phénomène atteint quant à lui son apogée au XVIIIe siècle, siècle des Lumières et du rationalisme voyant le triomphe d'un esprit beaucoup plus cartésien, c'est dans ce contexte que les croyances sur les vampires vont s'accroitre.
    Néanmoins de vives critiques de la part des érudits viendront vite prendre le contrepied de ces superstitions, si bien qu'une multitude de savants, philosophes et même d'hommes d'Église incitèrent la population à revenir à la raison et condamnèrent à travers de nombreux textes la manifestation de ce mythe en France.
    En 1764 dans l'article "Vampires" de son Dictionnaire philosophique paru en 1764, Voltaire condamna avec un humour caustique cette superstition.
    Il déclara que la croyance aux vampires est un anachronisme et une aberration dans un siècle truffé de savants, il affirmera par la suite avec humour qu'il "existait bel et bien des hommes d'affaires qui sucèrent en plein jour le sang du peuple, mais ils n'étaient point morts, quoique corrompus".
    Gerard Van Swieten dans son Rapport médical sur les vampires en 1755, dira que cette croyance amène les populations à ne plus respecter ses morts et à violer l'asile des tombes.

    Peur des vampires à travers l'Europe
    L'un des plus anciens témoignages concernant les vampires provient d'Istrie, dans l'actuelle Croatie, en 1672.
    Un supposé vampire, Jure Grando, habitant du village de Khring près de Tinjan, a causé la panique.
    Jure est décédé en 1656, toutefois les habitants pensent qu'il revient sucer le sang et agresser sexuellement sa veuve.
    Le chef du village a ordonné de percer le cœur du cadavre à l'aide d'un pieu, mais les phénomènes ont persisté et le cadavre a été décapité avec de meilleurs résultats.
    Le XVIIIe siècle est marqué par une chasse aux vampires dans toute l'Europe.
    Les rois et les ducs ont ordonné des traques pour identifier et tuer les supposés vampires.
    En dépit des Lumières, la croyance dans les vampires s'accentue, confinant parfois à des hystéries de masse à travers toute l'Europe.
    La panique principale débute dans la Russie de l'Est en 1721, par une éruption d'attaques de vampires présumés.
    Une autre panique collective touche la monarchie des Habsbourg autrichienne de 1725 à 1734, puis s'étend à d'autres pays.

    Enfin, une autre légende serbe concerne Sava Savanović supposé hanter un moulin à eau et sucer le sang des meuniers.
    L'écrivain serbe Milovan Glišić en fait un roman fantastique, repris ensuite en 1973 dans le film d'horreur Leptirica.
    Ces derniers incidents sont bien documentés, y compris par les autorités locales, et les récits des événements sont souvent publiés à travers l'Europe.
    Les hystéries sont sans doute aggravées par les épidémies touchant alors le Vieux Continent, en particulier la rage, et par les rumeurs aussi.

    Traités de vampirologie
    Dès 1679, Philippe Rohr consacre une dissertation aux morts qui mâchent leurs linceuls dans leurs tombes, sujet repris par la suite par Otto en 1732, puis par Michael Ranft en 1734.
    Ce dernier distingue des liens entre vampirisme et cauchemar et considère que les cas de vampirisme sont des illusions de l'imagination alors qu'en 1732 un anonyme qui se fait appeler « le médecin de Weimar » discute de la non-putréfaction de ces créatures, d'un point de vue théologique.
    En 1733, Johann Christoph Harenberg écrit un traité général sur le vampirisme puis le marquis Boyer d'Argens commente des cas locaux.
    Des théologiens et hommes d'Église se penchent également sur le sujet, tels que l'archevêque Giuseppe Antonio Davanzati, auteur d'une Dissertazione sopra i vampiri en 1769.

    Augustin Calmet, un théologien lorrain, écrit un traité de vampirologie en 1746, Traité sur les apparitions.
    Il y fait la synthèse des études sur le sujet et tente d'expliquer l'origine de ce qu'il considère comme une légende propre à l'Europe de l'Est.
    Selon lui, celle-là serait à trouver dans la sous-alimentation des peuples balkaniques.
    Calmet a amassé de nombreux rapports concernant les manifestations de vampires.
    Il est critiqué par Voltaire, qui commet un contre-sens en présentant Calmet comme s'il avait cru à ce mythe.
    Voltaire écrit en effet, dans l'entrée « vampire » du Dictionnaire philosophique: « Calmet enfin devint leur historiographe, et traita les vampires comme il avait traité l’ancien et le nouveau Testament, en rapportant fidèlement tout ce qui avait été dit avant lui. »

    La controverse cesse lorsque Marie Thérèse d'Autriche envoie ses médecins personnels, Johannes Gasser et Christian Vabst, pour enquêter sur le cas de vampirisme supposé de Rosina Polakin dont le cadavre est exhumé à Hermersdorf, en 1755.
    Ils concluent que ceux-ci n'existent pas, et, à la suite de cette déclaration, une loi interdit l'ouverture des tombes pour chasser les vampires.
    En dépit de cette loi, la croyance dans les vampires a perduré dans les folklores.
    Selon Claude Lecouteux, les encyclopédistes ont aussi joué un rôle important dans la diffusion du mythe du vampire, notamment Collin de Plancy qui, en 1863, dans son Dictionnaire infernal, contribue à diffuser et à accréditer la croyance.


    Période contemporaine


    Le mythe du vampire réapparaît, aux XIXe et XXe siècles, à travers le roman, la bande dessinée, le cinéma, les jeux-vidéos et les jeux de rôles sous la forme de personnages charismatiques et doués de séduction, mais aussi dans les croyances populaires.
    Par exemple, au début des années 1970, la presse locale anglaise diffuse la rumeur selon laquelle un vampire hanterait le cimetière d'Highgate, à Londres.
    Des chasseurs de vampires amateurs envahissent alors les lieux et plusieurs livres réutilisent l'événement, dont celui de Sean Manchester, le premier à avoir évoqué le « vampire d'Highgate » et qui ensuite prétendra en avoir exorcisé un et détruit un cercle de vampires.
    Des événements mettant en scène des vampires proviennent également des autres continents.
    Ainsi, une rumeur évoquant l'attaque de vampires court au Malawi de fin 2002 à début 2003, rumeur qui se fonde sur la croyance que le gouvernement d'alors aurait été en collusion avec des vampires.

    L'imaginaire collectif moderne ne représente plus le vampire seul.
    Le terme de « coven », mot écossais signifiant originairement tout rassemblement de personnes et en particulier des sorcières, est ainsi utilisé pour désigner les vampires comme collectivités.
    Son origine proviendrait du mouvement de sorcellerie moderne Wicca et il a été réutilisé par l'écrivain Anne Rice.
    On peut aussi parler des « maisons » de vampires ou de « caves » à vampires, qui ont existé en Allemagne médiévale sous le nom de Nobiskrug, désignant des auberges dans lesquelles les revenants dépensent l'argent que les vivants ont placé dans leur tombe ou dans leur bouche en les ensevelissant.


    Persistance des croyances et vampirisme moderne
    Certaines sociétés secrètes continuent à faire perdurer la croyance aux vampires, dans la continuité des enseignements d'Aleister Crowley ou d'Anton LaVey notamment.
    Les adeptes de la sous-culture du gothique montrent une fascination pour la figure du vampire et le style de vie vampire (Vampire lifestyle) est un terme contemporain désignant une sous-culture dite gothique dont les membres consomment du sang, visionnent des films d'horreur, lisent les romans d'Anne Rice et apprécient le style victorien.
    Les plus extrêmes mélangent diverses formes de vampirisme : la traditionnelle (sanguine vampirism), la psychique et la symbolique hindouiste, à travers le concept d'énergie de prana.
    Enfin, des admirateurs modernes des vampires se font appeler les « sanguinariens » (Sanguinarians).

    Les sociétés anti-vampires sont encore actives en 2012, de même que les centres de recherches consacrés au vampirisme, dont un qui a mis au point un « sérum antivampires » en 1994.
    Rien qu'aux États-Unis, il y aurait une quarantaine de fan clubs de ces créatures forts de plus de 50 000 membres, dont plus de 750 personnes s'identifiant comme des vampires en 1996.
    La croyance dans les vampires se maintient en Roumanie, durant février 2004, à propos du cas de Toma Petre qui serait devenu un vampire.
    Son corps a été extrait du cercueil, découpé puis incinéré.
    Les cendres ont été mélangées à l'eau et bues.
    Toutefois, les cas de vampirisme aux XIXe et XXe siècles sont rares, la pensée rationnelle triomphante faisant reculer le mythe.
    En 2006, deux professeurs de physique de l’University of Central Florida, C. J. Efthimiou et S. Gandhi, écrivent un article dans lequel ils montrent qu'il est mathématiquement impossible que les vampires existent, se basant sur une progression géométrique.
    Selon eux, si le premier vampire était apparu le 1er janvier 1600 et s'il devait se nourrir au moins une fois par mois (ce qui est beaucoup moins que ce qui est évoqué dans les différents folklores), et si chacune de ses victimes devient à son tour un vampire, alors, en l'espace de deux ans et demi, la moitié de la population humaine serait transformée en vampires.

    En août 2011, des scientifiques de la Stanford University publient un article dans la prestigieuse revue Nature, intitulé The ageing systemic milieu negatively regulates neurogenesis and cognitive function, montrant que le sang de souris jeunes peut régénérer le cerveau de souris âgées en injection intraveineuse directe, et vice versa : les souris jeunes voient leurs cerveaux vieillir lorsque leur sang se mélange à celui de leurs congénères plus âgés.
    Une telle découverte, physiologiquement valable chez l'Homme, apporte peut-être un éclairage nouveau sur le mythe du sang réjuvénateur.


    Cryptozoologie
    Un cas renommé de vampirisme concerne la créature légendaire appelée chupacabra (« suceur de chèvres » en espagnol) de Puerto Rico et Mexico, réputée se nourrir du sang des animaux domestiqués et qui a déclenché une hystérie collective souvent corrélée aux problèmes économiques, particulièrement dans le milieu des années 1990.
    Une autre créature proche du Chupacabra, le « Moca Vampire », habillée de plumes, a décimé des cheptels de bétail à Puerto Rico, en 1975, et s'est même attaquée à un homme.
    En Caroline du Nord, à Bolivia, la « bête de Bladenboro » s'en est pris également au bétail en 1954

    Criminologie
    Quelques affaires et un certain nombre de crimes en série, réels sont en relation avec le vampire.
    Ainsi, les tueurs en série Peter Kürten et Richard Chase ont été surnommés des « vampires » par les tabloids après qu'on a découvert qu'ils buvaient le sang de leurs victimes.
    Fritz Haarmann, tueur en série allemand des années 1920, était simultanément qualifié de « vampire », « loup-garou » ou « homme-loup ».

    En 1932, à Stockholm, un meurtrier non identifié s'est fait appeler le « vampire tueur » en raison des circonstances du crime.
    Début 1962, à Venise, le vampire de Mirano, en réalité un peintre connu, s'attaque à des femmes pour les mordre au cou.
    En septembre 1970, le corps d'un berger de l'Estrémadure est découvert mutilé et vidé de son sang et en 1983, un homme de 39 ans atteint de troubles psychiatriques s'est attaqué à un chien pour aspirer son sang, à Vaison-la-Romaine, France.
    En 1996, une jeune femme qui enquête sur des disparitions de sang dans les hôpitaux de New York a évoqué un « réseau Dracula » avant de disparaître.
    À Anglesey en 2002, un jeune marginal de 17 ans a poignardé une nonagénaire, lui a arraché le cœur et l'a déposé sur un plateau d'argent, avant de faire cuire le sang de sa victime et de le boire, persuadé que ces actes le rendraient immortel et le changeraient en vampire.
    En janvier 2005, une rumeur parle d'un vampire ayant mordu des personnes à Birmingham en Angleterre.
    La police statue qu'aucun crime de ce genre n'a été commis et que cette histoire s'apparente à une légende urbaine.
    Bien réel est en revanche le tueur brésilien surnommé « Corumba le Vampire », dont l'arrestation survient en 2005 : il a tué six femmes avant de boire leur sang, disant agir sous les ordres du démon et par ailleurs il sortait uniquement de nuit.
    Des affaires similaires sont mentionnées un peu partout dans le monde, aussi bien en Lettonie qu'en Roumanie au Pérou et en France







     

    Plus d'infos : wikipedia
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    [Mythologie] Vampire[GON] - Dim 3 Oct 2021 - 23:00








     

    Parlons aujourd'hui des vampires !

    Toujours grâce à wikipedia surtout qu'il s'agit d'un article de qualité !

    Le vampire est un type de revenant qui fait partie des grandes créatures légendaires issues des mythologies où se combinent de diverses manières l'inquiétude de l'au-delà et le mystère du sang.
    Suivant différents folklores et selon la superstition la plus courante, ce mort-vivant se nourrit du sang des vivants afin d’en tirer sa force vitale, ses victimes devenant parfois des vampires après leur mort.
    La légende du vampire puise ses origines dans des traditions mythologiques anciennes et diverses, elle se retrouve dans toutes sortes de cultures à travers le monde.

    Le personnage du vampire est popularisé en Europe au début du XVIIIe siècle.
    Vers 1725, le mot « vampire » apparaît dans les légendes d'Arnold Paole et de Peter Plogojowitz, deux soldats autrichiens qui, lors d’une guerre entre l’Empire d'Autriche et l'Empire ottoman, seraient revenus après leur mort sous forme de vampires, pour hanter les villages de Medvegja et Kisiljevo.
    Selon ces légendes, les vampires sont dépeints comme des revenants en linceul qui, visitant leurs aimées ou leurs proches, causent mort et désolation.
    Michael Ranft écrit un ouvrage, le De masticatione mortuorum in tumulis (1728) dans lequel il examine la croyance dans les vampires.
    Le revenant y est complètement, et pour la première fois, assimilé à un vampire, puisque Ranft utilise le terme slave de vampyri.
    Par la suite, le bénédictin lorrain Augustin Calmet décrit, dans son Traité sur les apparitions (1751), le vampire comme un « revenant en corps », le distinguant ainsi des revenants immatériels comme les fantômes et autres esprits.
    La vampire est ainsi assimilé aux strigoi et aux stryges, dont le corps est physique, matériel.

    Diverses explications sont avancées au fil du temps pour expliquer l'universalité du mythe du vampire, entre autres les phénomènes de décomposition des cadavres, les enfouissements vivants, des maladies telles que la tuberculose, la rage et la porphyrie, ou encore le vampirisme clinique affectant les tueurs en série qui consomment du sang humain.
    Des explications scientifiques, psychanalytiques ou encore sociologiques tentent de cerner la raison qui fait que le mythe du vampire perdure à travers les siècles et les civilisations.

    Le personnage charismatique et sophistiqué du vampire des fictions modernes apparaît avec la publication en 1819 du livre The Vampyre de John Polidori, dont le héros mort-vivant est inspiré par Lord Byron, Polidori étant son médecin personnel. Le livre remporte un grand succès mais c'est surtout l'ouvrage de Bram Stoker paru en 1897, Dracula, qui reste la quintessence du genre, établissant une image du vampire toujours populaire de nos jours dans les ouvrages de fiction, même s'il est assez éloigné de ses ancêtres folkloriques avec lesquels il ne conserve que peu de points communs.

    Avec le cinéma, le vampire moderne est devenu une figure incontournable, aussi bien dans le domaine de la littérature que de celui des jeux vidéo, des jeux de rôle, de l'animation ou encore de la bande dessinée.
    La croyance en ces créatures perdure et se poursuit aussi bien dans le folklore populaire que par des cultures, notamment gothiques, qui s'y identifient.





    # Origine du mot « vampire »
     

    Le mot attribué pour désigner les vampires varie d'une langue à l'autre, de même que les attributs et caractéristiques attachés à la créature.
    Selon l'Oxford English Dictionary, le mot « vampire » apparaît dans la langue anglaise en 1734, dans un ouvrage de voyage intitulé Travels of Three English Gentlemen, publié dans le Harleian Miscellany de 1745.
    C'est par la langue anglaise qu'il se répand dans le monde, via la littérature puis le cinéma.

    Étymologie



    Cependant, le terme anglais est dérivé du mot français « vampyre », provenant lui-même de l'allemand vampir, introduit au XVIIIe siècle par la forme serbo-croate вампир, vampir, issu comme les autres formes présentes dans les langues slaves (voir l'oupyr russe), du proto-slave *ǫруrь, peut-être déjà avec le sens de « créature imaginaire buveuse de sang ».
    Dans son titre Dissertation sur les revenants en corps (par opposition à l'âme) les excommuniés, les oupires ou vampires, brucolaques, etc. Augustin Calmet place sur un même plans les oupires ou vampires et les excommuniés ou brucolaques.

    D'après Vasmer, qui fait autorité en matière d'étymologie des langues russe et slaves, le mot d'origine est le mot upir’, existant dans toutes les langues slaves (en bulgare : въпир, văpir ; en croate : upir ou upirina ; en tchèque et slovaque : upír ; en polonais : upiór, wąpierz, issu de la légende de Łuc Zak[réf. nécessaire] ; en ukrainien : упир, oupyr ; en russe : упырь, oupyr’ ; en biélorusse : упыр, oupyr).
    L'auteur reconstruit la forme slave commune en Ọpyr ou Ợpir. La forme vampir pourrait provenir du polabe ou du vieux polonais. Vasmer réfute l'origine tatare comme l'origine à partir du vieil indien.

    C'est un colophon dans un manuscrit du Livre des Psaumes écrit par un prêtre qui l'a traduit du glagolitique en cyrillique pour le prince Volodymyr Iaroslavovytch.
    Le prêtre écrit en effet que son nom est « Oupir’ Likhyi » (« Оупирь Лихыи »), terme qui signifie « mauvais vampire ».
    Ce nom étrange semble avoir survécu dans des pratiques païennes mais aussi dans des prénoms ou surnoms.
    Un autre vocable provenant de l'ancien russe, oupyri, apparaît dans un traité anti-païen intitulé Mot de Saint Grégoire, daté entre les xie et xiiie siècles.

    Dans la langue albanaise, la définition de la structure du mot dhempir est exact dans l'unité morphologique et phonologique.
    Effectivement, la définition veut littéralement dire « buveur par les dents » : la dent étant dhemb et boire ou aspirer étant pirja.
    Le fils d'un vampire est nommé dhempir, et une fille de vampire est appelée une dhempiresa.

    Dans le folklore bulgare, de nombreux termes tels que glog (littéralement : « aubépine »), vampirdžija, vampirar, džadadžija et svetočer sont utilisés pour désigner les enfants et les descendants de vampires, ainsi que, à l'inverse, des personnes chassant les vampires.


    Lien avec les chauves-souris


    La première mention en français de chauve-souris comme vampire semble remonter à Simon Michellet (en religion Yves d'Évreux) dans sa relation d'expédition au Brésil en 1613 et 161419.

    « C'est que ces vilains Oiseaux nocturnes, beaucoup plus horribles & grands que ceux de par d'ici, viennent trouver les personnes couchées & dormantes en leur lit, & leur arrachent une pièce de la chair, puis en sucent le sang en grande quantité, sans que le blessé puisse se réveiller: Car ils ont cette autre propriété de tenir l'homme endormi, pendant qu'ils sucent son sang: & étant saouls le quittent, le sang au reste ne laissant de toujours distiller, ce qui rend la personne débile, & par plusieurs jours a de la peine à marcher. Satan ne pouvait mieux choisir pour représenter son naturel & sa cruauté. »


    Buffon reprend le terme de vampire en 1761 dans son Histoire naturelle, pour désigner une chauve-souris d’Amérique du Sud suçant le sang de ses proies, et Philippe Serane le suit en 1770 : « En voyageant dans cette partie de l'Amérique, garantissez-vous des Vampires, espèce de Chauves-souris, sang-sues adroites, qui sucent le sang des hommes & des animaux endormis, qu'ils rafraîchissent malicieusement en battant l'air de leurs aîles. » Charles Waterton et Ferdinand Denis reprendront à leur tour ce terme.

    De fait, seules trois espèces de chauves-souris sont hématophages, rassemblées dans la famille des Desmodontinae.


    Apparition dans la littérature francophone


    Un roman épistolaire de 1736 de Jean-Baptiste Boyer d'Argens, les Lettres juives, mentionne l'existence de vampires, qui seraient localisés aux confins du Kosovo et de la Serbie turque.

    Augustin Calmet publie un traité sur les vampires (1746) qui introduit dans l'univers francophone des histoires du royaume habsbourgeois dont les protagonistes sont indifféremment qualifiés de « Spectre », de « Revenants », ou de « Vampires ».
    Le traité contient en particulier le chapitre Dissertation sur les revenants en corps (par opposition à l'âme) les excommuniés, les oupires ou vampires, brucolaques, etc. contenant diverses histoires de personnes considérées mortes mais revenantes.
    Dans l'histoire XI (Récit d'un Vampire tiré des lettres juives, lettre 137), il cite un récit apparu dans l'édition de 1738 des lettres juives dans lequel un père enterré vient la nuit demander à manger à son fils avant d'être retrouvé les yeux ouverts, respirant normalement, immobile et mort dans sa tombe selon un officier des troupes de l'empereur de Gradisch, témoin oculaire.

    C'est, semble-t-il, Arnold Paole, un supposé vampire de Serbie, qui est le premier à être dénommé « vampire », terme apparu lors de l'annexion de la Serbie à l'Autriche.
    Après que Vienne eut obtenu le contrôle du Nord de la Serbie et de l'Oltenie, par le traité de Passarowitz, en 1718, des rapports officiels évoquent des pratiques locales d'exhumation des corps et de meurtres de supposés vampires.
    Ces rapports écrits, qui s'étalent de 1725 à 1732, connaissent un grand écho dans la presse d'alors.
    C'est en effet la forme slave qui est l'étymologie la plus probable des termes européens. Le vocable slave désignant les revenants a été par la suite systématiquement rendu par le mot « vampire ».

    En 1752, dans la troisième édition du Dictionnaire de Trévoux, l'entrée Vampire renvoie au mot « stryge » comme seule explication francophone du concept de vampire.
    Le terme de vampire devient rapidement plus populaire que celui de stryge, au point qu'on commence à expliquer les stryges en les comparant aux vampires, toutes deux présentées comme créatures légendaires.
    On oppose ainsi les Lumières aux superstitions d'Europe de l'Est et à ceux, en France, qui reprennent celles-ci.
    Voltaire consacre ainsi une entrée ironique au concept dans son Dictionnaire philosophique (1764), qui — outre une mésinterprétation d'A. Calmet et une attaque frontale contre les superstitions jésuites — se moque d'une mode qui a conduit « l’Europe a [être] infestée de vampires pendant cinq ou six ans » et à rechercher, en vain, « dans l’ancien Testament ou dans la mythologie quelque vampire qu’on pût donner pour exemple. » On finira par confondre en un seul mythe, avec Pierre Larousse, stryges et vampires.

    En 1900, le Nouveau Larousse illustré est le premier dictionnaire à définir les vampires comme étant « des morts qui sortent de leur tombeau, de préférence la nuit, pour tourmenter les vivants, le plus souvent en les suçant au cou, d'autres fois en les serrant à la gorge au point de les étouffer ».





    # Caractéristiques

    Selon Claude Lecouteux, le mythe actuel du vampire est le résultat de « la stratification plus ou moins homogène » d'un grand nombre d'êtres et créatures surnaturels issus des divers folklores européens, en particulier slave.
    Cet auteur a identifié plusieurs types précurseurs des vampires, tour à tour des esprits, des démons ou des revenants, possédés ou non : l'« appeleur », le « frappeur », le « visiteur », l'« affamé », le « nonicide », l'« appesart », le « cauchemar », l'« étrangleur », le mâcheur et enfin le revenant à forme animale.
    Le bénédictin lorrain Augustin Calmet décrit, dans son Traité sur les apparitions (1751), le vampire comme un « revenant en corps », le distinguant ainsi des revenants immatériels tels que les fantômes ou les esprits.

    Les descriptions de vampires évoluent d'un pays à l'autre et d'une époque à une autre, mais des traits généraux peuvent être identifiés.
    Cette créature mort-vivante est universellement connue pour se nourrir du sang des vivants dès la nuit tombée, afin d'en tirer la force vitale qui lui permet de rester immortelle, ou plutôt non-soumise à la vieillesse.
    D'autres éléments indissociables sont le cercueil dans lequel il se réfugie au lever du jour afin de trouver repos et protection, et le cimetière qui forme son lieu de prédilection et son territoire.
    Il y pratique la « mastication » des linges enterrés avec lui.
    Dans de nombreuses légendes, le vampire se nourrit aussi d'excréments humains et de chair, y compris la sienne ; il pratique en effet l'automastication de sa chair et de ses vêtements, comme l'attestent plusieurs traités anciens relatant des histoires de linceuls retrouvés mâchonnés.
    Le vampire possède enfin des canines pointues (ou crocs), ces dents lui servent à mordre ses victimes (traditionnellement au cou et durant leur sommeil) pour les vider de leur sang.
    L'apparence de la créature s'est construite au fil de ses apparitions dans les médias, par exemple, le port de la cape devenu indissociable de l'habillement du vampire est le résultat de l'esthétique recherchée au théâtre et au cinéma, afin d'en renforcer l'élégance et le côté inquiétant.

    La figure moderne de la « vamp » est issue du mythe du vampire.
    Il s'agit d'une femme séduisante qui conduit l'homme à sa perte, souvent en lui volant son énergie vitale.

    Transformation en vampire

     
    Les causes d'apparition des vampires varient beaucoup d'un folklore à un autre.
    Dans les traditions slaves et chinoises, un corps enjambé par un animal, particulièrement un chat ou un chien, peut devenir un mort-vivant.
    De même, un corps blessé et non traité au moyen d'eau bouillante peut devenir un vampire.
    Dans le folklore russe, les vampires passent pour être d'anciens sorciers ou des personnes s'étant rebellées contre l'église orthodoxe.
    La croyance populaire veut que chaque personne mordue par un vampire finisse par devenir vampire à son tour.

    En ce qui concerne la littérature et la culture populaire, le vampirisme est souvent présenté comme le résultat d'une malédiction, et le vampire peut choisir de transmettre celle-ci lorsqu'il mord une victime.
    S'ensuit la transformation (plus ou moins longue et douloureuse) de la victime, l'un des premiers signes étant l'allongement des canines

    Identification

     
    Le vampire est universellement reconnu par sa physionomie surnaturelle.
    Selon le folklore populaire, il est le plus souvent dépeint comme gonflé et rougeaud, parfois violacé, ou de couleur sombre.
    Ces caractéristiques sont attribuées à la consommation régulière de sang.
    En effet, du sang suinte de leur bouche et leur nez lorsqu'ils prennent du repos dans leurs cercueils alors que leur œil gauche demeure ouvert.
    À l'inverse, le vampire tel qu'il a été propagé par le cinéma, est blafard et pâle.
    Le comte Dracula du roman de Bram Stoker, par exemple, apparaît d'abord comme un vieillard élégant, puis retrouve sa jeunesse au fil de ses absorptions de sang humain.
    Le vampire est par ailleurs couvert du linceul avec lequel il a été enterré, alors que ses dents, ses cheveux et ses ongles peuvent avoir quelque peu poussé, bien que ses crocs ne soient généralement pas affectés.


    L'identification d'un vampire comporte quatre étapes, correspondant aux phases de ses manifestations.
    Il s'agit de reconnaître des phénomènes bizarres dans un premier temps, en général des décès en cascade suspects.
    Lorsque plusieurs personnes dépérissent de manière étrange, à la manière d'une épidémie, le vampire est invoqué.
    Dans La Famille du vourdalak de Tolstoï, il est dit que le « vampirisme est contagieux » et que des décès multiples en sont le signe.
    L'explication est d'ailleurs souvent celle de la maladie qui passait au Moyen Âge pour un signe d'activité vampirique ou de malédiction.
    Dès 1730, Jean Christophe Harenberg soutient que les vampires sont nés de l'imagination des malades, montrant que les signes du choléra mais aussi de la rage ou de la peste sont proches de ceux attribués aux vampires, comme le visage rubicond.

    L'arrivée d'un étranger à la physionomie ou au profil étranges (claudication, denture de fer, incapacité à compter au-delà de trois, ancien métier exercé suspect — surtout ceux de boucher et de bottier) permet d'identifier un vampire.
    Chez les Slaves, les expressions « rouge comme un vampire » (« cervoni jak vesci ») et « gros comme un vampire » attestent de cette stigmatisation des étrangers à l'allure suspecte.

    Les formes du décès sont le moyen d'identification le plus répandu.
    Si le corps du défunt est souple, son visage rougeâtre ou ses yeux ouverts (ou mi-clos), il passe pour un vampire potentiel.
    L'identification du vampire est également permise par le repérage de sa tombe.
    Il existe ainsi un grand nombre de rituels destinés à les identifier : en Valachie, une méthode pour mettre au jour une tombe de vampire consiste à conduire un jeune enfant vierge monté sur un étalon lui aussi vierge, très souvent de couleur noire, excepté en Albanie où il est blanc.
    Le cheval est censé marquer un changement d'attitude à l'approche de la tombe.
    Par ailleurs, des trous apparaissant dans la terre au-dessus d'une tombe sont pris pour des signes de vampirisme.
    Les corps suspectés d'être ceux de vampires possèdent une apparence plus saine que prévu, mais ils présentent aussi plus de chair et moins de signes de décomposition.
    Un corps non décomposé après quelque temps en terre suffit à faire accuser le mort d'être un vampire, particulièrement pour la religion orthodoxe où la non-putréfaction est considérée comme un signe d'activité démoniaque, par opposition à la religion catholique qui y voit une intervention divine ou une béatification.
    De même, un corps nu signifie que le cadavre a dévoré son linge.
    Le fossoyeur est par conséquent l'expert privilégié dans l'identification des vampires.
    Dans quelques traditions, quand les tombes soupçonnées ont été ouvertes, les villageois ont souvent décrit le cadavre comme ayant du sang frais d'une victime partout sur son visage.
    L'une des preuves d'une activité vampirique réside aussi dans la mort inexpliquée de bétail ou dans l'apparition de lueurs au-dessus de la tombe.
    Enfin, on peut reconnaître le vampire par les manifestations qu'il provoque, proches de celles d'un esprit frappeur comme le poltergeist : chutes d'objets lourds au plafond, objets qui bougent ou cauchemars.

    Facultés

     
    Selon les mythes, légendes ou auteurs, le vampire dispose de forces ou de faiblesses différentes.
    Ainsi, dans le roman de Bram Stoker, les facultés de Dracula sont énumérées de façon précise par l'un des personnages, le docteur Abraham Van Helsing.
    Les films dans lesquels a joué Bela Lugosi ont développé l'idée que les vampires possèdent un pouvoir hypnotique et un don pour la séduction leur permettant, notamment, de séduire efficacement les femmes et de s'approcher plus facilement de leurs proies.
    Ces créatures pourraient également lire dans les pensées.
    Le cinéma a pris de notables libertés par rapport aux modèles littéraires et folkloriques, en particulier concernant la nature et le mode de vie du vampire.
    Ainsi, par exemple, ceux-ci se voient affublés de canines exagérément grandes et adoptent un comportement sensuel.

    Le vampire de fiction devient plus puissant avec l'âge, ce qui lui offre une plus grande résistance aux lieux saints ou à l'eau bénite par exemple.
    Il est très fort et rapide, doté d'une excellente vision nocturne.
    Il possède souvent la faculté de se changer en animal (thériomorphie), il peut s'agir d'un animal quelconque, uniquement du loup ou de la chauve-souris selon les auteurs, mais aussi de brume.

    Portrait du vampire par Abraham Van Helsing

     

    Il faut savoir que le nosferatu ne meurt pas, comme l'abeille, une fois qu'il a fait une victime.
    Au contraire, il n'en devient que plus fort ; et, plus fort, il n'en est que plus dangereux (...)
    Il se sert de la nécromancie, art qui, comme l'indique l'étymologie du mot, consiste à invoquer les morts pour deviner l'avenir, et tous les morts dont il peut approcher sont à ses ordres (...)
    Il peut, avec pourtant certaines réserves, apparaître où et quand il veut et sous l'une ou l'autre forme de son choix ; il a même le pouvoir, dans une certaine mesure, de se rendre maître des éléments : la tempête, le brouillard, le tonnerre, et de se faire obéir de créatures inférieures, telles que le rat, le hibou, la chauve-souris, la phalène, le renard et le loup ; il peut se faire grand et se rapetisser et, à certains moments, il disparaît exactement comme s'il n'existait plus.





    # Protection contre le vampire
     
    Selon Claude Lecouteux, la protection contre les vampires s'effectue en trois moments différents : quand ils viennent de naître, lors de leur décès ou quelque temps après qu'ils ont rendu l'âme et sont donc devenus les hôtes d'un monde intermédiaire entre la vie et la mort.
    Dans ce domaine, les traditions folkloriques se mêlent aux interprétations romanesques...

    Précautions au décès et à l'inhumation


    Dans les folklores européens, la protection passe par des précautions lors du décès et de l'inhumation, la plus courante étant la décapitation.
    Il est aussi nécessaire de protéger son habitation.
    Plusieurs pratiques existent pour éviter qu'un mort ne revienne comme vampire, entre autres : enterrer le corps à l'envers, percer la peau de la poitrine (une façon de « dégonfler » le vampire dont le corps a gonflé), ou placer des objets comme une faux ou une faucille à ses côtés (la tradition impose d'enterrer des objets aiguisés avec le cadavre, afin qu'ils puissent pénétrer dans la peau si celui-ci se met à se transformer en revenant), ou de les placer à proximité de la tombe pour détourner les esprits.
    Il s'agit d'une pratique qui rappelle celle des anciens Grecs qui plaçaient une obole pour Charon dans la bouche, sur la poitrine, dans la main ou aux côtés du défunt.
    Cette coutume persiste encore au début du XXie siècle à travers la figure du vrykolakas.
    D'autres méthodes généralement pratiquées en Europe préconisent la coupe des tendons dans les genoux ou le placement de graines de pavot, de millet, ou de grains de sable sur le terrain alentour de la tombe d'un vampire présumé, et ce afin d'occuper la créature qui se voit obligée de compter les grains toute la nuit.

    La décapitation est surtout préconisée en Allemagne et dans les pays slaves orientaux.
    Il s'agit alors ensuite d'enterrer la tête aux côtés du corps, entre ses jambes, afin d'accélérer le départ de l'âme et d'éviter ainsi la création d'un revenant.
    On peut aussi clouer la tête, le corps ou les vêtements du supposé vampire afin d'éviter qu'il ne se lève.
    Les gitans pensent que transpercer d'acier ou d'aiguilles de fer le cœur du défunt, et placer dans ses yeux, ses oreilles et entre ses doigts, des morceaux de fer (ou d'aubépine) lors de l'enterrement évite qu'il ne devienne un vampire.
    En 2006, à Lazzaretto Nuovo près de Venise, le corps d'une femme datant du XVIe siècle a été découvert avec une brique dans la bouche, acte qui fut interprété par les archéologues comme un rituel destiné à l'empêcher de devenir vampire.
    D'autres rituels utilisent de l'eau bouillante répandue sur la tombe ou l'incinération du corps.
    Dans le Duché de Saxe allemand, un citron était placé dans la bouche du supposé vampire (le Nachzehrer).

    Objets et lieux apotropaïques


    Les folklores évoquent surtout l'utilisation d'objets particuliers : il existe en effet plusieurs objets apotropaïques censés repousser les vampires, notamment les fleurs d'ail (et non les gousses comme l'a popularisé le cinéma), dont l'odeur les indisposerait.
    Une branche de rosier sauvage, d'aubépine ou de verveine passent également pour être des protections contre les vampires en Europe, tandis que des branches d'aloe vera dans le dos ou près de la porte sont utilisées en Amérique du Sud.
    Asperger le sol de moutarde les éloigne également.

    Les objets sacrés comme le crucifix, le chapelet ou l'eau bénite sont capables de les repousser ou de les blesser.
    Les vampires ne pourraient pas marcher sur un sol consacré comme celui des églises ou des temples, ni même traverser l'eau courante.
    Le miroir, dans lequel le vampire ne peut se refléter si on en croit le romancier Bram Stoker, est parfois un moyen de le repousser, mais ce rituel n'est pas universel.
    Dans la tradition grecque, par exemple, le Vrykolakas (ou Tympanios) possède un reflet et une ombre.

    Le vampire est censé ne pouvoir entrer pour la première fois dans une habitation sans y avoir été invité par le propriétaire.
    Bien qu'on considère que le vampire est plus actif la nuit, il est rarement considéré comme vulnérable à la lumière du jour, contrairement à la tradition cinématographique où il ne supporte pas la lumière du soleil (mais n'est pas tué par elle).

    Des récits chinois déclarent que si un vampire découvre par hasard un sac de riz, il doit en compter chaque grain.
    C'est un thème existant également dans des mythes du sous-continent indien aussi bien que dans les contes sud-américains de sorcières et d'autres esprits malveillants.
    Le vampire est obligé de compter toutes les graines d'un sac renversé devant lui, et de dénouer tous les nœuds qu'il croise, même si le jour arrive, et ne peut s'en détourner que lorsqu'il a fini de les compter.






    # Destruction des vampires


    Les moyens pour détruire les vampires sont nombreux et variés.
    La plus ancienne relation de mise à mort d'un vampire, alors appelée « sangsue », apparaît dans la Chronique de Guillaume de Newbury, au XIe siècle.
    Le vampire étant un mort-vivant, il est déjà mort et ne peut connaître le repos éternel qu'au moyen de pratiques spéciales, entre autres un pieu dans le cœur, un clou dans la tête, une décapitation ou une crémation.
    La tradition populaire réclamait parfois les quatre à la fois, puis l'enterrement à l'angle d'un carrefour (avec plusieurs variantes).
    Le corps est parfois démembré, pratique qui est fréquemment évoquée depuis 1593 dans la littérature vampirologique.
    En Roumanie, l'exécution d'un vampire est appelée la « grande réparation » et doit se dérouler aux premières lueurs de l'aube.
    L'officiant doit enfoncer d'un seul coup le pieu, faute de quoi le vampire peut ressusciter.

    Les bois de frêne sont réputés efficaces pour détruire le vampire en Russie et dans les pays baltes.
    En Serbie, c'est plutôt l'aubépine ou le chêne en Silésie.
    Le vampire peut également être terrassé par un coup de pilum au cœur ou à travers la bouche en Russie et dans le Nord de l'Allemagne, ou dans le ventre dans le Nord-Est de la Serbie.
    De manière générale, la mise à mort du vampire est entièrement ritualisée : « tuer le vampire est une action juridique, parfois précédée d'un procès où le mort est accusé de troubles et de meurtres ».

    Les œuvres de fiction rapportent d'autres moyens. Abraham Van Helsing de Stoker affirme : « Quant au pieu que l'on enfonce dans son cœur, nous savons qu'il lui donne également le repos éternel, repos éternel qu'il connaît de même si on lui coupe la tête. Il ne se reflète pas non plus dans les miroirs et son corps ne fait pas d'ombre ».
    Dans le premier film s'inspirant du roman, Nosferatu le vampire, Murnau n'indique qu'un seul moyen permettant d'éliminer le vampire : une femme au cœur pur doit faire oublier le lever du jour au comte.
    C'est de là qu'est née la croyance dans les effets nocifs des rayons du soleil sur les vampires, laquelle sera exploitée dans la plupart des films.
    Dans le film Abraham Lincoln, chasseur de vampires, l'argent n'est pas fatal pour les vampires.


     




    # Liens avec le monde animal

    Un certain nombre d'animaux ont été mis en relation avec les vampires, notamment les chauves-souris dites vampires (trois espèces de la sous-famille des Desmodontinae) qui, après leur découverte au XVIIIe siècle en Amérique du Sud par Buffon, ont été intégrées au folklore vampirique.

    Bien qu'aucune espèce de chauve-souris d'Europe ne se nourrisse de sang, elles ont souvent, et depuis longtemps, été associées à la figure du vampire.
    Cette association, totalement fictive car les chauves-souris sont incapables d'attaquer un être humain, peut s'expliquer par leurs mœurs nocturnes et leurs morsures lorsqu'on les attrape.
    Le comte Dracula est ainsi censé se transformer en chauve-souris, motif repris abondamment dans le cinéma d'horreur.
    La scène de transformation se retrouve chez Lon Chaney, Jr. en 1943 dans le film Le Fils de Dracula.
    En Europe, la chauve-souris est, comme d'autres animaux nocturnes, représentée comme une créature du Diable, et une légende des Balkans rapporte que ces animaux seraient maudits pour avoir mangé l'Eucharistie.
    Dans la tradition héraldique anglaise, la chauve-souris signifie la « conscience du pouvoir du chaos et des ténèbres ».
    Des chauves-souris furent qualifiées de « vampires » en référence au mythe vampirique puisque le terme apparaît en 1774, soit près de 30 années après la création du mot selon l'Oxford English Dictionary.

    La sangsue, le moustique, le candiru (« poisson vampire du Brésil »), les lamproies, la fourmi vampire de Madagascar (Adetomyrma venatrix) et le pinson vampire (Geospiza difficilis) se nourrissent de sang.
    Le Vampyroteuthis infernalis, surnommé « vampire des abysses », n'est pas nommé ainsi en raison de son régime alimentaire, mais parce que ce céphalopode possède des organes produisant de la lumière (photophores) sur tout son corps et une membrane de peau relie ses huit bras, chacun bordé de rangées d'épines charnues ou pointues, rappelant la cape du vampire.

    En Chine, le chat peut cacher un vampire dans son pelage. Dans d'autres pays asiatiques et les Balkans, c'est le papillon qui peut s'avérer être vampire.
    D'après Estelle Valls de Gomis, le loup était chez le peuple ancêtre des Roumains, les Daces, un animal psychopompe chargé du transport des âmes entre le monde des vivants et celui des morts






    # Liens avec le monde végétal


    Les plantes parasites telles que les cuscutes sont assimilées à des vampires végétaux.
    La croyance en des vampires végétaux existe encore chez des gitans musulmans de Kosovo-Metohija qui considèrent que les taches rouges sur les potirons et les melons d'eau sont des marques de sang.  








    # Créatures associées aux vampires

    Si le folklore d'Europe orientale et méridionale est le berceau du vampirisme, des créatures et croyances plus ou moins similaires se retrouvent partout dans le monde, aussi bien en Europe, leur berceau d'origine, qu'en Afrique, en Asie ou dans les Amériques.

    En Europe


    En Grèce, et ce dès l'Antiquité, on nomme les personnes non inhumées en terre, qui se sont suicidées ou qui ont été excommuniées et qui reviennent hanter les vivants, des vrykolakas.
    Le terme désigne dès le XVIe siècle des créatures proches des vampires, d'autant plus qu'il signifie en langue slavonne (sa langue d'emprunt) « loup-garou ». Chez les Slaves du Sud, en Polésie (Ruthénie noire), on parle d'« esprit-amant » (Dux-ljubovnik) dans le cas d'un mort qui prend la forme d'un vampire ou d'un serpent volant.
    En Pologne, le Latawiec suce le sang des femmes qu'il séduit alors qu'en Roumanie ce même esprit-amant, le Zburator, agresse les personnes dans leurs lits.
    Dans le même pays, les strigoi sont généralement des cadavres ramenés à la vie à cause d'un animal qui a sauté par-dessus eux, mais ils peuvent être aussi des enfants illégitimes ou des changelins qui naissent avec une queue, ou alors des sorciers ayant pactisé avec le Diable.
    Le vampire de la mythologie roumaine est nommé Nosferat ou Nosferatu ; il s'agit généralement d'enfants mort-nés issus d'un couple illégitime.
    Les Dvoeduschniki slaves dissimulent leurs âmes sous une pierre et ils ne peuvent mourir tant que celle-ci s'y trouve.
    Dans le folklore albanais, le Dhampir est le fils du Karkanxholl (ou Lugat).
    Il s'agit d'un revenant qui peut être soit un animal, soit un humain possédé durant son sommeil.
    Le Dhampire est une créature mi-humaine et mi-vampire.
    Le mot « Dhampir » est associé au folklore des Roms ou des Balkans, dont les croyances ont été recueillies et décrites par T. P. Vukanović.
    Dans le reste de la région, des termes serbes tels que vampirovic'i, Vampijerović, Vampirić (Lampijerović en Bosnie), expressions qui signifient littéralement « fils de vampire », sont également utilisées.
    Il existe de nombreuses autres appellations en Europe et les créatures vampiriques ne se limitent pas à la seule région des Balkans : le folklore germanique mentionne par exemple l'Alp, esprit vampire métamorphe se changeant en chien, en porc ou en serpent, alors que le folklore portugais évoque la Bruxas, un esprit à forme d'oiseau qui se nourrit du sang des enfants.

    En Afrique


    Plusieurs mythes africains évoquent des créatures qu'on a pu comparer à des vampires.
    En Afrique de l'Ouest, les Ashantis racontent qu'il existerait une créature aux dents de métal logeant dans les arbres nommée Asanbosam.
    La tribu Ewe parle de l’Adze, créature maléfique qui peut prendre l'apparence d'une luciole et qui chasse les enfants.
    Les Africains de la région à l'ouest du Cap parlent de l’Impundulu, créature qui peut se changer en un oiseau de large envergure pouvant invoquer la foudre et le tonnerre.
    Enfin, le peuple Betsileo de Madagascar raconte que le Ramanga boit le sang de ses victimes.

    En Amérique


    Durant la fin du XVIIIe et XIXe siècles, la croyance dans les vampires a envahi la Nouvelle-Angleterre, particulièrement à Rhode Island et dans l'Est du Connecticut. De nombreux documents parlent de familles évoquant des morts transformés en vampires.
    Les morts par tuberculose passaient pour revenir hanter les vivants.
    Le cas de Mercy Brown, adolescente de 19 ans suspectée de vampirisme qui meurt en 1892 à Exeter (Rhode Island), est le plus célèbre des États-Unis de cette époque.
    Son père, assisté d'un médecin, sortit son corps de sa tombe deux mois après son décès, lui retira son cœur et le brûla complètement.

    Hors de ce contexte issu des mythes européens, d'autres légendes ont pu être rapprochées du vampire.
    Ainsi, la Soucouyant de l'île de Trinité, les Tunda et Patasola de Colombie.
    Au sud du Chili, un mythe évoque un serpent suçant le sang, le Peuchen.
    La mythologie aztèque parle de Cihuateteo, des esprits de nouveau-nés morts à face de squelette, qui tuent les enfants et ont des relations sexuelles avec les vivants, les conduisant ensuite à la folie.

    Une légende des Caraïbes et de Louisiane évoque une créature hybride, le loogaroo (terme qui proviendrait du français « loup-garou »), qui amalgamerait différentes figures monstrueuses, dont celle du vampire.

    En Asie


    La croyance en des créatures comparées aux vampires est fortement répandue en Asie, mais aussi en Inde.
    Le Bhūta ou Prét est ainsi l'âme d'un mort qui erre sur terre et qui attaque les vivants à la manière d'une goule.

    Dans le Nord de l'Inde, le BrahmarākŞhasa est un « vampire » dont la tête est entourée d'intestins, et qui suce le sang des victimes.
    Il existe aussi des figures « vampiriques » au Japon, reprises par le cinéma dès 1950, comme le Nukekubi (抜首, littéralement « cou qui se détache ») dont la tête peut se décrocher du corps et voler pour attaquer les vivants.

    Les légendes concernant des « vampires » femelles (dont certaines parties du corps peuvent se détacher) existent également aux Philippines, en Malaisie et en Indonésie.
    Aux Philippines elles sont de deux sortes : la tribu Tagalog parle du Mandurugo (« suceur de sang ») alors que le peuple Visayan évoque le Manananggal (« qui peut se scinder de lui-même »).
    Le Mandurugo est une sorte d'Aswang qui prend la forme d'une jeune fille séduisante le jour et qui se transforme la nuit venue en une créature sans ombre, avec des ailes et une langue menaçante qui lui sert à sucer le sang des victimes durant leur sommeil.
    Le Manananggal peut aussi sucer le sang des fœtus à travers le ventre de la mère et dévorer les entrailles des personnes malades.
    Le Penanggalan malaisien est une vieille ou jeune femme qui use de magie noire pour s'approprier ses victimes ; sa tête peut voler et attaquer les femmes enceintes.
    Les Malaisiens utilisent des charbons pour l'empêcher d'entrer dans les demeures.

    Le Leyak est une créature similaire du folklore de Bali.
    D'autres figures vampiriques féminines existent : le Kuntilanak ou Matianak en Indonésie et le Pontianak ou Langsuir en Malaysie.
    Le Jiangshi (chinois simplifié : 僵尸 ; chinois traditionnel : 僵屍/殭屍 ; pinyin : jiāngshī ; litt. « corps raide ») est la figure du vampire chinois.
    Il attaque les vivants pour leur voler leur énergie vitale, le qi. Il s'agit de l'âme d'un humain (魄, pò) qui n'est pas parvenue à quitter son corps mort.
    Toutefois, la comparaison avec le vampire n'est pas évidente, car le Jiang shi n'a pas de pensées propres.

     






     

    Plus d'infos : wikipedia
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    Lien vers la fiche The Originals :
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    Waha

    [Mythologie] Sorcellerie [GON] - Dim 3 Oct 2021 - 16:00










    On avait déjà parlé des sorcières de Salem mais jamais de la sorcellerie... c'est dommage !!

    Bon bah voilà une partie reprise sur wikipedia !


    La sorcellerie désigne, à proprement parler, l'art d'interroger le sort (hasard, destin), et par extension d'en modifier le cours.

    Le mot désigne plus généralement la pratique d'une certaine forme de magie, dans laquelle le sorcier travaille avec des forces surnaturelles, des entités maléfiques ou non, et parfois aussi des forces naturelles connues comme celles des plantes, des cycles lunaires, des ondes, des suggestions.
    Selon les lieux et les époques, la sorcellerie fut considérée avec des degrés variables de faveur ou d'hostilité, parfois avec ambivalence.
    Dans la Grèce antique et à Rome, la divination était une pratique admise, liée à certains sanctuaires et à la prise officielle de décisions.
    Les religions du livre condamnent toute forme de divination et de magie.

    La sorcellerie est un terme controversé et son histoire est complexe.
    Selon le contexte et le milieu culturel dans lequel ce mot est employé, il désigne des idées différentes, voire opposées.
    Chaque société possède ses propres conceptions en matière de tradition, de croyance, de religion, de rites, de rapport à l'au-delà et à la mort et d'esprits bons ou mauvais ; il est parfois impossible de trouver un équivalent d’une culture à l’autre.

    Ce terme est également employé de façon péjorative en référence à la pratique de la magie.
    La sorcellerie est alors, dans cette acception, l'accusation portée à l'encontre de ceux qui utilisent des moyens surnaturels pour un usage réprouvé par une majorité de la société. Les croyances en ce type de praticiens de la magie se sont rencontrées dans la plupart des sociétés humaines.
    De telles accusations ont parfois mené à des chasses aux sorcières.
    Dans d'autres sociétés, les chamans ou les griots étaient non seulement bien acceptés en tant que praticiens des rituels traditionnels et d'intercesseurs avec les forces et les énergies de l'invisible, mais respectées, parfois craints, et souvent placés en positions socialement dominantes.

    Pour les religions monothéistes (principalement le judaïsme, le christianisme et l'islam), la sorcellerie fut souvent condamnée et considérée comme une hérésie.
    La notion de sorcellerie prit une certaine importance pour les chrétiens à partir des XIVe – XVe siècle, l'apogée des chasses aux sorcières ayant eu lieu au XVIIe siècle.
    À cette époque la sorcellerie a progressivement été assimilée à une forme de culte du Diable.
    Des accusations de sorcellerie ont alors été fréquemment combinées à d'autres charges d'hérésie contre des groupes tels que les Cathares et les Vaudois. Certains groupes anciens ou modernes se sont parfois plus ou moins ouvertement réclamés d'un culte "sataniste" dédié au mal.




    # Étymologie


    Le terme de sorcellerie est une extension du mot sorcier.
    Sorcier possède une double étymologie.
    La première est sortiarus en latin, qui désigne dans l'antiquité les praticiens de la divination, à l'aide de baguettes notamment.
    Mais le terme de sorcier n'apparaît réellement qu'en 589.
    C'est alors un terme politique issu d'un contexte post-évangélique qui désigne de façon péjorative un personnage cristallisant la diabolisation de tous ceux qui pratiquaient la “vieille coutume” : les sages-femmes, herboristes, guérisseurs, rhabilleurs, tireurs de feu, connaissant les “simples”, tous arts médicaux des druides et druidesses, les sourcières, les astrologues et les devins, pourchassés déjà depuis l’occupation romaine.
    Le mot sorcier a pour origine la déformation du mot sourcier - celui qui détecte la source, l'eau à distance.
    La notion d'action à distance du sorcier se retrouve dans l'expression jeter un sort.
    L'aspect ésotérique du sorcier a donné naissance au XXe siècle à l'expression "Ce n'est pas sorcier", désignant ce qui n'est pas compliqué


    Selon l'acception chrétienne du terme, qui a été l'acception générale pendant des siècles, le sorcier ou la sorcière désigne « Celui, celle qui passe pour avoir fait un pacte avec le diable, à l'effet d'opérer des maléfices, et pour aller à des assemblées nocturnes dites sabbat ».
    Actuellement le sorcier ou la sorcière n'est pas systématiquement associé au maléfice mais sa connotation reste souvent péjorative du fait de la charge historique du mot.
    La sorcière ou le sorcier désigne aujourd'hui avant tout un jeteur de sort, recourant à la magie.

    Il ou elle peut être spécialiste d'un domaine, telle la communication avec les esprits, généralement de défunts (on parle alors plus volontiers de mage ou de voyant), ou l'animation d'êtres morts (nécromancien).
    Du point de vue anthropologique, le mot sorcier peut recouvrir différentes fonctions comme chaman, femme ou homme-médecine.
    C'est aussi un personnage présent dans les contes et les légendes.
    Il figure désormais dans l'univers du jeu de rôle, dans l'univers de Terry Pratchett ou de Harry Potter.

    La sorcellerie désigne tout ce qui est considéré comme surnaturel sans appartenir à la religion officielle ou tout ce qui est relatif au mal dans ces mêmes religions.
    Il apparaît que dans les mythologies des premières sociétés humaines (société matriarcale), la femme avait un rôle important.
    La religion ancienne devenant le diable de la nouvelle, le christianisme associa souvent les femmes à des rôles maléfiques telles les parques de la mythologie gréco-romaine ou encore Ève dans le mythe d'Adam et Ève, qui s'allie au serpent (agent du mal), pour plonger l'homme dans sa triste condition.
    Ceci explique partiellement le rôle prépondérant des sorcières à celui des sorciers dans les mythes populaires européens.

    Volant dans les airs à califourchon sur son manche à balai, ainsi est représentée la sorcière dans l'iconographie populaire occidentale.
    Antithèse de la fée, elle a les mêmes fonctions que le sorcier, tant en anthropologie que dans les contes et légendes.





    # Pratiques considérées comme de la sorcellerie

    Le terme « sorcellerie » est communément appliqué aux pratiques visant à influencer les énergies d'une personne, d'un lieu, d'un objet, etc.

    Certains, comme les néo-païens, considèrent la nature maléfique de la sorcellerie comme étant une projection chrétienne.
    Cependant, le concept de « praticien de la magie » influençant le corps ou l'esprit d'autrui contre son gré était présent au sein de nombreuses cultures avant même l'introduction du monothéisme.
    En effet, de vieilles traditions de « magie blanche » ou religieuses avaient déjà pour but d'identifier ou de contrer ces praticiens.
    Beaucoup d'exemples de ce type peuvent être trouvés dans les textes anciens provenant d'Égypte et de Babylone.
    Dans les cultures où l'on croit que la sorcière a le pouvoir d'influencer le corps ou l'esprit d'autrui, elle apparaît une cause crédible de maladie (chez l'humain ou l'animal), de malchance, de mort soudaine, d'impuissance ou de maux divers dont l'origine paraît inexplicable.
    Une magie folklorique bénigne et socialement plus acceptable peut alors être utilisée pour remédier au sortilège, ou identifier le sorcier à l'origine du mal afin de s'en défendre ou d'en défaire l'enchantement.

    Plusieurs pratiques magiques sont assimilées à la sorcellerie, de telle sorte que les personnes qui les utilisent ont été considérées comme des sorcières ou des sorciers par les Occidentaux, indépendamment de la culture dans laquelle ces pratiques sont en usage.
    Une des pratiques les plus connues consiste à fabriquer une poupée en argile, en cire ou en chiffons à l'effigie de personnes réelles et les actions qui sont effectuées sur ces poupées sont censées être transférées aux sujets qu'elles représentent (« poupée vaudou » dans le vocabulaire courant, dénommée « dagyde » en occultisme).

    La nécromancie, consistant à demander à l'âme d'un mort de révéler l'avenir, est également considérée comme une pratique typique de la sorcellerie.
    La sorcière biblique d'Endor est censée l'avoir pratiquée en faisant apparaître le spectre de Samuel (ou du diable métamorphosé en Samuel) à Saül.
    Un « décompteur » est quelqu'un qui prononce des formules magiques pour vaincre un mal.

    Les croyances traditionnelles et populaires attribuent aux sorciers et sorcières divers types de pouvoirs (acquis par contrat démoniaque dans la tradition chrétienne et monothéiste plus généralement) : voler dans les airs, tourmenter l'esprit de leurs victimes.
    Les lutins, dans l'univers des contes, peuvent leur servir d'auxiliaires.
    Certaines pratiques considérées comme subversives ou abusives et parfois criminelles tombent sous le coup de la loi.




    # Définition de la sorcellerie selon René Guénon


    Pour René Guénon, la magie est une technique par laquelle sont manipulées certaines lois naturelles délaissées ou inaccessibles aux savants modernes mais faisant l'objet d'anciennes sciences traditionnelles maintenant oubliées.

    L'auteur insiste sur le caractère naturel des phénomènes en cause et dénonce le qualificatif de « surnaturel » qui leur est souvent fautivement attribué.
    Il s’agit, pour le pratiquant, d’exploiter des courants ou des entités psychiques et de les faire agir sur l'élément corporel.
    Il différencie ce domaine de celui de la théurgie qui bien qu'ayant parfois des effets semblables utilise, elle, des influences spirituelles, divines ou surnaturelles.

    « Si de nombreux cas de « lévitation » ou de « bilocation », par exemple, peuvent être relevés dans l’histoire des saints, il s’en trouve certainement tout autant dans celle des sorciers ; les apparences (c’est-à-dire précisément les « phénomènes » comme tels, au sens propre et étymologique du mot) sont bien exactement les mêmes dans les uns et dans les autres, mais personne n’en conclura que les causes soient aussi les mêmes. »


    Cette différence de nature entre les forces mises en cause par la magie et la sorcellerie d'un côté et la théurgie de l'autre est illustrée par l'épisode biblique et coranique de la victoire de Moïse sur les magiciens de Pharaon.





    # La sorcellerie et le pape Jean XXII

    Jusqu'au XIVe siècle, l'Église s'était montrée conciliante vis-à-vis des sorciers et des sorcières ; elle ne croyait pas à la réalité des phénomènes magiques.
    Ce fut Jean XXII qui publia, en août 1326, la bulle super illius specula, assimilant la sorcellerie à l'hérésie.
    Une voie que suivirent ses successeurs de Benoît XII à Alexandre V en pérennisant la chasse aux sorcières.
    Cependant, les chasses aux sorcières n'atteignirent leur apogée qu'au XVIIe siècle.




    # La sorcellerie en Europe

    La caractérisation européenne de la sorcière ne provient pas d'une source unique.
    Certaines hypothèses suggèrent que les sorcières étaient simplement des femmes chaman qui ont été progressivement transformées en figures malveillantes par la propagande chrétienne.
    L'image folklorique de la sorcière provient cependant de nombreuses source, la caractérisation de la sorcellerie ne pouvant se résumer à une caricature de la prêtresse païenne ; elle a évolué au cours du temps et est une combinaison de nombreuses influences.

    Dans les premiers temps du christianisme en Europe, la population, habituée à l'usage de la magie dans la vie quotidienne, attendait du clergé une forme supérieure de magie par rapport à l'ancienne magie païenne.
    Alors que la chrétienté concurrençait le paganisme, ce problème était d'une importance cruciale pour le clergé, qui peu à peu substitua aux pratiques ancestrales le culte des reliques des saints, reprenant ainsi l'usage populaire d'amulettes et de talismans.

    La vision européenne traditionnelle de la sorcellerie veut généralement que le sorcier, tel Faust, signe un pacte avec le diable, par lequel il lui vend son âme en échange de pouvoirs surnaturels.
    Les sorciers et sorcières furent accusés de renier Jésus et les sacrements, de se rendre au sabbat - assemblée nocturne où ils étaient supposés exécuter des rites diaboliques, parodies de messes ou d'offices de l'Église, d'y vénérer le « prince des ténèbres », afin d'obtenir un certain pouvoir.

    On peut résumer les nombreuses confessions des interrogatoires de l'Inquisition de la manière suivante : Les sorcières dansent autour du diable appelé Léonard qui éclaire l'assemblée par sa corne du milieu et on vient lui rendre hommage en lui baisant le derrière qui a forme d'un masque ou d'un visage humain.

    Suivant l'universitaire Max Dashu, de nombreux éléments de la figure de la sorcière médiévale trouvent leur source avant l'émergence du christianisme.
    Ceux-ci peuvent être trouvés dans les bacchanales, notamment du temps où ces pratiques étaient menées par la prêtresse Paculla Annia (de 188 av. J.-C. jusqu'en 186 av. J.-C.).
    Cette thèse est aussi celle de Georgi Mishev, ainsi que d'Emmanuel d'Hooghvorst, qui précise : « Le Sabbat des sorcières [...] vient du grec Σαβάζιος, un des noms de Bacchus, dont on célébrait au printemps les mystères appelés Σαβάζια.
    Ce culte originaire de Thrace était très répandu en Gaule sous l'Empire16. » Aujourd'hui encore, en Bulgarie (la Thrace moderne), les sorciers sont appelés baiachki.

    France


    Après la parution du Malleus Maleficarum (1487), les procès pour sorcellerie se multiplient et ils atteindront un sommet en France entre 1550 et 1650.
    Nombre de spécialistes de la chasse aux sorcières publient des ouvrages sur la question, tels : Jean Bodin, De la Démonomanie des sorciers (1580); Pierre Le Loyer; Martín Antonio Delrío; Jean de Nynauld; Noël Taillepied et Nicolas Rémy.

    Des voix s'élèvent cependant pour dénoncer cette pratique, tel le médecin Jean Wier, qui dans De Praestigiis daemonum et incantationibus ac venificiis (1563) qui propose de distinguer entre les « magiciens infâmes », réellement coupables de crimes diaboliques, et les sorcières, qui sont la proie d'illusions maladives dues à un dérèglement des « humeurs», en particulier de la bile noire supposée être à l'origine de la mélancolie et « qui infecte le siège de l’esprit », et ce qu'il appelle leur « vertu imaginative», « phantasie » ou « imagination ».
    Ses arguments seront repris par les opposants à la chasse aux sorcières tels Jodocus Hocker (1569) Johann Ewich (1584), Johann Georg Gödelmann, Cornelius Loos (premier clerc catholique à prendre cette position, 1592), Hermann Witekind (1597) et Friedrich Spee von Langenfeld (1631).

    Dès 1640, « le Parlement de Paris devenait le premier corps judiciaire en Europe à ordonner la fin des poursuites pour sorcellerie. ».
    Une déclaration de Louis XIV en 1672 rappelle à tous les officiers et à tous les tribunaux l'interdiction de recevoir ou de débattre sur des accusations de sorcellerie.

    Parmi les dernières victimes, on peut citer Anne Duval, veuve Chauffour, vieille paysanne à Bournel.
    Accusée de leur avoir jeté des sorts par quatre voisines, ces dernières s'emparent d'elle le 12 décembre 1824 avant de la ruer de coups, puis de lui attacher les mains et lui brûler grièvement les deux jambes.
    Lassées, elles finissent par relâcher leur victime qui parvient à rentrer difficilement chez elle.
    Sa fille porte plainte le lendemain.
    Après deux enquêtes de gendarmerie, un procès en assises condamne deux des tortionnaires à 5 ans de réclusion.
    En 1850, une histoire similaire se déroule à Camalès : un couple de paysans furent persuadés que Jeanne Bédouret, épouse Larcade, leur voisine de 80 ans, était une sorcière qui leur avait jeté des sorts et était responsable notamment de la maladie de leur fille et de la mort de leur vache.
    Le 30 avril 1850, ils l'attirèrent chez eux, puis lui brûlèrent grièvement les deux jambes dans un four, avant de la retourner et de l'enfourner par la tête.
    Ils finirent par relâcher leur victime en la maudissant.
    Elle se traîna jusque chez elle, put être interrogée par un juge avant de succomber à ses brûlures six jours plus tard.
    Le procès condamna les époux à 4 mois de prison.

    Angleterre


    En Angleterre, l’exercice de la « magie curative » revenait au guérisseur (witch doctor), aussi connu sous les noms de white witch (« sorcière blanche »), cunning man (« savant ») ou encore wise woman (« femme sage »).
    Le terme de « guérisseur » était déjà utilisé en Angleterre avant de désigner le chaman et le tradi-praticien africains.
    On ajoutait foi au pouvoir du guérisseur crapuleux (toad doctor) de neutraliser l’action d’autres guérisseurs.
    D’autres conjureurs populaires avaient leurs propres compétences : le girdle-measurer, dont la spécialité consistait à déceler les maux lancés par les fées, et le charmeur (charmer), qui guérissait les maux plus banals tels la brûlure ou la rage de dent.

    « Dans le nord de l’Angleterre, les superstitions se sont enracinées dans les mœurs avec une force incroyable.
    Le Lancashire est plein de guérisseurs, toute une ribambelle de charlatans qui prétend soigner des maladies et des maux lancés par le Malin…
    Ils se font appeler cunning men ; ils sont fort influents dans les comtés de Lincoln et de Nottingham. »



    Ces « savants » ne se prétendaient que rarement sorciers, et rejetaient ce genre d’accusation.
    Certains écrits datant du Moyen Âge, pourtant, suggèrent que les différences entre les sorciers et les guérisseurs, à propos de ces « praticiens », n’étaient pas très claires aux yeux de la population.
    Ainsi, il apparaît qu’une partie de la population entendait également contacter les sorciers pour des requêtes de guérison comme de divination, bien que ces derniers étaient surtout reconnus pour être consultés par les gens désireux de faire maudire leurs ennemis.
    De fait, la majeure distinction était que les sorciers étaient bien plus souvent dénoncés aux autorités que les guérisseurs ; lorsque ces derniers étaient poursuivis, c’était généralement pour avoir soustrait de l'argent à leurs clients.

    Une des conséquences de cet amalgame entre les différents praticiens de la magie de l’époque est la confusion actuelle à propos de ce qu’ont réellement été les sorciers, en Angleterre.
    Visaient-ils à blesser ou soigner leurs contemporains ?
    Quel rôle (éventuellement) tenaient-ils dans leur communauté ?
    Ces sorciers/guérisseurs peuvent-ils être assimilés aux sorciers et sorcières dont on trouve les traces dans les autres cultures ?
    Ou même, leur rôle et leur présence n’est-il pas tout simplement né de l’imaginaire des gens ?
    Dans les certitudes occidentales contemporaines, peu de différences se discernent ainsi entre guérisseurs, charmeurs, cunning men et wise women, astrologues et devins ; ils se retrouvent tous, plus ou moins, affublés des attributs du/de la sorcier(e).

    Les sorciers et sorcières européens furent généralement supposés empoisonner les puits, les sources, le bétail et la nourriture, ou de la rendre immangeable, voler dans les airs à l’aide d’un balai, jeter des sorts maléfiques et répandre la peur et le chaos dans les communautés locales.



    Explication rationnelle


    L'ergot du seigle contient de l'ergotamine, dont un des dérivés est l'acide lysergique (principe actif du LSD).
    Dans certains cas, la consommation de pain pouvait donner lieu à des hallucinations, qui étaient, au Moyen Âge, attribuées à la sorcellerie.
    De même, la connaissance des plantes et de diverses pratiques permettait aux "praticiens" de provoquer des états de conscience modifiée chez des personnes en quête d'initiation, d'où des visions, apparitions, etc. dénoncées comme de la sorcellerie.
    Le pouvoir de la pharmacopée et de certaines pratiques ancestrales peuvent en effet sembler irrationnels.





    # Monde occidental contemporain

    Depuis le milieu du XXe siècle, la sorcellerie s'est développée en partie grâce à ceux qui pratiquent certaines religions traditionnelles ou néo-traditionnelles.
    Si ces formes de religion traditionnelle apparaissaient auparavant, dans les cultes de la nature, elles ont pris une dimension nouvelle après les travaux de Margaret Murray, égyptologue anglaise du XXe siècle, qui a écrit sur la possible existence d'une religion traditionnelle prenant sa source en des temps reculés et ayant survécu jusqu'à nos jours, et dont les sorcières regroupées en covens auraient de tout temps été les dépositaires.
    Si cette hypothèse n'a pas été prouvée, elle a eu une influence sur certains de ses contemporains et a favorisé la mise en place d'une nouvelle religion néo-traditionnelle basée sur d'autres croyances traditionnelles et axé sur la sorcellerie : la Wicca, dont Gerald Gardner est le promoteur.
    La Wicca est surtout représentée aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada.
    Il n'existe pas encore de statistiques officielles sur le nombre de Wiccans dans le monde.

    Actuellement, certaines superstitions anciennes n'ont plus cours dans le monde moderne.
    Pourtant, depuis les années 1940, avec le retour des religions traditionnelles et l'arrivée de la Wicca, des personnes en nombre croissant se sont autoproclamées sorciers ou sorcières.
    Alors que la perception occidentale de la sorcellerie reste encore très négative, les Wiccans et les sorciers dans les autres religion n’y attachent pas de sens particulier, et n’assimilent pas non plus leurs pratiques au satanisme.
    En fait, la plupart des sorciers souhaitent simplement que leurs contemporains cessent d’assimiler la sorcellerie à des pratiques maléfiques, confinant le terme à une connotation négative.
    Tout sorcier ou sorcière n'est pas forcément wiccan.
    Certains sont simplement tranditionalistes d'influence nordique ou celtique, d'autres n'ont pas de religion en particulier.

    En 1968, un groupe politique radical composé de femmes s’est fait connaître dans la ville de New York sous le nom de W.I.T.C.H., pour « Women’s International Terrorist Conspiracy From Hell » (la ‘conspiration internationale terroriste des femmes venues de l’enfer’).
    Ce groupe éphémère n’a pas eu d’impact particulier sur le développement de la sorcellerie, mais a marqué les esprits grâce à sa dénomination originale.
    Le tout dernier symbole des sorcières est bien sûr Halloween, le 31 octobre, bien que l'origine soit tranditionaliste et se nomme Samhain, qui a lieu le 1er novembre.
    Ce n’est pas une coïncidence si les deux fêtes ont souvent tendance à être associées ; l’association des sorcières à Halloween pourrait provenir d’une tentative de dénigrement, de la part de l’Église, de cette ancienne fête celtique célébrant la dernière récolte.

    Le phénomène des sorcières s’est une nouvelle fois répandu, durant les dernières décennies, mais cette fois comme icônes plus ou moins sympathiques d’une culture populaire globalisée.
    Les films comme Dangereuse Alliance (The Craft), Les Ensorceleuses (Practical Magic) et Le Projet Blair Witch 2 (la suite de Le Projet Blair Witch) ainsi que les séries télévisées Ma sorcière bien-aimée (Bewitched) ; Charmed ; Sabrina, l'apprentie sorcière (Sabrina the Teenage Witch) et parfois Buffy contre les vampires (Buffy the Vampire Slayer) et X-Files : Aux frontières du réel (The X-Files) ont porté à l’écran et popularisé des enfants et jeunes sorcier(e)s.
    Tous ces stéréotypes ‘grand public’ n’ont cependant que peu de liens avec la vraie sorcellerie ni avec la perception chrétienne de la sorcellerie.

    Une œuvre littéraire décrivant bien, de par sa puissance évocatrice et poétique, l'univers magique de la sorcellerie moderne dans le monde occidental contemporain, en reprenant la légende de Faust, est Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov.

    Revalorisation de la pensée magique au XXe siècle



    Le psychanalyste Carl Gustav Jung a proposé le concept d'archétypes dans l'inconscient humain, figures ancestrales de l'inconscient collectif, qui émergent notamment au contact de personnes ayant un profil psychique particulier; la figure des sorciers et sorcières, ou du génie malfaisant, est complémentaire du professeur/génie bienfaisant, et met en lumière non pas la personnalité propre de l'individu identifié, mais celle du sujet en proie aux figures archétypales de son inconscient, invoquées par le biais de rituels.

    Le mode de connaissance magique, en concurrence avec la pensée véhiculée par les religions monothéistes en Europe et dans les pays anglophones, a été par elles largement dévalorisée.
    Ainsi Hegel, qui ne voyait dans ce type de rapport au monde qu'un ensemble de superstitions.
    L'anthropologue Claude Lévi-Strauss a mis en lumière la richesse et la finesse des sociétés dont la culture est essentiellement magico-religieuse, par exemple dans leurs connaissances en botanique, et leur connaissance du vivant en général.

    Dans les années 1960, Carlos Castaneda, étudiant en anthropologie dans une université californienne, partit étudier les plantes médicinales au Mexique.
    Son expérience, relatée dans de nombreux ouvrages, est un témoignage sur la confrontation entre ces deux modes de pensée, celle, analytique, de "l'Occident" et ses corpus universitaires, et celle, discursive, d'un type de pensée magique.
    Échappant par définition aux taxonomies occidentales, cette pensée implique une participation active, voire ascétique, de l'initié, qui ne donne ses fruits qu'après de longues années.

    Pierre Verger partit s'initier au Brésil, à Bahia, aux rites d'origine yoruba du candomble, poursuivit par des voyages en Afrique cette expérience initiatique. Ce type d'initiation a été perçu comme une "renaissance" par Verger ainsi que par d'autres occidentaux, initiés par la suite aux rites chamaniques et magiques de ces cultures, souvent caractérisées par l'absence de culture écrite, et résistant aux concepts occidentaux de "civilisation".

    On peut ainsi conjecturer que la connotation négative du mot "sorcier" prend ses racines dans une défiguration archétypale - caricaturale - d'un mode de pensée et d'action différent de la doxa officielle.
    L'arbitraire des "chasses aux sorcières" en est une illustration éclairante.






    # Des croyances anciennes

    Comme le montrent certains textes antiques, la sorcellerie a joué un rôle aussi bien dans l’Égypte ancienne qu'en Mésopotamie, comme à Babylone.
    Cet extrait du Code de Hammurabi (environ 2000 av. J.-C.) : "si un homme en accuse un autre de sorcellerie, sans justification, celui qui est accusé doit aller à la Rivière Sainte ; Il doit plonger dedans, et si la Rivière Sainte le vainc, l’accusateur pourra prendre la maison du sorcier pour sienne" en témoigne.




    # Tanakh

    Dans le Tanakh, c'est-à-dire la bible hébraïque (Ancien Testament), les références à la sorcellerie sont nombreuses ; les fermes condamnation de la pratique n’y sont pas tant basées sur la suspicion de supercherie, mais bien sur la notion que la magie en elle-même est une pratique abominable. (cf. Deutéronome 18:10–11 « Qu'on ne trouve chez toi personne (…) qui exerce le métier de devin, d'astrologue, d'augure, de magicien, d'enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts. », Exode 22:17, « Tu ne laisseras point vivre la magicienne. »).

    Le récit de Saul rendant visite au sorcier de En Dor (I Samuel 28) nous montre qu’il croit fermement en l’évocation, par le sorcier, de l’ombre de Samuel. Enfin, d’après le Lévitique 20:27, « Si un homme ou une femme ont en eux l'esprit d'un mort ou un esprit de divination, ils seront punis de mort ; on les lapidera : leur sang retombera sur eux. »




    # Nouveau Testament

    L’interdiction de la sorcellerie dans le Nouveau Testament semble similaire (Épître aux Galates 5:20, comparé à Apocalypse 21:8, 22:15 et Actes des Apôtres 8:9, 13:6).

    À supposer que la croyance en la sorcellerie relevait de la superstition populaire, il est étrange de ne rien trouver suggérant que l’aspect maléfique de ces pratiques ne reposait que sur le fait de prétendre être en possession de pouvoirs qui n’existent pas.

    Quelques interrogations s’élèvent de nos jours, quant à savoir si le mot pharmakeia, utilisé dans l'Épître aux Galates, trouve une traduction juste avec le terme « sorcellerie ».
    En effet, ce terme était communément utilisé pour parler de l'usage maléfique de drogues comme les poisons, les contraceptifs ou les substances permettant d'interrompre les grossesses.




    # Judaïsme

    Les juifs ont souvent été perçus comme sorciers dans l'Europe du Moyen Âge, et persécutés à ce titre durant les siècles de chasse aux sorcières.
    Mais la grande majorité d'entre eux, perçoivent la pratique de la sorcellerie comme une forme d'idolâtrie, et donc une offense au judaïsme et à son Dieu. Cependant, un petit groupe de juifs orthodoxes, qui étudient la Kabbale, croit en la magie.
    Dans la pratique, les rituels sont très différents de la sorcellerie « traditionnelle », mais le fondement (utiliser des forces surnaturelles pour influer sur le monde physique) reste identique.
    Depuis le siècle des Lumières, la plupart des juifs ont cessé de croire en la Kabbale, et considèrent ces pratiques comme ridicules.

    Certains néopaïens pratiquent une forme de magie, syncrétisme du mysticisme juif classique et de sorcellerie moderne.
    Une référence notable de ce sujet est le livre d'Ellen Cannon Reed : The Witches Qabala: The Pagan Pat hand the Tree of Life. Ce livre ainsi que le Zohar ont été une source d'inspiration pour plusieurs sectes, par exemple le centre de la Kabbale.




    # Islam

    L’islam reconnaît la réalité de la magie ou sorcellerie (Sihr), de la voyance, de la divination et de l’astrologie qu’il interdit formellement (Coran, 2 : 102).
    Il les juge maléfiques.
    Les sorciers et les devins sont accusés de renier Dieu, nier son unicité (tawhid) et ses attributs, ces pratiques sont considérées comme des pêchés majeurs relevant de l’associationnisme (shirk) et de la mécréance (kûfr).

    La pratique en elle-même est semblable à celle en usage dans d’autres cultures.
    Elle s’apparente à des rites occultes et sataniques, elle consiste en des offrandes et des sacrifices d’animaux destinés au démon, à l’utilisation d’amulettes protectrices, de pentagrammes et d’incantations inintelligibles.
    Le sorcier se mettant sous l’égide du diable et des démons, fait appel à des forces du monde de l‘invisible (Alam al ghayb) tels que les mauvais génies afin de lancer ses sortilèges jusqu'à semer la désunion entre l'homme et son épouse.

    « Or, il y avait des mâles parmi les humains qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fit qu’accroître leur détresse. » (Coran, 72 : 6)

    Ces sorts qui sont accusés de causer de graves troubles d’ordre psychologique, psychique, physique, relationnel et émotionnel ne peuvent être annulés qu'à l'aide d'une ruqya (lecture du Coran) tel que le recommandent la sunna et le Coran.

    « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants.
    Cependant, cela ne fait qu’accroître la perdition des injustes. » (Coran, 17 : 82).

    De nos jours, ces pratiques subsistent encore principalement en raison de rituels antéislamiques qui imprègnent encore certaines croyances.

    Il existe des pratiques islamiques d'exorcisme par le biais de la Ruqiya.




    # Sorcellerie africaine

    Le continent africain connaît un large éventail de pratiques et de représentations de sorcelleries.
    Le terme de guérisseur, souvent proposé pour traduire différents termes vernaculaires tels qu'inyanga, nganga, tradipraticien, etc., fait souvent l'objet de surinterprétation pour devenir « celui qui soigne en ayant recours à la magie », loin de son sens strict de « celui qui diagnostique et soigne les maux causés par la magie ».
    Les combinaisons de représentations et de pratiques diffusées par l’Église catholique romaine et des traditions et pratiques religieuses ouest-africaines ont directement contribué à l’émergence de certaines formes de syncrétisme religieux que l’on remarque en Amérique latine, avec des pratiques, entre autres, comme le Vaudou, l’Obeah, le Candomblé ou la Santeria.

    Dans les traditions sud-africaines, il y a trois types de personnes qui pratiquent la magie. La thakatha est habituellement traduit comme la « sorcière », et est considérée comme un personnage malveillant qui pratique secrètement afin de nuire à autrui.
    Le sangoma est un devin, parfois un diseur de bonne aventure, dont les services sont requis pour détecter la maladie, prédire l'avenir, voire identifier le coupable d’un méfait.
    Il a également quelques notions de médecine.
    Enfin, l'inyanga est souvent traduit par le terme guérisseur (bien que de nombreux Sud-Africains remettent en cause cette traduction, puisqu’elle perpétue l'idée erronée d’un guérisseur recourant à la magie).
    La tâche de l'inyanga est de conjurer le mauvais sort et de fournir à ses clients les gris-gris nécessaires.
    Parmi ces trois personnages, la thakatha et le sangoma sont habituellement une femme, tandis que l'inyanga est presque toujours un homme.




    # L'origine des pouvoirs magiques (1929)

    Marcel Mauss théorise que le sorcier le plus redouté est l'étranger, celui d'au-delà des montagnes. « Les peuples soumis par la force, sans espoir raisonnable de reconquérir leur liberté, en proie aux violences coloniales et aux pertes démographiques induites par les épidémies et les endémies introduite, en particulier à partir des garnisons coloniales (blennoragie), cherchent en eux-mêmes une cause à leurs maux et la trouvent dans l'apparition de sorciers imaginaires échappant aux contrôles et aux équilibres de la société ancienne » (Jean Guiart, 2001ː80).




    # Répression

    De nombreux pays, notamment en Afrique et au Moyen-Orient, punissent de nos jours les pratiques de sorcelleries notamment pour certains par la peine de mort.

    Par exemple, au Cameroun, l'article 251 du Code Pénal réprime les pratiques de sorcellerie en ces termes :

    « Est puni d'un emprisonnement de deux à dix ans et d'une amende de 5 000 à 100 000 francs celui qui se livre à des pratiques de sorcellerie, magie ou divination susceptibles de troubler l'ordre ou la tranquillité publique, ou de porter atteinte aux personnes, aux biens ou à la fortune d'autrui même sous forme de rétribution. »







    Plus d'infos : wikipedia




    Waha

    [Mythologie Celtique] Banshee [GON] - Dim 3 Oct 2021 - 14:35








     
    Aujourd'hui nous allons parler des ... Banshee !

    Une banshee, banshie ou bean sí est une créature féminine surnaturelle de la mythologie celtique irlandaise, considérée comme une magicienne ou une messagère de l'Autre monde (sidh).
    Elle est comparable à d'autres créatures mythologiques d'Europe (mythologie galloise ou nordique).








    # Petites infos  
    Autres noms :banshie, irlandais : bean sí, écossais : bean shìth, bean shìdh
    Nom moyen irlandais :bean sídhe
    Groupe :Créature de la mythologie et du folklore
    Sous-groupe :Aos sidhe / Sidhe
    Caractéristiques :Lien avec la mort et l'Autre monde
    Proches :Bean nighe, Sluagh
    Origine :Mythologie celtique des Gaëls (bansidh)
    Région :Irlande, Écosse

    Crédit photo : Michelle Monique






    # Étymologie
     
    La banshee est connue par différents noms, selon les langues et les époques.
    La désignation actuelle la plus commune est le terme anglais banshee (attesté en 1771) qui dérive du gaélique irlandais par emprunt phonétique.

    En gaélique d'Irlande, le terme est bean sidhe (ou bean sí, anciennement ben síd), en gaélique d'Écosse bean sith, signifiant littéralement « femme du sidh ».
    Le sidh (ou sí, síd, sith, sidhe) désignait l'Autre Monde dans la mythologie celtique du peuple Gaël, puis ce terme prit ultérieurement le sens de « colline, tertre, monticule » (donnant accès au royaume des dieux ou de la mort), puis le sidhe/sith (confondu avec Aos sidhe) puis finalement le sens de « peuple des collines » ou de « fée » (anglais fairy).

    La banshee est parfois désignée d'après son comportement : en Irlande par bean chaointe (écossais caointeach, anglais keening (en) woman), c'est-à-dire la « femme qui hurle des mélopées funèbres ».

    Dans le sud-est de l'Irlande, la banshee est également désignée par différentes formes dialectales de badhbh ; ce terme dérive de Badh (ancien Bodhb), nom d'une déesse protectrice (ou guerrière) dans la mythologie celtique ou médiévale3.




    # Mythologie celtique des Gaëls

      Plus d'infos :  Aos sí. sur wikipedia

    Si la documentation nous provient essentiellement de la littérature irlandaise médiévale (après la christianisation de l'Irlande), la bean sí est probablement d'origine celtique.

    Il est difficile de déterminer le sens originel de bean sí, en raison du mélange de concepts païens et chrétiens dans les textes médiévaux.
    Anciennement, bean sí aurait pu désigner une « qualité mystique ou magique » (sí) attachée à une « femme » (bean).
    Ce ne serait qu'à partir du VIIIe siècle, que la bean sí prendrait dans les textes le sens de « femme de l'Autre monde ».

    Parfois elles accordent leurs faveurs à des hommes, s’ils en sont dignes, c’est-à-dire à des héros ou à des guerriers émérites, tels Conle ou Bran Mac Febail et les emmènent avec elles, dans la « Plaine des Plaisirs », Mag Meld, un autre nom du Sidh.
    Parfois leur apparition provoque une maladie que nulle médecine ne peut guérir, et qui conduit à la mort, à moins d’une intervention divine.

    Le récit, superficiellement christianisé, de la mort de Muirchertach Mac Erca (Aided Muir-chertaig Meic Erca) nous présente une bansidh et ses pouvoirs.
    Dans cette histoire, le héros n’est pas emmené dans le sidh, mais la femme exerce dans le monde avant de se convertir.
    Sin, la femme de l’Autre Monde, est d’une telle beauté que le roi ne peut résister à la séduction et elle exige qu’il répudie et chasse son épouse.
    Il lui est interdit de prononcer le nom de la femme (geis), sous peine de mort.
    Sa magie est telle qu’elle peut créer des armées, changer l’eau en vin, transformer des pierres en moutons et des fougères en porcs, elle peut aussi faire de l’or et de l’argent.




    # Folklore des îles Britanniques
     

    La banshee du folklore concerne toutes les légendes et croyances populaires des îles Britanniques (Irlande et Grande-Bretagne).
    Ces légendes étaient transmises de génération en génération, principalement par voie orale (contes, récits, chants, rites).
    Les banshee sont restées un objet de croyance depuis le Moyen Âge jusqu'au début du XXe siècle où les légendes et contes populaires ont été collectés par des chercheurs.


    Protectrice des terres et familles


    Chaque grande famille irlandaise avait sa propre banshee. Celle-ci suivait la famille si elle déménageait dans un autre pays.

    « Une des plus belles superstitions des fictions irlandaises est d'assigner à certaines familles d'une vieille souche et d'un rang distingué, le privilège d'une banshie, ainsi nommée, ou fée domestique, dont l'office est d'apparaître en deuil pour annoncer la mort prochaine d'un membre de cette race. »


    Souvent, la venue d'une banshee associée à une ancienne famille s'accompagne de celle d'un coche noir, conduit par un fantôme sans tête.
    C'est lui qui est alors chargé de recueillir l'âme du défunt.
    En janvier 1804, deux soldats du Coldstream Regiment virent passer un tel attelage à Londres.
    Lorsqu'ils virent une femme sans tête se déplacer le long du Birdcage Walk en coche, ils eurent une frayeur telle qu'ils durent séjourner quelque temps à l'hôpital.

    Cette tradition d'une banshee protectrice des familles peut être comparée à d'autres figures légendaires d'Europe, comme les lares de l'Antiquité romaine, d'origine étrusque : des divinités protectrices particulières à chaque famille (Lar familiaris).


    Messagère de mort


    Une caractéristique majeure du folklore de la banshee est son lien avec l'annonce ou le présage de mort.
    Dans les traditions et récits médiévaux, la manifestation de la banshee était liée aux aspects guerriers, avec l'annonce des morts durant les batailles sanglantes et la symbolique du passage vers l'Autre Monde (chrétien ou paganiste).
    À l'époque moderne, dans le contexte d'une société paisible, la banshee annonce généralement les morts (de cause naturelle) au sein d'une famille ou d'une maison.

    Selon Lysaght, l'origine principale des légendes de Banshee, en tant que messagère de mort, est la figure et le rôle de déesses mythologiques celtiques irlandaises.
    D'autres origines sont parfois supposées, comme l'ancienne tradition et pratique irlandaise des lamentations funèbres, le folklore anglo-saxon des fées (fairies), le folklore médiéval et moderne des fantômes et esprits revenants d'une femme (attachée à une famille) ou le folklore autour du « peuple des monticules » (aos sidhe).


    Laveuse des morts
    D'après la tradition orale du XXe siècle, dans le Comté de Galway (ouest de l'Irlande) et ses régions limitrophes, la banshee nettoie parfois un linge dans un cours d'eau ; à l'identique d'autres légendes de lavandière de nuit, comme le présage de mort de la bean nigh du folklore gaélique d'Écosse ou la kannerezed noz de Bretagne.

    Selon Lysaght, ce folklore moderne est directement relié aux histoires médiévales irlandaises qui mentionnent que la déesse celte Badb annonçait les morts à la bataille en nettoyant les vêtements ensanglantés des personnes destinées à mourir.


    Pleureuse
    Selon la tradition, la banshee annonce parfois la mort par des pleurs, des gémissements ou des lamentations ; ou plus exactement des « mélopées funèbres ».
    Par ce comportement, elle est ainsi dénommée en irlandais bean chaointe, écossais caointeach, anglais keening woman (« femme pleureuse »).

    Ces « mélopées funèbres » (keening en anglais) font directement référence à l'ancienne pratique gaélique des pleureuses ; des femmes qui improvisaient des lamentations vocales durant les processions funèbres et les enterrements, afin de rendre hommage au mort et à sa famille.
    Cette pratique funèbre, présente dans plusieurs régions du monde, est attestée en Irlande et en Écosse durant le Moyen Âge.
    Elle a progressivement disparu, à la suite de l'interdiction de cette pratique par l'Église catholique en Irlande.
    Ces pleureuses (parfois rémunérées) imitaient généralement les aspects de la banshee légendaire, en portant par exemple leurs cheveux dénoués, une longue robe, les pieds nus…


    Crieuse
    Dans le folklore plus tardif, notamment la tradition orale du XXe siècle, la banshee annonce la mort par un cri ou hurlement terrifiant.
    Cette tradition moderne semble particulièrement présente dans les régions influencées par des cultures non gaéliques, telles que l'Est de l'Irlande, le sud de l'Écosse, le pays de Galles.

    Le cri de la banshee se distingue clairement d'un cri humain ou animal, et il se fait toujours entendre durant la nuit.
    Il est entendu le soir par les personnes seuls encore éveillées, ou bien il réveille les personnes durant leur sommeil.
    Ce cri annonce la mort d'une personne dans la maison ou la famille, ou bien le présage de la mort imminente.

    Cette banshee crieuse, souvent assimilée à un esprit ou fantôme, est similaire à d'autres figures de revenants du folklore médiéval d'Europe, qui par leurs cris annoncent un décès.


    Apparence


    D'après les récits et témoignages collectés, il apparait plusieurs caractéristiques fréquentes sur l'apparence de la banshee.
    La banshee est toujours un être solitaire.

    Elle est très souvent décrite portant de longs cheveux, qui sont dénoués et visibles, à l'inverse de l'ancienne tradition irlandaises des femmes cachant leurs cheveux dans un foulard. Quelques légendes mentionnent la banshee se coiffant ou son peigne volé par un humain.

    La banshee porte généralement une longue robe, à la mode ancienne.
    Parfois la banshee est pieds nus.
    Les descriptions reprennent parfois certaines caractéristiques légendaires des fantômes, telle que l'extrême pâleur ou la blancheur de sa peau ou les traits morbides de son visage.

    Légendes et créatures apparentées


    D'autres créatures légendaires sont apparentées à la banshee :

    Les sluagh, sont les esprits des morts sans repos, dans le folklore irlandais et le folklore écossais. Interdits dans l'Autre Monde (Paradis, Enfer, Sidh), ils apparaissent aux humains et sont souvent décrits comme des créatures perturbatrices ou destructrices.

    Le folklore de la Dame blanche se confond parfois avec celui de la banshee, en un personnage trouble ayant les mêmes caractéristiques.
    La Dame blanche, mythe plus moderne semble clairement dérivé de celui de la banshee.
    On peut supposer que, fort de son succès, la légende de la Dame blanche a ultérieurement influencé le folklore d'Angleterre, d'Irlande et du pays de Galles, puisqu'on y trouve mention de la Dame blanche en même temps que des banshees.
    En France, certaines Dames blanches sont parfois comparées aux banshees : à l'exemple de la Dame du palais des Bourbons, qui se manifestait la veille de la mort d’un des membres de cette famille.

    D'autres créatures comme Mélusine, Áine, Aeibhinn, Aoibheall, sainte Brigitte ont des caractéristiques parfois comparées à celles de la banshee.





    # Dans la culture populaire contemporaine

    Littérature



    • Léa Silhol, À l’ombre des ifs foudroyés (nouvelle) in : La Tisseuse, Éditions de l'Oxymore.

    • Armand Cabasson, La Dame des MacEnnen (roman), Éditions Glyphe

    • Gilles Bergal, L’Appel de la Banshee, Francis Valéry, FV Fictions, 1981.

    • Dominique Arly, L’Immonde Banshee, Fleuve noir, Angoisse no 193, 1971.

    • Rachel Vincent, série Les Voleurs d'âme, Darkiss, éditions Harlequin, Paris, 2010-2011, tome 1 : De toute mon âme, tome 2 : La Voleuse d'âmes, tome 3 : Sauve mon âme !, tome 4 : La Rose et l'Ombre, tome 5 : Survivante.

    • Terry Pratchett, Timbré, L'Atalante, 2008.

    • Joseph Delaney, dans Les Sorcières de l'épouvanteur : Tom Ward affronte une banshee dans l'histoire La Banshie

    • Dans La Romance de Ténébreuse, de Marion Zimmer Bradley, les banshees sont des prédateurs des montagnes, volatiles géants, qui poussent un hurlement strident lorsqu'ils chassent.

    • Dans Gardiens des cités perdues, les guérisseurs elfes peuvent avoir des banshees avec eux, qui leurs indiquent si leur patient est mourant ou dans un état critique.



    Bande dessinée



    • Dans l'univers de Marvel Comics, l'un des X-Men possède un cri destructeur.
      Nommé Le Hurleur en français, son original est Banshee (apparu en 1967).

    • Moira Banshee O’Danann est une activiste irlandaise luttant au sein de Sinn Féin dans les années 1910, expliquant être elle-même une banshee.
      Elle apparaît dans Concert en O mineur pour harpe et nitroglycérine, épisode de la série Corto Maltese réalisé en 1971 par Hugo Pratt et publié dans l'album Les Celtiques.

    • Dans l'univers de DC Comics, une super-vilaine ennemie de Superman se nomme Silver Banshee (apparue en 1987), elle a une apparence squelettique et un cri mortel.

    • Dans le manga Karneval de Tōya Mikanagi, on voit des banshee, nommées ainsi dans le quatrième tome (2009).

    • Dans la série de mangas The Ancient Magus Bride de Kore Yamazaki (débutée en 2013), Silky, personnage secondaire, a été autrefois une banshee.

    • Dans le manga Yukikaze, le Banshee IV est un porte-avions volant qui sera abattu par la Fairy Air Force quand celui-ci sera infiltré par les JAM.




    Jeux de rôles sur papier



    • Dans Donjons et Dragons 3.5 : il s'agit d'un monstre (Manuel des monstres II).
      À l'origine (Donjons et dragons 1re édition) il s'agissait d'une elfe mauvaise devenue morte vivante dont le cri causait la mort des auditeurs.
      Le monstre était aussi appelé « esprit hurleur ».
      Cette créature fut reprise ensuite par les jeux Games Workshop comme une guerrière elfique.

    • Dans l’univers de Warhammer 40,000, créé par Games Workshop en 1987, les banshees sont des guerrières de la race des Eldars capables de damner les âmes d'un simple cri.

    • Dans Warhammer, les banshee sont des créatures liées aux comtes vampires.



    Musique



    • « Do me like a banshee » extrait des paroles de Suck my Kiss, des Red Hot Chili Peppers.

    • Cry of the Banshee est le titre d'une chanson de Brocas Helm.

    • The cry of the Banshee est le titre d'une chanson de Pagan Altar

    • Siouxsie and the Banshees est un groupe de rock britannique formé à Londres en 1976.

    • « Skeleton Jack might catch you in the back, And scream like a banshee, Make you jump out of your skin! » extrait des paroles de This is Halloween.
    • La Banshee est évoquée dans Peacemaker, un titre de l'album 21st Century Breakdown de Green Day : « Well, call of the banshee hey hey ».

    • The Tempest (The Siren's Song; The Banshee's Cry) est le titre du premier morceau du second album Lullabies for the Dormant Mind du groupe de metal The Agonist sorti en 2009.

    • Banshee est le titre d'une pièce de musique composée par John Hawkins.

    • The Banshee est une pièce d'Henry Cowell pour « string piano (en) ».

    • Banshee, un logiciel libre de lecture et de gestion de musique sous les systèmes GNU/Linux.

    • Banshee Strikes, une chanson de la diva virtuelle Hatsune Miku.

    • Banshee est le nom d'un long play de Bones. La thématique est souvent reprise dans l'esthétique et les paroles de l'artiste.

    • Banshee beat est le titre d'une chanson de Animal Collective.

    • « But she sings of greed / Like a young banshee » extrait de la chanson Tiny girls, d'Iggy Pop.

    • « I heard the banshees calling your name » extrait de la chanson New Fears, de la chanteuse Lights.

    • Le groupe de metal The Vision Bleak évoque le mythe de la banshee dans la chanson The Call of the Banshee.

    • Banshee est le titre de la chanson de la candidate irlandaise du concours Eurovision de la chanson junior 2019, Anna Kearney.



    Cinéma



    • Dans le film Avatar de James Cameron, les Ikrans, sortes de dragons que chevauchent les Na'vis, sont appelés banshees par les humains

    • Dans le film La Guerre des Invisibles, il y a une seule banshee — appelée « grande banshee » — qui fait office de déesse de la nature.

    • Dans le film Dark Shadows de Tim Burton, la mère du petit David Collins est une banshee.



    Télévision



    • Dans la série de MTV, Teen Wolf, après un long questionnement, le personnage de Lydia Martin (interprété par Holland Roden) s'avère être une banshee.
      C'est également le cas de Lorraine Martin, sa grand-mère, et Meredith Walker, apparues dès la quatrième saison.

    • Une représentation de l'image de la banshee est réalisée dans l'épisode 21 de la saison 3 de Charmed.
      La traduction française a d'ailleurs adapté le mot « banshee » en « bannie ».
      Si l'apparence des bannies (peau et cheveux blancs) ainsi que leurs cri perçant est en accord avec ce que disent les légendes, il y a eu cependant quelques modifications de la tradition dans l'épisode.

    • Une banshee apparaît également dans l'épisode 9 de la série Lost Girl.

    • Dans le dessin animé Danny Fantôme, Ember McLain est un fantôme entre la banchee et la sirène grecque.

    • Le téléfilm The Banshee de Steven C. Miller raconte l'histoire d'un professeur et de ses étudiants qui se retrouvent confrontés à une banshee.

    • Dans l'anime Hakushaku to Yousei (en), une banshee apparait et pleure des larmes d'ambre qui annoncent la mort du Comte.

    • Dans l'anime Mobile Suit Gundam Unicorn, le second prototype de Unicorn Gundam créé par Anaheim Electronics est désigné par le nom « Banshee ».

    • Dans l'épisode 11 de la saison 11 de la série télévisée Supernatural, les frères Winchester tuent une banshee.

    • Dans l'épisode 15 de la saison 3 de la série télévisée Sleepy Hollow, la banshee est l'ennemi.

    • Dans le dessin animé Ruby Gloom, Miseria est une banshee : elle pleure sans arrêt et attire le malheur, ce qui est un trait héréditaire. Sa famille a d'ailleurs provoqué l'engloutissement de l'Atlantide et l'éruption du Vésuve.
      Toutes ses cousines sont nommées par rapport à un défaut ou une mauvaise condition commençant par un « M » (Morose, Migraine, Maladresse…).

    • Dans la série télévisée Ninjago, l'une des antagonistes de la saison 5 (Possession) se nomme Bansha (nom dérivé de banshee).
      C'est un fantôme féminin dont les chants provoquent des catastrophes ou prennent possession des gens à distance.

    • Dans le septième épisode de la troisième saison de la série télévisée Les Nouvelles Aventures de Sabrina, une banshee fait son apparition dans le jardin du manoir des Spellman.

    • La Banshee est un des Enfants d'Obéron dans les Gargoyles, les anges de la nuit.

    • Dans Roswell, la conspiration, les banshees sont une race d'alien.

    • Scarah Screams est la fille de Banshee dans Monster High.

    • Vesper est une banshee dans Mysticons.

    • Banshee qui est avec sa sœur Siren dans Extrême Ghostbusters (épisode : "Sonic Youth" et "Slimer's Sacrifice").

    • Shanna qui est une Banshee dans SOS Fantômes (série télévisée d'animation) (épisode : "Banshee Bake a Cherry Pie?").

    • Silver Banshee (en) est une super vilaine et ennemie de Superman et Supergirl des DC Comics.

    • Dans Le Monde magique des Leprechauns, la grande banshee est jouée par Whoopi Goldberg.




    Jeux vidéo



    • Dans Baldur's Gate II: Shadows of Amn, le « cri de la banshee » est un sort causant un maximum de dégât.
      Il est classé sort de niveau 9, c'est-à-dire le plus élevé.

    • Dans Fable II de Lionhead Studios, les banshees sont des monstres à combattre, pouvant être croisés à l'île de Knothole ainsi qu'aux Marégores.
      Elles possèdent un cri caractéristique et racontent la douleur que le personnage a pu faire éprouver à sa famille afin de le torturer.

    • Dans le jeu Dark Age of Camelot, l'une des classes jouables dans le royaume d'Hibernia est la Bainshee.
      Ce personnage, ne pouvant être que féminin, prend l'apparence d'un spectre vêtu de voilages blancs.

    • Dans la série de jeux de combat Mortal Kombat, le personnage de la Reine Sindel partage certaines similitudes avec la banshee : elle a de longs cheveux blancs, des pouvoirs magiques et un cri mortuaire semblables à ceux de la créature celtique.

    • Dans le jeu en ligne Shakes and Fidget: The Game les banshees sont des adversaires de type magicien rencontrés dans les aventures et le monstre du sixième étage du premier donjon.
      Elles sont représentées comme un fantôme de femme aux vêtements blancs déchirés, aux cheveux bleus dans le vent et la bouche ouverte en criant.

    • Dans Wizard101, les banshees sont des ennemies à combattre ainsi que le sort niveau 10 de l'école de la mort.

    • Dans Aion: The Tower of Eternity, les banshees sont des monstres à combattre ; elles se trouvent à Brusthonin, chez les Asmodiens.
      Elles possèdent une attaque spéciale, en anglais « horrifying scream » (« cri horrifiant ») qui fait fuir le personnage du joueur.

    • Dans Les Enquêtes de Nancy Drew : Le Chateau hanté de Malloy, publié par Micro Applications en 2009, une banshee est présente tout au long de l’aventure.

    • Dans Castlevania: Order of Ecclesia, la banshee est un ennemi résidant au monastère.

    • Dans League of Legends, le voile de la banshee (Banshee's Veil) est un objet anti-magie.

    • Dans Descent: FreeSpace, le Banshee est une arme aidant à neutraliser les boucliers adverses, leur assurant une mort prochaine.

    • Dans la série de jeux vidéo Creatures, les trois espèces jouables auraient été créées par les Shee, qui ont préféré les Norns aux Ettins et Grendels, et dont il existe une race rebelle ayant préféré les vicieux Grendels, appelée Banshee.

    • Dans Warcraft III et World of Warcraft, la banshee est une créature spectrale femelle qui appartient aux factions mortes-vivantes du Fléau et des Réprouvés.
      Cette dernière est dirigée par une banshee, la reine Sylvanas Coursevent.

    • Dans Final Fantasy XI, les banshees sont également des monstres à combattre, les premiers que vous pourrez apercevoir se trouvent à Qufim Island et n'apparaissent que la nuit.

    • Dans Starcraft 2, la Banshee est un aéronef utilisé par les Terrans qui a la faculté de se rendre totalement invisible.

    • Dans Heroes of Might and Magic V, une capacité de la race des nécromanciens est nommée « hurlement de banshee » et permet d’infliger une perte de moral et d’initiative aux créatures adverses.

    • Dans Eve Online, les « Banshee torpedo » sont des missiles hybrides tirés par les Sanshas.

    • Dans Dark Reign 2, la Banshee est une unité d'infanterie de l'armée Sprawler : il s'agit de femmes utilisant de lourds mortiers portatifs au combat.

    • Dans Mass Effect 3, les banshees sont des Ardat Yakshi (des Asari mutantes) qui ont été transformées par les Moissonneurs en créatures hybrides, à la fois synthétiques et organiques. Elles font partie des adversaires les plus difficiles du jeu et, comme dans la mythologie, leurs cris et leur aspect glacent le sang.

    • Dans Freelancer, le Banshee est le chasseur léger rhénan, utilisé par la Police Fédérale de Rhénanie.

    • Dans Tales of Symphonia: Dawn of the New World, banshee est l'évolution du hanteur (lui-même l'évolution du fantôme).

    • Dans Left 4 Dead et Left 4 Dead 2, la « witch », un zombie spécial, semble très clairement s'en inspirer : c'est une femme pleurant accroupie dans un coin, qu'il ne faut pas énerver sous peine de se voir infliger des blessures à chaque fois quasiment mortelles.

    • Dans la série de jeux vidéo Halo, le Banshee est l'aéronef de combat léger des Covenants, utilisé principalement par la caste des Élites.
      Le son qu'il émet est reconnaissable et ressemble selon les dires aux cris d'une banshee, ce son significatif de mort imminente.
      Il existe aussi en version spatiale.

    • Dans le jeu Dementium : L'Asile, les banshees sont des créatures qui pousse un hurlement pour signaler leur présence. Toutefois , elles sont sans corps et sont différentes des banshees habituelles que l'on peut voir normalement.Elles sont généralement dans les couloirs entre les parties nord et sud de l'hôpital.

    • Dans le jeu Final Fantasy XII, les banshees sont des zombies que l'on trouve dans les Terres mortes de Nabreus.

    • Dans les jeux vidéo Pokémon, à partir de la sixième génération, apparaît le Pokémon Banshitrouye, dont le nom français est dérivé de « banshee ».

    • Dans le jeu Borderlands 2, « banshee » est un modificateur de la classe sirène qui augmente des compétences liées au combat pour la survie pendant que le personnage est en train de mourir. L'illustration de cet équipement est une tête hurlante de femme aux longs cheveux flottant au vent, en parfait accord avec l'apparence d'une banshee suivant la mythologie.

    • Dans le jeu Loch Ness, publié par Wanadoo édition en 2001, une banshee est présente tout au long de l’énigme pour aider le joueur.

    • Dans le jeu Crypt of the NecroDancer, la banshee est l'un des mini-boss du jeu. Quand elle se fait toucher, elle pousse un cri, retirant la musique du jeu et laissant place au vent. La musique revient au moment où elle est vaincu.

    • Dans l'extension Blood and Wine du jeu vidéo The Witcher 3: Wild Hunt, la banshee fait partie du bestiaire que l'on peut combattre.

    • Dans le jeu Miitopia, les banshees sont des ennemis situées dans la Caverne de Sombreflot et l'Espagnade du Château, elles peuvent verser un flot de larmes pour faire pleurer les Mii afin de brouiller leur vision.
      Il existe trois autres variantes ayant une différente action d'alternation d'été sur les Mii (banshee cruelle, banshee de glace, banshee intello).

    • Dans Overwatch, un habillage (skin) de l'événement Halloween 2018 pour le personnage Moïra se nomme Banshee.

    • Dans le jeu Ragnarok Online, les banshees sont des monstres que l'on rencontre dans Cursed Abbey.

    • Dans le jeu vidéo Warframe, Banshee est le nom d'un modèle de warframe (combinaison militaire) basé sur des technologies acoustiques.
      Par métonymie, banshee désigne aussi le porteur de cette combinaison.





     

     

    Plus d'infos :  




    [Mythologie - Japon] Kuchisake-onna [GON] - Dim 18 Oct 2020 - 19:47






     

     
    C'est bientôt halloween, il est temps de vous proposer quelques sujets horrifiques !
    ça commencera avec .... Kuchisake-onna, la femme à la bouche fendue  !

    Comme d'habitude, du wikipedia mais aussi quelques vidéos !

    Kuchisake-onna (口裂け女, Kuchisakeonna, « femme à la bouche fendue ») se réfère à une histoire issue de la mythologie japonaise, ainsi qu'à la version moderne de la légende urbaine d'une femme défigurée par un mari jaloux, et changée en un esprit vengeur avide de reproduire, par vengeance, le même acte dont elle a été victime.
    Elle appartient au monde des yōkai.






    # Légende
     
    La légende originale comprenait une jeune fille qui vivait il y a une centaine d'années (certaines versions de cette légende situent l'histoire à l'ère Edo) et ayant été la femme, ou bien la concubine d'un samouraï.
    Elle était décrite comme étant d'une grande beauté (la plus belle de son village), tous les jours, elle demandait aux enfants du village si elle était jolie.
    Et les enfants répondirent « oui ».
    Un jour, elle se dit qu’elle pouvait tromper son mari.
    Le samouraï, extrêmement jaloux et se sentant trompé et déshonoré, l'attaqua et lui fendit la bouche jusqu'aux deux oreilles, disant : « Qui te trouvera belle, maintenant ? ».

    La légende urbaine débute à ce point, racontant qu'une femme erre la nuit (surtout pendant les après-midi de brouillard ou dans des forêts sombres), le visage caché derrière un masque chirurgical, qui ne paraîtrait pas spécialement incongru, dans la mesure où il est de coutume au Japon de porter un masque lors de maladies, afin de ne pas infecter les autres.
    Lorsqu'elle croise quelqu'un (le plus souvent des enfants et des collégiens), elle leur demande timidement : « Suis-je belle ? » (« Watashi kirei? »).
    Si la personne répond oui, elle enlève son masque et dit : « Même comme cela ? »

    Arrivée là, si la victime répond « Non », elle la tue ou bien lui fend la bouche afin qu'elle lui ressemble (l'arme est une paire de ciseaux ou une faux).
    Si la victime lui dit qu'elle est belle une seconde fois, elle dira : « si vous me trouvez si jolie, je vous en ferais un.. » et tue la victime en lui découpant la bouche (comme elle)

    Durant les années soixante-dix s'est ajouté à la légende que si vous répondiez : « Vous êtes ordinaire », vous seriez sauvé.
    Lorsque la légende a regagné en popularité, au début des années 2000, une réponse pouvant sauver la victime s'est ajoutée : « Vous êtes normale ».
    À la différence de la précédente réponse, Kuchisake-onna serait alors contrainte de réfléchir au sens de cette affirmation, et la victime profiterait de ce moment de réflexion pour s'enfuir.
    Une autre manière de lui échapper alors qu'elle est distraite est de lui envoyer des bonbons ou d'autres friandises, ou de simplement lui en offrir.
    Enfin, une dernière façon de se sauver pour la victime de lui demander si elle-même est belle.
    Perturbée, elle partira.





    # Version alternative

    La réactualisation de ce mythe a également conduit à lui créer de nouvelles origines.
    Si le scénario de la rencontre avec Kuchisake-onna reste le même, son visage déformé serait le fruit d'une intervention de chirurgie esthétique ratée, ou lors d'un rendez-vous calamiteux chez un dentiste.
    Ainsi la jeune femme apparaît-elle à ses victimes en portant un masque chirurgical, pratique commune au Japon pour éviter la propagation d'un rhume ou de quelque autre maladie infectieuse.
    Outre les bonbons et les phrases la poussant à la réflexion, un autre moyen de la faire fuir serait de crier brillantine à trois reprises : le docteur responsable de la malheureuse opération en portait.  







    # Interprétation
     
    Le regain de popularité de cette légende, notamment dans les milieux scolaires, s'expliquerait par l'analogie de celle-ci avec la pression que le système scolaire japonais engendre sur ses écoliers.
    Kuchisake-onna serait alors l'incarnation de l'anxiété des élèves quant à l'obsession des professeurs et des parents pour leurs bons résultats.









    Waha

    Fate/Stay Night [GON] - Mar 4 Mai 2010 - 16:21









    # Bloc Technique
    Titre original : フェイト/ステイナイト, Fate Saty Night
    Titre alternatif : Fate Project
    Genre : Action, Mythologie, Drame, Baston
    Durée : 24 épisodes
    Auteur du visual novel : Kinoko Nasu (TYPE-MOON)
    Chara-design : Megumi Ishihara
    Réalisation : Yuji Yamaguchi
    Scénario : Takuya Satō
    Studio d'animation : Studio DEEN
    Editeur Français : Kazé
    Date de diffusion : 06/01/2006 au 16/06/2006
    Site officiel :
    Opening :
    1: "disillusion" de Sachi Tainaka (eps 1-14)
    2: "Kirameku Namida wa Hoshi ni" de Sachi Tainaka (eps 15-23)
    Ending :
    1: "Anata ga Ita Mori" de Jyukai (eps 01-13, 15-23)
    2: "Hikari" de Jyukai (ep 14)
    3: "Kimi to no Ashita" de Sachi Tainaka (ep 24)








    # Synopsis de Nair

    Ça commence basiquement, Emiya Shiro jeune lycéen de son état et vaguement traumatisé par l'incendie qui consuma la ville où il vivait plus jeune, vit une vie tranquille avec ses amis, les filles, ses faibles pouvoirs magiques....
    Et oui, tout petiot (donc rescapé de l'incendie causé par ****(c'est du spoil me semble)) il fut recueillit par un magicien et donc il apprit les bases de la magie, à savoir que ce clampin ne sait que renforcer les objets (pratique pour les batailles de journaux).
    Seulement, un anime uniquement sur sa vie, serait très vite lassant, c'est pour cela que les auteurs ont inventés de l'action.
    "Mais vieux fou, me direz-vous, de l'action il en faut, alors raconte."

    Donc pendant que notre héros glande sa vie (en plus c'est rien qu'un vieux soumis), autour de lui se déroule la guerre du Graal !
    Ça en jette me direz-vous et effectivement, ça annonce du bon.
    Donc sept sorciers s'affronteront au travers de sept Servants (héros du passé, du futur ou du présent) et le dernier vivant avec un Servant, accédera au Graal.
    Seulement voila, il se trouve que le septième Maître, c'est ce bon vieux Shiro.
    C'est ainsi qu'il rencontrera sa Servante, Saber.
    (Je vous ai dit que j'avais une servante moi aussi ? Elle s'appelle Sa)

    S'ensuivra des combats épiques à coupler le souffle à un mort.
    Des combats homériques dirais-je où les plus grand héros s'affronteront pour le plaisirs de snobinards de magiciens tout justes capables de manger sans aide.




    # Avis de Nair

    Fate raconte donc cette guerre du Graal et la relation Shiro/Saber et leur relation avec les autres gens aussi.

    On a droit à de bons combats, une intrigue pas trop compliquée mais pas basique. L'OST est bien et le chara désign sympa comme tout.

    Seul bémol, il faut arriver à passer les 3-4 premiers épisodes, qui sont assez longuets et qui laissent pas entrevoir beaucoup d'action, mais du blabla parfois lourd.
    Mais passé ce cap, après c'est que du bonheur.

    Je vous conseille donc cet anime qui reste une série culte.





    # Liste d'animés liés


    • Carnival Phantasm (OAV - 2011) [Parodie]

    • Fate/Zero 2nd season (Série TV - 2012) [Prequel]

    • Fate/Stay Night TV Reproduction (OAV - 2010) [Rediffusion]

    • Fate/Grand Order x Koorimuro no Tenchi : 7-nin no Saikyou Ijin Hen (Spécial - 2017) [Spin off]

    • Fate/kaleid liner Prisma Illya (Série TV - 2013) [Spin off]

    • Fate/Apocrypha (Série TV - 2017) [Version alternative]

    • Fate/Extra Last Encore (Série TV - 2018) [Version alternative]

    • Fate/Grand Order : First Order (Spécial - 2016) [Version alternative]

    • Fate/Grand Order : Moonlight/Lostroom (Spécial - 2017) [Version alternative]

    • Fate/stay night: Heaven's Feel I. presage flower (Film - 2017) [Version alternative]

    • Fate/stay night: Heaven's Feel II. lost butterfly (Film - 2019) [Version alternative]

    • Fate/stay night : Heaven's Feel III. spring song (Film - 2020) [Version alternative]

    • Fate/stay night : Unlimited Blade Works (TV) (Série TV - 2014) [Version alternative]

    • Fate/stay night : Unlimited Blade Works The Movie (Film - 2010) [Version alternative]

    • Emiya-san Chi no Kyou no Gohan (ONA - 2017) [Autre]










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