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[Légende - Japon] Kusanagi, l'épée légendaire [GON] - Mer 16 Nov 2022 - 13:55











Aujourd'hui parlons d'une épée légendaire, Kusanagi-no-tsurugi !
Toujours une fiche reprise de wikipedia Smile

Kusanagi-no-tsurugi (草薙の剣, l'« épée de Kusanagi ») est une épée légendaire japonaise aussi importante dans ce pays qu'Excalibur l'est en Angleterre ou que Durandal l'est en France.
C'est l'une des trois regalia du trône impérial du Japon.






# Nom

Son nom complet est en japonais Ame no murakumo no tsurugi (天叢雲剣, littéralement « Épée du ciel aux nuages regroupés ») mais elle est populairement nommée en Kusanagi (草薙, « Coupeuse d'herbe »).
On peut aussi l'appeler Tsumugari-no-tachi (都牟刈の太刀, « sabre de la récolte des blés de la Capitale »).





# Apparence

On pense que l'« épée de Kusanagi » pourrait ressembler à une épée de l'âge du bronze à double tranchant, courte et droite, ce qui la différencie totalement du style des sabres japonais à lames courbes et à un seul tranchant.
À l'époque d'Edo, un prêtre shinto affirma l'avoir vue et affirma qu'elle est semblable à une « tsurugi à la lame brillante et bien maintenue en forme de jonc ».




# Historique légendaire

Faute de pouvoir examiner l'objet, à supposer qu'il soit réel, et de vérifier l'ensemble des sources disponibles, il est impossible de démêler l'histoire et la légende de l'« épée de Kusanagi ».
Dans la métaphysique shinto, les Sanshu-no-Jingi (regalia du trône japonais) sont censés relier l'empereur à Amaterasu Omikami et aux autres déités, au « Ciel » et aux « kamis ».
Avant la désacralisation de l'institution impériale, le prince héritier était déifié en devant ainsi empereur du Japon : Tennō, Akitsumikami, Mikado.
Mais quelle épée est utilisée ?
Des répliques ont été réalisées au cours du temps et la localisation actuelle de l'épée est controversée car conformément à la tradition, elle est maintenue secrète par la maison impériale.
L'« épée de Kusanagi » est censée se trouver au palais impérial de Tokyo, mais, souvent déplacée ou parfois perdue, elle ou l'une des répliques ultérieures peuvent se trouver dans n'importe quel sanctuaire jingū, même si celui d'Atsuta à Nagoya est le plus souvent cité.

Selon la légende, l'épée originale aurait été perdue pendant la guerre de Genpei, le 25 avril 1185 lorsque l'empereur Antoku se jeta à la mer après la défaite de son camp à la bataille de Dan-no-ura ; une réplique forgée bien auparavant sous les ordres de Sujin Tenno, dixième empereur du Japon, l'aurait remplacée et serait aujourd'hui l'un des trois insignes sacrés de la maison impériale ; quant à l'épée originale, elle aurait été repêchée par des plongeuses pêcheuses de perles mais on ignore à qui elles l'ont remise, où elle se trouve et quel est son aspect (à supposer qu'elle ait été conservée).

Quoi qu'il en soit, en août 1945, à la fin de la seconde Guerre mondiale, l'empereur Shōwa (Hirohito) ordonna à une poignée de ses fidèles de « protéger les Sanshu-no-Jingi à tout prix », c'est-à-dire de les cacher pour éviter qu'ils ne deviennent profanes dans un musée ou ne soient confisqués par des républicains désireux d'abolir la dynastie impériale.
On suppose donc que ces fidèles ont dû voir directement et avoir un accès direct à Kusanagi et aux deux autres symboles du trésor impérial du Japon, le miroir sacré et le pendentif magatama Yasakani.
Mais aucun n'a parlé et le général Douglas Mac Arthur ne semble pas avoir cherché à en apprendre davantage, la politique américaine étant alors de maintenir la maison impériale comme élément de cohésion du pays et contrepoids à l'influence communiste.




# Matériau supposé

En l'absence de toute certitude, le matériau à partir duquel la Kusanagi originelle a été forgée a fait l'objet de nombreuses spéculations, de même que la date de sa fabrication.
Elle pourrait dater de la période Jokoto (lames antiques), pré-Amakuni, voire de l'âge du bronze, mais rien ne prouve qu'elle soit en bronze car des épées en fer existaient déjà à l'époque dans le monde, parfois façonnées en fer météorique.
Le système de Tatara, méthode traditionnelle pour produire de l'acier au Japon, est, selon la légende, inspiré de la forme décapitée du Yamata-no-Orochi par Totsuka-no-Tsurugi et existerait depuis des temps reculés, bien avant la création des katana et des premiers tachi par Amakuni.
Beaucoup d'auteurs s'accordent pour dire que Kusanagi fut importée depuis le continent asiatique, à l'instar de maints aspects de la technologie ancienne, de la culture et de la mythologie du Japon.
Il fut aussi supposé que Yamata-no-Orochi représenterait des vallées et rivières d'Izumo, et peut-être des crues.
Cela signifierait que Murakumo aurait été forgée à partir de satetsu (« sable de fer »), mais il demeure possible qu'elle soit faite en minerai de fer extrait des montagnes, en fer météorique ou en acier primitif.

En outre, la secte Amatsukyō affirme, selon les Takeuchi Monjō (ouvrage attribué à un descendant de Takenouchi no Sukune, censé décrire le Japon d'avant le Kojiki), qu'elle serait faite en hihiirogane : un métal ou alliage légendaire sur lequel nulle information vérifiable n'est disponible.





# Mythe

Selon le mythe, Kusanagi proviendrait du corps d'un serpent possédant huit têtes : Yamata no orochi.
Elle aurait été confiée par Amaterasu à Ninigi et selon Kitabatake Chikafusa, la véritable identité de Ama-no-Murakumo serait Atsuta Daimyōjin, soit le dieu du sanctuaire Atsuta-Jingū, où elle serait enfermée profondément à l'intérieur du sanctuaire.
Les prêtres kannushi et prêtresses miko de ce sanctuaire considèrent Murakumo comme incarnant Amaterasu en personne.

L'anthropologue C. Scott Littleton décrit la légende de Yamato Takeru comme de type « arthurien », et rapproche ces mythes à d'autres semblables, du Moyen-Orient, du monde avestique, des Hittites, qui bien qu'étant des civilisations de l'âge du Bronze, finirent par forger des lames en fer, grâce aux météorites trouvées sur leurs territoires. Kusanagi et Excalibur seraient donc mythologiquement homologues.

La légende dit que l'épée gagna son nom de Kusanagi dans la province de Sagami-no-kuni.
On raconte que Ame-no-Murakumo-no-Tsurugi était en possession du prince Yamato-Takeru-no-Mikoto lorsqu'il fut attaqué dans une prairie, que ses ennemis avaient incendiée pour pouvoir l'abattre à distance, par crainte d'affronter le demi-dieu en combat rapproché.
Takeru utilisa alors son épée divine pour se frayer un coupe-feu en tranchant les herbes hautes et échapper ainsi à l'embuscade enflammée.
Ces herbes sont symboliques : le shintoïsme compare souvent les humains à l'herbe, par des expressions telles que Ame no masuhito ou Aohitokusa, qui sont généralement interprétées comme la bénédiction d'Izanagi, garante de la prospérité des humains, dépendant des céréales et des fourrages.
Dans la légende de Yamato Takeru, le nom de Kusanagi symboliserait les conquêtes de la dynastie impériale, soumettant les tribus et féodalités rivales. Kusanagi-no-Tsurugi signifierait alors que les guerriers ennemis étaient fauchés comme des blés par les épées de fer introduites à l'époque, ce qui est rendu par la mythologie de la « lame divine aux pouvoirs mystiques » coupant court à toute opposition.





# Représentations


Sa représentation dans la culture japonaise, films, animes, romans, nouvelles et light novels varie considérablement : chaque auteur en a sa propre idée et son propre design.
Ainsi :


  • dans le manga Campione, c'est une épée noire à garde dorée

  • dans le film Onmyōji 2, elle est représentée avec un dragon chinois gravé sur la lame (dérobée à un royaume vaincu) 

  • dans le Yakumo Tatsu, elle fait partie d'une série d'épées divines appartenant au clan Fuzuchi

  • dans le manga Naruto, elle a l'aspect d'un katana (bien que dans l'adaptation animée, elle ressemble davantage à une épée de type tsurugi) 

  • dans Red Eyes Sword: Akame ga Kill!, elle est l'un des pouvoirs spéciaux du teigu Susanoo

  • dans les jeux Demon's Souls et Dark Souls III, il s'agit de l'épée Storm Ruler, capable de contrôler le vent.
    Le design y est adapté pour que cette dernière s'apparente à un Zweihänder

  • dans le manga Kamigami no asobi, c'est un collier qui transporte l'héroïne dans un monde parallèle



Le jeu de rôle occidental Scion en donne aussi sa propre interprétation, et comme dans les autres œuvres citées ci-dessus, elle ne se trouve pas aux mains de son propriétaire légitime.

Dans le manga Naruto, Orochimaru possède l’épée de Kusanagi (ayant la réputation d'être plus solide que le diamant).
Il s'en est servi pour tuer le troisième Hokage lors de l'examen final des chūnin.
Sasuke dispose d'une autre version de l'épée de Kusanagi, ce n'est pas la même mais dispose du même nom.

Dans le manga One Piece, L'amiral Kizaru de la Marine peut créer, grâce à son fruit du démon, le fruit luminescent, un sabre de lumière qu'il appelle "Ame no Murakumo". D'ailleurs, d'autres de ses techniques empruntent le nom des deux autres trésors (Le "Magatama" et le "Yata no Kagami").

Dans l'anime Kamigami no Asobi, Kusanagi est le prénom de l'héroïne principale.
Elle possède également l'épée sacré en pendentif autour de son cou.






[Légendes Urbaines] Hanako-san [GON] - Mer 19 Oct 2022 - 20:55











Encore une légende urbaine japonaise ? Cette fois-ci parlons de Mimie Geignarde non de Hanako-san, cette jeune fille qui hante les toilettes !
Et oui... toujours repris de wikipedia !

Hanako-san (トイレの花子さん, Toire no Hanakosan, « Hanako des toilettes ») est une légende urbaine japonaise désignant l'esprit d'une jeune fille qui hanterait les toilettes des écoles.
Elle hanterait la 3ème cabine des toilettes des filles et apparaîtrait lorsque l'on dit trois fois son prénom.
Selon la légende, ceux qui relèveraient le « défi de Hanako-san » pourraient l'invoquer.
Pour ce faire, il suffirait de toquer trois fois à la 3ème porte du 3ème étage des toilettes des filles, mais si elle vous répond il ne faudra alors pas rentrer ou sinon elle vous emmènera avec elle.
Elle serait vraisemblablement un esprit vengeur.
Il y a des théories qui disent qu'elle se serait donné la mort ou bien qu'elle serait morte lors de la seconde guerre mondiale.






# Ses origines

Il existe plusieurs légendes urbaines sur l'origine de Hanako-san.
Elle pourrait être une élève morte durant la Seconde Guerre mondiale, tuée par un obus, dans cette fameuse cabine alors qu'elle jouait à cache-cache avec ses camarades de classe.
Une deuxième légende relate qu'elle aurait été assassinée par un agresseur extrêmement pervers (élève, ou professeur) dans ces toilettes.
Enfin, une dernière explication serait qu'elle se serait suicidée, toujours dans ces toilettes.




# Légende

D'après la légende, si quelqu'un frappe trois fois à la troisième porte des toilettes des filles du troisième étage, puis dit : « Es-tu là, Hanako-san ? » (« Hanako-san irasshaimasu ka »), alors Hanako répondra : « Je suis là. » (« Hai »).
Si cette personne décide d'entrer dans les toilettes, elle verra une jeune fille portant une robe rouge.
Hanako-san est une légende urbaine populaire, souvent utilisée en tant que test de courage par les enfants, ou comme bizutage dans les écoles ; de manière similaire à la légende urbaine Bloody Mary dans le monde anglo-saxon.




# Variantes

La légende de Hanako-san change légèrement en fonction de l'école et/ou de la région.
Son apparence peut aussi différer, mais elle est généralement représentée comme une jeune fille aux cheveux courts avec une robe rouge.

Préfecture de Yamagata : après la réponse de Hanako-san et si la personne décide d'entrer, cette dernière sera dévorée par un lézard à trois têtes1.
Préfecture d'Iwate : après avoir appelé Hanako-san, de grandes mains blanches sortent de la porte.
Préfecture de Kanagawa : après l'avoir appelée, une main ensanglantée apparaît.

Hanako était un prénom souvent utilisé au Japon dans les années 1950, date d'apparition supposée de la légende.




# Dans la fiction

Manga



  • Hanako-san est un personnage principal du manga Hanako et autres légendes urbaines.

  • Dans Jeux d'enfants 2, les élèves jouent à un jeu intitulé Toire no Hanako-san.

  • Hanako-san est mentionnée dans Iris Zero.

  • Hanako-san (appelé Hanako-kun) est un personnage principal du manga Jibaku Shōnen Hanako-kun titre anglais: Toilet-Bound Hanako-kun (shonen)

  • Hanako-san est mentionnée dans le tome 4 de Docteur Yokai.

  • Hanako-San est mentionnée dans le chapitre 20 de Jujutsu Kaisen



Films



  • Hanako (1995)

  • Shinsei toire no Hanako-san (1998)

  • Toire no Hanako-san: Shin Gekijōban (2013)

  • Le personnage de Mimie Geignarde dans la saga Harry Potter s'inspire très nettement de la légende de Hanako-san




Anime



  • Toire no Hanako-san

  • Ghost Stories

  • Haunted Junction

  • Jigoku Sensei Nūbē

  • Re-Kan!

  • Kimi to Boku

  • D.C Da Capo II

  • Mahoromatic

  • Seitokai Yakuindomo

  • Zorori Le Magnifique

  • Yuru Yuri

  • Toshi Densetsu Series (hentai)

  • Alignment You! You! The Animation (hentai)

  • Jibaku Shounen Hanako-kun / Toilet-Bound Hanako-kun (shonen)

  • Tantei wa Mō, Shindeiru (Où Hanako est seulement mentionnée)




Visual Novels



  • Higanbana no Saku Yoru ni

  • Hanako est le prénom que porte un personnage principal dans Katawa Shoujo. Une autre personne se réfère à elle comme la « mystérieuse fille des toilettes ».




Jeux vidéo



  • Yo-kai Watch
  • Dans Touhou Project 12.5 : Double Spoiler, Nue Houjuu possède une Spell Card nommée « Hanako-san in the Toilet » (Kawaya no Hanako-san).

  • Dans Touhou Project 14.5 : Urban Legend in Limbo, le Last Word de Marisa Kirisame se nomme « Lovely! Ms. Hanako of the Toilet! » (Suteki! Kawaya no Hanako-san!).

  • Misao

  • Underworld Capital Incident

  • Dans Yandere Simulator, il y a une référence à Hanako-san où une jeune fille est dans les toilettes des filles du troisième étage à la différence c'est qu'elle apparaît uniquement quand le joueur/la joueuse prend une photo du mur dans le jeu.

  • Dans Ghostwire : Tokyo,Vous pouvez trouver son couteau dans les toilettes.










[Légendes Urbaines] Teke Teke [GON] - Ven 14 Oct 2022 - 18:36











Aujourd'hui parlons du Teke Teke, ce monstre des légendes urbaines japonaises Smile
Toujours repris de wikipedia !
J'ai pas trouvé d'image sympa, je me suis contenté de celle sur la page wikipedia :/


Teke Teke (テケテケ), également écrit Teke-Teke, Teketeke, ou Teke teke est le nom d'un monstre issu de la légende urbaine japonaise qui raconte l'histoire du fantôme d'une jeune femme ou d'une écolière qui serait tombée sur une voie ferrée, où son corps a été coupé en deux par un train.
Elle est un onryō qui se cache dans les zones urbaines et autour des gares la nuit.
Dépourvue de ses jambes, elle marche sur ses mains ou sur ses coudes, traînant le haut de son torse et émettant un son semblable à un grattement.
L'onomatopée japonaise représentant ce son étant « teke teke ».
Si elle rencontre un individu, elle le poursuit et le coupe en deux (souvent à l'aide d'une faux).

La légende raconte que lorsqu'une personne apprend l'histoire de Kashima Reiko elle la verrait dans le délai d'un mois.
Elle peut poser des questions comme : Où sont mes jambes ?
Après : Qui te l'a dit ?
Et puis : Quel est mon nom ?
Puis lui coupe les jambes.
On peut se débarrasser d'elle en lui disant que ses jambes sont à l'autoroute Menshin, que Kashima Reiko nous l'a dit et que son nom est Kamen Shinin. « masque de démon de la mort » qui serait la racine du mot Kashima Reiko.






# Variations

Une version de l'histoire concerne une jeune femme connue sous le nom de Kashima Reiko (qui est un diminutif, son vrai nom est « Kamen Shinin Ma Reiko »), qui serait décédée lorsque ses jambes ont été sectionnées par un train.
Selon la légende, son esprit sans jambes hante les toilettes et demande aux occupants s'ils savent où se trouvent ses jambes.
Si elle reçoit une réponse qu'elle ne juge pas « acceptable », elle les déchirera ou leur coupera les jambes.
Les personnes concernées peuvent survivre à la rencontre en répondant que ses jambes sont sur l'autoroute 303, ou en répondant par la phrase "je veux te tuer" (son nom) .




# Note

Il y a un film sur cette histoire, sorti en 2009 avec pour titre... oui Teketeke !
C'est un film d'horreur réalisé par Kōji Shiraishi.





Les légendes urbaines japonaises [GON] - Sam 2 Oct 2021 - 15:49










Après l'article sur les légendes urbaines , en voici un plus spécifique au Japon !

Toujours repris de wikipedia.
Certaines légendes ont déjà eu leur fiche et peut-être que d'autres viendront un jour !!

Les légendes urbaines japonaises (都市伝説, toshi densetsu) sont des légendes contemporaines persistantes ayant comme thèmes soit des attaques de créatures paranormales sur des victimes (généralement) innocentes, soit des rumeurs n'ayant pas de lien avec le paranormal qui se sont répandues dans la culture populaire.

Les premières incluent rarement les fantastiques ou animistes yōkai provenant d'anciennes superstitions japonaises, mais sont basées principalement sur l'onryō (des fantômes japonais (yūrei) qui sont devenus des esprits vengeurs qui agressent toutes personnes croisant leurs chemins).
Les légendes urbaines modernes japonaises ont tendance à prendre place dans des écoles et, de manière similaire aux légendes des yōkai, incorporent des morales dans leurs histoires, mettant en garde contre le harcèlement scolaire, ainsi que de rentrer seul chez soi le soir, ou encore de parler avec des inconnus.

Les tunnels secrets de Tokyo ou encore la rumeur d'un travail comme nettoyeur de cadavre, sont des exemples de légendes urbaines modernes japonaises non-paranormales.






# Légendes urbaines (non paranormales)


L'incendie du grand magasin Shirokiya



Le 16 décembre 1932, un incendie déclaré au grand magasin Shirokiya, à Tokyo a fait quatorze morts.
Pendant l'incendie, de nombreuses employées du magasin en kimono se réfugient sur le toit du magasin, au septième étage.
Des rumeurs qui se sont répandues plus tard affirmeraient que certaines de ces femmes auraient refusé de sauter dans les filets de sécurité tenus par les pompiers au sol.
Les femmes ne portaient traditionnellement pas de sous-vêtements avec leurs kimono, et les employées auraient eu peur d'être exposées en public, et auraient donc eu honte de sauter. Ces employées seraient mortes à cause de cela.
Cette tragédie a attiré l'attention de médias aussi lointains que les médias européens et américains.
La direction de l'entreprise, à la suite de l'incendie, aurait ordonné aux employées de porter des culottes ou autres types de sous-vêtements avec leur kimono, une tendance qui se serait répandue.

Contrairement aux rumeurs, Shoichi Inoue, un professeur de culture japonaise et d'architecture au centre international de recherches d'études japonaise, a réfuté la rumeur concernant ces femmes dont la pudeur leur aurait été fatale.
Selon Inoue, la plupart des employés ont été sauvés par les pompiers, et l'histoire de femmes ayant préféré la mort pour préserver leur pudeur aurait été fabriquée pour les médias occidentaux.
Cette histoire a été utilisée dans de nombreux ouvrages de référence.
Au Japon, la chaîne de magasin Shirokiya est généralement acceptée comme ayant été un précurseur en ce qui concerne le changement vers des culottes plus occidentales, bien qu'il n'existe aucune preuve soutenant cette croyance.





# Sony et l'obsolescence programmée (Sony Timer)

Selon des rumeurs, Sony aurait installé un appareil dans tous ses produits électroniques qui provoquerait une panne peu de temps après que leurs garanties aient expiré, une forme illégale d'obsolescence programmée.

Cette rumeur n'a jamais été prouvée, et bien qu'il soit peu probable que Sony ait explicitement ajouté une date d'expiration à ses produits, le Sony Timer est aussi utilisé pour parler du fait que Sony fabriquerait des produits ayant une durée de vie suffisamment longue pour nécessiter une nouvelle ligne de production.
Lors de l'assemblée générale annuelle des actionnaires de 2007, Ryoji Chubachi, alors président, a dit être familier avec l'expression "Sony Timer".







# Légendes urbaines (malédictions)

La publicité Kleenex maudite


En 1986, Kleenex a diffusé trois publicités au Japon pour ses mouchoirs présentant une femme portant une longue robe blanche et un enfant habillé en Oni, assis sur de la paille.
La musique "It's a Fine Day" par Jane et Edward Barton est présente dans chaque publicité.
De nombreux téléspectateurs ont trouvé cette publicité perturbante.
Certains se sont plaints que la musique ressemblait à une malédiction allemande, bien que les paroles soient en anglais.
D'autres personnes ayant vu cette publicité sur YouTube ont affirmé que l'image se déformait si elle était vue à minuit pile avant de faire planter le lecteur de vidéo de YouTube.
A cause de son atmosphère perturbante, de nombreuses rumeurs ont vu le jour concernant des membres de l'équipe de tournage qui auraient été les victimes d'accidents mortels, et l'actrice principale Keiko Matsuzaka qui aurait soit trouvé la mort, soit été placée dans un institut psychiatrique, ou serait devenue enceinte d'un enfant démoniaque.

Une légende urbaine similaire est liée au tournage de L'Exorciste.

La malédiction du parc d'Inokashira


Dans le parc d'Inokashira, les visiteurs peuvent louer des barques.
Selon la rumeur, si deux personnes en couple montent ensemble dans une barque, leur relation prendra fin.
Cette légende est liée au temple local dédié à Benzaiten. Benzaiten est une divinité considérée comme étant très jalouse et serait la cause de la séparation des couples montant dans les barques.

La malédiction de la chambre rouge


L'histoire de la chambre rouge est une légende d'Internet concernant un pop-up qui apparaîtrait sur les ordinateurs des victimes.
Une porte est affichée sur l'image, et une voix préenregistrée demande "Aimez-vous...".
Même si le pop-up est fermé, il se rouvrira jusqu'à que la voix termine sa question : "Aimez-vous la chambre rouge ?"
Ceux qui ont vu le pop-up sont retrouvés morts, leur sang recouvrant leurs murs.
La légende a commencé avec une animation flash d'un jeune garçon qui se retrouve maudit après être tombé sur le pop-up, mais a gagné en notoriété lorsqu'il a été découvert que l'écolière ayant commis un meurtre au couteau à Sasebo en 2004 avait la vidéo dans ses favoris.

La chaîne d'emails de Kata Lata Kulu est une légende urbaine similaire.

La malédiction du Colonel


La Malédiction du Colonel (Kāneru Sandāsu no Noroi) est une malédiction dont serait victime l'équipe de baseball Hanshin Tigers et serait la cause des mauvaises performances de l'équipe lors des séries du Japon.
En 1985, les fans des Hanshin Tigers ont célébré la première et seule victoire de la série, et, dans leur excitation, ont jeté une statue du Colonel Sanders, le fondateur et la mascotte de Kentucky Fried Chicken, dans la rivière de Dōtonbori.
Depuis cet incident, l'équipe n'a plus gagné de championnat, et certains fans pensaient qu'ils ne gagneraient plus jamais jusqu'à que la statue soit récupérée.

La statue a été retrouvée dans la rivière de Dōtonbori le 10 mars 2009.
Les plongeurs qui ont découvert la statue ont d'abord pensé qu'il s'agissait d'un grand baril, puis d'un corps humain, mais les fans des Hanshin Tigers présents à ce moment ont vite identifié le torse du Colonel disparu.
La main droite et les jambes ont été retrouvées le jour suivant, mais les lunettes et la main gauche de la statue sont toujours portées disparues.

La Malédiction du Bambino et la Malédiction de Billy Goat sont des légendes urbaines similaires.





# Légendes urbaines (surnaturelles)


Aka Manto (Cape rouge)


La cape rouge est un esprit qui hanterait les toilettes, généralement la dernière cabine des toilettes des femmes.
Certaines versions le décrive comme portant un masque couvrant son visage extrêmement beau, ce qui lui aurait causé des problèmes de harcèlement de son vivant.
Lorsque la victime est aux toilettes, une voix mystérieuse lui demanderait si elle préférerait du papier rouge ou du papier bleu.
Si elle répond qu'elle préfère le papier rouge, la cape rouge la tue d'une manière violente, laissant sa victime couverte de sang.
Si elle répond qu'elle préfère le papier bleu, elle est étranglée ou saignée à mort, sa peau devenant bleue.
Si la victime demande un papier d'une autre couleur, des mains apparaissent (parfois sortant des toilettes où la victime est assise), et traînent la victime en enfer. Dans d'autres versions, le fantôme demanderait simplement si la victime souhaite un manteau rouge avant de lui arracher la peau de son dos.
Il peut aussi demander si la victime souhaite une cape rouge ou bleue.
Cependant, selon certaines sources, il est possible d'échapper à Aka Manto si en lui disant « Je n'ai pas besoin de papier »

Le passager fantôme


Dans cette histoire, un chauffeur de taxi roule le long d'une route au beau milieu de la nuit.
Quelqu'un sortirait alors soudainement des ténèbres en faisant signe au taxi.
La personne s'installerait à l'arrière de la voiture et demanderait que le chauffeur l'emmène à un endroit dont il n'aurait jamais entendu parler.
Le passager assurerait le chauffeur qu'il le guiderait.
Il commencerait alors à fournir au chauffeur des directions de plus en plus compliquées qui l'emmènerait à travers des rues et des allées, à travers de nombreux villages et parfois même de la ville à la campagne.
Après avoir parcouru une telle distance et ne semblant pas plus proche de sa destination, le chauffeur devient de plus en plus anxieux.
Il se tourne vers la banquette arrière et demande au passager où est-ce qu'ils sont exactement, mais il est pris par surprise lorsqu'il découvre que son passager a disparu.
Le chauffeur de taxi se retourne alors vers le volant, juste à temps pour voir le véhicule sortir de la route et plonger dans un ravin.

Gozu (Tête de vache)


Gozu (tête de bœuf), aussi connu comme tête de vache, est une légende urbaine japonaise à propos d'une histoire fictive appelée « Tête de vache ».
Cette histoire serait si horrifiante que les personnes l'entendant ou la lisant seraient pris d'une terreur si forte qu'elles trembleraient jusqu'à leur mort, quelques jours plus tard. Dans l'une des versions, un professeur raconte l'histoire à un groupe d'écoliers s'ennuyant, ce qui aurait rendu le groupe et le professeur catatoniques et amnésiques. Une autre version inclut le fait que personne ne peut redire l'histoire car les personnes l'ayant entendue meurent peu après.

L'histoire de Gozu serait une histoire non publiée de l'auteur de science-fiction Sakyo Komatsu, mais rien n'indique que cet auteur est lié à cette légende.
Une légende ukrainienne appelée « la tête de la vache » existe, racontant l'histoire d'une femme qui aurait de la bonne fortune après avoir accueilli et nourri une tête de vache désincarnée l'ayant visitée une nuit, ainsi qu'un film appelé Gozu sorti en 2003, réalisé par Takashi Miike.
Malgré leurs noms similaires, aucun lien n'existe entre ces histoires et la légende japonaise.

Jinmenken (le chien à la tête d'homme)


Les jinmenken sont des chiens ayant des visages humains qui apparaîtraient la nuit dans les zones urbaines japonaises, courant très rapidement le long des autoroutes.
Les jinmenken peuvent parler, mais certains affirment qu'ils sont désagréables ou demandent le plus souvent d'être laissés tranquilles.
Contrairement à la plupart des légendes urbaines, le chien au visage d'homme n'a pas une réputation meurtrière.
Les jinmenken seraient des rescapés d'expériences scientifiques, ou les esprits des victimes d'accidents de la route.

Certains spéculent que les témoins affirmant avoir vu des jinmenken ont en réalité croisé le chemin d'un macaque japonais, ce qui expliquerait les déplacements à quatre pattes, la fourrure similaire à celle d'un chien, le visage humain, et les bruits presque humains que les jinmenken produiraient.

Il y a des traces de rumeurs attestant des chiens à tête d'homme depuis 1810, du fait notamment d'un spectacle misemono où l'apparition d'un tel phénomène a été rapportée.

Une légende urbaine similaire est celle du chien noir.

Kokkuri-san


Le kokkuri est une version japonaise d'un Ouija, devenue populaire pendant l'ère Meiji.
Plutôt qu'utiliser une planche achetée en boutique avec des lettres et une goutte, les joueurs écrivent des caractères en hiragana et placent leurs doigts sur une pièce, avant de poser une question à Kokkuri-san.
Ceci est un jeu populaire dans les lycées japonais.
Et, comme pour un ouija occidental, des rumeurs et des légendes entourent le kokkuri.

Selon certaines, Kokkuri-san révéleraient seulement la date de la mort des joueurs, tandis que dans d'autres versions, les joueurs peuvent demander tout ce qu'ils veulent à Kokkuri-san, mais il faut alors qu'ils finissent le jeu correctement, soit en disant au revoir à Kokkuri-san avant de quitter la table, ou soit en se débarrassant des outils utilisés dans une certaine limite de temps, en dépensant la pièce ou en vidant le stylo utilisé pour écrire les hiragana. Si les joueurs ne font pas le nécessaire, ils peuvent être victime de malchance, ou même mourir.

Kuchisake-onna (La femme à la bouche fendue)


À la base, Kuchisake-Onna était une magnifique jeune femme mariée qui passait son temps à demander aux enfants de son village : « Suis-je belle ? »
Et à chaque fois, ils lui répondaient : « oui ».
Prenant conscience qu'elle était belle et désirée, elle se mit à tromper son mari. Un jour,son mari la découvrit avec un autre homme, et fou de rage tua l'amant de sa femme.
Afin de se venger, il lui coupa la bouche jusqu'au oreilles en lui disant : « Qui te trouvera belle maintenant ? »
Ne pouvant supporter son visage, elle se suicida quelques jours plus tard.

Les enfants marchant seuls de nuit peuvent rencontrer une femme portant un masque chirurgical.
Ceci n'est pas inhabituel au Japon, de nombreuses personnes portent ces masques pour protéger les autres de leurs maladies.
La femme s'arrêterait devant l'enfant et lui demanderait : « Suis-je belle ? »
Si l'enfant dit « non », elle le tue avec une paire de ciseaux qu'elle a toujours sur elle.
Si l'enfant dit « oui », la femme enlève son masque, révélant sa bouche, fendue d'une oreille à l'autre.
Elle demanderait alors, « Même comme cela ? »
Quoi que l'enfant puisse répondre, elle le tuera : S'il dit non, elle le coupera en deux; s'il dit oui, elle lui fendra la bouche afin que l'enfant lui ressemble.

Afin d'échapper à Kuchisake-onna, l'enfant doit répondre à sa seconde question en disant « Vous êtes ordinaire » ou « So-so », ce qui lui permettra de s'enfuir pendant qu'elle réfléchit.
Il est possible, sinon, de lancer des fruits ou des bonbons à ses pieds, qu'elle ramassera, laissant une chance à sa victime de s'enfuir.
Une autre option est de retourner sa question vers elle : elle sera perturbée, et partira.
Sa victime peut aussi lui dire qu'elle doit aller voir son mari ou sa femme. Kuchisake-onna s'excusera alors, et partira.

L'homme au crochet et l'homme lapin sont des légendes urbaines similaires à celle de la femme à la bouche fendue.

Teke Teke


Le Teke Teke est le fantôme d'une jeune femme qui a été poussée sur des rails et a été coupée en deux par le train.
Devenue un esprit vengeur, elle porte une faux et se traîne sur son torse par la force de ses mains ou de ses épaules, provoquant un son grinçant, ou « teke teke ». Si elle rencontre quelqu'un au milieu de la nuit, et que sa victime n'est pas assez rapide, elle le coupe en deux au niveau du torse, imitant son propre accident, et ses victimes deviennent parfois des Teke Teke à leur tour.
Certaines versions de cette légende parlent d'un jeune écolier rentrant chez lui en pleine nuit, et qui aperçoit une belle femme, ses coudes posés sur un rebord de fenêtre. Lorsqu'elle le remarque, elle saute de sa fenêtre, tombant sur le trottoir devant lui, révélant n'être qu'un torse.
Elle coupe ensuite le garçon en deux.

Toire no Hanako-san (Hanako-san des toilettes)


Toire no Hanako-san est une célèbre légende associée avec les écoles élémentaires japonaises.
La légende raconte l'histoire d'un fantôme omniprésent, dont l'identité serait celle d'une étudiante s'étant suicidée à la suite de harcèlement scolaire.
Toutefois, cette entité apparaît parfois sans aucune raison.
Hanako-san est une légende populaire dans les écoles élémentaires japonaises, et elle hanterait la troisième cabine des toilettes des filles.
Caractérisé par des yeux froids et brillants, l'esprit effraie toutes les personnes l'apercevant.
N'étant pas connue pour être malveillante ou vicieuse, Hanako-san est une entité inquiétante, faisant seulement peur à ses victimes.

Bloody Mary est une légende urbaine similaire.

Kunekune


Kunekune est une légende urbaine moderne concernant une apparition distante visible dans les grandes étendues de rizières et de champs d'orge pendant les jours les plus chauds de l'été. Kunekune est décrit comme étant un objet blanc indiscernable, comme une grande bande de papier fin, ou comme un drap voletant au gré du vent, même lorsqu'il n'y a pas de vent.
Selon la légende, quiconque essayant de s'en rapprocher devient fou, ou meurt en le touchant.
Les premiers témoignages de personnes ayant vu Kunekune sont apparus en même temps sur plusieurs sites.
Il est fort probable que le Kunekune soit basé sur des histoires de fantômes locales à propos d'épouvantails prenant vie pendant la nuit (ou lorsque quelqu'un les observent trop souvent).
Les témoignages d'observations présumées de Kunekune semblent être des interprétations d'un épouvantail bougeant au gré du vent.






# Dans les médias

Les légendes urbaines sont très populaires au Japon, et ont inspiré de nombreux films, mangas et animes, ce qui témoignent de leur persistance dans l'inconscient collectif.

Cinéma


Kuchisake-onna

  • Kuchisake-onna (1996)

  • Kannô byôtô: nureta akai kuchibiru (2005)

  • Carved (2007)

  • Kaiki toshi-densetsu - Kuchisake-onna (2008)

  • A Slit-Mouthed Woman 0: Origine (2008)



Hanako-san des toilettes

  • Hanako (1995)

  • Gakkou no Kaidan (1995)

  • Shinsei toire no Hanako-san (1998)




Teketeke

  • Teketeke (2009)

  • Teketeke 2 (2009)

  • Otoshimono (2006) est une variation de cette légende




Autres

  • Kokkuri-san (1997)




Séries télé



  • La légende de Kuchisake-onna apparaît dans la série télé Guren Onna.

  • Un épisode de Honto ni Atta Kowaii Hanashi inclut la légende du passager fantôme.

  • Toshi Densetsu no Onna est une série télé à propos d'une détective qui est une grande amatrice de légendes urbaines.
    Elle tire souvent des liens entre ses enquêtes et des légendes urbaines.

  • Gugure kokkuri-san est une adaptation en anime de Kokkuri-san, avec pour protagoniste une jeune fille appelée Kohina Ichimatsu.

  • Un épisode de Scream Queens inclut l'Aka Manto et le Kappa.




Manga et anime


De nombreux mangas d'horreur ont pour inspiration les légendes urbaines mentionnées dans cet article, ainsi que d'autres rumeurs, plus obscures, et des histoires originales.

Kuchisake-onna

  • Kuchisake-onna

  • Kuchisake-onna Densetsu



Autres légendes

  • Ghost Stories (comprend Aka Manto, Hanako-san, Kokkuri-san, Teke Teke, Kuchisake-onna, Jinmenken, et une variation de la légende du passager fantôme)

  • Hanako to Guuwa no Tera (comprend Kuchisake-onna, Kokkuri-san, Teke Teke et Hanako-san comme personnage titulaire).

  • Jigoku Sensei Nūbē (comprend Hanako-san, Teke Teke, Kuchisake-onna et Jinmenken).

  • Kibengakuha Yotsuya Senpai no Kaidan, de Haruichi Furudate (comprend Kokkuri-san).

  • School Zone, d'Inuki Kanako (comprend Kokkuri-san, et une variation de la légende de Teke Teke).

  • Gugure! Kokkuri-san

  • Jibaku Shounen Hanako-kun (comprend Hanako-san masculinisé)

  • Les ennemis pendant la seconde mission du roman Gantz/Minus sont des Jinmenken, Kuchisake-onna et le boss est une Hanako-san géante.



Jeux vidéo


Le jeu de combat Touhou Project Urban Legend in Limbo.








Plus d'infos : wikipedia




[Mythologie - Japon] Kuchisake-onna [GON] - Dim 18 Oct 2020 - 19:47






 

 
C'est bientôt halloween, il est temps de vous proposer quelques sujets horrifiques !
ça commencera avec .... Kuchisake-onna, la femme à la bouche fendue  !

Comme d'habitude, du wikipedia mais aussi quelques vidéos !

Kuchisake-onna (口裂け女, Kuchisakeonna, « femme à la bouche fendue ») se réfère à une histoire issue de la mythologie japonaise, ainsi qu'à la version moderne de la légende urbaine d'une femme défigurée par un mari jaloux, et changée en un esprit vengeur avide de reproduire, par vengeance, le même acte dont elle a été victime.
Elle appartient au monde des yōkai.






# Légende
 
La légende originale comprenait une jeune fille qui vivait il y a une centaine d'années (certaines versions de cette légende situent l'histoire à l'ère Edo) et ayant été la femme, ou bien la concubine d'un samouraï.
Elle était décrite comme étant d'une grande beauté (la plus belle de son village), tous les jours, elle demandait aux enfants du village si elle était jolie.
Et les enfants répondirent « oui ».
Un jour, elle se dit qu’elle pouvait tromper son mari.
Le samouraï, extrêmement jaloux et se sentant trompé et déshonoré, l'attaqua et lui fendit la bouche jusqu'aux deux oreilles, disant : « Qui te trouvera belle, maintenant ? ».

La légende urbaine débute à ce point, racontant qu'une femme erre la nuit (surtout pendant les après-midi de brouillard ou dans des forêts sombres), le visage caché derrière un masque chirurgical, qui ne paraîtrait pas spécialement incongru, dans la mesure où il est de coutume au Japon de porter un masque lors de maladies, afin de ne pas infecter les autres.
Lorsqu'elle croise quelqu'un (le plus souvent des enfants et des collégiens), elle leur demande timidement : « Suis-je belle ? » (« Watashi kirei? »).
Si la personne répond oui, elle enlève son masque et dit : « Même comme cela ? »

Arrivée là, si la victime répond « Non », elle la tue ou bien lui fend la bouche afin qu'elle lui ressemble (l'arme est une paire de ciseaux ou une faux).
Si la victime lui dit qu'elle est belle une seconde fois, elle dira : « si vous me trouvez si jolie, je vous en ferais un.. » et tue la victime en lui découpant la bouche (comme elle)

Durant les années soixante-dix s'est ajouté à la légende que si vous répondiez : « Vous êtes ordinaire », vous seriez sauvé.
Lorsque la légende a regagné en popularité, au début des années 2000, une réponse pouvant sauver la victime s'est ajoutée : « Vous êtes normale ».
À la différence de la précédente réponse, Kuchisake-onna serait alors contrainte de réfléchir au sens de cette affirmation, et la victime profiterait de ce moment de réflexion pour s'enfuir.
Une autre manière de lui échapper alors qu'elle est distraite est de lui envoyer des bonbons ou d'autres friandises, ou de simplement lui en offrir.
Enfin, une dernière façon de se sauver pour la victime de lui demander si elle-même est belle.
Perturbée, elle partira.





# Version alternative

La réactualisation de ce mythe a également conduit à lui créer de nouvelles origines.
Si le scénario de la rencontre avec Kuchisake-onna reste le même, son visage déformé serait le fruit d'une intervention de chirurgie esthétique ratée, ou lors d'un rendez-vous calamiteux chez un dentiste.
Ainsi la jeune femme apparaît-elle à ses victimes en portant un masque chirurgical, pratique commune au Japon pour éviter la propagation d'un rhume ou de quelque autre maladie infectieuse.
Outre les bonbons et les phrases la poussant à la réflexion, un autre moyen de la faire fuir serait de crier brillantine à trois reprises : le docteur responsable de la malheureuse opération en portait.  







# Interprétation
 
Le regain de popularité de cette légende, notamment dans les milieux scolaires, s'expliquerait par l'analogie de celle-ci avec la pression que le système scolaire japonais engendre sur ses écoliers.
Kuchisake-onna serait alors l'incarnation de l'anxiété des élèves quant à l'obsession des professeurs et des parents pour leurs bons résultats.









[Culture - Japon] Seiza - l'art de s'asseoir au Japon [GON] - Dim 18 Oct 2020 - 19:03









Aujourd'hui parlons du seiza, cette méthode d'"assise correcte" !

Comme d'habitude, du wikipedia !

Le seiza (正座, « assise correcte »), est le terme japonais pour la façon traditionnelle compassée de s’asseoir au Japon.





# Forme

Pour s’asseoir en style seiza, la personne doit premièrement s’agenouiller sur le sol en pliant ses jambes en dessous de ses cuisses, tout en reposant les fesses sur les talons.
Les chevilles sont tournées vers l’extérieur du corps au fur et à mesure que le dessus des pieds descend afin que, dans une forme légèrement en « V », le dessus des pieds soit à plat sur le sol et que les gros orteils se chevauchent, puis que les fesses soient finalement descendues jusqu’en bas.
Selon les circonstances, les mains sont pliées modestement sur les genoux, placées sur le haut des cuisses avec les paumes vers le bas et les doigts fermés ensemble ou encore posées sur le sol à côté des hanches avec les poings fermés et les jointures touchant au plancher.
Le dos est gardé droit, mais détendu de façon naturelle.
Traditionnellement, les femmes s’asseyaient avec les genoux collés alors que les hommes les gardaient légèrement séparés.
Certains arts martiaux, notamment le kendo et l’iaidō, peuvent prescrire jusqu’à deux largeurs de poings de distance entre les genoux.
Cette largeur de 2 poings correspond à l'écartement qui contraint le moins les ligaments des genoux.

Entrer et sortir du seiza est exécuté avec concentration.
Il y a des méthodes traditionnelles codifiées d’entrée et de sortie de la position assise, selon l’occasion et le type de vêtement portés.




# Histoire

À travers l’histoire du Japon, des façons variées de s’asseoir ont été jugées appropriées, comme s’asseoir les jambes croisées, avec un genou élevé ou s’asseoir sur le côté. Le statut social, le type de vêtements et l’endroit où les gens étaient assis changeaient évidemment la manière dont ils s’asseyaient.
Le développement, durant l'époque Muromachi, de l’architecture japonaise dans laquelle les planchers étaient complètement recouverts de tatamis, combiné avec les strictes formalités de la classe guerrière dirigeante pour laquelle ce type d’architecture avait été principalement conçu, annonçait l’adoption de la position assise connue aujourd’hui sous le nom de seiza comme la façon respectueuse de s’asseoir.

Cependant, ce n’est probablement pas avant les années entourant le début du xviiie siècle (l'ère Genroku à l'ère Kyōhō dans la chronologie japonaise) que les Japonais ont généralement adopté cette manière de s’asseoir dans leur vie de tous les jours.
Dans le Japon actuel, les pièces dont le plancher est recouvert de tatamis et où les gens doivent s’asseoir « correctement » de cette manière sont devenues rares et, par conséquent, de nombreuses personnes au Japon ne sont pas habituées à prendre cette position.






# Plancher

Le seiza demande de s’asseoir sur le plancher sans chaise de quelque genre que ce soit.
Dans l’architecture japonaise traditionnelle, les planchers des différentes pièces conçues pour le confort possèdent des planchers recouverts de tatamis.
Le seiza est donc étroitement lié à ce type de planchers.
Il y a des circonstances, pourtant, qui demandent que les gens s’assoient en seiza sur la moquette ou sur le bois dur.
Par exemple, dans plusieurs arts martiaux, la position assise est généralement faite sur un plancher de bois dur.
En fonction des convenances de l’occasion, le cadre et le statut relatif de la personne, il est parfois acceptable de s’asseoir sur un coussin spécial appelé zabuton.




# Difficultés

Il arrive parfois que des tabourets soient fournis à des personnes âgées ou à des personnes blessées même lorsque l’on attend des autres de s’asseoir en seiza.
Il est particulièrement recommandé, dans des occasions solennelles, d’au moins essayer le seiza.
Les non-Japonais qui n'ont pas grandi en s’asseyant de cette manière peuvent cependant avoir de la difficulté simplement à prendre cette position.

Ceux qui ne sont pas familiers trouveront probablement que maintenir le seiza plus d’une minute ou deux provoque une perte de circulation accompagnée de l’impression de « fourmis dans les jambes » suivie de sensations de brûlures douloureuses et éventuellement d’un engourdissement complet des jambes.
Cependant, ce malaise diminue avec l’expérience alors que la circulation sanguine s’améliore.
Les pratiquants expérimentés du seiza peuvent maintenir cette position quarante minutes ou plus avec un inconfort minimal.
Certaines douleurs, dues à des problèmes de genoux, sont grandement exacerbées lorsque cette position est assumée, en particulier pour ceux qui sont atteints de la maladie d'Osgood-Schlatter.

Des tabourets spéciaux que l’on place entre les pieds et sur lesquels les fesses peuvent reposer en seiza sont disponibles au Japon.
Ils sont repliables et assez petits pour pouvoir être transportés dans un sac à main.
Ils permettent de donner l’apparence de s’asseoir en seiza, tout en enlevant discrètement la pression des talons et des pieds.





# Utilisation dans les arts traditionnels

S’asseoir en seiza est une partie intégrante et essentielle de plusieurs arts traditionnels japonais, comme les arts martiaux et la cérémonie du thé, même si une version sur table de la cérémonie du thé, appelée ryūrei (立礼), fut inventée au xixe siècle.
Le seiza est aussi la façon traditionnelle de s’asseoir pour pratiquer d’autres arts comme le shodo (la calligraphie) et l'ikebana (l'arrangement floral), bien que l’usage croissant d’ameublement de style occidental fait en sorte que cela n’est plus toujours nécessaire de nos jours.
Plusieurs théâtres, où sont données des performances d’arts traditionnels tel que le kabuki, ont toujours des sections où les spectateurs peuvent s’asseoir en seiza.

Shikkō


Marcher sur les pieds et les genoux en seiza est considéré comme plus poli que de se relever et de le faire de manière normale.
Pour effectuer cette marche à genoux correctement, les talons doivent être gardés l’un près de l’autre et le corps doit bouger en un tout : les mouvements en shikkō (膝行) obligent la personne à utiliser ses hanches, ce qui est considéré comme un bon entrainement en aïkido.




# Positions assises alternatives

Agura


S’asseoir les jambes croisées, appelé agura (胡座), est considéré informel et est inapproprié dans certaines situations, mais est permis dans certaines occasions spécialement pour ceux pour qui le seiza est difficile.
Cependant, s’asseoir les jambes croisées est généralement jugé grossier pour les femmes.

Kiza


S’asseoir dans la position à genoux est appelé kiza (跪座) en japonais.
La personne est assise sur ses talons, les orteils sont repliés sous les fesses.
Cela peut être décrit comme s’asseoir à moitié sur les talons.
S’asseoir en seiza demande de prendre la position agenouillée brièvement.
Les genoux pliés sont sur le sol et les fesses reposent sur les talons qui sont toujours soutenus.
Si la personne abaisse le dessus de ses pieds sur le sol, elle sera en seiza.







Plus d'infos :








[Culture - Japon] Fukubukuro : les pochettes surprises japonaises [GON] - Dim 18 Oct 2020 - 12:55









J'ai découvert les fukubukuro via une vidéo de Tev & Louis et j'ai pensé que c'était intéressant à partager !
J'aime bien le principe des lucky bag xD
Comme d'habitude.... un petit article repris sur wikipedia et ensuite quelques liens supplémentaire & des vidéos !





# Description

Les fukubukuro (福袋, lit. « sacs à bonheur », aussi connu comme « pochettes surprises », ou « lucky bags » en anglais) sont des sacs dont le contenu est caché et qui regroupent plusieurs articles vendus à un prix inférieur à leur valeur réelle les premiers jours de l'année au Japon.




# Contenus

Les fukubukuro contiennent des articles en soldes, la plupart sont ainsi des écoulements de stock et même si on peut y trouver des objets de valeur, on y trouve également des invendus et des articles impopulaires.

Dans le cas d'articles de valeur comme les bijoux et les appareils électroniques, voire les vêtements, le contenu du sac peut être révélé, par exemple avec des sacs transparents, ou le choix peut être laissé entre plusieurs combinaisons.
Dans l'orfèvrerie en particulier, les différents contenus apparaissent dans une vitrine à l'intention des clients.

Par ailleurs, les objets de volume important ou les services qui ne peuvent être contenus dans des sacs sont aussi mis en vente.
On peut ainsi acheter des automobiles, des maisons ou encore des voyages.






# Dates et conditions d'achat

L'endroit où les fukubukuro sont mis en vente le plus tôt est le magasin Ikspiari du Tokyo Disney Resort (ville de Urayasu, préfecture de Chiba) où l'on peut les acheter le 1er janvier dès minuit.
Il existe aussi des cas où, afin que les personnes ayant commandé sur le web reçoivent leurs sacs dès le 1er janvier, les ventes commencent quelques jours avant.

Depuis peu, une partie des grandes enseignes de l'électroménager comme Yodobashi Camera met en vente ses fukubukuro à partir du 31 décembre, sous l'appellation o-toshidama-bukuro (お年玉袋, sac des étrennes).

Les magasins de certaines marques comme Apple sont à cette occasion très prisés, les clients arrivant le 31 décembre au soir pour être les premiers servis.










Waha

Mamoru Hosoda [Réalisateur] [GON] - Dim 13 Sep 2020 - 18:53









# Bloc Technique
Nom : 細田 守, Hosoda Mamoru
Date de naissance : 19 septembre 1967
Lieu de naissance : Kamiichi, Japon
Nationalité : Japonaise
Profession : Réalisateur
Studio : Toei Animation, Madhouse, Studio Chizu
Films notables: La Traversée du temps (2006), Summer Wars (2009), Les Enfants loups, Ame et Yuki (2012), Le Garçon et la Bête (2015)






# Description de wikipedia

Mamoru Hosoda (細田 守, Hosoda Mamoru), né le 19 septembre 1967, est un réalisateur d’anime et animateur japonais.
Anciennement employé chez Toei Animation, il le quitte pour aller travailler à Madhouse de 2005 à 2011.
En 2011, il abandonne Madhouse pour fonder son propre studio d'animation, Studio Chizu.





# Biographie reprise sur wikipedia

Formation et premiers travaux


Mamoru Hosoda est né le 19 septembre 1967 dans la ville de Kamiichi, dans la préfecture de Toyama.
Après ses études à l'université des Arts de Kanazawa, il tente d'intégrer l'institut de formation du studio Ghibli mais est recalé.
Il finit par intégrer le studio Toei Animation en 1991 où il fait ses premiers pas en tant qu'animateur.
Il participe à de nombreuses séries phares du studio comme Dragon Ball Z (1993), Slam Dunk (1994-95) ou Sailor Moon (1996).
Dans la deuxième moitié des années 1990, il signe de nombreux storyboards puis passe à la réalisation en 1999 avec le premier film dérivé de la saga Digimon Adventure.
Il réalise le deuxième film dérivé en 2000 puis réalise des spots publicitaires en animation pour des grandes marques comme Louis Vuitton.

Un rapprochement manqué avec les studios Ghibli


Il est approché par Ghibli pour réaliser Le Château ambulant mais finalement, après mésentente, le projet n'aboutit pas.
Il gardera de cet épisode des sentiments contrastés, reprochant aux studios Ghibli de ne pas laisser s'exprimer de sensibilité divergeant de celle de ses fondateurs.
En 2005, il retourne à la réalisation de long métrage avec le sixième film dérivé de la saga One Piece : Le baron Omatsuri et l'île aux secrets.

Reconnaissance internationale


En 2005, il quitte la Toei pour devenir free-lance et se rapproche du studio Madhouse.
Il y réalise le film La Traversée du temps en 2006 qui tranche par sa maturité avec ses réalisations précédentes, destinées à un public d'enfants, et Summer Wars en 2009.
Son film, Les Enfants loups, Ame et Yuki, sort en 2012 en France, un mois après sa sortie nippone.
Son film suivant, Le Garçon et la Bête, sort en juillet 2015 au Japon et en janvier 2016 en France.
Puis vient Mirai, courant 2018.
Cinq de ses films ont été couronnés par le Japan Academy Prize du meilleur film d'animation de l'année : La Traversée du temps, Summer Wars, Les Enfants loups, Le Garçon et la Bête, et Miraï.




# Filmographie reprise sur wikipedia


Réalisation



Cinéma
1999 : Digimon - film 1 (デジモンアドベンチャー, Dejimon Adobenchā)
2000 : Digimon Adventure: Bokura no Uō Gēmu! (ぼくらのウォーゲーム!, Dejimon adobenchâ - Bokura no wô gêmu!)
2005 : One Piece : Le Baron Omatsuri et l'Île secrète (オマツリ男爵と秘密の島, Hepburn: Wan Pīsu Omatsuri Danshaku to Himitsu no Shima)
2006 : La Traversée du temps (時をかける少女, Toki o kakeru shōjo)
2009 : Summer Wars (サマーウォーズ, Samā wōzu)
2012 : Les Enfants loups, Ame et Yuki (おおかみこどもの雨と雪, Ōkami kodomo no Ame to Yuki)
2015 : Le Garçon et la Bête (バケモノの子, Bakemono no ko)
2018 : Miraï, ma petite sœur (未来のミライ, Mirai no Mirai)

Télévision
1995-96 : Jūni Senshi Bakuretsu Eto Ranger (en) (十二戦支 爆烈エトレンジャー, Jūni Senshi Bakuretsu Etorenjā), épisodes 27, 33 et 37
1996-97 : Kenshin le vagabond (るろうに剣心, Rurōni Kenshin), épisodes 8, 18, 24, 29, 40 et 43

Publicité
2003 : Superflat monogram, publicité pour Louis Vuitton


Animateur clé



Cinéma

  • 1993 : Dragon Ball Z : Broly le super guerrier (ドラゴンボールZ 燃えつきろ!!熱戦・烈戦・超激戦, Doragon Bōru Zetto Moetsukiro!! Nessen Ressen Chō-Gekisen)

  • 1994 : Yū Yū Hakusho (幽☆遊☆白書)

  • 1994 : Dragon Ball Z : Rivaux dangereux (ドラゴンボールZ 危険なふたり!超戦士はねむれない, Doragon Bōru Zetto Kiken na Futari! Sūpā Senshi wa Nemurenai)

  • 1996 : Dragon Ball : L'Armée du Ruban Rouge (ドラゴンボール 最強への道, Doragon Bōru: Saikyō e no michi)

  • 1996 : GeGeGe no Kitarō (ゲゲゲの鬼太郎)

  • 1998 : Galaxy Express 999 : Eternal Fantasy (銀河鉄道999 エターナルファンタジー)



OAV

  • 1993 : Crying Freeman (クライングフリーマン, Kuraingu Furīman), épisode 5

  • 1993 : Kamen Rider SD (仮面ライダー, Kamen Raidā)



Télévision

  • 1993 : Dragon Ball Z (ドラゴンボールZ(ゼット), Doragon Bōru Zetto), épisode 173

  • 1994-95 : Slam Dunk (スラムダンク, Suramu Danku), épisodes 28 et 70

  • 1995 : Gokinjo, une vie de quartier (ご近所物語, Gokinjo Monogatari), épisodes 1 et 7

  • 1996 : Sailor Moon (セーラームーン, Sērā Mūn), épisode 173

  • 1997 : Utena, la fillette révolutionnaire (少女革命ウテナ, Shōjo kakumei Utena), épisodes 7, 18 et 23



Storyboarder


Uniquement sur des séries télévisées.


  • 1997 : Utena, la fillette révolutionnaire (少女革命ウテナ, Shōjo kakumei Utena), épisodes 7, 14, 20, 23, 29, 33 et 39

  • 1997 : GeGeGe no Kitarō (ゲゲゲの鬼太郎), épisodes 94, 105 et 113

  • 1998 : Caroline (ひみつのアッコちゃん, Himitsu no Akko-chan), épisodes 6, 14, 20 et 30

  • 1999 : Tenshi ni Narumon! (en) (天使になるもんっ!), épisodes 20 et 22

  • 1999 : Digimon Adventure (デジモンアドベンチャー, Dejimon Adobenchā), épisodes 21

  • 2002 : Magical DoReMi (おジャ魔女どれみ, Ojamajo Doremi), épisodes 40 et 49

  • 2003 : Nadja (明日のナージャ, Ashita no Nadja), épisodes 5, 12 et 26

  • 2004 : One Piece (ワンピース, Wan Pīsu), épisodes 199



Autres postes



  • 1991-1992 : Talulu le magicien (まじかる☆タルるートくん, Majikaru Tarurūto-kun), série télévisée, intervalliste

  • 1993 : Coo: Tōi Umi Kara Kita Coo (COO: 遠い海から来たCOO, Kū: Tōi Umi kara Kita Kū), film, assistant à la supervision de l'animation

  • 1997 : Utena, la fillette révolutionnaire (少女革命ウテナ, Shōjo kakumei Utena), série télévisée, scénariste sur l'épisode 29







Waha

[Sport - Japon] Aïkido [GON] - Ven 11 Sep 2020 - 22:11









Aujourd'hui, parlons..... d'Aïkido (oui bah je sais vous avez vu le titre mais bon...)

Toujours repris sur wikipedia, et après je rajouterais des vidéos !

Bon c'est un peu pointu pour moi, je n'y connais rien en Aïkido mais c'est super intéressant !

L'aïkido (合気道, aikidō) est un art martial japonais (budo), fondé par Morihei Ueshiba ōsensei entre 1925 et 1969.

L'aïkido a été officiellement reconnu par le gouvernement japonais en 1940 sous le nom d’aikibudō et sous le nom aikido en 1942 donné par la « Dai Nippon Butoku Kai », organisme gouvernemental visant à regrouper tous les arts martiaux japonais pendant la guerre.

Il a été créé à partir de l'expérience que son fondateur avait de l'enseignement des koryu (écoles d'arts martiaux anciennes), essentiellement l'aikijutsu de l'école daitō ryū et le kenjutsu (art du sabre japonais).

L'aïkido est né de la rencontre entre ces techniques de combat et une réflexion métaphysique de Morihei Ueshiba sur le sens de la pratique martiale à l'ère moderne.

L'aïkido se compose de techniques avec armes et à mains nues utilisant la force de l'adversaire, ou plutôt son agressivité et sa volonté de nuire.
Ces techniques visent non pas à vaincre l'adversaire, mais à réduire sa tentative d'agression à néant.

L'aïkido peut être considéré comme la concrétisation du concept de légitime défense : une réaction proportionnée et immédiate à une agression.
En fait, dans l'esprit de l'aïkido, il n'y a pas de combat, puisque celui-ci se termine au moment même où il commence.
Conformément à cette logique, il n'existe pas de compétition d'aïkido excepté dans le style Shodokan fondé par Kenji Tomiki (et de ce fait appelé aussi Tomiki ryu, École Tomiki).

De plus, l'aïkido est aussi intimement lié à la religion Shinto.
En 1942, O Sensei Morihei Ueshiba érigea à Iwama (ville située au nord-est de Tokyo) un sanctuaire dédié aux 42 dieux et déesses protecteurs de l'aïkido : l'Aïki-jinja (合気神社) est aujourd'hui classé monument historique.








# Histoire de l'aïkido


L'aïkido est un budo (art martial japonais) créé dans les années 1930 par Morihei Ueshiba.

Comme la plupart des budo modernes (judo, karaté, shorinji kempo, kendo…), il est l'héritier des arts martiaux développés durant les périodes de guerre, qui furent modifiés par les périodes de paix (ère Tokugawa) et la disparition de la classe des samouraïs (restauration de Meiji).


Morihei Ueshiba était un fervent pratiquant shinto, il fut également initié à la religion Ōmoto-kyō, au bouddhisme Shingon et au Kototama.

Il avait par ailleurs une expérience réelle de la guerre : il participa à la Guerre russo-japonaise, et nombre de ses élèves moururent durant la Seconde Guerre mondiale.

Son parcours, emblématique d'une authentique réalisation spirituelle, passant de techniques guerrières visant à tuer rapidement un adversaire à un art visant l'accomplissement de l'être humain, le conduisit à recevoir la révélation de nouvelles techniques martiales, et à devoir nous transmettre l'« art de paix », dont le but serait d'améliorer l'Homme, d'un point de vue physique mais surtout comportemental (tolérance et paix) et spirituel.

Les débuts de l'aïkido au Japon


Après avoir étudié depuis sa jeunesse de nombreux arts martiaux et avoir fait plusieurs rencontres marquantes, Morihei Ueshiba, fréquemment surnommé O sensei (littéralement « vénérable professeur ») par les pratiquants en raison de la maîtrise qu'il avait des arts martiaux, orienta sa pratique vers un art fait ni pour combattre, ni pour vaincre [mais pour] supprimer la notion d’ennemi .

Le premier dojo fondé par Maître Ueshiba en 1927 est le kobukan, qui se nomme maintenant l'aïkikai hombu dōjō, et se trouve à Tōkyō dans le quartier de Shinjuku.
Il y enseignait la majeure partie du curriculum du daitō ryū jūjutsu tel que lui avait transmis Sōkaku Takeda et des techniques de kenjutsu et de jōjutsu adaptées à son art qui se voulait plus "pacifique".
Il nomma successivement son style daïto ryu aïki jutsu (en 1922, mais Takeda le lui interdit), ueshiba ryu jujutsu (jusqu'en 1924), ueshiba ryu (à partir de 1925-26), aïki budo (à partir de 1927), puis aussi kobu budo et aïkinomichi.

Durant les années 1930, la popularité et la réputation de Morihei Ueshiba ne cessa de grandir, ce qui amena plusieurs haut gradés d'autres écoles de budō à joindre l'organisation de Morihei Ueshiba (en particulier des élèves de Jigoro Kano).
Ueshiba fut aussi chargé par le gouvernement de la formation martiale d'officiers japonais.
Très proche de la secte non-violente et utopiste Ōmoto-kyō de Deguchi Onisaburo, il s'en éloigna après son interdiction en 1935.

L'aïkido que pratiquait à cette époque le fondateur était encore très proche du daito ryu (mais certains auteurs parlent aussi d'une influence chinoise).
Il s'agissait là d'un aïkido plus ferme, voire plus violent que celui qu'il développa par la suite.
Nombre de ses élèves de l'époque perpétuèrent ce style aujourd'hui connu sous le nom d'Aïkibudo.
Notons aussi au passage le style Yoshinkan initié par Gozo Shioda qui étudia également sous la direction du fondateur à cette époque.
Ce style est celui utilisé par la police japonaise.
À ce propos on remarque que Ueshiba ne sembla pas s'inquiéter que ses élèves fondent d'autres écoles d'art martial.

En 1940, O sensei eut une seconde vision (voir l'article sur Morihei Ueshiba ou une de ses biographies pour la première et la troisième) : oubliant toutes les techniques qu'il avait apprises jusque-là, il put les voir sous un autre angle, non plus comme de simples moyens pour projeter ou immobiliser un adversaire mais comme un véhicule pour l'épanouissement de la vie, de la connaissance, de la vertu et du bon sens.
C'est à ce moment que l'aïkido fluide et sans obstructions des dernières années de O sensei est né.

En 1942, Morihei Ueshiba décida dorénavant d'utiliser le terme aïkidō pour son art.
Il fonda la même année un dōjō à Iwama et un temple dédié à l'aïkido (reconstruit au début des années 1960).

L'aïkido d'après-guerre


La fin de la Seconde Guerre mondiale vit un hiatus dans l'enseignement de tous les arts martiaux japonais et l'aïkido fut le premier, en 1952, à pouvoir rouvrir les portes de ses dojo.
Ayant toujours vu son art comme un cadeau à l'humanité, Morihei Ueshiba fit tout ce qui était en son pouvoir, lui qui ne connaissait que le japonais, pour promouvoir l'aïkido au niveau international en envoyant des émissaires dans plusieurs pays européens ainsi qu'en Amérique et en acceptant toujours les étrangers qui voulaient pratiquer au Japon (et qui avaient la détermination requise).

C'est aussi dans cette période d'après-guerre qu'O sensei commença à donner des démonstrations publiques de son art, ce qui contribua à en augmenter la visibilité auprès du public japonais.

L'aïkido contemporain


La forme la plus répandue doit beaucoup au fils du créateur de l'aïkido Kisshōmaru Ueshiba, le premier dōshu (référent mondial pour la pratique, littéralement « maître de la voie » ou « guide du groupe de ceux qui suivent la voie [de l'aïkido] ») et à Koichi Tohei.
En effet, l'aïkido était essentiellement enseigné sous la forme d'une expérience, par la pratique.
Cette manière d'enseigner, typique des écoles traditionnelles (ryū), était peu adaptée à la mentalité moderne et à la volonté de diffusion internationale.
Kisshōmaru fit donc un grand travail de « verbalisation », en mettant en place une nomenclature des techniques et en mettant en avant la transmission verbale en plus de la démonstration par l'exemple.
Ce souci de pédagogie l'amena également à revoir l'exécution de certaines techniques, les rendant plus accessibles et adaptées aux aspirations modernes.

Le fondateur avait à cœur de répandre et d'enseigner l'aïkido qui pour lui avait une mission de Paix.
Se retirant dès la fin de la guerre dans le petit village d'Iwama tout en continuant de visiter les dojos de ses anciens élèves, ce n'est qu'au début des années 1960 qu'O'Sensei retourne vivre au Hombu Dojo.
Là, il enseigne et dirige de manière (quasi) quotidienne le cours du matin de 7h.
De plus l'évolution permanente de l’Aïkido de O'Sensei, les niveaux d'éducation et culturels éparses de ses élèves expliquent la grande variété d'écoles d’Aïkido aujourd'hui.

Enfin, on peut facilement avancer que chaque pratiquant, par sa technique, sa constitution physique et son attitude, pratique un aïkido différent et que toutes ces formes se retrouvent dans le principe, dans la « voie » de l'aïki, l'aïkido.
Ueshiba disait Il n’y a ni forme, ni style en Aïkido.
Son mouvement est celui de la nature, dont le secret est profond et infini.


L'arrivée de l'aïkido en Europe


L’aïkido arriva une première fois en Europe et plus particulièrement en France au tout début des années 1950 avec Minoru Mochizuki.
Mais ce fut avec Tadashi Abe, 6e dan, arrivé en France en 1954 que l’aïkido commença véritablement à se développer en Europe.
Masamichi Noro, nommé « Délégué officiel pour l’Europe et l’Afrique » par Maître Morihei UESHIBA lui-même, arrive en France en 1961.

Les débuts de l'aïkido en France
L’introduction de l’aïkido en France se fit tout d’abord avec Minoru Mochizuki en 1951.
Mais celui-ci resta peu de temps en Europe et en 1952, Morihei Ueshiba décida d’envoyer Tadashi Abe, alors âgé seulement de 26 ans.
À son arrivée il fut aidé par Mikinosuke Kawaishi qui venait d’introduire le judo en France et par André Nocquet, élève de Mochizuki.
En 1960, considérant sa mission accomplie, Tadashi Abe décida de retourner au Japon.
À cette période, entre 1955 et 1957, André Nocquet est élève (Uchi-deshi) à l'aikïkai de Tokyo.
D’autres grands maîtres japonais participèrent par la suite au développement de l’aïkido en France : dans un premier temps Hiroo Mochizuki, Masamichi Noro et Mitsuro Nakazono, puis Nobuyoshi Tamura qui s’occupera de l’aïkido en France jusqu'à son décès en 2010.

Les débuts de l'aïkido en Belgique
Après un bref passage de Minoru Mochizuki en 1951, le premier cours d'aïkido en Belgique fut donné à Bruxelles par Tadashi Abe, sollicité par les professeurs Julien Naessens et Jean Stas, le 28 novembre 1953 et le premier examen de ceinture noire eut lieu le 10 juillet 1955.
Les trois premiers qui réussirent cet examen furent Jean Stas, Georges Schiffelers et Jean Lindebrings. Après le retour au Japon de Tadashi Abe l’aïkido belge sera supervisé par Masamichi Noro et ensuite par N.Tamura et Aritomo Murashige, 9e dan, jusqu’à sa mort accidentelle en 1963.

Les débuts de l'aïkido en Suisse
Au début des années 1960, alors que l'aïkido était encore peu connu en Europe, il y eut des démonstrations isolées en Suisse, et de nombreuses tendances et interprétations. Quelques personnes l'ont enseigné sous des noms divers.
Il y eut même quelques compétitions.
Aucun club n'existait comme tel dans ces années précoces.
Les intéressés se regroupaient peu à peu dans des clubs de judo existants, puisqu'un dojo est évidemment nécessaire à la pratique.
Les aïkidoka, en faible minorité, pratiquèrent quelque temps dans le cadre du puissant Judoverbandes suisse.

Les premiers contacts avec des maîtres japonais remontent à cette époque.
En suisse alémanique, c'est maître Nakazono qui répondit à l'invitation de Willy Frischknecht et vint conduire des stages au Judo-Club de Herisau (en Appenzel).
En 1965, c'est maître Tamura qui vint en Suisse romande conduire quelques stages, à l'initiative de Monsieur Fredy Jacot.

L'ACSA, fédération propre, est née le 21 septembre 1969.

Les débuts de l'aïkido en Tunisie
L'Aïkido Club Kano, situé à quelques minutes de l'aéroport de Tunis-Carthage, a été créé en 1970 par Ahmed TOUATI BAKHTI avec le concours de ses fils Aladin et Hatem BAKHTI (3e dan).

Ahmed TOUATI BAKHTI est élève direct de Maître Masamichi NORO* (8e dan).
Il a le grade de 5e dan.





# Le terme aïkido

Le terme aïkido (aikidō en japonais) est composé de trois kanjis signifiant :


  • 合 ai : du verbe au, concorder ; harmonie

  • 気 ki : énergie

  • 道 dō : la voie



Aïkido peut donc se traduire par « la voie de la concordance des énergies ».

En effet, le terme « concordance » est plus près du sens japonais original de l’aiki comme étant une action de rencontre (explicité dans la composition du kanji) que le terme « harmonisation ».
L’« harmonie » peut être le résultat souhaité de la pratique de l'aïkido, mais on ne fait pas d'aïkido sans faire concorder les énergies.
Comme le fait remarquer Olivier Gaurin, l'aïkido, par la concordance (« mettre les cœurs ensemble »), amène à un résultat où il sera possible de communiquer avec l'« adversaire », chose impossible si on a dans l'idée de l'harmoniser (« amener à une entente, se mettre d'accord », ce qui peut être impossible) ou de le détruire.
Un autre problème soulevé est qu'« harmonie » implique souvent une notion d'amitié ou de paix, ce qui est superflu (on ne peut pas être aimé par tout le monde, même si l'on aime soi-même tout le monde).
Par exemple, les Japonais utilisent le mot wagō (和合) pour « harmonie », terme composé de « paix » et de « concorder » : en concordant vers la paix, on crée l'harmonie.

Cependant, d’après le fils de Morihei Ueshiba, Kisshomaru Ueshiba, tout l’accent de l’Aïkido était mis « sur sa nature essentielle: l’amour ».
Le traducteur souligne d’ailleurs que « le premier signe de l’Aïkido « aï » qui signifie harmonie se lit de la même façon que le signe « amour ».
Morihei insista de plus en plus sur l’imbrication de ces deux sens. »
Kisshomaru Ueshiba rapporte aussi les propos du fondateur au cours d'une visite à Hawaï : « Je crois que l'aiki - qui naît de l'étude des arts martiaux - peut unir les peuples et donne au Monde son harmonie, dans le véritable esprit du budo, en le baignant d'une force immuable d'Amour.»






# Le terme « aïkidoka »

« Aïkidoka » (合気道家, aikidōka) est la dénomination que reçoivent les pratiquants de l'aïkido.
S'il suffit, en dehors du Japon, d'être un pratiquant pour être appelé ainsi, le terme exact est en réalité aikishugyosha, autrement dit, étudiants de l'aïkido.
Au Japon, le terme implique un professionnel qui se voue uniquement à cet art.

Ailleurs, l'usage a cependant conservé une appellation similaire avec les autres arts martiaux japonais, comme les judokas et les karatékas.




# Pratique de l'aïkido

L'aïkido est pratiqué par des femmes et des hommes de toutes tailles et âges.
Le but de la pratique est de s'améliorer, de progresser (techniquement, physiquement et mentalement) dans la bonne humeur (le fondateur Morihei Ueshiba insistait beaucoup sur ce point).
Ne sont montrées que des techniques respectant le partenaire.
La complexité de cet art demande un haut niveau de pratique dans son utilisation en combat réel.
S'il est vrai que les techniques de base reposaient sur des pratiques académiques classiques et étaient adaptées à un style combatif, il reste que l’aïkido n’est pas une pratique qui vise en premier à la bagarre de rue mais un art martial qui prépare autant physiquement (souplesse, rapidité, musculature), mentalement (rester calme en toutes circonstances) que techniquement (respecter la distance de sécurité, trouver l'ouverture, se placer, gérer plusieurs attaques simultanées) au combat en toute situation.
Si l'aïkido est une activité physique, voire sportive, il dépasse ce point de vue en intégrant une vision de l’Homme.

Il existe différents styles d'aïkido répondant à différentes aspirations.
Le style le plus répandu est celui initié par le propre fils du fondateur, Kisshomaru Ueshiba, style connu sous le nom d'Aikikai.
Cependant, pour comprendre l’existence d’écoles différentes, il faut prendre en compte le fait que le fondateur de l’aïkido a créé cet art martial et l’a développé tout au long de sa vie.
S’il fut un soldat patriote et brillant dans les années 1930, contribuant à la militarisation des esprits en lien avec des organisations secrètes comme la Société du Dragon Noir ou des politiciens d'extrême-droite tels Oawa Shumei, Inoue Nissho et Kozaburo Tachibana, tous membres du groupe ultranationaliste Sakurakai dont certaines des reunions avaient lieu au Ueshiba Dojo, le fondateur de l'aïkido fut profondément bouleversé par l'usage de l'arme atomique en août 1945 et la défaite japonaise qui lui suivit et devint dès lors un pacifiste convaincu.
Si le patriotisme de Ueshiba ne prête pas à controverse, son pacifisme est bien plus accrédité par ses propos humanistes et par sa contribution aux orientations de l'évolution de l'aïkido que par ses engagements auprès de Onisaburo Deguchi gendre de Nao fondatrice de l'Omoto Kyo organisation sectaire dont les discours pacifiques et internationalistes se doublaient d'idéologies et de pratiques à caractère fascisant.
L'aïkido devient le premier art martial japonais à être autorisé par les Autorités américaines qui occupent le Japon en 1948 (création de l'Aïkikaï Hombu dojo) et Ueshiba Senseï situe lui-même dans son interview de 1957 sa conversion au pacifisme vers 1950.
En cela il suit parfaitement l'allocution de l'empereur Hirohito lors de la capitulation qui encourageait son peuple à « ouvrir la voie à une ère de paix grandiose pour toutes les générations à venir ».

Morihei Ueshiba eut de nombreux disciples, dont certains ont propagé des techniques en perpétuelle évolution.
En simplifiant, on distingue trois périodes : celles d'avant-guerre très dures et visant avant tout l'efficacité, puis celles des années Iwama 1942-1952 plus fluides mais conservant atemis et armes, et enfin la dernière période beaucoup plus souple encore.
Dans cette dernière période, le fondateur privilégie Ikkyo omote sur Shomen en mode ura.
Chaque disciple d'O Senseï a développé une version, maintenant une évolution constante.

Tadashi Abe, de retour au Japon, ne reconnaît pas l'aïkido qu'il avait appris à l'Aïkikaï et le quitte.
D'autres maîtres enseignent selon leurs sensibilités, créant des styles et des écoles différentes. En France, on compte une vingtaine de styles.

À Iwama, au dojo de Saïto Mohiro senseï, on estime que l'aïkido est né en 1942 et on y préserve cette version des origines.
Pour ce courant, la simplification qui suivit répondait à un intérêt de popularisation.
Ainsi Saïto senseï a-t-il été surpris de découvrir que les techniques du livre Budo de 1938 étaient exactement celles qu'a pratiquées Ueshiba senseï avec lui pendant des années, sachant que Saïto a commencé l'aïkido en... juillet 1946.






# La pratique à mains nues

Le fondateur de l'aïkido ne voulait pas entendre parler de compétition.
L'accent est mis sur le développement complet de l'individu.
Pendant les cours, les élèves observent l'enseignant faire la démonstration d'une technique et travaillent ensuite avec un partenaire pour la répliquer.
Ils améliorent ainsi leur technique et leur compréhension de l'art.
Le mouvement, le positionnement, la précision et le rythme sont tous des aspects importants dans l'exécution des techniques.
Les élèves gagnent également en souplesse et en adaptation en les appliquant.

Au niveau débutant, les aïkidokas s'entraînent par deux.
L’« attaquant » (uke, littéralement « celui qui accepte, qui chute », également appelé aite, littéralement « celui qui prête sa main ») déclenche une attaque contre le « défenseur » (tori « celui qui saisit », également appelé shi et parfois nage « celui qui projette » ou encore shite « celui qui exécute »), qui la neutralise avec une technique d'aïkido.
En Ki Aïkido, nage et uke sont utilisés pour indiquer qui va se défendre (et projeter ou contrôler l'autre) et qui attaque (et qui va « recevoir » la technique d'aïkido).

En général, la technique est étudiée de la manière suivante : le professeur montre le mouvement, puis le partenaire aite attaque tori quatre fois (deux fois de chaque côté : gauche et droite alternativement), puis les partenaires échangent les rôles pour 4 nouvelles attaques et ainsi de suite.
Lorsque plusieurs mouvements ont été vus à partir d'une même attaque, le professeur peut faire travailler en « technique libre » (jiyū waza) : les rôles aite et tori ne changent pas, aite se relève après chaque mouvement et réattaque immédiatement tori qui applique la technique qu'il veut ; le placement et le mouvement du corps ainsi que l'endurance (cardio-vasculaire) sont alors travaillés.
Parfois, tori est assailli par plusieurs aite, afin de travailler la réponse à une attaque de groupe (ce travail se nomme randori bien qu'il soit différent du combat libre pratiqué au judo).

Composantes d’un mouvement


Les mouvements d'aïkido partent de l'attaque d'un des deux partenaires, attaque déclenchée de sa propre initiative par ce partenaire ( uke) ou suscitée par le pratiquant qui va appliquer la technique (tori).
Cette attaque peut consister en un coup, une saisie ou une combinaison des deux.
Coups et saisies visent en général la partie supérieure du corps.

Il y a ensuite trois ou quatre parties qui se retrouvent toujours à la genèse d'une technique d'aïkido même si des variations peuvent être observées d'un style à un autre :


  • l'absorption : au moment où l'énergie de l'attaque de aite se libère (l'attaque part), tori bouge pour modifier la cible ou la trajectoire de l'attaque.
    C'est dans cette phase que tori s'approprie l'attaque de aite au lieu de la subir.

  • L'entrée : tori s'esquive par un pivot, avançant sur son côté, etc. Les possibilités sont nombreuses.
    Il peut également attaquer pour obliger aite à une réaction de défense et exploiter cette dernière par la suite.

  • Le déséquilibre : par ses déplacements et mouvements tori dirige, entretient et amplifie le déséquilibre en utilisant l'énergie cinétique et la force de celui-ci.

  • L'immobilisation ou la projection : tori projette ou immobilise aite.
    L'immobilisation s'obtient à l'aide d'une clef (au bras, au poignet…).
    La projection s'obtient à l'aide de différents contrôles au niveau du corps de aite (tête, coude, poignet…) privant ou dissuadant ce dernier de toute autre issue que la chute au sol.




Richesse des combinaisons de mouvements


« Il y a environ 3 000 techniques de base et chacune d’entre elles a 16 variantes… ainsi il en existe quelques dizaines de milliers. Et selon la situation, vous en créez de nouvelles. »

— Morihei Ueshiba

Je vous renvoie sur l'article de wikipedia pour un détail des techniques : wikipedia





# La pratique des armes

En plus des techniques à main nues, l'aïkido comporte l'étude du maniement d'armes en bois : le sabre ou bokken (aikiken), le bâton ou jō (aikijo), le couteau ou tantō, et de façon plus anecdotique, le juken (baïonnette), arme dans laquelle excellait le fondateur et qui lui avait valu d'en être formateur à l'armée avant et pendant la guerre russo-japonaise (1904-1905).

Le fondateur a réuni dans le jō des techniques de lance, de sabre de naginata (fauchard) et de Jūkendō (Baïonnette).
La technique de sabre qu'il a développée est singulièrement différente du kenjutsu des koryu (écoles traditionnelles).
C'est surtout à l'étude de cette dernière que le fondateur consacra son énergie en ce qui concerne les armes.

Histoire


En réalité, Morihei Ueshiba n'a jamais enseigné directement la pratique des armes, ni lors des stages qu'il donnait régulièrement, ni lors des cours qu'il dispensait à l'Hombu Dojo, le dojo central de l'aïkido à Tokyo.
Toutefois, comme il les pratiquait presque chaque jour dans son dojo personnel devant un nombre restreint d'élèves, ceci explique leur relative méconnaissance.
La transmission de cette pratique s'est faite essentiellement par les plus gradés de ses uchi deshi (étudiant admis à résider dans le dojo) : Hikitsuchi Michio, Sadateru Arikawa et Morihiro Saito.
Ce dernier a vécu 23 ans auprès du Fondateur et, après la mort de celui-ci, a regroupé les techniques qu'il avait apprises et il a élaboré différents exercices pour permettre leur enseignement.
Il existe ainsi dix kumijo (jo contre jo) et cinq Kumitachi (ken contre ken), tous sujets à de nombreuses variantes, plus ce que le fondateur nommait « son œuvre » : Ki Musubi No Tachi.
Leur validité martiale est manifeste, Morihei Ueshiba ayant d'ailleurs étudié de nombreuses koryu.
Ainsi, on note des ressemblances évidentes entre certaines techniques du sabre de l'aïkido et celles de la koryu Kashima Shinto Ryu (par exemple, entre « ichi no tachi » —aïkido— et le premier kata « ipommé » —Kashima Shinto Ryu—).

La place des armes dans l'aïkido est l'objet d'un vif débat : peu d'écoles en maîtrisent réellement la pratique et les techniques à mains nues occupent donc généralement l'immense majorité du temps d'étude.

Dans la branche Iwama ryu (élèves de Morihiro Saito), la pratique des armes, bukiwaza (武器技), est mise sur le même plan que celle à mains nues (taijutsu).
La pratique du bokken y est appelée aikiken et la pratique du jō aikijō.
Maître Saito expliquait que pour le fondateur, l'aïkido était l'étude du bukiwaza et du taijutsu, et que ces deux éléments sont indissociables.

Pratique


Par la répétition d'exercices (les suburis qui peuvent être envisagés comme un alphabet de mouvements élémentaires), le pratiquant vise, entre autres, à réaliser l'unité du corps avec le ken ou le jo qui doivent ainsi véritablement devenir le prolongement de son corps.
Par extension de ce principe, la sensation doit devenir la même avec un partenaire qui doit être maîtrisé de la même façon et suivant les mêmes principes.

La pratique des armes permet également d'appréhender différentes distances face à un ou plusieurs adversaires (maai), de travailler une posture correcte (shisei) et de vaincre l'appréhension des armes.
Bien que la plupart des techniques d'aïkido (issues principalement des 118 techniques de base du Daito-ryu) soient des techniques développées, non pas à partir de techniques d'armes, mais soit de lutte à mains nues, soit de défense à mains nues contre un attaquant armé, l'étude des armes peut parfois être utile à la compréhension de certaines techniques à mains nues via certains parallèles.

En effet, une grande quantité de mouvements est dérivée des techniques utilisées par les guerriers armés, ou de techniques utilisées pour désarmer l'adversaire.
De plus, la visualisation d'un mouvement avec un sabre donne une conception plus claire du mouvement à effectuer à mains nues.
Les techniques de sabre ont eu une grande importance dans l'élaboration de l'aïkido par Maître Ueshiba.

On peut aussi considérer que, fondamentalement, une technique d'aïkido ne peut se réaliser efficacement que si « l'entrée », l'instant de mise en relation entre les deux protagonistes au moment de l'attaque, est réussie.
C'est l'instant « aïki », fraction de seconde où l'harmonie est ou n'est pas, que le génie martial de Moriheï Ueshiba a su percevoir et développer.
La pratique des armes permet de se focaliser principalement sur cet instant.

La pratique des armes est très diverse :

  • jo contre jo

  • jo contre mains nues / mains nues contre jo, pratique appelée « jo nage » lorsque l'adversaire saisit votre jo ; ou « jo dori » lorsqu'il vous attaque avec un jo

  • bokken contre bokken, pratique appelée « ken tai ken »

  • bokken contre mains nues / mains nues contre bokken, pratique appelée « tachi dori »

  • bokken contre jo, pratique appelée « ken tai jo »

  • tanto contre mains nues, pratique appelée « tanto dori »

  • juken (baïonnette) contre mains nues, pratique appelée « juken dori » dont Moriheï Ueshiba fut longtemps instructeur pour les armées impériales



L'apprentissage peut comporter plusieurs types d'exercices :

  • suburi : mouvements réalisés seul et destinés à développer la maîtrise des armes et à apprendre différents coups et postures

  • awase : applications avec partenaire des suburi destinées à travailler l'harmonisation

  • kumijo et kumitachi : séquences de combat stéréotypées avec partenaire

  • kata : suite codifiée de coups et techniques pouvant s'exécuter seul ou à plusieurs



Une autre arme est pratiquée dans certaines écoles d'aïkido : le bō (bâton long) ainsi que le bâton court ou tambō.
La pratique du bō permet d'abord la juste position des hanches et des pieds, qui est la même qu'à mains nues.

Aux États-Unis, certains dojo enseignent également des techniques de désarmement avec des pistolets en mousse ou en bois, tandis qu'en Afrique, certains dōjō pratiquent des techniques de défense contre différents types de machettes.

Au niveau des passages de grade, le travail à mains nues contre le jō ou le tantō est généralement exigible à partir du premier kyū.
Le travail au bokken, contre mains nues ou contre un autre bokken, est exigible à partir du troisième dan. Bien entendu, des différences existent là aussi d'une école à l'autre.






# Concordance des énergies (principe d’aiki)

L'aïkido se base sur le principe de la « concordance des énergies ».
D'un point de vue martial, cela se comprend de trois manières :


  • unir les énergies de son propre corps (via le seika tanden) pour agir, coordonner les bras et les jambes ; notamment, on s'attache à mouvoir les deux mains ensemble (comme si elles tenaient un sabre) en maintenant une certaine extension des bras, afin de mieux transmettre le mouvement au partenaire (par un effet de levier) et de maintenir une distance de sécurité (gestion de la distance, ma ai)

  • unir les énergies des deux partenaires : tori ne va pas s'opposer à uke" mais va au contraire accompagner son mouvement, s'accorder à son rythme (gestion du rythme, autre sens de ma ai) ; alors que uke s'attend à rencontrer une résistance, il rencontre en fait le vide, et même une assistance pour poursuivre son mouvement, ce qui provoque sa chute (la sensation est similaire à une porte qui s'ouvre au moment où on essaie de l'enfoncer).
    Pour prendre une image : lorsque l'on étaie un mur, le mur et l'étai sont en opposition, ils se renforcent mutuellement ; de même si tori s'oppose à uke, il le renforce sur ses positions, il le stabilise, alors que s'il l'accompagne dans son mouvement, il maintient le déséquilibre

  • agir comme un intermédiaire entre un état de violence et un état où la violence n'est plus : on laisse la violence se déployer où elle ne peut nuire.
    On peut comparer la personne qui agit de cette façon à un « passeur d'orages » : non pas celui qui empêche les orages de tomber, mais celui qui les dirige de manière qu'ils ne fassent pas de dégâts.
    Il ne cherche pas à dominer, mais à débloquer là où il y a fixation (sur une émotion, sur la violence ou l'attaque comme telle, etc.).
    Après le déblocage, il ne conduit pas consciemment la violence – ce serait là une forme de domination – mais la laisse couler vers un endroit où elle ne peut nuire



On peut y voir une progression :

  • partant du niveau psychomoteur (« l'esprit et le corps », unir nos propres énergies)

  • au niveau technique (s'unir avec l'énergie des autres et par là créer un vide)

  • puis au niveau mental (« être » le vide, le non-manifesté, voir Budo > Budo et spiritualité)



Il serait bien sûr futile d'essayer d'« être le vide » avant d'être capable d'en créer un ou d'essayer de s'unir avec des énergies extérieures lorsqu’on n’est pas encore capable d'unir ses propres énergies internes.
Un concept de progression semblable se retrouve dans l'enseignement du Tenshin Aïkido : on commence par le gō (剛, dur : nos techniques sont angulaires, exécutées avec force), ensuite vient le jū (柔, flexible : nos techniques deviennent flexibles, on se sert de la force de l'autre) et finalement le ryū (流, flux : nos techniques « coulent » comme de l'eau, on laisse passer la force de l'autre).

Pour cultiver cette notion de l'énergie, on pratique en début et en fin de séance des exercices respiratoires.
Dans la symbolique taoïste, ces exercices sont là pour mettre en mouvement l'énergie vitale (le ki, qui signifie aussi le souffle).

Morihei Ueshiba était aussi un adepte de la secte shintoïste Ōmoto-kyō.
Une de ses intentions, en fondant l'aïkido, était de promouvoir la paix et l'harmonie entre les êtres, afin de créer une société meilleure.
Le terme « concordance des énergies » renvoie donc également à une conception de la société où les gens coopéreraient entre eux vers la paix et l'harmonie plutôt que de s'affronter.
Dans sa dimension mystique la plus extrême, il considérait l'aïkido comme une prière gestuelle, semblable aux mudrâ bouddhiques, associée à une prière vocale, le kotodama.




# Forme, attitude et efficacité martiale

L'enseignement de l'aïkido se fait essentiellement par la répétition de techniques de base.
La maîtrise de chaque point d'une technique est indispensable à son fonctionnement.
Le but de ces formes est aussi de travailler l'attitude.

En effet, un mouvement ne peut être réussi que si :

  • tori est toujours stable, il doit donc avoir une attitude « parfaite » (shisei - 姿勢)

  • tori gère les ouvertures (possibilités d'attaque) et fermetures (empêcher uke de contre-attaquer), en gérant les distances, les directions et le rythme du mouvement (maai - 間合)

  • tori coordonne ses mouvements et les harmonise pour maîtriser uke sans que celui-ci rencontre une opposition qui lui permettrait de se raffermir (aiki)

  • uke est toujours en déséquilibre, ce qui implique un travail sur les directions, l'extension des bras et la continuité du mouvement (ki no nagare)



Cette attitude est très importante et indispensable aux progrès.
Dans un combat réel, un mouvement ne présentant pas la plus parfaite exactitude est inefficace.
L'efficacité martiale, pour un aïkidoka, ne réside pas dans l'agressivité qui mène à la destruction, mais dans l'attitude.

Une des manières d'évaluer la justesse martiale est de marquer des atemi (coups) (par exemple lancer la main ouverte ou le poing vers le visage du partenaire pour simuler un coup de poing) : si tori a la possibilité de frapper, c'est que son attitude est correcte, et si uke peut frapper, c'est que tori a fait une erreur.
Le port de tels coups est indispensable sur certaines techniques, la réaction de uke à ce coup étant utilisée.
Mais il n'est pas nécessaire de porter réellement ces coups.
Certaines branches de l'aïkido vont jusqu'à supprimer le marquage des atemi, ce qui n'est pas sans susciter des controverses

C'est ainsi que l'aïkido peut se prétendre à la fois « martial » et « non-violent » : il n'est pas nécessaire d'être violent pour être efficace martialement, l'être est même contre-productif en aïkido.

Pour des raisons pédagogiques, les mouvements sont parfois montrés avec une grande amplitude, alors qu'en combat réel les mouvements courts sont plus efficaces (rapidité et économie d'énergie).
Les mouvements se raccourcissent spontanément avec la tension nerveuse (stress) de l'agression, ils raccourcissent également au fur et à mesure de la progression du pratiquant.

La pratique régulière et assidue de l'aïkido permet aussi de préparer un individu physiquement (souplesse, rapidité, musculature), mentalement (calme et maîtrise de soi) et techniquement (respect de la distance de sécurité, ouverture, placement, gestion de plusieurs attaques simultanées).


La garde : kamae - 構え



La pratiquante de droite vient d'attaquer par une saisie simultanée des deux poignets de face mae ryote dori.
La garde de base en aïkido est la position hanmi (san kaku 三角, littéralement « trois points », en triangle).
Le pied avant est dans l'alignement de la jambe, le pied arrière ouvert avec un angle d'environ 50° par rapport à l'axe du pied avant.
Le poids est réparti sur la plante des deux pieds, les talons très légers.
Dans cette position les hanches se placent naturellement de trois quart.

Cette position est intermédiaire entre la garde iaidō (les pieds sont parallèles, les hanches complètement de face) et la garde de karaté, où les hanches sont profilées pour réduire la zone d'impact et permettre d'armer les coups de pied.
L'objectif de cette garde est d'obtenir une bonne mobilité dans toutes les directions.

On rencontre également la position hitoemi (一重身). Hitoemi signifie « le corps d'une unique épaisseur ».
Hitoemi consiste à se tenir debout en ayant la pointe des orteils sur une même ligne droite.
C'est une posture où l'on présente totalement le côté du corps au partenaire.
C'est la garde kamae de base au jo ainsi que l'attitude que l'on assume au sabre lorsque l'on exécute tsuki.

Excepté dans le style Yoshinkan ryû, il n'y a pas de position particulière pour les mains en aïkido.
Le but principal de cette « absence de garde » pour les mains est simple : cela évite de les mettre en avant, et donc de les exposer à une éventuelle arme cachée de l'adversaire (comme un couteau dans la manche).
On désigne ceci par l'expression shizen tai (position naturelle).






# La tenue

La tenue de base est le keikogi (vêtement d'entraînement), appelé à tort « kimono ».
Il se compose d'une veste et d'un pantalon en coton blanc.
La veste est fermée par une ceinture (obi).
Il s'agit du même qu'en judo, bien qu'il existe des vestes spécifiques dont les manches sont raccourcies afin de faciliter la saisie des poignets.

Lorsque le professeur estime que l'élève a acquis une technique satisfaisante, il l'autorise à porter le hakama, une sorte de pantalon flottant noir ou bleu foncé.
Cependant, selon les dojos et les écoles, le port du hakama peut varier : le pratiquant est autorisé à le mettre dès le début (car il s'agit de la tenue traditionnelle), à partir du troisième, deuxième ou premier kyū.

L'aïkido se pratique pieds nus sur le tatami (ou, à défaut de tatami, sur un tapis), mais l'étiquette enseigne qu'il faut s'y rendre avec des chaussures pour des raisons d'hygiène ; les pratiquants utilisent en général des nu-pieds appelés zōri.
Les zōri doivent être disposées perpendiculairement au tatami, la pointe en direction de l'extérieur afin de pouvoir repartir rapidement.






# Les grades

Morihei Ueshiba donnait initialement à certains élèves des certificats traditionnels d'aptitude.
Par exemple, Minoru Mochizuki reçu en 1932 un hiden mokuroku en Daito-ryu Aiki-jujutsu3 certificat attestant de la maîtrise des 118 techniques de base équivalent de nos jours au 5e dan (selon Rinjiro Shirata, le contenu de ce mokuroku est le même que celui du livre Budo Renshu publié en 1933).
On sait cependant qu'il adopta le système de Dan avant la Seconde Guerre mondiale puisque Shigemi Yonekawa reçut le 6e dan en 1940.
Le système des grades dan dans les Budō est développé au Japon par Jigorō Kanō dès le xixe siècle afin de remplacer le système traditionnel de certificats d'aptitude permettant d'enseigner (soit en succédant au maître, soit en fondant sa propre école).
Cela en créant des étapes intermédiaires, plus modernes et progressives, les grades kyū et dan.

Dans certaines écoles d'aïkido (car ce n'est pas systématique), le débutant se voit attribuer le grade sixième kyū, puis progresse jusqu'au premier kyū.
Les passages de grade kyū se font au dojo (lieu de pratique) par le professeur lui-même.
Puis, le pratiquant passe le premier dan (devant un jury ou son professeur en fonction des écoles et/ou des pays, certaines écoles traditionnelles n'admettent aucune forme d'examen, les grades sont accordés de manière discrétionnaire par le professeur qui observe l'évolution de ses élèves), le grade le plus élevé étant le dixième dan (accordé uniquement à titre posthume ou exceptionnellement pour des personnes de très haut niveau).

Il n'existe en aïkido que deux couleurs de ceinture : blanc et noir.
On porte la ceinture blanche du sixième au premier kyū, puis la ceinture noire à partir du premier dan.
Certains dojos utilisent des ceintures de couleurs (blanc, jaune, orange, vert, bleu, marron, noir) différentes pour marquer le niveau, et ainsi donner des repères de progression aux jeunes pratiquants, parfois aussi aux adultes.

Le hakama était la tenue communément portée dans les koryu (les écoles traditionnelles d'arts martiaux), bien que la forme et la couleur n’aient pas forcément été uniformisées, même au sein d'une même école (la formalisation provient probablement de la restauration Meiji) et un certain nombre de Budo modernes, dont l'aikido, ont gardé cet usage.
Il est dit que Ô sensei interdisait quiconque ne portant pas le hakama à entrer dans le dojo, même les visiteurs.
Cependant pendant la période d'après guerre, les élèves ne pouvaient plus se payer les hakama, Ô sensei autorisa donc ses élèves à pratiquer sans hakama le temps qu'ils économisent pour s'en payer un.
Depuis lors certains de ses élèves ont cru que le hakama avait une portée honorifique.
C'est pour cela qu'aujourd'hui beaucoup de professeurs autorisent le port du hakama lorsqu'ils estiment que le pratiquant a atteint un niveau suffisant.
Selon les dojos, cela se fait au troisième kyū (équivalent de la ceinture verte au judo) ou au premier kyū (équivalent à la ceinture marron) ou avant.
Toutefois, certaines écoles ne l'autorisent qu'à partir du premier dan.

La ceinture noire n'est pas une marque de maîtrise, le pratiquant de niveau premier dan est un étudiant (shodan) qui a acquis les bases.
Les usages peuvent toutefois varier d'une école à l'autre.
Dans certains dojos, l'étude, qu'on appelle bukiwaza, des techniques avec armes (bokken, jō, etc.) est considérée comme indissociable de l'étude des techniques à mains nues (taijutsu).
Une progression en parallèle dans ces deux domaines est obligatoire ; on ne peut, par exemple, prétendre passer le troisième kyū en taijutsu si l'on n'a pas atteint au minimum le quatrième kyū en bukiwaza, et inversement, de sorte qu'il y a à tout moment au plus un kyū, ou un dan, de différence entre le niveau dans ces deux domaines de pratique.




# Le Kiaï et les sons en aïkido (kototama ou kotodama)


Dans la tradition japonaise, les dieux (kamis) inspirent l'esprit des hommes par des mots, et en prononçant ces mots inspirés par les kamis, on fait se concrétiser les concepts ; c'est le kototama ou kotodama (言霊, on trouve les deux transcriptions), que l'on pourrait traduire par « mots-âmes » ou « paroles sacrées ».
Ce concept se rapproche des mantras bouddhiques, ou d'autres pratiques de transe.
En fait, les cinquante « sons » (syllabes) utilisés en japonais sont considérés comme étant chacun un kami ; le kotodama est le pouvoir spirituel attribué à la langue japonaise.

Outre son usage dans la religion shinto, le concept de kotodama est également utilisé dans certains budo (arts martiaux).

Habituellement, la pratique de l'aïkido est silencieuse.
Cependant, dans l'enseignement de Morihei Ueshiba, l'exécution des mouvements s'accompagne de l'articulation de sons par les participants, les kotodama.
C'était même un des points fondamentaux pour le créateur puisqu'il disait : « L'aïkido est une méthode de fusion avec kototama, l'esprit de l'univers. »
On ne le pratique habituellement plus de nos jours du fait de la complexité, il faut en effet coordonner les mouvements et la parole, ce qui ne peut se concevoir qu'avec une très bonne maîtrise des techniques.

Voici ce qu'en dit Gérard Blaize dans son article « Les mots de l'âme » :

« […] à un geste fixé correspond un son. Par exemple, un son quand la main monte, un autre quand elle descend vers le sol, un autre quand elle décrit un cercle, etc. […] En général, une technique d'aïkido est constituée par l'enchaînement de plusieurs gestes. Il faut donc combiner dans une seule technique les sons et les gestes qui correspondent ; ce qui offre beaucoup de risques d'erreur. »

Voici ce qu'en dit Morihei Ueshiba lui-même :

« Dans le bujutsu (techniques guerrières) il y a les cris : ei-ya-to-ha etc. Ce ne sont pas seulement ces quatre cris ; il y a autant de cris que de mots que les Japonais peuvent sortir. L'important est qu'avec la respiration du ciel et de la terre, la voix, le cœur (kokoro) et le rythme s'unifient ; cela devient le kototama ; ce dernier devient une arme qui sort et de plus cela doit s'unifier avec le corps. […] On coupe avec le son ei — on reçoit avec le son ya — on s'écarte avec le son to. »

On notera l'évocation de « la respiration du Ciel et de la Terre » (ten chi kokyu), récurrente dans les écrits de Ueshiba.
Cela peut se comprendre par : unir la volonté (l'esprit, le « Ciel ») au ventre (le centre de l'énergie, « la Terre »).
D'un point de vue pratique, cela peut se ramener à un contrôle de la respiration, qui permet de ne pas s'essouffler, d'économiser son énergie, et d'avoir une meilleure efficacité des mouvements.
Cette synchronisation entre le mouvement et le souffle se cultive notamment dans les exercices respiratoires, de circulation du ki (voir plus haut).

O Sensei disait encore, à propos de kototama :

« Tous les actes de l'homme révèlent le travail subtil du kototama. C'est l'écho des sons qui vous conduiront à une compréhension quand vous vous examinerez en vérité. L'aïkido, plus spécialement, est né à travers l'écho du son. »

Et encore

« Laissez les kototama s'infiltrer à l'intérieur de vous, mettre le feu à votre sang jusqu'à ce que tout votre corps se fige en un kototama. Imaginez que vous vous arrondissiez pour former un grand cercle, prononcez le kototama, et laissez-vous pénétrer de la sensation de l'univers à l'intérieur de votre propre corps. Cette pratique est source de lumière (la sagesse), de chaleur (la compassion) et d'énergie (la force véritable). »

Le kotodama est également pratiqué dans le nippon kenpō.










Waha

Japon Gourmand de Laure Kié [GON] - Sam 29 Aoû 2020 - 22:57









# Bloc Technique
Auteurs : Laure Kié (Auteur) , Haruna Kishi (Illustrateur) , Patrice Hauser (photographe) , Cyril Castaing (photographe)
Genre : Guide, cuisine
Nombre de page : 304
Format : 24cm x 32cm
Éditeur: Mango
Date de parution : novembre 2019
Prix : 32€
Extrait :







# Description de l'éditeur

La bible de la cuisine japonaise mais surtout un melting-pot ultra vivant et complet qui aborde toutes les facettes de la culture gastronomique japonaise.
Des photos, des illustrations, des portraits, des anecdotes, des histoires, plusieurs centaines de recettes, des tours de main, des pas à pas des adresses, des cartes, des photos reportage, des leçons (apprendre à faire le dashi, apprendre à découper les fruits et légumes, réaliser des gyozas, faire des sushi comme un maître sushi…).
De nombreux intervenants japonais (producteur de saké, producteur de sauce soja, spécialiste de sumie, producteur de yuzu, sumo…).
Pour toute savoir sur la gastronomie nippone et l’art de vivre à la japonaise.
Un livre unique !






Kansai Japon - Une boutique dédiée aux fans du Japon - Mer 1 Juil 2020 - 21:00









Aujourd'hui je vais vous présenter la boutique Kansai-Japon !
Sur la boutique vous trouverez de très jolis articles comme des yukatas, des kimonos, des getas mais aussi des estampes et des tableaux.







[Societé - Japon] Hôtel capsule [GON] - Sam 23 Mai 2020 - 23:12










Aujourd'hui parlons... des Hôtel capsule ou kapuseru hoteru !
Comme d'habitude, je partage un article de wikipedia et ensuite d'autres sources /vidéos !


Les hôtels capsule (カプセルホテル, kapuseru hoteru, de l'anglais capsule hotel) sont des hôtels typiquement japonais qui ont la particularité d’optimiser au maximum l’espace d’occupation et dont les chambres se limitent donc à une simple cabine-lit.




# Histoire

Le Capsule Inn Osaka, créé par Kishō Kurokawa et situé dans le district d’Umeda à Ōsaka, fut le tout premier hôtel capsule.
Il ouvrit ses portes le 1er février 1979 et le tarif initial d’une chambre s’élevait à 1 600 yens. Kurokawa était déjà l'auteur de la Nakagin Capsule Tower en 1970.

Ces hôtels existent en Occident, par exemple le Yotel à Londres, ou le Pod Hotel à New York, au Vietnam et dans le reste de l'Asie comme en Chine où le premier établissement a ouvert ses portes en 2012.




# Organisation

Les cabines de ces hôtels sont constituées d’un tube généralement en plastique ou en fibre de verre, ont une surface moyenne de deux mètres sur un pour une hauteur d’un mètre vingt-cinq et sont souvent équipées d’une télé, qui est à peu près la seule activité possible autre que lire ou dormir.
Ces capsules sont superposées par deux et alignées le long d’un couloir. La taille des hôtels est variable : ils peuvent proposer d’une cinquantaine à plus de sept cents capsules. Les bagages sont en principe situés dans un autre endroit que la cabine, par exemple à l’entrée du couloir, dans un casier.




# Commodités

Les sanitaires sont communs (souvent à la façon des sentō, les bains publics japonais) et on trouve également dans le bâtiment un restaurant ou, au minimum, un distributeur. Les capsules sont généralement équipées d’une télé, d’une radio, d’un réveil et d’air conditionné.
L’intimité y est relativement préservée par un store ou un rideau. Certains hôtels proposent à l’entrée un yukata et des chaussons pour changer de vêtements et parfois même une serviette.
Cette pratique rappelle les services proposés dans l’hôtellerie traditionnelle japonaise : les ryokan.
Certains hôtels permettent même de louer une capsule dans la journée pour faire une petite sieste.




# Clientèle

Les hôtels-capsule ne sont que des hôtels de dépannage.
Le client typique de l’hôtel capsule est en effet le salaryman japonais en quête d’un endroit où dormir après avoir trop bu avec ses collègues en sortant du travail, ou les personnes ayant manqué le dernier train pour rentrer chez eux.
Certaines capsules sont également louées au mois par des personnes disposant de revenus faibles.

Le prix des chambres n’est pas trop cher : 2 000 à 4 000 yens la nuit, soit 15 à 30 euros.
Les Japonaises ne se rendent pas dans ce genre d’hôtels qui est donc essentiellement fréquenté par les hommes, mais certains proposent des quartiers séparés pour les hommes et les femmes.




# Culture

On peut voir ces hôtels dans les films Gung Ho (1986), Hotel New Rose de Abel Ferrara, Fast & Furious 3 - Tokyo Drift (2006), Nos voisins Dhantsu (2007) et Cars 2 (2011).
Le concept est repris dans Le Cinquième Élément (1997) ou dans le jeu vidéo Deus Ex: Human Revolution d'Eidos Montreal (2011).







[Société - Japon] Kamishibai [GON] - Lun 18 Mai 2020 - 14:59










Voici un article sur le Kamishibai, cet art japonais qui consiste à faire un petit théâtre avec des dessins et du papier!

Comme d'habitude, je vous propose de lire l'article de wikipedia et ensuite je vous proposerais quelques vidéos et d'autres sites pour plus d'informations sur le sujet !

Le kamishibai (紙芝居, littéralement « pièce de théâtre sur papier ») est un genre narratif japonais, sorte de théâtre ambulant où des artistes racontent des histoires en faisant défiler des illustrations devant les spectateurs.

Il était courant dans le pays au début du XXe siècle jusque dans les années 1950.
Le super-héros Ōgon Bat est à l'origine apparu dans un kamishibai.




# Histoire

Le kamishibai a suivi l'histoire du Japon depuis le viiie siècle.
Son origine véritable remonterait au XIIe siècle, époque à laquelle, dans les temples bouddhistes, les moines se servaient des emaki (rouleaux de dessins) pour transmettre des histoires moralisatrices à une audience généralement illettrée

Après un long endormissement, il a connu un renouveau à la fin du XIXe siècle avec l'apparition du cinéma au Japon, mais ce n'est qu'en 1923 qu'apparaît le premier kamishibai pour enfants, intitulé La Chauve-souris d'or (Ōgon Bat) et inspiré des mangas (mot désignant initialement les croquis burlesques créés par le peintre Hokusai au xviiie siècle).

Les années 1950 sont considérées comme l'âge d'or du kamishibai : près de 50 000 conteurs se produisaient alors dans tout le Japon.
Ōgon Bat était l'un des personnages les plus populaires, et de nombreuses histoires le mettant en scène étaient créées par divers auteurs.
Plusieurs grands mangakas débutèrent par le kamishibai, tels que Shigeru Mizuki, Gōseki Kojima ou Sampei Shirato.
Le kamishibai était alors parfois appelé gageki (画劇), « théâtre en images ».
La télévision et les magazines hebdomadaires firent cependant disparaître le kamishibai dans les années 1960.




# Description

Le kamishibai ou « théâtre d'images » signifie littéralement : « jeu théâtral en papier ».
C'est une technique de contage d'origine japonaise basée sur des images (planches cartonnées 37 x 27,5 cm, en papier à l'origine) défilant dans un petit théâtre en bois (à l'origine) ou en carton, à trois ou deux portes appelé butai (舞台, littéralement « scène »).
Il se rapproche du théâtre de Guignol, mais avec des images à la place des marionnettes.

Les planches cartonnées, illustrations du kamishibai, racontent une histoire, chaque image présentant un épisode du récit.
Le recto de la planche, tourné vers le public, est entièrement couvert par l'illustration, alors que le verso est réservé au texte, très lisible, avec une image miniature (une vignette) en noir et blanc reproduisant le dessin vu par les spectateurs.






Les planches illustrées sont introduites dans la glissière d'un butai (petit théâtre en bois ou en carton) fermé par deux ou trois volets à l'avant.
Une fois ouvert, les deux volets latéraux dirigés vers l'avant assurent l'équilibre de l'objet.
L'arrière est évidé pour que le conteur puisse lire le texte.
Le butai se pose sur une petite table, mais à l'origine il était à l'arrière d'un vélo.

Contrairement à la page tournée d'un livre, la planche suivante du kamishibai apparaît en s'intégrant dans la scène précédente.
Il est important que le conteur soit attentif aux indications scéniques inscrites dans le texte par l'éditeur.
Parfois le passage se fait très lentement, en continu, parfois il est nécessaire de retirer l'image en deux ou trois étapes, en s'arrêtant aux traits de repère pour créer du suspense, parfois l'image est retirée rapidement, créant un effet de surprise.
Cette technique, particulière au kamishibai, donne du mouvement à l'illustration, comme dans un dessin animé, et multiplie les scènes imagées par deux ou trois.

Le kamishibai peut être utilisé facilement dans tous les lieux de rencontres (bibliothèques, écoles, hôpitaux, prisons, maisons de retraite).
Il est utile pour l'alphabétisation, la lecture de l'image, l'apprentissage de la lecture à haute voix, la création et l'écriture d'histoires par les enfants.





# Une pratique vivante

Depuis les années 1970, le kamishibai s'est répandu dans le monde entier (Suisse, France, Hollande, Belgique, États-Unis) et s'est adapté aux conditions culturelles des pays d'accueil.
En tant que technique de conte, le kamishibai peut se rattacher au domaine du théâtre d'objets ou d’effigies.
Il permet de proposer des spectacles peu onéreux, qui s'appuient sur un dispositif léger.
Ils peuvent être joués en appartement autant que devant une collectivité.
Quelques compagnies professionnelles de théâtre et de marionnettes proposent des spectacles mettant en jeu la technique du kamishibai.
La compagnie Coppelius a associé la technique du kamishibai et celle du théâtre d'ombres.










[Societé - Japon] Le Hara-kiri & le seppuku [GON] - Mar 5 Mai 2020 - 20:55









 
Aujourd'hui parlons d'un sujet particulier .... celui du suicide... avec le Hara-kiri & le seppuku !
Je vais comme d'habitude vous proposer un sujet de wikipedia et ensuite d'autres sources.
Je n'ai pas trouvé de vidéos (en même temps j'ai eu peur de chercher...)

Le hara-kiri ou harakiri (腹切り), à ne pas confondre avec seppuku (切腹, littéralement « coupure au ventre »), est une forme rituelle de suicide masculin par éventration, apparue au Japon vers le XIIe siècle dans la classe des samouraïs.
Ce rituel est officiellement abandonné par les Japonais en 1868.

Le hara-kiri était utilisé par une personne déshonorée (adultère, trahison...), cette façon de se donner la mort permettait alors, de retrouver son honneur.
Alors que le seppuku, lui, est réservé à la classe guerrière (bushi) dans le cadre d'un déshonneur (perte d'un duel, trahison...), le guerrier met alors fin à ses jours via ce rituel pour mourir avec son honneur.
Bien que le geste soit le même, la nuance reste importante (notamment dans le bushido).






# Étymologie
 
En japonais, le terme 切腹 (seppuku) est plus formel, et typiquement utilisé dans les textes écrits et officiels.
Il est formé d'après la lecture on héritée du chinois, du caractère 切 (« couper ») qui est lu setsu, et de 腹 (« ventre ») qui est lu puku.
La lecture setsu + puku donnant seppuku.

Selon l'écrivain Christopher Ross, le terme populaire harakiri est utilisé dans la langue parlée japonaise, mais n'était pas utilisé dans les textes.
Celui-ci est formé d'après une lecture japonaise native kun, des mêmes caractères mais dans le sens inverse : 腹 (« ventre ») lu hara, et 切 (« couper ») lu kiri.
Un autre lecture du mot sépare le kiri, ce qui donne hara, le « ventre », siège du ki, « puissance, énergie » et kiri, « coupe ».











# Contexte
 
Traditionnellement, le seppuku était réalisé dans un temple en s'ouvrant l'abdomen à l'aide d'un wakizashi (sabre court) ou d'un poignard de type tantō, ce qui libère l'âme.
La forme traditionnelle consiste en une ouverture transversale (dans la largeur), juste au dessus du nombril.
Le seppuku comporte une version encore plus douloureuse, le jumonji-giri, qui consiste à rajouter une coupe verticale (de haut en bas) à la coupe horizontale pour marquer sa volonté d'expiation.
Il existe une version moins honorable (et moins douloureuse) dans laquelle un « ami » (kaishakunin) coupe la tête pour une mort instantanée. (je rajouterais un bloc dessus à la fin de la fiche)

Le seppuku était traditionnellement utilisé en dernier recours, lorsqu'un guerrier estimait immoral un ordre de son maître et refusait de l'exécuter.
'était aussi une façon de se repentir d'un péché impardonnable, commis volontairement ou par accident. Plus près de nous, le seppuku subsiste encore comme une manière exceptionnelle de racheter ses fautes, mais aussi pour se laver d'un échec personnel.

Le seppuku étant un rituel masculin, les femmes nobles et épouses de samouraïs pratiquaient le jigai, une forme de suicide consistant à se trancher la gorge (carotide) avec un poignard. (je rajouterais un bloc sur le jigai à la fin)




# Généralités

Le ventre est le siège de la volonté, du courage et des émotions en Asie : Hara ookii, « vous avez un gros ventre », pourrait vexer en Occident, tandis qu'au Japon c'est un compliment qui veut dire « vous avez un grand cœur » ; à notre « parler à cœur ouvert » pour exprimer sa sincérité, correspond l'expression japonaise Hara no watte, « à ventre ouvert » ou plus exactement « en s'ouvrant le ventre » ; Hara no misenaï, « ne montrent pas leur ventre », signifie « cacher sa pensée », l'inverse se disant Hara no yomeru (« lire dans son ventre ») et signifiant qu'on peut « lire dans ses pensées », donc qu'il est honnête dans ce qu'il dit.

Le seppuku ou « suicide par extraction des intestins » a longtemps permis aux nobles et aux samouraïs d'exprimer leurs dernières volontés.
Tout comme, en Occident, les gentlemen « se brûlent la cervelle » c'est-à-dire se tirent une balle dans la tête, les Japonais s'immolent par l'abdomen, siège, pour eux, de la pensée et de la conscience de soi.
C'est probablement la raison pour laquelle il existe une grande variété de mots pour désigner le suicide (jisatsu, en japonais) :


  • le inseki jisatsu : suicide pour éviter la honte

  • le gyokusaï : suicide d'honneur, largement pratiqué au cours de la Seconde Guerre mondiale par les soldats japonais, pour éviter de se rendre

  • le seppuku avec sa sous-catégorie extrêmement douloureuse, le jumonji-giri abordé au début de cet article

  • le shinjū : double suicide avec ses variantes :

    • l'oyako shinjū : suicide des parents et des enfants

    • le boshi shinjū : suicide de la mère et des enfants

    • le fushi shinjū : suicide du père et des enfants

    • le goï shinjū lorsque les enfants sont volontaires au suicide familial

    • le muri shinjū dans le cas contraire

    • le kobara : suicide pour le bien des enfants


  • le robuka : suicide pour le bien de la famille

  • le funshi : suicide pour exprimer son indignation et sa révolte


Pour être complet, il faut citer l'oibara, qui figure dans le manuel du parfait samouraï (le Hagakure).
L'oibara est le suicide d'inféodation.
Il se subdivise en maebara et sakibara selon que le samouraï précédait ou suivait son seigneur dans la mort.






# Brève histoire du seppuku  
 
Minamoto no Tametomo aurait été le premier homme et samouraï à pratiquer le seppuku honorable, en prenant exemple sur les femmes chinoises : accusées d'avoir enfanté l'enfant d'un autre homme que leur époux, elles s'ouvraient le ventre de désespoir afin de prouver leur fidélité.
Minamoto no Yorimasa est le premier du seppuku de qui on a une description détaillée : après sa défaite à la première bataille d'Uji en 1180, Yorimasa s'est retiré dans la salle du Phénix du temple du Byōdō-in, a écrit un poème au dos de son étendard, avant de prendre son poignard et de s'ouvrir l'abdomen.
Cette façon de procéder a codifié le seppuku.

La pratique du seppuku est indissociable du Bushido, le code d'honneur du guerrier, qui insiste sur sa finalité propre : la mort.
Celle-ci ne doit en aucun cas trahir les valeurs morales qui sont celles du samouraï ; aussi la pratique du seppuku est-elle codifiée très précisément.
L'acte du suicide honorable ne s'effectuait grosso modo qu'en quatre occasions :


  • à l'issue d'une défaite au combat. Être fait prisonnier ne constituait pas tant un échec qu'un déshonneur, non seulement pour soi mais pour ses compagnons et son maître ; pour éviter de souiller le nom de ce dernier, un samouraï vaincu et sans possibilité d'échapper à l'ennemi, préférait se donner la mort. Ce type de seppuku est rapide et violent, généralement effectué avec un tantō (sabre le plus court) ou un wakizashi

  • le pouvoir politique du shogun est marqué par les rivalités ; lorsqu'un vassal était amené à critiquer ouvertement le shogun, il pratiquait le seppuku, tout à la fois pour préserver son honneur, et pour attirer l'attention du dirigeant. Ces remontrances sont désignées par le terme de kanshi

  • à l'inverse, à partir du shogun Ieyasu Tokugawa, la procédure inverse fut créée, comme une sanction à l'infidélité des vassaux. Une fois encore, le seppuku était l'unique manière d'éviter le déshonneur du clan : il s'agissait donc d'une offre de pitié, le tsumebara

  • Au XVIIe siècle, le seppuku fut enfin l'occasion de suicides de groupe chez les samouraïs, qui par leur mort, rendaient hommage à leur maître en le suivant par-delà l'épreuve de la mort. Le seppuku est donc également le signe du dévouement, le junshi. Le gouvernement interdit ce type de suicide collectif en 1665. Cependant, on peut considérer le seppuku collectif des 47 rōnin en 1703 comme rentrant dans ce cas de figure.




Hormis dans le cadre du champ de bataille, le seppuku accompagna le raffinement du bushidō et des classes dirigeantes en étoffant le rituel qui lui est encore associé.
Le seppuku possède son propre code, qui doit être respecté scrupuleusement, tant par celui qui commet l'acte que par les personnes assistant à celui-ci.
En effet, le seppuku n'est absolument pas une pratique solitaire, tout du moins dans le cadre du bushidō ; si le public est restreint et choisi, il est par contre nécessaire.
Il a valeur de témoin et d'assistant de la mort du samouraï.

Le samouraï, ayant revêtu un kimono blanc, très ajusté et serré par un obi afin que les viscères ne se répandent pas, s'agenouillait avec un petit tabouret sous les fesses face au public, sur un tatami.
Il disposait d'un sabre court (wakizashi) ou d'un poignard (tantō), d'encre, d'un pinceau, de feuilles de papier de riz et d'une tasse de saké.
Après avoir écrit et lu un waka, enveloppant le sabre court d'une des feuilles de papier de riz, il s'ouvrait l'abdomen sur sa gauche, kimono ouvert.
Cette partie du ventre représente la conscience dans la tradition bouddhiste.
Il remontait alors une première fois, en diagonale ; puis une seconde entaille venait couper la première.
Ce Giri no jumonji, terriblement douloureux, était la plupart du temps interrompu par le kaishakunin, un ami du samouraï, qui le décapitait au katana en prenant soin de trancher d'un premier coup jusqu'à la trachée afin que la tête tombe sur le torse puis il coupait délicatement d'un mouvement de coupe pour que la tête ne roule trop loin du corps qui tombait alors en avant.
Chaque shogun avait un kaishakunin officiel pour les tsumebara : c'était un honneur tout particulier pour un samouraï.
Lorsque le kaishakunin était un ami proche, la décapitation était rapide et occasionnait moins de souffrances, sinon l'attente du supplicié pouvait être en rapport avec son « crime ».

L'histoire militaire du Japon est marquée par de très nombreux seppuku ; mais dès lors que les bushi perdirent de leur influence, la pratique fut contrôlée (interdiction du junshi), puis interdite (par le gouvernement Tokugawa à la demande de Matsudaira Nobutsuna en 1663).
Les cas épars de désobéissances furent accueillis comme des actes d'autant plus braves par la population japonaise.




# Influence du suicide rituel sur la culture japonaise

Essentiellement pratiqué pendant la période Edo par les guerriers, puis par les militaires japonais jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, le seppuku est plus rare et limité que son impact sur l'imaginaire collectif ou la culture japonaise.

À la suite de l'échec d'un coup d'État mené par sa milice privée, le Tatenokai, l'écrivain et dramaturge Yukio Mishima, dénonçant le déshonneur du Japon, passe à l'acte en pratiquant un seppuku par éventration (suivi d'une décapitation), dans la matinée du 25 novembre 1970.
Son compagnon Masakatsu Morita s'éventre à sa suite.
Yukio Mishima, devenu ultranationaliste en 1967, exaltait les valeurs traditionnelles du Japon et le défi du bunburyōdō, la « double voie » qui unifie Lettres et Arts martiaux, l'art et l'action, l'éthique et l'esthétique.
Cet acte héroïco-tragique, minutieusement mis en scène, marqua profondément les esprits, stupéfiés : par la notoriété de l'auteur, par ses idées alors tabou, mais aussi parce qu'aucun seppuku n'avait été pratiqué au Japon depuis l'immédiat après-guerre et que l'épisode fut retransmis à la télévision.

C'est le dernier cas célèbre de seppuku, mais il reste très particulier et se distingue par sa mise en scène et son caractère anachronique.
Si la pratique du suicide rituel sous la forme du seppuku a quasiment disparu, il a profondément marqué la société japonaise contemporaine.
Le taux de suicide au Japon se distingue par son ampleur : 32 000 suicides pour l'année 2009, taux annuel constant pour la décennie, soit 26 suicides pour 100 000 habitants (en comparaison, 9 pour 100 000 au Royaume-Uni).
Près d'un quart de ces suicides sont classés comme inseki-jisatsu, ou suicide visant à effacer une faute ou une responsabilité assumée.
Ils concernent des directeurs d'entreprises, des hommes politiques soupçonnés de corruption ou visés par un scandale, mais aussi les chefs d'équipes dans une entreprise ou les chefs de famille.

Guillaume Carré, directeur du Centre de recherches Japon à l’EHESS, remarque que traditionnellement, lorsqu’un échec est constaté, il est pleinement assumé, les Japonais cherchent rarement à fuir leurs responsabilités.
Même s'ils n'ont pas recours au suicide, les hommes politiques japonais tendent à démissionner lorsqu'ils doivent faire face à une faute, une accusation grave ou une menace de condamnation.
Ils tendent également moins à faire appel que dans les pays occidentaux, où l'appel est souvent suspensif de la peine.





# Le seppuku dans les arts et la littérature



  • Dans Le Lotus bleu (1934) l'ennemi implacable de Tintin au Japon, Mitsuhirato, ne supporte pas sa défaite et fait Hara-Kiri.

  • L'opéra Madame Butterfly de Puccini

  • Seppuku, film de Masaki Kobayashi (1962), prix du Jury du Festival de Cannes 1963, plus connu hors Japon sous le titre Harakiri.

  • Le jardin de Kanashima (1964) de Pierre Boulle, roman de science-fiction sur la course à la Lune. Des cosmonautes japonais vont sur la Lune mais sachant qu'ils ne pourront en revenir, font Hara-Kiri

  • Dans le manga Ranma ½ de Rumiko Takahashi (1987-1996)

  • Dans Le Dernier samouraï (un film réalisé par Edward Zwick en 2003), le général Hasegawa et le samurai Katsumoto (lui-même officiant comme kaishakunin pour le premier) se font seppuku après avoir respectivement perdu une bataille. Algren, le protagoniste de l'histoire devenant ami et frère d'arme du second, lui sert symboliquement (mais pas au sens strict) de kaishakunin.

  • Dans le film Furyo (1983) de Nagisa Oshima.

  • Dans le jeu-vidéo Splinter Cell: Chaos Theory, le principal antagoniste tente de se suicider par seppuku.

  • Dans le film Machete (2010) de Robert Rodriguez, Torrez (interprété par Steven Seagal), se fait transpercer le ventre par la machette de Machete (Danny Trejo), mais cette blessure étant relativement inoffensive, Torrez décide d'utiliser cette machette pour se suicider avec le rituel du seppuku

  • Dans le film Hara-Kiri : Mort d'un samouraï (2011) de Takashi Miike, Hanshiro (interprété par Ebizô Ichikawa), un samouraï sans ressources, demande à accomplir un suicide rituel.

  • Dans la série Teen Wolf, saison 3 épisode 24, le nogitsune suggère à Stiles de pratiquer le seppuku

  • Dans le film 47 Ronin (film, 2013) de Carl Erick Rinsch.

  • Dans le jeu vidéo Tomb Raider (2013), le personnage de Lara rencontre le cadavre d'un général qui a commis le seppuku, pour avoir déshonoré sa reine Himiko. Elle découvrira un rouleau secret caché dans le manche du sabre, écrit en japonais, qui lui donne la clé du mystère du Yamatai.

  • Dans le film Wolverine : Le Combat de l'immortel (2013), on voit des officiers japonais qui pratiquent le seppuku juste avant que les Américains ne larguent la bombe atomique à Nagasaki.

  • Dans la série The Man in the High Castle, saison 1, épisode 5 (2015)

  • Dans le jeu vidéo Fire Emblem Fates Conquete (2015), Ryoma se donne la mort par seppuku, afin que Corrin n'ait pas à le tuer lui-même suite aux ordres du Roi Garon

  • Dans l'animé Joker Game, saison 1, épisode 1 (2016)

  • Dans le film Tu ne tueras point (2016)

  • Dans le jeu Dark Souls II, le second DLC "Couronne du Vieux Roi de Fer" propose un boss, Sir Alonne, qui commettra le Seppuku si le joueur arrive à le vaincre sans prendre de dégâts.

  • Dans le jeu Mark of the Ninja, le Seppuku est exposé dès le début du jeu comme la fin honorable que devra se donner le personnage principal.

  • Dans le jeu Call of Duty: Black Ops III, après avoir fini de tuer le boss de la carte Zetsubou No Shima en mode zombie, le personnage d'une autre dimension de Takeo se suicide par seppuku.

  • Dans le manga Naruto, après son combat contre Mifune, dans une démonstration extraordinaire de volonté, Hanzô plaça sa foi en Mifune et surmonta le talisman qui le gouvernait, il commit un Seppuku

  • Dans le manga One Piece, Roronoa Zoro devait faire un seppuku après avoir été accusé de meurtres au pays des Wa, mais après avoir découvert le vrai meurtrier, il le trancha avec la lame qui devait servir au suicide.









# Le Jigai

Jigai (自害) est un mot japonais désignant le suicide en général.
Le mot est devenu célèbre dans l'occident après qu'il eut été mal compris par Lafcadio Hearn (1923) comme un mot pour l'équivalent féminin du seppuku (forme rituelle de suicide masculin ).
Jigai est la forme de suicide rituel pratiqué essentiellement par les femmes, notamment les épouses et les filles des samouraïs.



Lors de la période féodale, n'ayant pas le droit de se faire seppuku à la manière des hommes, elles se tranchaient la gorge avec un poignard après s'être entravé les jambes afin de garder dans la mort une attitude décente.

Les rites cérémoniaux n’étaient pas les mêmes que pour les hommes.
Contrairement au seppuku, le suicide féminin pouvait se pratiquer seul.
La section de la veine jugulaire ou l'artère carotide, entraînait une mort rapide.
Le petit poignard utilisé était un tanto ou plutôt un kaiken, plus petit, que la femme portait toujours sur elle.
Cette pratique était normalement réservée aux femmes nobles et de samouraïs.
Un jeune garçon qui n'a pas passé son genpuku pouvait aussi pratiquer le jigai.

Cette forme de suicide ne s'effectuait que dans certaines situations :

  • en période de guerre, afin de préserver son honneur, avant l'arrivée des ennemis et en cas de défaite imminente

  • une épouse de samouraï était sous l'entière responsabilité de son époux, et non pas de son seigneur. Si son mari venait à mourir, elle pratiquait le jigai en guise de loyauté, afin de le rejoindre dans l'autre monde

  • parfois les servantes travaillant chez les familles nobles se donnaient la mort par jigai, à la suite de cruelles intrigues ou en signe de loyauté envers leur maîtresse

  • dans les temps anciens, il était de coutume que les femmes d'officiers condamnés à mort les précèdent en pratiquant le jigai

  • chez les femmes de samouraïs, en guise de protestation morale contre un mari dont le comportement serait intolérable


Un des derniers fameux exemples de jigai est celui de la femme du général Nogi Maresuke, Nogi Shizuko, qui s'est suicidée de cette façon avec son mari qui lui s'est fait seppuku à la mort de l'empereur Meiji en 1912.





# Kaishakunin

Le kaishakunin (介錯人) est la personne désignée pour procéder à la décapitation de la personne qui se suicide par seppuku, après qu'elle s'est éventrée.

Histoire
Du shogunat de Ieyasu Tokugawa (1603) jusqu'à la restauration Meiji (1870), le seppuku devint aussi une forme de mise à mort, appelée tsumebara et ordonnée par le shogun pour laver une grave offense ou un crime.
Les shoguns appointaient alors un kaishakunin officiel, une position très honorable, pour procéder à la décapitation terminant les tsumebara et assurer le shogun que la cérémonie avait été bien exécutée.
Dans les cas de crime particulièrement grave, ce kaishakunin désigné par le shogun pouvait faire durer ce suicide douloureux avant de procéder au kaishaku, afin de satisfaire son maître.
Il pouvait aussi exécuter le condamné en procédant directement à la décapitation, sans qu'une éventration n'ait lieu.

Au contraire, dans les suicides volontaires, le kaishakunin est généralement un ami proche, une personne digne de confiance ou un adversaire honorable.
Dans ce cas, le kaishakunin peut procéder rapidement à la décapitation, alors que le geste d'éventration avec un poignard ou un éventail a été à peine esquissé.

De nombreux pratiquants contemporains de l'escrime au sabre japonais, notamment pour le iaidō, tameshi giri ou battōdō, s'entrainent à rechercher la « coupe parfaite », un mouvement fluide et ample qui assure que le sabre pénètre aisément dans la cible d'entrainement et en théorie dans la chair de l'adversaire.
L'exercice est souvent pratiqué à vide, ou sur un faisceau de bambou ou une natte en paille roulées et trempées dans de l'eau.

Pour un usage pratique et guerrier du sabre, ce type d'entrainement pousse le pratiquant à s'habituer à un mouvement amplifié, stylisé, qui le laisse sans aucune garde une fois terminé.
Hors du tameshi giri, qui est un test de coupe de la lame et non de l'escrimeur, l'unique cas d'entrainement de ce type signalé dans les traités anciens concerne les samouraïs qui se préparaient à ce rôle de kaishakunin.
Ils travaillaient un mouvement de décapitation précis et ritualisé dans le contexte particulier du seppuku, dans l'éventualité du jour où ils auraient à décapiter un ami.

Le dernier kaishakunin est Hiroyasu Koga, qui procéda le 25 novembre 1970 à la décapitation de l'écrivain Yukio Mishima, puis de Masakatsu Morita, qui devait initialement procéder au kaishaku dans le seppuku de Mishima.

Rituel
Les mouvements du rituel de kaishaku qui ont été préservés jusqu'à aujourd'hui varient peu entre les différentes écoles d'escrime au sabre.
Ils incluent généralement les étapes suivantes :


  • Le kaishakunin s'assoit dans la position seiza ou reste debout, à gauche de la personne pratiquant le seppuku, légèrement en retrait, mais à distance de sabre de sa cible.

  • S'il est assis, le kaishakunin se lève lentement, d'abord sur ses genoux, puis sur son pied droit, tout en dégainant son katana lentement et silencieusement. S'il est déjà debout, il dégaine simplement son arme de la même manière. Une fois l'arme dégainée, le katana est levé lentement, en attente du seppuku. Certaines écoles, comme le Musō Jikiden Eishin-ryū , imposent une position particulière : un pas en arrière avec le pied droit, le katana derrière la tête et parallèle au sol et tenu de la main droite, la main gauche tenant le fourreau (saya). D'autres écoles préconisent que le katana doit être levé verticalement, parallèle au corps, les pieds joints.

  • Au moment choisi préalablement et conjointement avec le suicidé, le kaishakunin procède au daki-kubi (抱き首). Il s'avance et le sabre s'abat simultanément sur le cou. Juste avant le contact, il agrippe la poignée à deux mains. Pour éviter que la tête ne soit projetée loin du corps, la coupe s'arrête à la moitié du cou. La décapitation est donc terminée par un mouvement latéral de retrait du sabre qui tranche la gorge, laissant la tête attachée par un morceau de peau.

  • Le kaishakunin secoue son sabre pour en retirer le sang : le chiburi (血振り), et rengaine (noto). Il s'agenouille ensuite profondément en hommage au suicidé, puis se relève et exécute un salut solennel, rei (礼).


Ce rituel fait l'objet du kata junto de l'école de iaïdo Musō shinden ryū.






[Société - Japon] Hitobashira - Pilier humain [GON] - Sam 8 Fév 2020 - 22:44








Aujourd'hui parlons d'un sujet .... plutôt spécial, sur le hitobashira, un sacrifice humain de personnes dans des constructions...
Je vais donc comme toujours recopier le sujet de wikipédia !

Le hitobashira (人柱 « Pilier humain »), anciennement pratiqué au Japon, est un sacrifice humain de personnes enterrées vivantes sous ou près de bâtiments de grande envergure comme des barrages, des ponts et des châteaux, en guise de prière aux kamis afin que le bâtiment ne soit pas détruit par des catastrophes naturelles telles que des inondations ou par des attaques ennemies.
Le hitobashira peut également se référer aux travailleurs enterrés vivants dans des conditions inhumaines.








# Histoire

Quelques-uns des plus anciens témoignages écrits de hitobashira se trouvent dans le Nihon shoki (« Les Chroniques du Japon »).
Une histoire relative à l'empereur Nintoku (vers 323) rapporte le débordement des rivières Kitakawa et Mamuta.
La protection contre l'inondation était au-delà de la capacité de la population sinistrée.
L'empereur a eu une révélation divine dans son rêve l'informant qu'il y avait une personne nommée Kowakubi dans la province de Musashi et une autre appelée Koromono-ko dans la province de Kawachi.
Si les deux étaient sacrifiées aux divinités des deux rivières respectives, la construction de digues serait facilement achevée.
Kowakubi a ensuite été jeté dans le torrent de la Kitakawa et une prière offerte à la divinité de la rivière.
Par ce sacrifice, il a été possible de construire entièrement le remblai.
Koromono-ko cependant a échappé au sacrifice.
Le Yasutomi-ki, un journal du xve siècle, documente la fameuse tradition du Nagara-no Hitobashira.
Selon ce texte, une femme qui portait un enfant sur son dos a été capturée alors qu'elle passait le long de la rivière Nagara et enterrée à l'endroit où devait alors être construit un grand pont.
Les traditions liées au hitobashira sont presque toujours associées à de complexes et dangereux projets qu'il est nécessaire de construire et la plupart du temps avec de l'eau.
Les histoires de hitobashira étaient censées inspirer un esprit de sacrifice dans la population.

Les histoires de hitobashira et autres sacrifices humains sont choses courantes au Japon jusqu'à la fin du xvie siècle.
Cette pratique a de nos jours complètement disparu.





# Château de Maruoka


Le château de Maruoka est l'un des plus anciens châteaux du Japon et la légende d'O-shizu, Hitobashira dit qu'il a été construit avec un pilier humain.
Alors que Shibata Katsutoyo, le neveu de Shibata Katsuie, était engagé dans la construction d'un château à Maruoka, le mur de pierre du donjon s'effondrait régulièrement, quel que soit le nombre de fois où les pierres étaient amassées.
Un vassal a suggéré que quelqu'un devait être l'objet d'un sacrifice humain (hitobashira).
O-shizu, une femme borgne qui avait deux enfants et menait une vie pauvre, a été choisie comme hitobashira.
Elle accepte à la condition que l'un de ses enfants soit fait samouraï puis est enterrée sous le pilier central du donjon du château.
Peu de temps après, la construction du donjon est achevée avec succès.
Mais Katsutoyo a été transféré dans une autre province et le fils n'a pas été fait samouraï.
L'esprit plein de ressentiment d'O-shizu provoque régulièrement par la suite le débordement du fossé avec les pluies du printemps quand la saison de la coupe des algues arrive en avril chaque année.
Les gens l'appellent « la pluie causée par les larmes de la douleur d'O-shizu » et érigent une petite tombe pour apaiser son esprit.
Un poème nous est parvenu « La pluie qui tombe quand arrive la saison de la coupe des algues est la pluie qui rappelle les larmes de douleur de la pauvre O-shizu ».
Il a été observé depuis que l'instabilité des murs du château de Maruoka a vraisemblablement été causée par la conception elle-même du château.
Bien que construit durant l'époque Azuchi Momoyama (1575-1600), la conception du bâtiment est plus indicative de forteresses antérieures.
La base escarpée montre un style d'empilement aléatoire des pierres qui est proposé comme source d'instabilité dans les murs, ce qui peut avoir conduit à l'utilisation d'un être humain comme pilier lors de sa construction.








# Pont Matsue Ohashi

Selon la légende, la construction du pont Matsue Ohashi a occasionné un sacrifice humain.
Le parc voisin est nommé Gensuke en l'honneur du sacrifié avec un mémorial dédié aux victimes mortes pendant la construction du pont.

Lorsque Horio Yoshiharu, le grand général devenu daimyo de la province d'Izumo au cours de l'ère Keichō, a entrepris de construire un pont sur l'embouchure de la rivière, les constructeurs ont travaillé en vain car il semblait qu'il n'y avait pas de fond solide sur lequel les piliers du pont puissent reposer.
Des millions de grosses pierres ont été jetés en vain dans la rivière, car le travail construit de jour était emporté ou englouti de nuit.
Néanmoins, le pont a finalement été construit mais les piliers ont commencé à s'enfoncer peu de temps après qu'il a été terminé.
Puis une inondation a emporté la moitié de l'ouvrage et aussi souvent qu'il était réparé, aussi souvent il était détruit.
Alors, un sacrifice humain a été réalisé pour apaiser les esprits vexés de l'inondation.
Un homme a été enterré vivant dans le lit du fleuve en dessous de la place du pilier du milieu, là où le courant est le plus perfide, et par la suite le pont est resté immobile pendant trois cents ans.
La victime qui s'appelait Gensuke vivait dans la rue de Saikamachi.
Il avait été décidé que le premier homme qui traverserait le pont portant un hakama sans machi (un morceau rigide de tissu pour garder les plis du vêtement perpendiculaires et paraissant soignés) devrait être mis sous le pont.
Gensuke qui a passé sur le pont sans machi dans son hakama a été sacrifié.
Le pilier le plus au milieu du pont a été appelé pendant trois cents ans de son nom « Gensuke-bashira ».
Certains croient que le nom « Gensuke » n'était pas le nom d'un homme mais le nom d'une ère du Japon, corrompu par le dialecte local.
La légende est si profondément ancrée que lorsque le nouveau pont a été construit (c.1891), des milliers de gens du pays avaient peur de venir à la ville car les rumeurs prétendaient qu'une nouvelle victime serait nécessaire, qui devait être choisie parmi eux.







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# Château de Matsue

Selon la légende, le château de Matsue aurait été construit sur le sacrifice d'une jeune femme enterrée sous les murs de pierre du château.
Son nom n'a jamais été enregistré et rien de ce qui la concerne ne nous est connu sauf qu'elle est censée avoir été une belle jeune fille qui aimait la danse et est nommée tout simplement la jeune fille de Matsue.
Après la construction du château, une loi a été votée interdisant à toute jeune fille de danser dans les rues de Matsue parce que la colline de Shiroyama frémirait et le château serait secoué de « haut en bas ».








# Autres



  • À Wanouchi dans la préfecture de Gifu au cours de l'incident de l'amélioration de la Horeki-gawa en 1754 qui supposait la construction difficile et dangereuse de digues fluviales, un serviteur local a volontairement donné sa vie en restant sous une chute d'eau afin d'empêcher un pilier de la fondation de se déplacer jusqu'à ce qu'il puisse être fixé du dessus.
    En plus d'aider à la construction, ce sacrifice a également été considéré comme une offrande aux divinités assurant ainsi le succès du projet (donc un hitobashira).

  • Lors de la rénovation du pont Nijubashi du Kōkyo, des douzaines de corps humains, debout et allongés, ont été retrouvés dans les fondations.










Bon, mais ça n'existe pas qu'au Japon Smile
Donc je vous propose cet article de wikipedia qui parle de ... l'emmurement qui a un sujet vachement proche de Hitobashira !!


L'emmurement signifie littéralement être mis dans des murs.
Emmurement était le mot utilisé au Moyen-Âge pour désigner l'emprisonnement.
Il désigne aussi le fait d'être enseveli vivant dans un mur.
Dans ce dernier cas, les cas d'emmurement sont bien souvent légendaires.





# Châtiment

On trouve les premières traces de la pratique dans la Grèce antique.
Elle est clairement mentionnée dans le mythe d'Antigone et le récit de la mort de Pausanias.
Dans la Rome antique, il s'agissait d'une méthode d'exécution très rare appliquée aux vestales qui rompaient leur vœu de chasteté, telle Rhéa Silvia, ou laissaient s'éteindre le feu dont elles avaient la garde.
Elles étaient descendues dans une petite cellule avec une lampe à huile et un peu de nourriture pour que leur agonie soit prolongée.
Un cas célèbre, relaté par Pline le jeune, concerne le supplice la vestale Cornelia, condamnée injustement par l'empereur Domitien.
On utilisait parfois l'expression enterrée vive, alors même qu'il ne s'agissait pas d'une mise en terre directe.

Au Moyen Âge, la condamnation à l'emmurement, soit à être « pris dans des murs », était en général synonyme d'emprisonnement pour une durée indéterminée.
Il existait le « mur étroit », soit la prison proprement dite, et le « mur large », avec un statut comparable à notre actuelle mise en résidence surveillée.
En cas de deuil familial, de maladie ou pendant les périodes de fêtes religieuses, les prisonniers pouvaient obtenir des permissions qu’ils passaient chez eux.

« Le pouvoir d’atténuer les sentences était fréquemment exercé », souligne Henry Charles Lea, la peine d'emprisonnement étant alors commuée en obligation d'effectuer un pèlerinage, le plus souvent en Terre Sainte, ou en condamnation à une amende.
Il existait toutefois une aggravation du mur étroit, le carcer strictissimus, où le condamné était enchainé dans un cachot, et privé de tout contact jusqu'à sa mort.




# Rite de protection

Une coutume barbare qui semble ne pas avoir été uniquement légendaire, au moins dans l'Antiquité, consistait à sacrifier un être vivant qu'on enterrait dans les soubassements d'une maison pour garantir sa solidité et assurer sa protection :

Selon Henry O'Shea « De là cette coutume chez tant de peuples d'origine touranienne, d'emmurer des victimes, humaines ou pas, dans les fondations de la maison en l'honneur du fondateur qui, le premier, avait allumé la flamme du foyer. En Écosse et dans le Pays de Galles, on enterrait sous la première pierre des fondations soit un corps humain soit celui d'un animal. Le fait est presque universel, depuis les Hébrides jusqu'à l'île de Bornéo. ».
Ce rituel sinistre a été repris dans de nombreuses légendes dont beaucoup concernent des enfants ensevelis sous des ponts.

Si les sacrifices humains réels ont disparu au fil du temps, l'emmurement d'animaux, fréquemment des chats ou des coqs, a perduré au moins jusqu'à la Renaissance et était destiné à payer tribut le Malin (le Diable).
Ainsi, lors de travaux d’archéologie ou de restauration, on a trouvé des chats que la pierre et le temps avaient conservés momifiés, desséchés, par exemple dans une partie édifiée au xvie siècle du château de Saint-Germain-en-Laye ou une tour de la même époque au château de Combourg.




# Réclusion religieuse volontaire

Certains moines ou moniales, appelés reclus, décidaient librement d'adopter une forme extrême de pénitence en se faisant volontairement enfermer, pour un temps ou jusqu'à leur mort, dans un espace restreint appelé cellule ou reclusoir.
Le reclusoir des Innocents était le plus célèbre de tous ceux de Paris.
En général la porte en était simplement scellée mais, dans les cas extrêmes, on bâtissait un mur devant l'entrée en ne laissant subsister qu'une étroite fente pour faire passer quelques nourritures.





Plus d'infos :





[Société - Japon] Hikikomori [GON] - Dim 5 Jan 2020 - 0:33





 

 
Encore un sujet que je vais reprendre sur wikipedia !
Mais vous trouverez ensuite quelques liens supplémentaires si vous êtes intéressés par le sujet !

Hikikomori (引き籠もり) est un mot japonais désignant un état psychosocial et familial concernant principalement des hommes qui vivent coupés du monde et des autres, cloîtrés le plus souvent dans leurs chambres pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, et ne sortant que pour satisfaire aux impératifs des besoins corporels.

Ils se sentent accablés par la société.
Ils ont le sentiment de ne pas pouvoir accomplir leurs objectifs de vie et réagissent en s'isolant de la société.







# Chiffres et populations touchées
 
Il y avait environ 230 000 hikikomori au Japon en 20103, soit près de 0,2 % de la population (qui est de 127 millions)4. Près de la moitié (44 %) le seraient devenus à la suite de problèmes d'emploi ou de recherche d'emploi.
70 % sont de sexe masculin, et 44 % ont la trentaine.
Le phénomène n'est pas limité au Japon et des cas ont également été recensés par exemple à Oman, en Espagne, en Italie, en Corée du Sud et en France.

En 2016, le gouvernement japonais publie une étude de décembre 2015 qui décompte 540 000 hikikomori enfermés depuis au moins six mois pour les 15-39 ans.
Mais, en prenant en compte leurs aînés, ils seraient aujourd’hui plus d’1 million.
35 % d’entre eux se sont isolés depuis au moins sept ans.

Ce phénomène concernait à partir des années 1990 principalement des adolescents ou de jeunes adultes.
Vers la fin des années 2010, il semble que ce phénomène et/ou les populations touchées, probablement les mêmes que dans les années 1990 n'ayant pas trouvé de solution, sont considérées comme vieillissantes.
Une étude lancée par le gouvernement japonais en décembre 2018 concerne les hikikomori âgés de 40 à 59 ans.
Le 29 mars 2019, le bureau du Cabinet présente cette étude qui dénombre 613 000 hikikomori pour les 40-64 ans.





# Causes de l'isolement

D'abord considéré à tort comme une agoraphobie par les psychologues non japonais, alors que c'est un phénomène plus proche de l’ochlophobie, ce comportement asocial semble pouvoir prendre sa source dans divers phénomènes, tels que :


  • des traumatismes familiaux ou extérieurs, trouvant parfois leur origine dans l'enfance, qui privent l'individu de confiance en lui, l'empêchant de se sentir suffisamment en sécurité en dehors de la cellule familiale.
    Ces traumatismes peuvent trouver leur source dans le phénomène d'ijime (苛め), un certain type de brimades scolaires, bien que cela n'en soit pas nécessairement la cause

  • la relation fusionnelle prolongée que certains aînés mâles entretiennent parfois avec leur mère, appelée populairement mother complex (マザーコンプレックス, mazā konpurekkusu), ou simplement mazakon (マザコン).
    Elle se traduit par une carence dans la socialisation et un retard de langage, l'intolérance aux frustrations et aux contraintes du monde extérieur, à la dyade

  • la grande permissivité ou tolérance du milieu familial japonais, vis-à-vis de l'enfant (enfant-roi et tyran), qui a été décrite par les psychiatres japonais sous le terme d'amae (甘え, « fait de chercher à être gâté, choyé ou protégé (surtout par son entourage) »).
    Elle est renforcée par l'absence patente d'autorité et de rivalité paternelle, de punitions et de châtiments corporels, et par une grande liberté individuelle dans les loisirs et les horaires

  • la forte pression sociale, exercée sur les adolescents et les jeunes adultes dès leur scolarisation.
    Cette pression se manifeste de diverses façons :

    • une forte pression scolaire relayée par la famille, attitude parentale nommée kyōiku mama (教育まま, « mère obsédée par l'éducation scolaire ») ou mamagon (ままごん, « mère dragon ») par les psychosociologues

    • une pression de groupe exercée très tôt par le système éducatif japonais lui-même, dit gakureki-shakai (学歴社会, « société obnubilée par le cursus scolaire »)






Pression scolaire


Le système scolaire japonais est particulièrement sélectif, et tous les établissements, du jardin d'enfants à l'université, sont classés (parfois uniquement de façon officieuse) en fonction de leur niveau.
Lors du passage de l'école primaire au collège, puis du collège au lycée, et enfin du lycée à l'université, les élèves sont soumis à des concours d'entrée, dont la difficulté est déterminée par le rang et la renommée de l'établissement.
Certains de ces concours sont si difficiles que nombre de jeunes, après leur sortie du lycée, sont obligés de réserver une année complète à l'étude (on les appelle alors rōnin), afin de préparer leur entrée à l'université. L'université la plus prestigieuse et dont les examens sont les plus difficiles est l'université de Tokyo.

Il peut aussi arriver que la pression scolaire vienne des élèves eux-mêmes, à travers le phénomène d’ijime.
Par ce terme, on désigne la mise à l'écart et le rejet par un groupe des éléments considérés comme étant « hors-norme », rejet qui peut se traduire par des vexations, des moqueries ou même parfois des violences.
Ce phénomène, bien qu'existant dans tous les pays, peut prendre des proportions particulièrement importantes au Japon.

Pression sociale


Un syndrome nommé gogatsu-byō (五月病, « mal du mois de mai ») affecte chaque année des milliers de jeunes, au bout d'une période d'un à deux mois après la rentrée universitaire ou, plus souvent, l'embauche.
Son nom vient du fait que les écoles et les entreprises, au Japon, fonctionnent toutes au rythme de l'année fiscale (avril à mars).
C'est donc systématiquement en avril que l'on fait son entrée dans un nouveau milieu : nouvelle classe pour les étudiants ; nouvelle entreprise pour les jeunes salariés.
Ce syndrome se présente comme une dépression réactionnelle, avec dépersonnalisation passagère ou bouffée délirante, touchant généralement les individus les plus brillants intellectuellement, les plus sensibles, et/ou ceux qui viennent de provinces et d'îles éloignées.
Ces troubles, souvent expliqués par le facteur passe-partout de stress, révèlent souvent une fragilité de type pré-migrante.
Ils se résorbent généralement après le retour dans la famille (rapatriement sanitaire) ou peu après l'hospitalisation, mais l'évolution vers des troubles chroniques ou plus sévères n'est pas rare.

Ce syndrome, dans le cas de jeunes diplômés fraîchement embauchés dans une entreprise, peut s'expliquer en partie par les conditions de travail traditionnellement très dures au Japon.
Le nombre de jours chômés (dix jours de congés payés la première année) est inversement proportionnel au nombre d'heures travaillées (beaucoup d'employés sont contraints de faire des heures supplémentaires).
La coupure avec le monde scolaire est très nette, et très éprouvante.
Mais surtout, la récession économique que subit le Japon depuis les années 1990 a provoqué une occidentalisation du système de gestion des entreprises, faisant disparaître progressivement le shūshin koyō seido (終身雇用制度, « système d'emploi à vie »), qui garantissait à l'individu de pouvoir faire carrière jusqu'à la retraite dans une seule et même entreprise.
Ce phénomène a provoqué l'apparition d'un besoin de « résultats » de la part de l'employé, faisant du même coup augmenter la pression sur celui-ci.






# Symptômes de l'isolement
 
Les symptômes de Hikikomori ressemblent fortement à ce qu'on qualifie en Occident de phobie sociale et de retrait social.

Dans la société actuelle, il semble que de plus en plus de personnes acceptent mal la pression du monde extérieur, et peuvent ressentir une angoisse incoercible face à la contrainte relationnelle.
À ne pas confondre avec une agoraphobie, dont le seul point commun est le mécanisme de défense « par évitement » ou encore avec de l'ochlophobie "qui se manifeste dans les endroits où il y a beaucoup de personnes.
Lorsqu'il est question d'ochlophobie, il est question d'une « peur de la foule », à ne pas confondre avec l'agoraphobie ou la claustrophobie."

Ainsi, ce n'est pas tant l'espace extérieur qui est anxiogène que l'implication relationnelle et non virtuelle qu'elle exige.
Alors que l'agoraphobe sera souvent soulagé de parler à quelqu'un en particulier car cela va rompre son isolement dans l'espace ou dans la foule et lui permettre de prendre enfin le (huitième) métro, le hikikomori, lui, va au contraire préférer une rue déserte en pleine nuit pour aller au distributeur de boissons, car la machine sera apathique par excellence et anonyme (parfois parlante, mais sans attendre d'autre réponse que la pression d'un bouton), par exemple.
L'essor inégalé des distributeurs automatiques de toutes sortes au Japon est peut-être en rapport avec la recrudescence des comportements d'évitement des contacts humains.

Le hikikomori réagit donc en se retirant complètement de la société, évitant tout contact avec le monde extérieur, surtout s'il nécessite une communication, même non verbale, comme passer à la caisse d'un supermarché ou au konbini.
Il s'enferme dans sa chambre pendant des durées prolongées, souvent mesurées en années.
Il n'a souvent aucun ami et passe la plupart de son temps à dormir, à regarder la télévision, à jouer sur l'ordinateur et à surfer sur Internet, moyen privilégié de communication (théoriquement anonyme et libre).

Ayant pris la place des pū-tarō (プー太郎, « fils aîné péteur ») puis, au sens large et relativement sympathique, tout enfant majeur et chômeur vivant aux crochets des parents des années 1970, les hikikomori dans leur phase de début, incarnent un cas extrême de célibataire-chômeur endurci, mais qui annonce déjà une pathologie (une souffrance psychique).

En effet, la volonté de se retirer de la société tend en général à se renforcer progressivement.
Les hikikomori ont l'air malheureux, dépourvus d'amis, timides et peu loquaces.
Souvent également, ils sont rejetés à l'école, ce qui constitue l'élément déclencheur du phénomène d'isolement, et ainsi le phénomène s'auto-entretient.




# Réaction des parents

Avoir un hikikomori à la maison est souvent considéré comme un problème qui doit rester interne à la famille et beaucoup de parents attendent longtemps avant de rechercher l'aide de psychologues.
De plus, les pédopsychiatres sont peu nombreux au Japon : seulement 169 dans tout le pays en 2011.
Les thérapeutes sont pourtant très actifs, le Japon étant un pays qui possède une structure de soins à domicile et d'enseignants volontaires.
Avoir un fils ou une fille hikikomori à la maison est encore un sujet tabou, un des derniers bastions du haji (恥, « la honte, le déshonneur »).

Aussi, au Japon, l'éducation des enfants étant traditionnellement assurée par la mère, le problème du hikikomori est souvent laissé à sa seule charge. Au début, les parents espèrent que le problème se réglera de lui-même, et voient cette situation comme un passage à vide temporaire de leur enfant. Ils ne savent donc pas quelle attitude adopter, et il est rare qu'ils forcent leur enfant à réintégrer la société.





# Effets de l'isolement
 
Le manque de contact social et l'isolement prolongé ont un effet dévastateur sur la mentalité des hikikomori.
Ils perdent leurs capacités à vivre en société.
Leur poste de télévision ou leur ordinateur devient alors leur unique point de référence.

Si le hikikomori réintègre finalement volontairement la société — souvent après quelques années — il doit faire face à un sérieux problème : rattraper les années d'école perdues.
Cela rend le retour dans la société encore plus difficile.
Ils ont peur que les autres découvrent leur passé de hikikomori.
Ils se sentent également mal à l'aise avec les étrangers.

Leur peur peut se transformer en colère et leur manque de références morales peut les conduire à des comportements violents voire criminels.
Certains hikikomori attaquent leurs parents.
En 2000, un hikikomori de 17 ans a pris le contrôle d'un bus et tué une passagère.
Un autre cas extrême est celui d'un hikikomori ayant enlevé et séquestré une jeune fille pendant neuf ans.
Un autre a tué quatre fillettes afin de reproduire une scène de manga.
Les comportements de violence légère sont toutefois souvent difficiles à établir car les familles préfèrent taire la vérité.




# Traitement

Les avis des thérapeutes sur la conduite à tenir divergent, notamment entre les Japonais, qui préfèrent attendre que l'adolescent récalcitrant réémerge dans la société par la force des choses et grâce au soutien à domicile, et les Occidentaux, plus enclins à la consultation externe et à la psychiatrisation.
Dans la plupart des cas, un soutien psychologique est nécessaire pour les parents, qui sont désorientés et impuissants face au problème.
Bien qu'il existe des cellules d'aide spécialisée, beaucoup de hikikomori et de parents ressentent encore un manque de soutien, en grande partie dû à l'ambivalence des individus concernés et aux réticences de la famille à solliciter une aide extérieure.

Lorsque le diagnostic a été posé, souvent à la suite de la consultation des parents, l'intervention est une approche à la fois sociale et clinique.
Il s'agit le plus souvent d'une thérapie familiale à domicile, de longue haleine et qui n'est pas sans rappeler l'antipsychiatrie, avec de petites équipes de helpers, qui sont à la fois peu médicalisées et très actives.
Celles-ci se composent d'un ou deux éducateurs spécialisés effectuant des visites quotidiennes, épaulés par un assistant social et un médecin une fois par semaine. Une réunion de restitution et de contrôle, généralement hebdomadaire, complétée par la réunion de secteur mensuelle, permettent d'apprécier l'évolution et de décider des mutations d'équipes éventuelles.

Un traitement médicamenteux est souvent associé, sans être systématique.




# Dans la culture populaire
 

Films, séries et théâtre



  • Le film Onīchan no hanabi (おにいちゃんのハナビ), sorti le 10 septembre 2010 au Japon, raconte de manière touchante comment une jeune fille essaye de sortir son grand frère de cette condition de hikikomori.

  • Le court-métrage Shaking Tokyo de Bong Joon-ho, intégré dans le long-métrage Tokyo ! sorti en 2008, aborde lui aussi le cas des hikikomori, de façon poétique.

  • Le film sud-coréen Castaway on the Moon, sorti en 2009, raconte l'histoire surprenante de Kim Seong-geun et de la relation non moins étonnante qu'il entretient avec Ryeo-won Jeong, jeune asociale complètement recluse dans une chambre de l'appartement de ses parents.

  • Dans la mini-série japonaise Shokuzai sortie en 2012, l'une des cinq protagonistes, traumatisée par le meurtre de son amie d'enfance, est devenue 15 ans plus tard hikikomori.

  • La pièce de théâtre Le Grenier de Yōji Sakate (éditions Les Solitaires Intempestifs, janvier 2010).

  • Le film allemand Mille nuances de pluie d'Isabel Prahl sorti en 2018.



Mangas et anime




  • Le manga NHK ni yōkoso!, adapté en anime diffusé en 2005 au Japon, aborde en profondeur le cas des hikikomori, dans un style tragi-comique.

  • Le manga Sayonara Zetsubō Sensei inclut comme personnage secondaire une fille hikikomori.

  • Le manga Ano hi mita hana no namae o bokutachi wa mada shiranai ou AnoHana a comme personnage principal Jintan, un hikikomori.

  • Le manga Le Cocon de Mari Okazaki inclut comme personnage principal de la première histoire une fille hikikomori.

  • Le manga Cat Street de Yoko Kamio raconte l'histoire d'une hikikomori, anciennement jeune actrice prodige, et sa sortie de cet enfermement grâce à une « école active ».

  • Dans le manga Kagerou Project et son adaptation animée Mekaku City Actors où le personnage principal Shintarō est un hikikomori.

  • Dans l'anime Magical Dorémi Capucine est une hikikomori.

  • Dans l'anime Sakurasou no Pet na Kanojo, Ryûnosuke Akasaka est un hikikomori.

  • Dans le light novel No Game No Life, adapté en anime en 2014, les personnages principaux Sora et Shiro sont des hikikomori.

  • À la fin du jeu et de l'anime Corpse Party, Naomi Nakashima devient une hikikomori suite aux événements qui se sont déroulés à Heavenly Host, et à la mort de sa meilleure amie : Seiko Shinohara, effacée de la mémoire de tous.

  • Dans l'anime WataMote, le personnage principal Tomoko Kuroki se dit être une hikikomori.

  • Dans le light novel et l'anime Eromanga Sensei, Sagiri Izumi, dont son nom de plume en tant qu’illustratrice donne son titre à l'oeuvre, est une hikikomori.

  • Dans le light novel Outbreak Company, adapté en anime en 2013, le héros est un hikikomori, et un épisode est consacré à l'explication de ce terme à la princesse qui voulait aussi être une hikikomori.



Jeux vidéo




  • Le jeu vidéo et l'anime dérivé Chaos;Head (visual novel, 2008) positionne le joueur, au travers de son héros Nishijō Takumi, dans la peau d'un hikikomori effrayé par le contact avec d'autres individus.

  • Dans le jeu vidéo et l'anime dérivé Persona 5, le personnage de Futaba Sakura, à la suite d'un traumatisme psychologique, est une hikikomori.







# Reclus et sans projet: qui sont les Hikikomori français?  (de l'express)

Ils ont de 15 à 25 ans et vivent cloîtrés. Même si ce phénomène reste marginal, il ne concerne plus seulement le Japon.
"Soulagé", c'est le sentiment qu'a ressenti Andréas lorsqu'il a pu mettre des mots sur ses maux.
Voici bientôt trois ans que ce trentenaire ne sort plus - ou si peu - du 2-pièces en bordure du périph' intérieur parisien qu'il occupe avec sa mère.
Trois ans qu'il passe ses journées à dormir, à regarder en boucle des séries à la télé ou à surfer sur Internet.
Trois ans qu'il est socialement mort. Comment en est-il arrivé là ?
Le jeune homme ne se l'explique pas vraiment.
Ni fou ni haineux, il dit juste ne pas avoir la force de se battre pour se faire une place dans la société.
Depuis qu'il sait qu'il n'est pas malade, mais que sa conduite le classe, comme d'autres jeunes gens vivant eux aussi reclus dans leur chambre, dans la catégorie des "hikikomori", Andréas s'est délesté d'un poids énorme : celui de la culpabilité.  

N'en déplaise à ceux qui, pendant toutes ces années, lui ont rebattu les oreilles avec cette idée, jusqu'à finir par le convaincre, il n'est pas un "feignant".
Cette prise de conscience a poussé ce "zombie malgré lui" à accepter la main tendue d'une voisine de quartier, éditrice.
Elle a libéré sa plume et lui a donné le courage d'écrire son histoire en sa compagnie.
Car il n'entend pas se planquer tout le reste de son existence.

Combien sont-ils à avoir, comme Andréas, rompu avec le monde extérieur ?
Difficile à dire.
Né dans le Japon désenchanté du début des années 1990, le phénomène toucherait actuellement entre 500 000 et 1 million d'individus au pays du Soleil-Levant.
Selon la définition officielle, un hikikomori est un jeune retranché chez lui et qui ne prend plus part à la société depuis plus de six mois, sans qu'aucune pathologie mentale n'ait pu être identifiée.


Des cas avérés en France
En France, plusieurs milliers de personnes se retrouvent chaque année hors de tous les radars.
Ni étudiants, ni salariés, ni stagiaires, ils vivent des minima sociaux ou, plus fréquemment, aux crochets de leurs parents.
Certains sont, sans même le savoir peut-être, des hikikomori.
Car, chez nous, on ne les nomme pas.
On préférera parler de "retrait social", de "décrochage scolaire".

Dans sa consultation "famille sans patient", à l'hôpital Sainte-Anne, à Paris, le docteur Marie-Jeanne Guedj-Bourdiau voit défiler les proches, souvent à bout de nerfs, de ces ermites des temps modernes.
Depuis 2005, la pédopsychiatre a recensé quelque 80 cas.
Parmi eux, des adolescents en rupture avec le lycée et, surtout, une majorité de jeunes gens de 25-30 ans qui, après avoir peiné à terminer leurs études supérieures, ont coupé tout lien avec l'extérieur.
Fait marquant : les demandes de rendez-vous, tous profils confondus, ont considérablement augmenté au cours des dernières années.


De jeunes hommes, surtout
Qui sont ces hikikomori ?
Le problème est qu'ils n'ont pas grand-chose en commun, hormis leur jeune âge (15-25 ans, pour la plupart) et leur sexe : masculin.
Les équipes du Dr Guedj-Bourdiau n'ont en effet suivi que deux femmes en treize ans.
Mais la prévalence masculine n'est peut-être que l'effet de l'invisibilité de la chose : culturellement parlant, on trouvera toujours plus "normal" qu'une fille reste chez elle.
C'est injuste, mais c'est ainsi.

Pour le reste, le phénomène revêt de multiples formes et les degrés de gravité sont divers.
Prenez la notion d'enfermement : d'un hikikomori à l'autre, elle est on ne peut plus variable.
Certains se rendent à des repas de famille et font des courses au supermarché.
Du moins lorsqu'ils relâchent la pression, car la volonté de s'isoler peut bien sûr varier dans le temps.
D'autres ne sortent que la nuit ou au petit matin, quand le risque de croiser quelqu'un est quasi nul.
Pour quelques-uns, la claustration est en revanche totale.

Nicolas, par exemple, n'a mis le pied dehors qu'une seule fois en trois ans : le 13 novembre 2015, précisément.
Ce soir-là, il est allé chercher, presque en apnée, sa petite sœur qui assistait au concert tragique des Eagles of Death Metal, au Bataclan.
La cadette en sécurité, il est retourné s'enfermer à double tour dans sa chambre, pour ne plus en ressortir.

Tom, lui, vit retranché dans une cabane au fond de son jardin de l'Essonne depuis plus de cinq ans.
Dans le noir, volets fermés sept jours sur sept.
Comble du sordide : non content d'avoir cessé de se laver, il a récemment décidé d'uriner et de déféquer dans des bouteilles ou des seaux, dont il se débarrasse avec les déchets du quotidien, pour avoir à sortir le moins possible de son cocon.


Et leur comportement ?
Imprévisible, lui aussi.
Ils peuvent se montrer avenants et souriants.
Etre prompts à s'intéresser aux autres ou à poser des questions.
Ceux-là disent généralement aller bien et feignent même de ne pas comprendre qu'on s'inquiète pour eux.
"Oui, ils vivent un tantinet isolés... Et alors ?"
Mais les hikikomori sont parfois aussi en grande détresse.
Car ils souffrent d'une faible estime d'eux-mêmes.
"Pourquoi s'intéresserait-on à moi ?, n'a eu de cesse d'interroger Andréas lors de notre rencontre.Je ne suis rien. Pour ma part, je ne voudrais pas d'un collègue, d'un ami ou d'un conjoint qui me ressemble."

Eux peuvent développer des phobies ou encore des aberrations alimentaires, comme ce patient du Dr Guedj-Bourdiau qui ne se nourrit que d'aliments moulinés.
Ils finissent parfois même par se convaincre qu'ils ont de bonnes raisons de s'exclure de la société.

Maxence, par exemple, est persuadé qu'il ne peut entrer en contact avec les autres en raison de ses fortes odeurs corporelles.
Terrifié à l'idée qu'on puisse le regarder, voire le "juger", Andréas s'adonne lui-même à un rituel de soins de la peau - gommage, masque et crème hydratante - les rares fois où il franchit le seuil de sa porte.
Un mal-être qui engendre des pensées morbides chez certains, mais, bizarrement, rarement suicidaires.

Quant à leur perception du monde, les spécialistes s'accordent à dire qu'ils entendent, là encore, tout et son contraire.
Si quelques hikikomori se disent révoltés contre la société, la plupart ne se sentent pas concernés par les problèmes de leurs contemporains.
"Leur langage est rarement révolutionnaire, confirme la psychanalyste Natacha Vellut. Ils s'intéressent globalement peu à la politique et se montrent même à l'occasion un brin conservateurs."

Des causes inexpliquées
Mais pourquoi diable mettent-ils donc leur vie sociale entre parenthèses ?
Leur réclusion ne résulte évidemment pas que d'une seule cause, mais d'un faisceau de facteurs se renforçant l'un l'autre.
Les sondés expliquent souvent avoir rencontré des difficultés à l'école ou dans le monde professionnel.

Si Andréas semble effectivement avoir souffert de ses mauvais résultats scolaires, d'autres étaient néanmoins de bons élèves avant de se désinvestir.
Beaucoup de patients ont aussi de lourdes histoires familiales ou présentent des troubles de l'attachement à leur mère, avec un paternel aux abonnés absents.
Mais certains n'estiment pas avoir été surprotégés et évoluent dans un contexte familial sans tension majeure.
Difficile, donc, de savoir ce qu'il se passe dans la tête d'un hikikomori.

Il n'empêche : tous vivent avec l'idée qu'ils n'ont aucune chance d'acquérir une place satisfaisante dans la société.
C'est simple : ils n'ont envie de rien et n'ont aucun projet, ni familial ni professionnel.

"C'est comme si ces jeunes gens n'arrivaient pas à devenir des adultes, poursuit Natacha Vellut. Tandis que les filles ont, dans ce cas, plutôt tendance à devenir hyperactives, voire, pour certaines, anorexiques, les garçons, eux, se replient sur eux-mêmes, parfois donc jusqu'à l'extrême."
Déboussolés par les injonctions sociales qui pèseraient sur les jeunes mâles, ceux-là préféreraient s'arrêter au seuil de la vie adulte, sans y entrer.

Complaisance familiale
"Le phénomène hikikomori est évidemment rendu possible par une certaine complaisance familiale, souligne la sociologue Maïa Fansten. Il faut bien, en effet, que quelqu'un paie le loyer et la nourriture. Certains parents ne toléreraient pas cette situation. Il est aussi facilité par le développement des outils numériques. Sans connexion, on peut vite devenir fou. Le hikikomori souffre rarement de cyberaddiction, mais l'ordinateur lui donne grosso modo l'illusion d'appartenir encore au monde extérieur."

Le syndrome serait-il donc une nouvelle facette - extrême et marginale, certes - de la crise d'adolescence ?
Les avis des spécialistes sont partagés. Serge Tisseron va même jusqu'à douter de l'existence du phénomène en France.

"Je n'ai jamais rencontré d'hikikomori primaire, autrement dit, un patient sans arrière-plan de trouble mental, martèle le psychiatre. Si certains jeunes vivent reclus, c'est parce qu'ils souffrent de phobie, ou encore de schizophrénie. L'isolement est un effet secondaire de leur pathologie."

Hikikomori primaires ou secondaires : qu'importe.
Pour le docteur Guedj-Bourdiau, ces jeunes gens doivent être suivis à domicile.
Et si la claustration est trop invalidante, il faut en passer par une hospitalisation.
Une prise en charge, longue, délicate et, hélas, souvent accompagnée de rechutes.

"Mais une fois guéris, tous nous remercient de les avoir sortis de cet enfer."

Pour revenir parmi les vivants.  






 

Plus d'infos :  wikipedia    





[Société - Japon] Ijime - Brimades & Harcèlement [GON] - Dim 5 Jan 2020 - 0:02








Aujourd'hui parlons d'Ijime....
Je vais vous proposer un article repris sur wikipedia et ensuite d'autres liens pour approfondir le sujet parce que je ne veux vraiment pas dire de bêtises sur ce sujet :/

Ijime (苛め/虐め), littéralement « intimidation », est un mot japonais désignant les brimades que subissent ceux qui sont exclus d'un groupe parce que différents et sont pris pour cible.
Ce phénomène est non seulement très présent dans le milieu scolaire, mais également dans le milieu professionnel et la vie quotidienne.
C'est le symptôme d'une société où l'individu ne peut exister qu'à travers l'appartenance à un groupe : famille, quartier, école, entreprise…
D'où le besoin de gommer ses différences, comme dit le proverbe japonais : « le clou qui dépasse appelle le coup de marteau ».

Les brimades infligées peuvent prendre diverses formes : racket, harcèlement, sévices physiques, calomnies, etc.






# Aspects sociaux et légaux

C'est une cause très importante du suicide chez les jeunes et du hikikomori (enfermement, personnes qui refusent de quitter leur chambre), parce que l'institution scolaire ferme souvent les yeux en cas d’ijime (celui-ci se déroulant rarement sous les yeux du professeur), et les victimes souffrent d'un nouveau phénomène, la perversion narcissique en groupe.

Il n'y a d'ailleurs quasiment pas de structures en place pour traiter ce problème et aider les victimes, le recours aux travailleurs sociaux parfois aux psychologues étant très mal vu dans une culture où il est important de garder la face.

En 2009, 60 913 actes de violence et 72 778 cas de harcèlement ont été recensés par le Ministère japonais de l'éducation.
En 2014, 180 000 cas de harcèlement scolaire ont été comptabilisés, et 225 000 cas en 2015.

Une loi relative aux mesures de lutte contre le harcèlement scolaire est entrée en vigueur en 2013, et une révision de cette loi a eu lieu en novembre 2016.




# Dans la culture japonaise

Misato dans Ki-itchi est un exemple de victime d’ijime et l'écrivain Yū Miri en a souffert durant sa scolarité.

Il en est de même pour Keiko Suenobu, célèbre auteur de manga, qui a entre autres écrit et dessiné Life, Happy Tomorrow et surtout l'autobiographique Vitamine paru chez éditions Panini en France. Ces trois manga traitent eux-mêmes de l’ijime.
Ou encore mais cette fois en roman Ijimé de Huguette Perol.

Plusieurs séries télévisées japonaises (drama) parlent de ce phénomène : Life (inspiré du manga du même nom), Nobuta o Produce, Watashitachi no Kyōkasho, Kingyo Club ou l'abordent : Great Teacher Onizuka, Hana Yori Dango, Yamada-kun and the Seven Witches, 35 sai no Koukousei, etc.








Waha

Le Kirigami [Art Japonais] [GON] - Dim 15 Déc 2019 - 14:03








Aujourd'hui, je vous propose d'en savoir plus sur le kirigami, cet art du coupage de papier.
Vous trouverez donc l'article de wikipedia juste en dessous !

Le kirigami (切り紙) (composé de kiru (切る, couper) et de kami (紙, papier)), est le nom japonais de l'art du coupage de papier.
On parle également de kirie (切り絵, lit. « dessin découpé »), terme se différenciant du kirigami par l'absence de pliage.

Le kirigami inspire aujourd'hui les nanotechnologies et d'autres domaines technico-scientifiques.





# Histoire

Les origines du kirigami remontent jusqu'en Chine, où l'on pratiquait l'art du jianzhi.
Le jianzhi regroupe l'ensemble des techniques de pliage et de découpage du papier.
ar la suite, le jianzhi s'est répandu dans le monde entier pour subir plusieurs changements.
De cet art, sont apparus au Japon l’origami, le kumigami, le chigiri, le kirie, le kirigami, etc.

Puisque le kirigami n'a pas eu une très grande influence dans le monde en dehors du Japon, il n'y a pas beaucoup de documents étrangers sur cet art de manipulation du papier.
On sait par contre, que l'usage le plus ancien du kirigami se faisait dans les cérémonies religieuses et dans les temples, principalement Shinto.
Par la suite, il n'y a pas vraiment eu d'évolution, le kirigami a toujours gardé ses valeurs traditionnelles tout en suivant le progrès de sa parenté la plus proche, l’origami.

Aujourd'hui, le signe le plus populaire pour le kirigami est un éclair carré accroché dans plusieurs temples japonais.

Sa popularité moderne est due à sa flexibilité. On peut retrouver le kirigami dans des formes simples, plus complexes ou même tridimensionnelles.

Le kirigami est répandu mondialement, même s'il n'a pas une aussi grande reconnaissance que l’origami :

  • Dans des cartes (on les ouvre et une image se déplie)

  • Dans des bricolages enfantins (par exemple les flocons de neige)

  • Dans des arts abstraits de papier découpé et plié

  • Dans des arts d'imprimerie

  • Dans quelques musées (surtout au Japon).






# Techniques


Pour le kirigami, il n'y a aucune technique spécifique, par contre ci-dessous sont présentés des exemples de matériaux, types de plis et autres techniques utilisées généralement pour le kirigami.

Papiers et cartes


Afin de commencer un projet de type kirigami, il faut tout d'abord choisir le type de papier ou le type de carte que l'on souhaite utiliser. Il faut également prendre en considération la forme, les propriétés, le poids, l'épaisseur et la texture du papier, car ceci sera très important pour le résultat final. Parmi les types de papiers et cartes, on a :


  • La carte blanche : Papier ou carton blanc

  • Le papier coloré : S'assurer que le papier est purement de couleur, sinon les plis montrent le blanc du papier

  • Le papier recyclé : L'examiner avant de l'acheter, car ce type de papier comporte souvent des bosses, des fils, etc.

  • Le papier d'algues : Il est recommandé mais coûte un peu plus cher que la norme

  • Le papier étendu : Ce papier contient plusieurs fibres de lignes parallèles qui peuvent être distinguées facilement à l'œil nu

  • Les papiers à main, avec fibres végétales, de riz, stylisés, de coton, marbré et autres… Ces papiers sont très beaux et ont une texture clairement visible, ils sont faciles à manipuler mais plus délicats.

  • Le meilleur moyen pour déterminer le papier que l'on souhaite utiliser est de regarder si le pli qu'on obtient semble parfait ou non.



Outils de travail


Ci-dessous, une liste de plusieurs outils associés à la manipulation du papier en kirigami :


  • Cutter de précision

  • Ciseaux et couteaux

  • Crayon à mine

  • Crayons de couleur et « marqueurs »

  • Efface (gomme à effacer)

  • Compas

  • Règle

  • Plieur de ligne, « Line Folder »

  • Colle (de préférence sans vinyle)

  • Ruban gommé

  • Encre de Chine

  • Pinceaux et peintures



Techniques de plis



Pli de vallée

Pli de montagne



Il existe plusieurs techniques de plis et différents noms pour ceux-ci, en voici quelques-uns (voir aussi Origami) :


  • Plis de vallée et plis de montagne (aussi plis concave, convexe, plis de carte)

  • Plis de 90 degrés

  • Effet tunnel

  • Plis de 0 degrés (2 plis du même côté)

  • Plis de 0 degrés (2 plis de différents côtés, aussi double 90 degrés, style Z)

  • 180 degrés

  • Modèle encoché de 180 degrés (aucun papier de support)

  • Plis parallèles

  • Plis convergents

  • Plis à générations

  • Plis à multiniveaux

  • Autres plis : pli simple, pli de masque, etc.












Plus d'infos :





Classement des mangas les plus vendus au Japon lors de la première moitié de 2019 - Ven 7 Juin 2019 - 14:14






Classement des mangas les plus vendus au Japon lors de la première moitié de 2019





Voici un classement réalisé par le site Oricon et relayé par le site adala-news .

Voici les chiffres des ventes de mangas du 19 Novembre 2018 au 19 Mai 2019

1.) One Piece de Eiichiro Oda : 5 015 325 de copies vendues
2.) The Promised Neverland de Shirai Kaiu & Demizu Posuka : 4 180 039 de copies vendues
3.) Kingdom de Yasuhisa Hara : 4 044 339 de copies vendues
4.) My Hero Academia de Kouhei Horikoshi : 3 148 345 de copies vendues
5.) Go-Toubun no Hanayome de Haruba Negi : 2 940 013 de copies vendues
6.) L’Attaque des Titans de Hajime Isayama : 2 814 044 de copies vendues
7.) Tensei Shitara Slime Datta Ken de Fuse & Taiki Kawakami : 2 527 807 de copies vendues
8.) Haikyu!! de Haruichi Furudate : 2 451 633 de copies vendues
9.) Kaguya-sama wa Kokurasetai de Aka Akasaka : 2 432 345 de copies vendues
10.) One Punch-Man de One & Yusuke Murata : 1 814 307 de copies vendues





Classement des 10 meilleures ventes de Light Novels de l’année 2018 au Japon - Jeu 28 Fév 2019 - 23:10







Classement des 10 meilleures ventes de Light Novels de l’année 2018 au Japon





Voici un classement réalisé par le site Oricon et relayé par le site adala-news .
Données établies sur la période du 20 Novembre 2017 au 18 Novembre 2018.

- TITRE AUTEUR/Illustrateur ÉDITEUR COPIES Vendues
1 Overlord Kugane Maruyama / s­o-bin Enterbrain Kadokawa 807 693
2 Kono Subarashii Sekai ni Shukufuku wo! Akatsuki Natsume / Mishima Kurone Kadokawa 630 889
3 Mahouka Koukou no Rettousei Tsutomu Sajima / Kana Ishida ASCII Media Works 626 952
4 Re:Zero Kara Hajimeru Isekai Seikatsu Nagatsuki Tappei / Ootsuka Shinichirou Media Factory 619 031
5 Moi quand je me réincarne en Slime Fuse / Kawakami Taiki Kodansha 539 277
6 Ryuuou no Oshigoto! Shiratori Shirou / Shirabi SB Creative 478 242
7 Sword Art Online Progressive Reki Kawahara / abec ASCII Media Works 426 794
8 Classroom of the Elite Kinugasa Shougo / Shunsaku Tomose Media Factory 393 949
9 Sword Art Online Reki Kawahara / abec ASCII Media Works 371 626
10 No Game No Life Yuu Kamiya Media Factory 350 960




Classement des 10 Light Novels les plus populaires de l’année 2018 au Japon - Jeu 28 Fév 2019 - 23:07






Classement des 10 Light Novels les plus populaires de l’année 2018 au Japon





Voici un classement réalisé par le livre Kono Light Novel ga Sugoi 2019 (Takarajimasha) yaraon et relayé par le site adala-news .
Chaque année, le guide book Kono Light Novel ga Sugoi élit, par sondage auprès des fans, les meilleurs romans de l’année.

1.) Sabikui Bisco de Shinji Kobukubo
2.) Ryuuou no Oshigoto! (The Ryuo’s Work is Never Done) de Shiratori Shirow (Manga & Anime)
3.) Jaku Chara Tomozaki-kun de Yuuki Yaku (Manga)
4.) Hige o Suru Soshite Joshikousei o Hirou de Shimesaba
5.) 86 -Eighty-Six- de Asato Asato (Manga)
6.) You Jitsu (Classroom of the Elite) de Syougo Kinugasa (Manga & Anime)
7.) Bokutachi no Remake de Nachi Kio (Manga)
8.) Sankaku no Kyori wa Kagirinai Zero de Saginomiya Misaki
9.) Toaru Majutsu no Index (A Certain Magical Index) de Kazuma Kamachi (Manga & Anime)
10.) Sword Art Online de Reki Kawahara (Manga & Anime)





Classement des 10 meilleures ventes Manga de l’année 2018 au Japon [GON] - Sam 16 Fév 2019 - 22:01






Classement des 10 meilleures ventes Manga de l’année 2018 au Japon





Voici un classement réalisé par le site Oricon et relayé par le site adala-news .
Données établies sur la période du 20 Novembre 2017 au 18 Novembre 2018.

- TITRE AUTEUR ÉDITEUR COPIES Vendues
1 One Piece Eiichiro Oda Shueisha 8 113 317
2 My Hero Academia Horikoshi Kouhei Shueisha 6 718 185
3 Shingeki no Kyojin Isayama Hajime Kodansha 5 235 963
4 Slam Dunk Takehiko Inoue Shueisha 5 214 085
5 Haikyu!! Furudate Haruichi Shueisha 5 030 624
6 Kingdom Yasuhisa Hara Shueisha 4 970 171
7 Seven Deadly Sins Suzuki Nakaba Kodansha 4 867 680
8 The Promised Neverland Shirai Kaiu & Demizu Posuka Shueisha 4 246 955
9 Moi quand je me réincarne en Slime Fuse & Taiki Kawakami Kodansha 3 460 066
10 Tokyo Ghoul : Re Ishida Sui Shueisha 3 267 843




Classement des 10 Animes d'Automne 2018 au Japon - Mer 30 Jan 2019 - 23:02






Classement des 10 Animes d'Automne 2018 au Japon





Voici un classement réalisé par le site Charapedia et relayé par le site adala-news .
10 000 votes pour départager les 61 animés de ce classement.


1.) Toaru Majutsu no Index Saison 3 (A Certain Magical Index Saison 3)
2.) Tensei Shitara Slime Datta Ken (Moi quand je me réincarne en Slime)
3.) SSSS.Gridman
4.) Sword Art Online: Alicization
5.) Golden Wind
6.) Goblin Slayer
7.) Seishun Buta Yarou wa Bunny Girl Senpai no Yume wo Minai (Rascal Does Not Dream of Bunny Girl Senpai)
8.) Karakuri Circus
9.) Tokyo Ghoul:Re Saison 2
10.) Yagate Kimi ni Naru (Bloom Into You)





Waha

Floraison des cerisiers au Japon 2018 - Sam 28 Avr 2018 - 18:30





Floraison des cerisiers au Japon 2018





Voici quelques vidéos réalisés par la chaine TokyoStreetView dans lesquelles vous pourrez admirer la floraison des Sakura !!















Waha

Kotchi kotchi ! - Le Guide du Voyageur au Japon [GON] - Dim 25 Fév 2018 - 18:22









# Bloc Technique
Titre original : Kotchi kotchi ! - Le Guide du Voyageur au Japon
Catégorie : Guide Touristique
Auteurs : Alexandre Bonnefoy,‎ Delphine Vaufrey  
Editeur : Issekinicho
Année : 2018
Prix : 21 €.
Nombre de pages : 320 pages
Format  : 14,8 x 21 cm






# Description Editeur



Un guide complet pour organiser votre voyage sur mesure !
Le Japon est un pays fascinant qui peut dérouter le voyageur tant le choc culturel est important.

Ce guide complet vous offre une approche claire du pays et de sa culture afin d’organiser votre voyage dans les meilleures conditions et d’en profiter pleinement.


Un guide pratique
Organiser son voyage
Choisir son hébergement
Se déplacer…

Un guide des villes et des régions
Tokyo, Kyoto, Osaka…

Un agenda
88 fêtes traditionnelles, 17 feux d’artifice

Un guide culturel
Us et coutumes, gastronomie, folklore…

Des idées d’itinéraires
De 7 à 30 jours du nord au sud du Japon

Hors des sentiers battus
38 villages & quartiers traditionnels

Aller plus loin
Plus de 350 liens web utiles







Classement des 30 meilleures ventes d'animés (DVD/Blu-ray) de 2017 au Japon - Dim 7 Jan 2018 - 17:13






Classement des 30 meilleures ventes d'animés (DVD/Blu-ray) de 2017 au Japon





Voici un classement réalisé par le site Oricon et relayé par le site animenewsnetwork .

Les données utilisées concernent la période du 12 Décembre 2016 au 10 Décembre 2017.

1 859,912 your name.
2 436,505 Yuri!!! on Ice
3 317,494 Granblue Fantasy the Animation
4 257,172 Love Live! Sunshine!!
5 209,791 Moana
6 177,690 Utano☆Princesama Legend Star
7 147,966 Sword Art Online the Movie: Ordinal Scale
8 117,275 Minions
9 117,141 Touken Ranbu: Hanamaru
10 115,754 Sing
11 113,061 Despicable Me Series
12 103,252 The Secret Life of Pets
13 102,434 Kubikiri Cycle: Aoiro Savant to Zaregoto Tsukai
14 90,298 In This Corner of the World
15 87,324 Despicable Me 2
16 86,181 One Piece Film Gold
17 82,666 Uchū Senkan Yamato 2202: Ai no Senshi-tachi
18 81,255 Despicable Me
19 77,075 Cars 3
20 76,096 Mobile Suit Gundam: The Origin
21 69,386 Despicable Me 3
22 68,406 The Idolm@ster Cinderella Girls Gekijō
23 66,875 Katsugeki: Touken Ranbu
24 66,805 Macross Delta
25 64,778 JoJo's Bizarre Adventure: Diamond Is Unbreakable
26 63,354 A Silent Voice
27 61,850 Detective Conan: The Crimson Love Letter
28 60,782 Finding Dory
29 60,014 Mobile Suit Gundam: Iron-Blooded Orphans (Season 2)
30 57,756 Zootopia






Classement des 10 meilleures ventes Manga de l'année 2017 au Japon [GON] - Mar 19 Déc 2017 - 22:06







Classement des 15 meilleures ventes Manga de l’année 2017 au Japon





Je sais que nous sommes en 2019 mais comme je recopie des sujets du forum, j'ai pensé que suivre dans le temps les meilleurs ventes de manga au Japon pourrait être intéressant Smile


Voici un classement réalisé par le site oricon et relayé par le site adala-news.

Données établies sur la période du 21 Novembre 2016 au 19 Novembre 2017.

1 - One Piece - Eiichiro Oda - Shueisha - 11 495 532
2 - Shingeki no Kyojin - Isayama Hajime - Kodansha - 6 622 781
3 - Kingdom - Yasuhisa Hara - Shueisha - 6 184 214
4 - My Hero Academia - Horikoshi Kouhei - Shueisha - 5 852 310
5 - Tokyo Ghoul : Re - Ishida Sui - Shueisha - 5 303 514
6 - Haikyu!! - Furudate Haruichi - Shueisha - 5 067 939
7 - Seven Deadly Sins - Suzuki Nakaba - Kodansha - 3 592 571
8 - One-Punch Man - ONE & Murata Yusuke - Shueisha - 3 223 151
9 - Food Wars: Shokugeki no Soma - Tsukuda Yuuto & Saeki Shun - Shueisha - 2 792 441
10 - Magi The Labyrinth of Magic - Ohtaka Shinobu - Shogakukan - 2 713 074
11 - Detective Conan - Gosho Aoyama - 2 438 361
12 - March comes in like a lion - Umino Chica - 2 092 513
13 - The Promised Neverland - Shirai Kaiu & Demizu Posuka - 2 039 765
14 - Black Clover - Tabata Yuki - 1 956 974
15 - Fairy Tail - Hiro Mashima - 1 910 330




[Japon] Un tueur en série utilisait les réseaux sociaux pour trouver des candidats au suicide (et il les tuait ensuite) [GON] - Ven 17 Nov 2017 - 21:23





Un tueur en série utilisait les réseaux sociaux pour trouver des candidats au suicide (et il les tuait ensuite)

 

 
Je vous invite à lire cet article paru sur le monde qui résume bien cette sinistre affaire :


Le monde a écrit:
Au Japon, un homme de 27 ans a avoué avoir tué puis découpé neuf personnes.
Pour trouver ses victimes, il entrait en contact avec elles sur des sites de messagerie, en assurant qu’il pouvait les aider à se suicider.



C’est un nonuple meurtre qui a créé beaucoup d’émotion au Japon.

Huit femmes et un homme « candidats » au suicide, avec qui le meurtrier présumé de 27 ans est entré en contact par le biais d’Internet.

Celui qui travaillait dans le quartier chaud de Kabukicho à Tokyo comme rabatteur pour l’industrie du sexe cherchait les personnes qui souhaitaient mourir, en utilisant notamment le hashtag jisatsu boshu (littéralement « recrutement pour le suicide »).

Sous les pseudos « Kubitsuri-shi » (« expert en pendaison ») et « Shinitai » (« je veux mourir »), il leur affirmait que lui aussi voulait mourir et qu’il possédait le savoir-faire pour cela.

Les crimes auraient été commis entre son emménagement à Zama, une bourgade du département de Kanagawa, au sud de Tokyo, fin août, et son arrestation, le 31 octobre.

Dans son appartement de 25 m², la police a découvert trois glacières et quatre caissons contenant 240 morceaux de corps humains, dont des têtes.

Le dernier corps a été identifié le 11 novembre.

Parmi les victimes figurait notamment une adolescente de 15 ans, venue du département de Gunma (centre).

Dans ses déclarations à la police, Takahiro Shiraishi a avoué tous ses crimes, ajoutant que lui-même ne voulait pas mourir et qu’aucune des victimes ne le souhaitait non plus.

Il a précisé s’être intéressé dès le mois de mars au suicide et avoir « accumulé des informations grâce aux recherches en ligne ».

Il aurait alors découvert qu’un nombre grandissant de personnes lisait ses messages évoquant sa « volonté d’aider les gens à mourir ».

Une femme, qui devait le rencontrer le lendemain de son arrestation, a raconté à la chaîne Fuji TV qu’il lui avait donné le choix entre la rendre inconsciente en lui donnant un somnifère avant de l’étrangler avec une corde ou l’étouffer alors qu’elle regardait la télévision.

Une autre femme entrée en contact avec Takahiro Shiraishi a expliqué au quotidien Mainichi qu’écrire en ligne « je veux mourir » suscite beaucoup de réactions du genre « mourons ensemble ».

« Ecrire que l’on veut mourir attire plus de réponses que dire que l’on veut vivre. Cela me faisait du bien », ajoutait-elle.


Ces meurtres de Zama auront au moins eu une vertu : pousser les autorités japonaises à renforcer la surveillance sur Internet.

En conseil des ministres, le 10 novembre, le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a appelé à mettre en place d’ici à la fin de l’année des mesures pour lutter contre les sites au contenu « inapproprié » sur les suicides.

Avec pour autre objectif celui de renforcer l’aide psychologique auprès des jeunes exprimant des intentions suicidaires en ligne.

Concrètement, il s’agirait notamment de développer la collaboration entre la police et l’Internet Hotline Center (IHC), structure privée qui repère les sites encourageant les gens à mettre fin à leurs jours pour les faire fermer.

En 2016, 257 cas ont été signalés dans un pays qui a enregistré 21 897 suicides cette année-là.

Mais l’IHC reconnaît les limites de son action, restreinte aux seuls fournisseurs d’accès nippons.

Dans l’affaire de Zama, le site américain Twitter et les sites de messagerie nippon Line et sud-coréen Kakaotalk sont au cœur des discussions.

C’est par ce biais que Takahiro Shiraishi attirait ses victimes.






 

Source : lemonde
D'autres articles sur  Takahiro Shiraishi :  
nautiljon   france24  parismatch





Une compagnie de train de Tokyo s'excuse publiquement après un départ anticipé de 20 secondes - Jeu 16 Nov 2017 - 23:21





Une compagnie de train de Tokyo s'excuse publiquement après un départ anticipé de 20 secondes




Voici l'article de Dozodomo sur cette histoire...

dozodomo a écrit:La qualité du service ferroviaire japonais n'est plus à démontrer. Si vous en doutez encore, jetez un oeil à notre comparatif avec la SNCF.

Parmi ses gros points forts, la ponctualité est une valeur essentielle pour les voyageurs. Le Japon bat régulièrement des records dans ce domaine si bien que lorsqu'un train accuse plus d'une minute de retard, c'est un sacré événement (rassurez-vous, ça arrive quand même, notamment sur les plus petites lignes).

L'histoire qui a fait grand bruit sur les réseaux sociaux ces dernières 24 heures concerne une ligne que les plus otaku d'entre vous connaissaient peut-être. En effet, le Tsukuba Express est un train qui relie le quartier d'Akihabara à Tokyo à Tsukuba dans la préfecture d'Ibaraki. Et ce 14 novembre, c'est un véritable drame qui s'y est déroulé. Comme chaque matin en jour de semaine, il est censé y avoir un train en direction du nord qui part de la gare de Minami Nagareyama à 9h44. Cependant ce mardi, le train est parti à 9:43:40, soit 20 secondes plus tôt que prévu.

Un retard Une avance inacceptable pour la direction de la ligne qui a été -heureusement- prompte à réagir.



Le 14 novembre, vers 9h44, une compagnie de chemin de fer Metropolitan Intercity Railway (bureau principal à Tokyo, Chiyoda Ward, président et chef de la direction Koichi Yugi) a quitté la gare de Minami Nagareyama environ 20 secondes avant l'heure indiquée sur l'horaire. Nous nous excusons profondément pour le désagrément sévère imposé à nos clients.
Notez bien que le nom du président de la compagnie est bien inscrit sur le message d'excuse, au cas où vous souhaiteriez lui transmettre votre mécontentement.


Réagir en s'excusant de la sorte pour 20 petites secondes d'avance peut paraitre excessif, surtout lorsque l'on sait que des trains sur cette ligne, il y en a toutes les 4 minutes, mais au Japon où tout est calculé au millimètre (ou à la seconde dans ce cas de figure), on peut imaginer qu'au moins quelques personnes ont été impactées par cet événement.






Source : dozodomo


Tags : #Japon #train




[Société - Japon] Onna-bugeisha [GON] - Dim 29 Oct 2017 - 19:45





 

 

Je vous propose un mix d'articles de wikipedia, de nautiljon





# Description

Dans le Japon médiéval, une onna-bugeisha est une femme combattante issue de la haute société.

De nombreuses épouses, veuves, filles, et rebelles répondaient à l'appel du devoir en s'engageant dans la bataille, généralement aux côtés de samouraïs. Elles étaient membres de la classe bushi et étaient formées aux armes dans le but de protéger leur maison, leur famille, et leur honneur en temps de guerre. Elles contrastaient avec le rôle traditionnel d'« épouses au foyer » des femmes japonaises. Elles sont parfois considérées comme des samouraïs-femmes bien que ce terme ne soit en fait pas exact. Les onna-bugeisha étaient des personnes très importantes de la société. Des personnages mythiques comme l'impératrice Jingū, Tomoe Gozen, Nakano Takeko, ou Hōjō Masako étaient des onna-bugeisha qui eurent un impact significatif dans l'histoire japonaise.




# Histoire
 
Avec la fin de l'ère Heian (794-1185) s'estompe une période de remarquable stabilité, marquée par la prospérité financière et culturelle. L'époque féodale qui lui succède est marquée par de nombreux affrontements, face aux envahisseurs étrangers tout d'abord (les Mongols de Kubilaï Khan au XIIIe siècle), mais principalement entre clans de daimyô rivaux. Ces guerres civiles, qui déchirent le Japon jusqu'à sa réunification au XVIIe siècle, trouvent notamment leur origine dans la convoitise de terres couplée à un système d'héritage qui n'est pas soumis au principe de primogéniture : à la mort d'un seigneur, son domaine ne revient pas à son aîné, mais est divisé entre tous ses descendants. En outre, jusqu'aux réformes menées par Hideyoshi Toyotomi à la fin du XVIe siècle, n'importe quelle personne en mesure de se procurer un sabre et un cheval pouvait prétendre au titre de samouraï, décuplant les effectifs de cette caste guerrière. Les seigneurs daimyô et leurs vassaux se lancent dans des campagnes afin d'asseoir leur pouvoir sur des domaines de plus en plus morcelés. Cet état de guerre est entretenu par le tout nouveau type de régime militaire qui émerge au début de l'époque féodale : le bakufu de Kamakura (1185-1333).

Quid des femmes dans ce contexte éminemment guerrier ? Avec l'émergence des samouraïs, le statut des femmes face à l'état de guerre est certes diminué. Pourtant, cela n'a pas toujours été le cas. Durant les périodes précédentes, si le pouvoir administratif était détenu par les hommes, les femmes s'affirmaient dans le domaine spirituel et clérical ; et notamment, sur le champs de bataille, en tant que shamanes : leur rôle était alors de prédire l'issue d'une bataille, d'apporter différentes formes de soins, ou de lancer des malédictions sur les ennemis. En outre, des recherches effectuées sur des tombeaux du IVe siècle ont permis de mettre à jour des corps de femmes en armure, entérinant l'existence d'une caste de guerrières.
Ces découvertes ont pu être mises en rapport avec les récits de vie de l'impératrice Jingû, et de la reine Himiko qui vécurent au tournant du IIe et IIIe siècles. La première prit la relève de son défunt mari, l'empereur Chûai, et partit conquérir la Corée alors qu'elle était enceinte. La seconde était dite prêtresse et sorcière, et interprétait la volonté des kamis afin de diriger le pays.

Avec l'époque de Kamakura et de l'installation d'un climat de guerre perpétuelle, la place des femmes au combat changea, tout en demeurant nécessaire : on distingua alors la femme « samouraï » (l'onna-bugeisha), et la femme de samouraï. Quoi que différentes, les deux combattirent pour un même but, celui de faire triompher leur clan. On retrouve chez ces femmes des valeurs fortes, retranscrites plus tard dans ce que nous connaissons aujourd'hui comme le Bushidô.

L'une et l'autre étaient préparées aux arts de la guerre, que cela soit par inclination personnelle ou par nécessité d'avoir à se défendre en cas de siège. L'arme traditionnellement réservée aux femmes était le naginata, une lance terminée par une lame recourbée. À la base, cette arme était détenue par les guerriers de seconde catégorie, face à l'arc et au sabre, plus nobles. Toutefois, sa maniabilité et sa polyvalence en faisait une arme de choix entre des mains expertes, et très vite son enseignement se généralisa parmi les femmes de la caste des samouraïs.

Si le pouvoir des femmes guerrières resta de mise jusqu'à la fin de l'époque de Muromachi (1333-1573), il s'amenuisa progressivement à la faveur de la montée du confucianisme qui redessina les rôles féminins et masculins au sein de la société japonaise. Notamment, en plaçant la femme dans une position inférieure à celle de son mari. Jusqu'ici, et quoique cela soit difficile à considérer, la femme japonaise médiévale jouissait d'une grande autonomie, notamment en matière de travail, mariage, sexualité et divorce. La Française de la même époque aurait difficilement pu en dire autant... Le XIXe siècle, et à plus fortes raisons la Seconde Guerre mondiale, portèrent un coup fatal à ces femmes guerrières en imprimant des standards occidentaux sur la société japonaise. La famille n'était désormais plus un clan élargi où les femmes pouvaient s'épanouir, mais un noyau restreint composé d'un père au travail, d'une mère au foyer, et d'enfants attendant de se marier ou de devenir docteur. Eh oui, le modèle de la femme soumise japonaise a moins d'un siècle et demi, et vient de chez nous.




# Onna-bugeisha / épouse de samurai

Les différents récits de cette époque qui nous ont été transmis marquent bien le contraste entre la femme comme victime tragique et sans défense de la guerre, et la femme guerrière qui se lance avec détermination dans la bataille : les rouleaux illustrés du Dit de Heiji montrent la mise à sac du Palais Sanjo en 1161, où l'on peut voir des dames de compagnie abattues par des samouraïs.

Parallèlement, le Dit des Heike, datant de la même période, retranscrit les exploits de Tomoe Gozen, épouse et compagnon d'armes de Minamoto no Yoshinaka. Connue pour sa beauté et sa fougue, elle suivit son mari sur les champs de bataille, et notamment à la célèbre bataille d'Awazu en 1184 dont elle sortie victorieuse, à la différence de Yoshinaka qui y périt. La légende de Tomoe naquit à cette époque, où l'on raconte qu'elle brillait au combat en décapitant sans relâche ses ennemis. À la mort de son époux, elle se maria une seconde fois et eut un fils, avant de se retirer dans la province d'Echû où elle prit le voile.

Être épouse de samouraï demandait parfois de mener le combat sur d'autres plans que sur le champ de bataille lui-même. En l'absence de leur mari, c'était à elles d'assurer l'intendance des forteresses, soumises à des sièges. Il s'agissait de gérer aussi bien le ravitaillement que de superviser les services d'infirmerie et de défense. Dans le Taikoki, on peut lire un hommage à femme d'Okamura Sukie, qui fit preuve de courage et de détermination dans la défense de Suemori en 1584 :

« l'épouse d'Okamura était habituellement douce et réservée, c'était une femme dotée de toute la grâce qu'on aurait pu prêter à un jeune saule. Toutefois, cette valeureuse dame de cour - qui surpassait même l'estimée mère du seigneur Nobunaga – s'arma d'un naginata, et, accompagnée de deux ou trois autres personnes, patrouilla de jour comme de nuit dans le château en réprimandant sévèrement les gardes épuisés par les combats, et qui s'étaient assoupis. »




# Statut
 
Ce n'est pas seulement au combat que les femmes se sont distinguées durant la guerre. La plupart agissait comme stratèges politiques par le biais de leurs mariages. Outils de diplomatie, ces épouses de samouraïs se retrouvaient bien souvent déchirées entre leur famille, et le clan ennemi auquel elles avaient été liées par souci de trêve. Elles acquéraient plutôt alors le statut d'otage privilégiée, et étaient généralement bien mal perçues par la cour qui considérait ces éléments extérieurs comme des espionnes et des traîtres.

Devenir épouse de samouraï par le biais de ces mariages arrangés plaçait ainsi la femme face au choix difficile d'être loyale envers sa famille ou son époux. Ce fut le cas pour Oichi, la plus jeune soeur du célèbre Oda Nobunaga. Celui-ci la donna en mariage à son rival, Nagamasa Asai. Quelques années plus tard, Nagamasa rompit toutefois son alliance avec Nobunaga : sans retenue, ce dernier dévasta le domaine des Asai et demanda à ce que sa soeur lui soit retournée. Nagamasa accepta, avant de mettre fin à ses jours. On raconte qu'Oichi aurait prévenu son frère des plans militaires de Nagamasa en lui faisant parvenir un sachet portebonheur crypté.


outefois, toutes n'eurent pas la chance d'être épargnées par les combats. A la chute d'un château, le viol, la mise en esclavage et le meurtre étaient pratiqués sans retenue. Dans ces conditions, le suicide était l'unique possibilité restante. Chacune d'entre elles était dotée d'un tanto, une dague qui ne les quittait jamais. Si l'emploi de cette lame pouvait se faire à des fins offensifs, l'un de ses plus funestes usages était de permettre à la dame de se suicider si jamais elle se retrouvait déshonorée, et sans espoir de salut. À la différence du seppuku pratiqué par les samouraïs, le suicide des femmes s'effectuait par tanto, en s'enfonçant la lame dans la gorge. Les rudiments d'anatomie enseignés aux dames de cour leur apprenaient en quel point exact elles devaient plonger le poignard pour s'ôter correctement la vie. En attendant d'être mis à jour, l'objet était conservé sous les habits, contre la poitrine. Ainsi lorsque Hideyoshi Toyotomi enjoignit Bessho Nagaharu de se soumettre pacifiquement à Nobunaga, Nagaharu refusa et son château fut assiégé. En signe de soutient à son mari, et pour ne pas tomber entre des mains ennemis, sa femme et toutes ses dames de compagnie se donnèrent la mort.





# Arme
 

La naginata est une longue lance dotée d'une lame courbée à son sommet. Du fait de sa polyvalence et des conventions, beaucoup de femmes s'initièrent à cette arme. Sa longueur offre de grandes possibilités d'attaques à distance. Cette arme était aussi très efficace contre les maraudeurs qui attaquaient souvent à cheval. L'arc et les flèches étaient également utilisés du fait de la possibilité d'attaquer à distance. De plus, la naginata se montrait très efficace dans le combat proche. Même en considérant que les hommes étaient naturellement plus forts que les femmes, une forte femme armée d'une naginata pouvait garder à distance la plupart de ses adversaires. Durant ces situations, la force, le poids, ou l'épée ne comptaient plus. Parce qu'elle est utilisée par de nombreuses femmes légendaires, la naginata est devenue un symbole de la femme guerrière. Durant l'époque d'Edo, de nombreuses écoles de naginata furent créées à destination des femmes










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