Il réclame sa libération car il n’aime pas les courgettes de la prison !
Trois dealeurs présumés, qui doivent être jugés le 17 octobre prochain, espéraient être remis en liberté avant l’audience. Leur demande a été rejetée, ce lundi. Ils restent en détention provisoire.
« Je ne vais pas vous mentir, la prison, c’est dur, c’est une leçon de vie. On mange mal, des courgettes vapeur avec de l’eau dedans. En une semaine, on a compris », a expliqué Karim, 18 ans, à la présidente du tribunal correctionnel de Meaux, ce lundi.
Ce Chellois de 18 ans, qui doit être jugé le 17 octobre prochain pour trafic de stupéfiants, exposait les raisons de sa demande de mise en liberté. Réponse de la magistrate : « On ne va effectivement pas se mentir, c’est dur. C’est pour cela qu’il faut tout faire pour ne pas aller en prison. »
Karim n’était pas le seul dans le box : son frère Mehdi, 19 ans, et un de ses copains, Maxime, 19 ans, réclamaient eux aussi d’être placés sous contrôle judiciaire avant l’audience. Le parquet s’est opposé à leur demande : « Les prévenus seront jugés dans très peu de temps. Le trafic dans lequel ils sont impliqués a instauré un climat délétère parmi les habitants ».
Des stupéfiants dans une école maternelle
Le tribunal a maintenu les trois prévenus en détention provisoire. « Vous avez un peu oublié de me dire que vous aviez stocké des stupéfiants dans l’enceinte de l’école maternelle ! », a précisé la présidente, en rendant le délibéré. La mère des deux frères, qui se trouvait dans la salle d’audience, est partie en colère et émue, escortée par un policier. « Les véritables responsables ne sont pas là ! »
Le 5 septembre, six Chellois, âgés de 16 et 19 ans, avaient été interpellés par les policiers du commissariat de Chelles, pour un trafic de stupéfiants commis aux abords de l’école des Tournelles. En juillet, 18 sachets de résine de cannabis conditionnés avaient été découverts entre la grille et la haie de l’école maternelle.