sud ouest a écrit:Un homme a été interpellé vendredi après-midi, à Saintes, alors qu’il cambriolait la maison d’une fonctionnaire de police.
La situation est cocasse. Vendredi après-midi, à 13 h 25, un homme de 39 ans a été interpellé à Saintes (Charente-Maritime) en flagrant délit de cambriolage. Il venait de pénétrer par effraction dans le domicile… d’une policière. La victime, de retour chez elle, a immédiatement contacté ses collègues après avoir aperçu une silhouette dans son salon. Au moment de l’intervention des forces de l’ordre, le voleur aurait crié depuis l’intérieur de la maison : " Arrêtez, ou j’appelle la police ! "
L’homme, né à Cognac, comparaissait pour ces faits mardi au tribunal de grand instance de Saintes. " Vous avez pensé être l’arroseur arrosé ", s’amuse la présidente Claire Liaud. " J’ai choisi cette maison au hasard, je me promenais ", répond laconiquement la grande silhouette aux traits creusés, dans le box des prévenus.
"Une délinquance d’habitude "
La juge empruntera un ton plus dur au moment de dérouler le long casier judiciaire de Frédéric. Depuis sa première condamnation en 2003 pour usage et cession de stupéfiants, jusqu’à des faits de conduite sous l’emprise d’un état alcoolique et sans permis, en février de cette année. " Entre temps, vous avez été arrêté pour usage illicite de stupéfiants, en l’occurrence de l’héroïne. Vous avez été impliqué dans plusieurs cambriolages. Depuis 2015, nous sommes sur des faits d’atteinte aux biens. On a franchit un cap."
"Je me suis laissé aller, je pense que c’est maladif. La drogue, je n’en prends plus", se défend le prévenu. Domicilié à Saintes, chez son frère, Frédéric ne travaille plus depuis plusieurs années, "alors qu’il est titulaire d’un CAP cuisine", note la présidente en détaillant sa personnalité. Il est père de trois filles, placées, qu’il voit une fois par semaine. Il a commencé à consommerrégulièrement de l’héroïne après le décès de son père, en 2005, et suit un traitement médical pour se sevrer.
"Nous avons affaire à une délinquance d’habitude, tonne le vice-procureur, Mathieu Auriol. Il est déjà sous le coup d’une mise à l’épreuve. La société doit apporter une réponse pour ce genre d’individu, pour préserver les potentielles victimes de ses agissements." Il requiert 12 mois d’emprisonnement.
La défense insiste sur la personnalité " narcissique " de Frédéric, sa capacité à se réinsérer. Sans se faire d’illusion sur la peine : "Il ne pourra pas échapper à quelques mois de prison".
Frédéric est condamné à 10 mois de prison dont 5 avec sursis.
source : sud ouest