ouest-france a écrit:A Lannion, un homme se faisant passer pour un policier tente d'extorquer des numéros de cartes bancaires par téléphone.
Un malfaiteur sévit actuellement dans le secteur de Lannion en utilisant l’arme du téléphone. Il appelle ses cibles en se faisant passer pour un policier de Lannion ou de Saint-Brieuc venant de démanteler un réseau de voleurs de cartes bancaires.
Il se dit en possession d’un lot de cartes et indique à son interlocuteur que l’une d’entr’elles est à son nom. Et poursuit en expliquant que, dans le cadre de son enquête, il lui faut procéder aux vérifications d’usage. C’est ainsi qu’il en arrive, tout naturellement, à demander les seize chiffres de sa carte bancaire et sa date d’expiration.
Comme l’homme, d’après ses victimes, parle très bien et fait preuve d’une assurance certaine il arrive parfois à ses fins. Et à chaque fois, il explique que « non, finalement ça n’est pas votre carte, excusez-moi de vous avoir dérangé, au revoir ». Quatre personnes ont, jusqu’ici, signalé ces faits au commissariat de Lannion.
Trois Monique de Lannion
L’un a porté plainte après s’être rendu compte que, après avoir eu affaire à ce qui révèle être un faux policier, son compte bancaire avait été débité de 419 €. Trois autres, victimes du même mode opératoire, ont elles aussi contacté la police en indiquant qu’à la fin de la conversation téléphonique elles avaient eu le sentiment d’avoir été en ligne avec un escroc et avaient donc immédiatement fait opposition.
Il s’agit de trois Lannionnaises de 59, 69 et 80 ans, toutes trois, prénommées, comme par hasard, Monique. Et apparaissant comme vivant seules dans l’annuaire téléphonique. Comme si le malfaiteur y choisissait ses cibles, de préférence des femmes isolées.
Jean-Marie Piprot, commandant du commissariat de Lannion, rappelle que la police « ne demande jamais ce type d’information par téléphone qu’il ne faut, de toute façon, jamais donner quel que soit l’interlocuteur » et que, dans ce type d’affaire, « les victimes éventuelles sont systématiquement invitées à passer au commissariat ».
source : ouest-france