20 minutes a écrit:Ca aurait pu tourner à la catastrophe. Le 28 juin dernier, un avion de Brussels Airlines avec une centaine de passagers à bord a été intercepté en plein vol par un avion de chasse français, après avoir perdu tout contact avec les contrôleurs aériens, rapporte le quotidien belge néerlandophone Het Laatste Nieuws ce mardi.

L'avion avait atterri sans encombre à Zaventem, mais la Direction générale belge de la navigation aérienne avait ouvert une enquête. Près de deux mois après les faits, celle-ci vient juste de se terminer. Le 28 juin dernier, l'appareil de Brussels Airlines, un Airbus A319 qui assurait la liaison entre l'Espagne et Zaventem avec plus de 100 passagers à son bord, avait commencé son vol tout à fait normalement.

Avion «suspect»

Une fois au-dessus de la France, le capitaine, fatigué, a décidé de faire une sieste, laissant à son copilote la charge de l'appareil. «Quand l'avion est passé au-dessus de Nantes, les contrôleurs aériens français ont tenté d'entrer en contact avec l'équipage. En vain», explique au journal belge le lieutenant Loïc Tatard, porte-parole de l'Armée de l'Air française. «Ils ont tout tenté pour entrer en contact avec les pilotes pendant environ dix minutes, mais sans réponse.»

Cette absence de contact entraîne l'envoi d'un Rafale derrière l'avion «suspect», comme le prévoit la procédure standard mise en place depuis les attentats du 11 septembre 2001. Une fois l'avion en vue du Rafale, le pilote a confirmé son identité puis vérifié que l'appareil suivait toujours l'itinéraire prévu. Il s'est ensuite mis au niveau du cockpit, où, grâce à des signaux de la main à l'oreille et la bouche, il a indiqué au copilote qu'il voulait prendre contact.

Par mesure de précaution, le pilote du Rafale a suivi l'avion jusqu'à la frontière belge, et l'avion a atterri sans encombre à Zaventem. D'après une source proche du dossier, les premières constatations mentionnaient que le copilote s'était également endormi. Mais Brussels Airlines a démenti: «Le copilote n'a pas réagi aux appels des contrôleurs aériens, car il pensait que ces derniers essayaient de joindre un autre avion.»