metro a écrit:Déclarée morte morte par les médecins, une patiente s'est réveillée sur la table d'opération alors qu'ils allaient lui prélever ses organes. L'hôpital a été condamné à verser une amende de 17.000 euros pour négligence.
Au moment où les médecins s'apprêtaient à lui prélever des organes, Colleen S. Burns a ouvert un oeil. Et s'est réveillée. Déclarée morte par l'hôpital Saint Joe de Syracuse, aux Etats-Unis, elle avait en fait été victime du manque de rigueur de l'établissement, qui a été condamné par le département de la santé de l'Etat de New York en septembre dernier. Affligé d'une amende de 22.000 dollars (17.000 euros), l'hôpital a été accusé de négligence, rapporte mardi Le Post Standard.
Les faits remontent à 2009. Colleen S. Burns, 41 ans, arrive aux urgences de l'hôpital, souffrant d'une overdose médicamenteuse. Elle a absorbé du Xanax, un antidépresseur puissant, du Benadryl, un antihistaminique, et un relaxant pour les muscles. Alors qu'elle est seulement plongée dans un profond coma, les médecins diagnostiquent une mort cérébrale. C'est à partir de ce diagnostic que la famille de la patiente donne l'autorisation de cesser les soins et d'enclencher le processus de don d'organes.
Elle se suicide 16 mois plus tard
Il faudra attendre plusieurs jours, lorsque Colleen S. Burns se réveille sous les néons de la salle d'opération in extremis, pour que l'équipe médicale se rende compte de son erreur. Un événement particulièrement douloureux pour la famille explique sa mère, Lucille Kuss. Le fait qu'il n'y ait pas eu d'enquête par la suite pour comprendre les raisons de l'incident l'a profondément perturbée. "C'est comme si les médecins étaient eux aussi sous le choc. Ça a été une surprise pour eux aussi", se souvient-elle.
Pourtant, une infirmière avait effectué un test probant chez la patiente afin de déceler d'éventuels réflexes. Colleen arrivait par ailleurs à respirer sans l'aide d'une machine. L'expérience n'a en revanche pas vraiment traumatisé la principale intéressée, mère de trois enfants. "Elle était tellement déprimée que cela ne faisait pas tellement de différence pour elle", explique sa mère. Fragile, Colleen s'est en effet suicidée 16 mois après l'incident, en janvier 2011.
De leur côté, les dirigeants de l'hôpital ont refusé de discuter du dossier. "Nous avons appris de cette expérience et avons modifié notre règlement afin d'inclure le type de circonstances inhabituelles que présentait ce cas", a simplement déclaré la porte-parole. L'Etat de New York a contraint l'établissement à embaucher un consultant afin de vérifier la qualité des soins donnés et proposer des améliorations. Un neurologue doit aussi former le personnel à diagnostiquer correctement une mort cérébrale.
source : metro