Deux enfants âgés de 2 ans et 4 ans ont été retirés à la garde de leurs parents après que des médecins ont relevé d’importantes traces de cocaïne dans leur organisme. L’origine de l’exposition du frère et de la sœur n’a pas, pour l’heure, pu être déterminée. Le couple de Parisiens, bien inséré socialement, a été placé en garde à vue le 28 février dans les locaux de la brigade des mineurs (BPM) avant d’être mis en examen et placé sous contrôle judiciaire, ainsi que l’a révélé hier Europe 1.
Tout commence au mois de mai 2011.
Tiphaine*, 2 ans, est admise au service neurologie de l’hôpital Necker, situé dans le XVe arrondissement, en proie à de soudaines convulsions, aussi fréquentes qu’inexpliquées. Dans un premier temps, les médecins pensent avoir affaire à une énigme. Ils soumettent alors la petite fille à des analyses plus poussées. « Elle a fait deux nouvelles crises le 30 janvier et le 1er février. Les docteurs ont alors décidé d’expertiser ses cheveux, confie une source proche de l’affaire. D’importantes traces de cocaïne y ont été décelées. La présence de cette drogue a ensuite été confirmée par des analyses d’urine. » Les spécialistes du laboratoire scientifique de Garches (Hauts-de-Seine) concluent même à une exposition régulière de l’enfant à la cocaïne.
Son frère, Matthias, âgé de 4 ans, est alors à son tour, hospitalisé. Ce dernier souffre d’asthme, de phobies et d’hallucinations, dont l’origine demeure inconnue. Les résultats des divers examens auxquels il est soumis sont sans appel : les maux du garçonnet ont la même origine que ceux de sa sœur. Les médecins déterminent que les deux enfants subissent une absorption continue de ce type de stupéfiant. Alerté, le parquet des mineurs de Paris charge les policiers de la BPM de déterminer les circonstances de la contamination de ces deux enfants, tandis qu’un juge délivre une ordonnance de placement provisoire. Tiphaine et Matthias sont retirés à la garde de leurs parents le 17 février. Ces derniers, âgés de 33 ans et 34 ans, n’ont pas voulu s’expliquer sur les conditions dans lesquelles leurs enfants avaient pu ingérer de la cocaïne.
Au cours de la perquisition du domicile familial, situé dans le XVIIe arrondissement de la capitale, les enquêteurs, accompagnés d’un chien dressé pour la recherche de stupéfiants, ont décelé la présence de cocaïne qui avait été entreposée dans la conduite d’aération des toilettes. « Le père de famille, déjà connu pour usage de cocaïne, est pharmacien à Puteaux (Hauts-de-Seine) et la mère, diplômée d’une grande école, a un poste important dans la grande distribution, poursuit la même source. Nous ne sommes pas du tout en présence de personnes désocialisées ou en rupture. »
source : le parisien