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13 résultats trouvés pour histoire

Les Revues du Monde [Archéologie, Histoire, Aventures] [GON] - Lun 8 Juin 2020 - 23:04









Les Revues du Monde est la chaine youtube de Charlie Danger !



– Description de la chaine Les Revues du Monde !
Les Revues du Monde - Émission culturelle sur l'archéologie, l'Histoire, l'Anthropologie, les découvertes.

Je suis Charlie Danger, je réalise, écris et présente cette émission. Vulgarisatrice en Histoire et archéologie, j'ai décidé il y a quatre ans de lancer cette chaîne dans le but de partager ma passion.

J'essayerai de vous proposer un travail sérieux et documenté, par le biais de sujets passionnants et mystérieux.



https://www.youtube.com/watch?v=6YxcyVu_UyQ&list=PL2hPqlLCZubNAWBZkCWLf0YUeb9WxiF6C

https://www.youtube.com/watch?v=us2uqn7GYjE&list=PL2hPqlLCZubMlaDjvFUUMSlXNnWWqNFRp

https://www.youtube.com/watch?v=kJDP7eZMXk0&list=PL2hPqlLCZubNMR6VOtPGfIhgDmFbprfjn







[Société - Japon] Kamishibai [GON] - Lun 18 Mai 2020 - 14:59










Voici un article sur le Kamishibai, cet art japonais qui consiste à faire un petit théâtre avec des dessins et du papier!

Comme d'habitude, je vous propose de lire l'article de wikipedia et ensuite je vous proposerais quelques vidéos et d'autres sites pour plus d'informations sur le sujet !

Le kamishibai (紙芝居, littéralement « pièce de théâtre sur papier ») est un genre narratif japonais, sorte de théâtre ambulant où des artistes racontent des histoires en faisant défiler des illustrations devant les spectateurs.

Il était courant dans le pays au début du XXe siècle jusque dans les années 1950.
Le super-héros Ōgon Bat est à l'origine apparu dans un kamishibai.




# Histoire

Le kamishibai a suivi l'histoire du Japon depuis le viiie siècle.
Son origine véritable remonterait au XIIe siècle, époque à laquelle, dans les temples bouddhistes, les moines se servaient des emaki (rouleaux de dessins) pour transmettre des histoires moralisatrices à une audience généralement illettrée

Après un long endormissement, il a connu un renouveau à la fin du XIXe siècle avec l'apparition du cinéma au Japon, mais ce n'est qu'en 1923 qu'apparaît le premier kamishibai pour enfants, intitulé La Chauve-souris d'or (Ōgon Bat) et inspiré des mangas (mot désignant initialement les croquis burlesques créés par le peintre Hokusai au xviiie siècle).

Les années 1950 sont considérées comme l'âge d'or du kamishibai : près de 50 000 conteurs se produisaient alors dans tout le Japon.
Ōgon Bat était l'un des personnages les plus populaires, et de nombreuses histoires le mettant en scène étaient créées par divers auteurs.
Plusieurs grands mangakas débutèrent par le kamishibai, tels que Shigeru Mizuki, Gōseki Kojima ou Sampei Shirato.
Le kamishibai était alors parfois appelé gageki (画劇), « théâtre en images ».
La télévision et les magazines hebdomadaires firent cependant disparaître le kamishibai dans les années 1960.




# Description

Le kamishibai ou « théâtre d'images » signifie littéralement : « jeu théâtral en papier ».
C'est une technique de contage d'origine japonaise basée sur des images (planches cartonnées 37 x 27,5 cm, en papier à l'origine) défilant dans un petit théâtre en bois (à l'origine) ou en carton, à trois ou deux portes appelé butai (舞台, littéralement « scène »).
Il se rapproche du théâtre de Guignol, mais avec des images à la place des marionnettes.

Les planches cartonnées, illustrations du kamishibai, racontent une histoire, chaque image présentant un épisode du récit.
Le recto de la planche, tourné vers le public, est entièrement couvert par l'illustration, alors que le verso est réservé au texte, très lisible, avec une image miniature (une vignette) en noir et blanc reproduisant le dessin vu par les spectateurs.






Les planches illustrées sont introduites dans la glissière d'un butai (petit théâtre en bois ou en carton) fermé par deux ou trois volets à l'avant.
Une fois ouvert, les deux volets latéraux dirigés vers l'avant assurent l'équilibre de l'objet.
L'arrière est évidé pour que le conteur puisse lire le texte.
Le butai se pose sur une petite table, mais à l'origine il était à l'arrière d'un vélo.

Contrairement à la page tournée d'un livre, la planche suivante du kamishibai apparaît en s'intégrant dans la scène précédente.
Il est important que le conteur soit attentif aux indications scéniques inscrites dans le texte par l'éditeur.
Parfois le passage se fait très lentement, en continu, parfois il est nécessaire de retirer l'image en deux ou trois étapes, en s'arrêtant aux traits de repère pour créer du suspense, parfois l'image est retirée rapidement, créant un effet de surprise.
Cette technique, particulière au kamishibai, donne du mouvement à l'illustration, comme dans un dessin animé, et multiplie les scènes imagées par deux ou trois.

Le kamishibai peut être utilisé facilement dans tous les lieux de rencontres (bibliothèques, écoles, hôpitaux, prisons, maisons de retraite).
Il est utile pour l'alphabétisation, la lecture de l'image, l'apprentissage de la lecture à haute voix, la création et l'écriture d'histoires par les enfants.





# Une pratique vivante

Depuis les années 1970, le kamishibai s'est répandu dans le monde entier (Suisse, France, Hollande, Belgique, États-Unis) et s'est adapté aux conditions culturelles des pays d'accueil.
En tant que technique de conte, le kamishibai peut se rattacher au domaine du théâtre d'objets ou d’effigies.
Il permet de proposer des spectacles peu onéreux, qui s'appuient sur un dispositif léger.
Ils peuvent être joués en appartement autant que devant une collectivité.
Quelques compagnies professionnelles de théâtre et de marionnettes proposent des spectacles mettant en jeu la technique du kamishibai.
La compagnie Coppelius a associé la technique du kamishibai et celle du théâtre d'ombres.










Waha

C'est une autre histoire [Histoire] [GON] - Sam 9 Juin 2018 - 17:58











Voici une nouvelle chaine que j'ai découverte en regardant des vidéos du festival de Montbazon !
La chaine est présentée par Manon Bril (c'est un pseudo), une doctorante en histoire !


– C'est une autre histoire
La chaîne youtube qui te parle d'histoire autrement.
C'est de l'histoire. Mais en drôle. C'est de l'histoire drôle.
Et c'est plus drôle que cette blague.
Dans la vraie vie en 3D, je suis docteure en histoire contemporaine et j'ai fait une thèse sur Athéna au XIXe siècle (parce que why not ?)


L'histoire animée
https://www.youtube.com/playlist?list=PLidnRlWwwcP3e6yaMl8Y1C5MmmzLPE6B-

Le relooking mythologique
https://www.youtube.com/playlist?list=PLidnRlWwwcP3VVuzZSfjtY2fOHC4_8wWT


Collaborations
https://www.youtube.com/playlist?list=PLidnRlWwwcP2-12EjVlYJW-_-L0PCcaKp


Toutes les Vidéos dans l'ordre chronololo
https://www.youtube.com/playlist?list=PLidnRlWwwcP2WiCO100Xk1-bA0549lesW







Waha

Nota Bene [Histoire] - Sam 28 Avr 2018 - 19:44





Nota Bene [Histoire]





Nota Bene a écrit:Nota Bene est une émission dans laquelle j'essaye de comprendre l'Histoire avec un grand H avant de vous la transmettre. Le but est de faire découvrir de nombreux sujets en rapport avec l'histoire de façon légère et compréhensible, autrement qu'avec des énumérations de dates ! N'oubliez pas de toujours prendre du recul avec ce que vous lisez/voyez/écoutez Smile











Et si vous préférez lire que regarder des vidéos, le livre Nota Bene, les pires batailles de l'Histoire est disponible chez Amazon : Nota Bene






nikos

Les sorcières de Salem [GON] - Mar 8 Aoû 2017 - 0:35






Les sorcières de Salem



Je reprend un article de wikipedia car il intéressant de savoir comment des mensonges de gamines pourries gâtées ont pu créé une énorme croisade contre des pseudo forces occultes. Ce qui est intéressant également, c'est cette faculté à toujours chercher une raison comme l'ergot du seigle pour expliquer la folie plutôt que des attitudes qui peuvent être liés au besoin d'appartenance ou un refus d'accepter de s’être fait avoir, la psychologie humaine est vraiment extraordinaire





Le procès des sorcières de Salem est un épisode fameux de l'histoire coloniale des États-Unis qui entraîna la condamnation et l'exécution de personnes accusées de sorcellerie en 1692 dans le Massachusetts. Généralement analysé comme découlant d'une période de luttes intestines et de paranoïa puritaine, ce procès se solde par l'exécution de vingt-cinq personnes et l'emprisonnement d'un bien plus grand nombre.






# Les faits

En 1692, à Salem Village (aujourd'hui Danvers et non, contrairement à ce que l'on croit, dans la ville voisine de Salem où le procès se déroula), quelques jeunes filles, notamment Abigail Williams, Ann Putnam et Betty Parris, accusent certains concitoyens de les avoir envoûtées et d'être des sorciers ou des magiciens, alliés de Satan.

La communauté, assiégée par les Amérindiens et dépourvue de gouvernement légitime, prête foi aux accusations et condamne les personnes mises en cause à avouer les faits de sorcellerie ou à être pendues. Les accusations s'étendent rapidement. En moins de deux mois, les communautés suivantes sont concernées : Andover, Amesbury, Salisbury, Haverhill, Topsfield, Ipswich, Rowley, Gloucester, Manchester, Malden, Charlestown, Billerica, Beverly, Reading, Woburn, Lynn, Marblehead, et Boston.





# Début de l'affaire

Durant l'hiver glacial de 1691/1692, Betty Parris et Abigail Williams, respectivement fille et nièce du révérend Samuel Parris, se mettent — dit-on — à agir d'une curieuse manière : elles parlent une langue inconnue, se cachent, traînent des pieds en marchant. Les médecins consultés ne parviennent pas à identifier le problème ; l'un d'eux conclut même à une possession satanique. Parris et les autres notables de la ville pressent Betty et Abigail, puis les autres jeunes filles atteintes de manière identique, Ann Putnam, Betty Hubbard, Mercy Lewis, Susannah Sheldon, Mercy Short, et Mary Warren, de nommer ceux qui les ont maudites. Les jeunes filles se décident alors à donner des noms.

Les trois premières femmes accusées sont Sarah Good, Sarah Osborne et Tituba. Sarah Good est une mendiante, fille déshéritée d'une aubergiste française qui s'était donné la mort quand Sarah était adolescente, une femme louche : elle murmure quand on lui donne de la nourriture. Sarah Osborne est une vieille femme, alitée, qui a suscité la réprobation générale en captant l'héritage des enfants de son premier mari pour le remettre à son nouvel époux. Quant à Tituba, c'est l'esclave barbadienne (ou Ashantis) de Samuel Parris.

Les trois femmes sont officiellement accusées de sorcellerie le 1er mars 1692 et mises en prison. D'autres accusations suivent : Dorcas Good (la fillette de Sarah Good, âgée de 4 ans), Rebecca Nurse (une grand-mère malade et pieuse), Abigail Hobbs, Deliverance Hobbs, Martha Corey, ainsi qu'Elizabeth et John Proctor. Les prisons se remplissent progressivement et un nouveau problème surgit : sans forme légitime de gouvernement, les accusés ne peuvent être jugés. Ainsi, aucun procès n'a lieu avant la fin mai 1692, lorsque le gouverneur William Phips arrive et institue une Court of Oyer and Terminer (to « hear and determine », entendre et décider). Sarah Osburne est déjà morte en prison sans avoir été jugée, Sarah Good a accouché d'une petite fille, plusieurs autres accusés sont malades. Environ 80 personnes attendent leur procès dans les geôles.






# Condamnations et exécution

Pendant l'été, la cour est en session une fois par mois. Une seule accusée est relâchée, après que les jeunes accusatrices se rétractent à son sujet. Tous les procès se terminent par la condamnation à mort de l'accusé pour sorcellerie, aucun acquittement n'est prononcé. Seuls ceux qui plaident coupable et dénoncent d'autres suspects évitent l'exécution capitale. Elizabeth Proctor, et au moins une autre femme, bénéficient d'un sursis à exécution « parce qu'elles sont grosses » (« for the belly », enceintes) : quoique condamnées, elles ne seront pendues qu'après la naissance de leur enfant. Une série de quatre exécutions a lieu au cours de l'été, avec la pendaison de dix-neuf personnes, au nombre desquelles : un ministre du culte respecté, un ancien policier qui a refusé d'arrêter davantage de prétendues sorcières, et trois personnes disposant d'une certaine fortune. Six des dix-neuf victimes sont des hommes ; la plupart des autres sont de vieilles femmes misérables.

En janvier 2016, une équipe de chercheurs s'appuyant sur les documents d'époque, les recherches effectuées au début du XXe siècle par l'historien Sidney Perley, la photographie aérienne et l'utilisation d'un radar à pénétration de sol a formellement identifié l'endroit exact des pendaisons. Il s'agit d'un petit terrain appartenant à la ville, situé entre deux rues résidentielles et connu sous le nom de Proctor’s Ledge. Aucune trace d'érection de potence n'ayant été trouvée, les chercheurs supposent que c'est un grand arbre qui a servi de support aux exécutions. Le sol étant rocailleux, les victimes n'ont pas pu être enterrées sur place.

Une seule des mises à mort ne s'accomplit pas par pendaison. Giles Corey, un fermier âgé de 80 ans, refuse de se défendre en justice. La loi prévoit dans ce cas l'application d'une forme de torture dénommée peine forte et dure, consistant à empiler une à une de larges pierres sur la poitrine du prévenu, jusqu'à l'écrasement ; après trois jours d'atroces douleurs, Corey meurt en persistant dans son refus de se défendre. On a pu croire de manière erronée que Corey refusait de se défendre devant la cour pour éviter la confiscation de ses biens par l'État : en fait, les confiscations n'étaient pas systématiques et intervenaient le plus souvent avant le procès et la condamnation. On pense maintenant que l'attitude de Corey s'explique par le fort caractère du vieil homme, qui se savait condamné d'avance.

La terre souffre autant que les hommes. Les bêtes ne sont plus soignées, les récoltes sont laissées à l'abandon. Des accusés prennent la fuite vers New York ou au-delà pour échapper à l'arrestation. Les scieries sont vides, leurs propriétaires disparus ou perturbés, leurs employés badaudant devant les prisons, participant aux réunions communautaires, ou eux-mêmes arrêtés. Le commerce ralentit fortement tandis que les juges suspectent toujours une jeune fille disparue qui se nomme Jenifael.




# Épilogue

Les procès en sorcellerie s'achèvent finalement en octobre 1692. Les accusés sont progressivement mis en liberté jusqu'au printemps suivant. Officiellement, le gouverneur royal du Massachusetts, Sir William Phips, met un terme à la procédure après l'appel formé par le clergé bostonien mené par Increase Mather. Celui-ci publie « Cases of Conscience Concerning Evil Spirits » (Cas de conscience regardant les esprits maléfiques) le 3 octobre 1692, ouvrage qui contient notamment la phrase suivante : « Il apparaît préférable que dix sorcières suspectées puissent échapper, plutôt qu'une personne innocente soit condamnée » (It were better that ten suspected witches should escape, than that the innocent person should be condemned).

L'affaire a eu un impact si profond qu'elle a contribué à réduire l'influence de la foi puritaine sur le gouvernement de Nouvelle-Angleterre et a indirectement conduit aux principes fondateurs des États-Unis.





# Causes des arrestations

Plusieurs théories essaient d'expliquer pourquoi la communauté de Salem Village a explosé dans ce délire de sorcières et de perturbations démoniaques.

La plus répandue consiste à affirmer que les puritains, qui gouvernèrent la colonie de la baie du Massachusetts pratiquement sans contrôle royal de 1630 à la promulgation de la Charte en 1692, traversèrent une période d'hallucinations massives et hystériques provoquées par la religion. La plupart des historiens modernes trouvent cette explication simpliste.
D'autres théories s'appuient sur des analyses fondées sur des faits de maltraitance d'enfants, ou de divinations tournant mal, d'ergotisme (le mal des ardents du Moyen Âge, provoqué par l'ergot de seigle, qui contient une substance voisine du LSD), de complot de la famille Putnam pour détruire la famille rivale Porter, ou encore s'élaborent sur le thème de l'écrasement social des femmes.

La communauté puritaine vivait dans l'angoisse. Après avoir perdu sa charte lors de la seconde révolution anglaise, elle ignorait toujours, au printemps 1692, de quoi son avenir serait fait. En butte aux attaques incessantes des Amérindiens, elle ne pouvait compter sur le soutien anglais. Sa milice se recrutait uniquement en son sein et sa population avait été décimée au cours du soulèvement général des Amérindiens de 1675-1676, la guerre du Roi Philip : en Nouvelle-Angleterre, un colon sur dix avait trouvé la mort dans les attaques amérindiennes. Quoique ces événements fussent terminés, les raids et les coups de main indiens se produisaient épisodiquement. La Nouvelle-Angleterre se transformait en une colonie marchande. Puritains et non-puritains s'enrichissaient, ce que les puritains considéraient comme un péché autant que comme une nécessité. Au fur et à mesure que la classe des marchands s'élevait dans l'échelle sociale, le clergé déclinait.

Parmi les théories modernes, celle de Mary Beth Norton dans In The Devil's Snare (Dans le piège du Diable) est peut-être l'une des plus convaincantes. Mary Norton considère que toutes les explications évoquées ci-dessus ont probablement joué un rôle important mais qu'il s'y ajoute la circonstance que Salem et le reste de la Nouvelle-Angleterre étaient harcelés par les attaques amérindiennes, ce qui a créé une atmosphère de peur qui contribua beaucoup au développement de l'hystérie. Mary Norton insiste sur le fait que la plupart des victimes d'accusations possédaient de forts liens personnels ou sociaux avec les attaques amérindiennes dans les quinze années qui précédèrent les événements. Les accusateurs faisaient fréquemment référence à un homme noir (a black man), soutenaient l'existence de sabbats entre les sorcières prétendues et les Amérindiens, et décrivaient des tortures provenant directement des récits de captivité entre les mains des Amérindiens. De plus, le clergé puritain assimilait souvent les Amérindiens aux démons, les associait aux sorciers et, au cours d'interminables sermons enflammés, fustigeait Satan et ses cohortes assiégeant les puritains, la sainte armée de Dieu. Le combat des Amérindiens devenait l'assaut des forces du mal essayant d'abattre la société puritaine, et il fallait s'attendre à des attaques du dedans aussi bien que du dehors. Vers 1691, les puritains étaient mûrs pour l'hystérie magique.

Salem Village constituait en lui-même un microcosme d'angoisse puritaine. La moitié du village était constituée de paysans qui approuvaient le révérend Samuel Parris dans ses efforts pour se séparer de la ville de Salem Town et instituer une cité à part entière ; l'autre moitié du village voulait rester dans le périmètre de Salem Town et de ses flux commerciaux et refusait de contribuer à l'entretien de Parris et de sa famille. Par ailleurs, de nombreux rescapés d'attaques amérindiennes dans le Maine et le New Hampshire étaient abrités chez des parents à Salem, apportant avec eux d'horribles récits.

Une autre thèse affirme que ces personnes étaient atteintes de la maladie de Huntington.

Autre hypothèse très vraisemblable , la contamination de l'orge et du seigle poussant sur des sols humides , par l'ergot de seigle.

L'ergot de seigle est un champignon qui parasite 17 céréales dont l'orge et le seigle principalement. Il contient des alcaloïdes toxiques, en particulier l’acide lysergique dont est dérivé le LSD. Pour se développer il lui faut un sol humide, or la communauté puritaine de Salem cultivait le seigle en zone marécageuse, et le seigle alimentait les hommes et le bétail, ce qui explique que les deux présentaient des signes d'intoxication à l'ergot de seigle, et les deux années des cas "d'envoûtement" se produirent après un printemps humide et chaud en 1691 et l'été orageux, un climat favorable à l'apparition de l'ergot de seigle.





Waha

[1926-1989] Ère Shōwa [GON] - Dim 17 Jan 2016 - 18:17






Ère Shōwa

 


Dans ce sujet, je reprendrais la fiche Wikipedia sur l'ère Shōwa !
N'hésitez pas à rajouter des informations !

L’ère Shōwa (昭和時代, Shōwa-jidai, littéralement « Ère de paix éclairée ») est la période de l’histoire du Japon où l’empereur Shōwa (Hirohito) régna sur le pays.
Elle débute le 25 décembre 1926 et s’achève le 7 janvier 1989.
Elle est aussi l’ère japonaise (年号, nengō, littéralement « le nom de l'année ») qui suit l’ère Taishō et précède l’ère actuelle. Ce fut le plus long règne de tous les empereurs japonais.
Jusqu'à la défaite militaire du Japon en 1945 et l'adoption de la constitution de 1947, le nom officiel utilisé par l'État japonais était, comme lors des ères Meiji et Taishō, Empire du Japon (Dai Nippon Teikoku). En 1947, avec la nouvelle constitution, le pays adopte le nom officiel de Japon (Nihon ou Nippon).

La première partie du règne de Hirohito se caractérise par de fortes influences nationalistes (nationalisme japonais) et entraîne l'expansion de l'empire. Après les bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki et la reddition du Japon à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'occupation du Japon dura jusqu’en 1952 ; en septembre 1951, le traité de San Francisco restaura la souveraineté du Japon.




# Chronologie succincte

1926 — Hirohito empereur.
1931 — L'Empire du Japon envahit la Mandchourie
1933 — l'Empire du Japon quitte la SDN. Est créé (1932-1934) sous l'instigation des Japonais en Mandchourie un nouvel état, le Manzhouguo, vassal du Japon.
1934 — le Japon envahit la Chine du nord.
1936 — Incident du 26-Février, Pacte anti-Komintern avec l'Allemagne
1937 — le Japon envahit le reste de la Chine et entame la Guerre sino-japonaise (1937-1945) et se livre à de nombreuses exactions contre les populations civiles comme le massacre de Nankin. De 1937 à 1940 Hirohito se montre réfractaire à une alliance éventuelle avec les membres de l'axe.
1939 — Bataille de Halhin Gol
1940 — Les succès rencontrés par l'armée allemande en Europe amènent l'empereur à modifier sa position et à autoriser la signature d'un pacte tripartite avec les membres de l'Axe.
1941 — signature d'un pacte de non-agression avec l'Union des républiques socialistes soviétiques.
1941 — En riposte à un embargo sur les produits pétroliers imposés par les États-unis au Japon, à la suite du refus de ce dernier de se retirer de l'Indochine française et de la Chine (à l'exclusion du Manchoukouo), la flotte américaine de Pearl Harbor est attaquée le 7 décembre par la marine impériale. Cet événement marque l'entrée des États-Unis dans la Seconde Guerre mondiale. Dès lors, le Japon cherche à établir sa Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale.
1942 — marque l'apogée de l'avancée militaire japonaise dans le sud-est asiatique (Indonésie, Singapour, Hong Kong, Manille…), le début de la Politique des Trois Tout (三光作戦, Sankō Sakusen?, « tue tout, brule tout, pille tout »), une stratégie de la terre brûlée, et le commencement de l'avancée alliée.
1944 — les Américains débarquent dans l'île de Saipan et à Okinawa en 1945.
1945 — le 6 et le 9 août les bombes atomiques de Hiroshima et de Nagasaki sont lâchées. Entre-temps, le 8 août, l'Union Soviétique déclare la guerre au Japon.
1945 — le 2 septembre le Japon signe sa reddition inconditionnelle. Début de l'occupation alliée qui durera jusqu'en 1952 (le Japon signant cependant un traité de paix définitif à San Francisco avec les États-Unis en 1950).
1946 — Tribunal de Tokyo
1947 — Proclamation de la nouvelle constitution japonaise sous dictée américaine.
1954 — création des forces d'autodéfense et signature du pacte américano-japonais de défense mutuelle.
1964 — Premiers Jeux olympiques au Japon.
Dès la fin des années 1960, le Japon a le 2e produit national brut au monde, c'est le Boom Izanagi.
1989 — mort de l'empereur Hirohito.




# L'économie japonaise jusqu'en 1945

La crise monétaire internationale qui se traduit par la forte dévaluation de la livre sterling en 1931 accentue ses difficultés commerciales, car elle rend plus difficiles ses exportations et dévalue ses avoirs en livres.
Or, comme dans les autres pays, la banque centrale émet des yens en contrepartie de ses réserves d'or et de sterling ; la base monétaire se rétrécissant, la masse monétaire se contracte. Le ministre des Finances Junnosuke Inoue accepte d'adopter alors une politique de déflation du même type que celles qui sont ou seront conduites en Allemagne par Heinrich Brüning ou en France par Pierre Laval.

Le raisonnement est le même : si les prix internationaux baissent, si les avoirs de la banque centrale diminuent ou baissent de valeur, les salaires doivent baisser aussi afin que les produits japonais soient concurrentiels.
Il réduit donc autoritairement les salaires des fonctionnaires et, comme la Grande-Bretagne en 1925, va conserver l'étalon-or qui met le yen à une parité surévaluée.
Cette politique accentue les effets sociaux de la crise, le chômage grimpe à 20 % des actifs salariés et les inégalités progressent : le revenu net moyen par famille de l'agriculteur n'excède pas les 20 dollars par an, la moyenne du Japon étant de 166 $ et de 2 500 $ pour les 10 % les plus riches.
Le mécontentement s'accumule, la situation sociale se tend tandis que la volonté d'Inoue de réduire le budget de l'État japonais se heurte aux intérêts du puissant complexe militaro-industriel japonais lorsqu'il veut réduire les dépenses militaires, il est contraint de démissionner le 11 décembre 1931 lors de la chute du gouvernement du premier ministre Wakatsuki. Inoue est assassiné le 9 février 1932, ainsi que le premier ministre Tsuyoshi Inukai quelques semaines plus tard, le 15 mai.

Korekiyo Takahashi remplace Inoue aux Finances après son assassinat en 1932. À 77 ans, il a eu un parcours original. Issu d'une famille pauvre, il a voyagé aux États-Unis, enseigné l'anglais à son retour avant de se retirer dans un monastère zen dont il est sorti à 35 ans. Entré à la Banque du Japon, il en devient le directeur trois ans après. À l'image de Keynes, c'est lui qui a négocié la question des crédits pendant la guerre. Plusieurs fois ministre avant la 1re Guerre mondiale, il revient donc aux affaires à 77 ans et restera ministre des Finances jusqu'en 1936.

À peine installé, il abandonne l'étalon-or et laisse flotter le yen à la baisse. Celui-ci perdra 40 % en un an. Les 100 ¥ sont à près de 50 $ en 1931 (49,85) ils tombent aux alentours de 30 $ en 1932 (31.20 en décembre 1932) et s'y maintiendront malgré la dévaluation du $ (30,25 $ après la dévaluation américaine de 1933). Cette dévaluation brutale et sauvage relance immédiatement les exportations et permet le redressement des prix qui retrouvent en 1933 leur niveau de 1930 (près de 20 % de hausse).

Sous l'impulsion de l'État, l'appareil industriel se restructure, se redéploie et se concentre. Les modifications structurelles se manifestent par le fait que dans l'entre-deux-guerres, la part du textile chute régulièrement (de la zone des 40 % de la valeur de la production industrielle en 1920 à moins de 20 % - 17,9 - en 1940) tandis que celle des industries mécaniques monte de 15 à 24 % et celle de la métallurgie de façon encore plus spectaculaire de moins de 5 % (4,2) à presque 20 % (19,9 exactement).

Les zaibatsu (formes de concentrations japonaises à base de capital familial et à vocation à la fois industrielle et bancaire) se renforcent. Ayant une base ou des intérêts puissants dans l'industrie lourde (et donc l'armement), elles ont souvent été accusées d'avoir pesé d'un grands poids dans la politique japonaise (dès cette époque, on parle largement de la corruption institutionnalisée de la classe politique) et d'avoir entraîné le pays sur la voie du militarisme et de l'expansionnisme agressif. En 1936, sur moins de 100 000 compagnies (88 145) moins de 500 (430) détiennent plus de la moitié (55 %) du capital industriel. De nouvelles concentrations, telles que celle qui devait donner naissance à Nissan, apparaissent. Le chômage baisse et l'économie semble se redresser en ayant extériorisé ses problèmes.

Car les exportations japonaises augmentent de manière qui semble agressive à ses partenaires. Les produits « made in Japan » ont la même image de produits bas de gamme et bon marché que certains produits « made in China » aujourd'hui mais ils pénètrent les marchés occidentaux les mieux protégés. Le Japon arrive ainsi à exporter des montres en Suisse, des spaghetti en Italie, des vélos en Afrique, des stylos en Autriche, etc. Aussi, bien que la part des produits japonais dans le commerce mondial ne dépasse pas les 4 %, les pays européens prennent la décision de se protéger et de contingenter les importations nippones.

Les marchés se bouchant, le capitalisme japonais bascule brutalement dans la voie allemande. Le poids de la contrainte a été discuté par des historiens qui repoussent une explication jugée trop « économique ». La thèse est discutée car le poids du Japon dans le commerce mondial serait faible et de nombreux pays étaient autant intéressés par le marché japonais que les Japonais l'étaient à exporter. Ainsi la balance commerciale vis-à-vis des États-Unis devient déficitaire pour le Japon à cause de la baisse des ventes de soie (contraction des marchés et développement de la rayonne, c'est-à-dire de soie artificielle) et de l'augmentation des achats de machines nécessaires pour le développement de l'industrie lourde.

On ne peut que constater néanmoins que, dans un climat de récession mondiale, de contraction des marchés, la « voie allemande », c'est-à-dire le basculement de l'économie dans l'économie de guerre, la mobilisation de l'appareil industriel et économique du pays pour la conquête forcée de marchés apparaît comme une réponse possible voire cyniquement nécessaire pour la bourgeoisie japonaise. Comme en Allemagne, cette politique agressive implique la mobilisation de la population et le sacrifice de la consommation populaire. C'est l'industrie lourde, base de l'industrie d'armements, et non les industries de consommation qui doit se développer (c'est l'alternative classique : « le beurre ou les canons »).





# La montée du militarisme

La situation politique se tend alors et dans ces années 1930, des tentatives de coup d'État se succèdent. Après les assassinats de 1932, il y a des complots éventés. Le poids du budget d'armement dans le budget de l'État ne cesse de progresser : 27 % en 1927, 35 % en 1933, 46 % en 1936. En 1936, on assiste à un véritable coup d'État militaire, l'incident du 26-Février. Au matin, les militaires de la Kōdōha investissent les ministères et assassinent Takahashi à son tour ainsi qu'un certain nombre de dignitaires du régime. Ces militaires s'opposent à une faction rivale, la Tōseiha, et souhaitent établir une dictature impériale ainsi que l'élimination des conglomérats commerciaux (zaibatsu). La révolte est matée trois jours plus tard sur ordre personnel de Hirohito, qui menace de prendre la tête de l'armée.

Avec la nomination de Fumimaro Konoe comme premier ministre, le lobby militaro-industriel prend définitivement le contrôle de la politique interne du pays. En 1937, Hirohito autorise l'invasion de la Chine (Guerre sino-japonaise (1937-1945)), qualifiée de « guerre sainte » (seisen) et constituant la première étape de la politique impérialiste du Japon. Sous Konoe sont alors mis en place le Mouvement National de Mobilisation Spirituelle, la Ligue des Parlementaires adhérant à la Guerre Sainte et l'Association d'aide à l'Autorité Impériale.

En 1941, l'empereur autorise la conquête de l'Asie du Sud-Est dans le but de créer la Sphère de coprospérité de la grande Asie orientale. La Guerre du Pacifique se poursuit jusqu'en 1945, avec la défaite des forces shōwa et l'occupation du Japon.




# La défaite

La situation militaire du Japon dans la guerre du Pacifique se dégrada rapidement en 1944. En 1945, les États-Unis débarquèrent sur le sol japonais et organisèrent d'importants bombardements. Les attaques nucléaires américaines sur Hiroshima et Nagasaki, ainsi que l'invasion de la Mandchourie par l'Union soviétique amenèrent à la capitulation inconditionnelle du Japon.




# La reconstruction du Japon

Après 1952, l'économie du pays se rétablit et permit le retour de la prospérité sur les îles. Le Japon devint progressivement l'une des principales puissances économiques mondiales.





nikos

Les mystérieuses cités d'or [GON] - Sam 21 Nov 2015 - 18:25






Les mystérieuses cités d'or



Préambulle de @yololo-no-baka:




# Bloc Technique
Titre original : 太陽の子エステバン, Taiyo no Ko Esteban
Titre alternatif : Mysterious Cities of Gold, Esteban the Sun's Child, Die Geheimnisvollen, Städte des Goldes, Las Misteriosas Ciudades de Oro
Genre : aventure histoire science-fiction
Durée : 39 épisodes de 25 minutes
Auteur : Scott O'Dell
Chara-designer : Toshiyasu Okada
Réalisateur : Hisayuki Toriumi
Concept : Akira Hayasaka
Studio d'animation : DiC [France], MK, Pierrot
Licencié : Oui
Editeur Français : Kaze
Année : 1982-1983
Site officiel : http://www.citesdor.com/
Opening : "Boukensha-tachi" de PARU
Ending : "Itsuka doko de anata ni atta" de PARU







# Synopsis de @yololo-no-baka

Esteban, un garçon plein de vie et un peu turbulent aime particulièrement écouter les histoires de marin.

Il possède le dont de commander au soleil !!

Cependant, a la mort de son père adoptif, il apprend  l'histoire de ses origines, l'histoire de son père qui a disparu  l'hors d'une tempête en mer, en ne laissant dernier qu'un mysterieux médaillon représentant un soleil.

Intervient ensuite Mendoza, un marin qui cherche désespérément l'enfant au médaillon qu'il a tenu dans ses bras l'hors du naufrage du père d'Esteban.

Mendoza, en reconnaissant le médaillon, comprend que l'enfant qu'il recherchait est esteban.

Il lui demande de l'accompagner pour un voyage vers le nouveau monde en échange du morceau de médaillon qu'il avait gardé précieusement pendant toutes ces années.

Mendoza a une idée derrière la tête, trouver la fameuse cité d'Or.

Il pense que esteban peut lui être utile car il est le détenteur d'un des indices et clef qui mène aux cités d'Or.

Esteban part alors vers son destin en compagnie de Zia, une inca enlevée par Mendoza qui a le savoir de déchiffrer les quipus ou quipous (système  d'écriture Inca, codé par des noeuds sur des cordelettes).

Plus tard, ils feront la connaissance de Tao, le dernier représentant de ses ancêtres, le peuple de Mu, un peuple à le technologie avancée.

Ils iront jusqu'à parcourir le sud de l'Amerique en faisant des découvertes, notamment sur l'existence des citée d'Or,  leur emplacement ainsi que des informations sur le père d'Esteban, des inventions du peuple de Mu...

Petit à petit se voyage se transforme en quête mais jusqu'ou leur destin les mènera-t'il  ?




# Avis de @yololo-no-baka

C'est un très bon anime qui date d'ailleurs comme on peut en jugé par les dessins veillots dont je ne suis pas insensible.

En effet, en temps que nostalgique, je trouve que ça donne son charme à cette série complexe avec des touches de fantastique, d'historique et de science fiction !

Tous les personnages qu'ils soient détestables ou attachants, sont interressants.

L'intrigue est intelligemment répartie tout au long de l'histoire de sorte que l'on ne s'ennui jamais et que l'on est envie d'en savoir plus.

Je regrette cependant la fin un peu trop, science-fiction à mon gout, avec les fameux Olmèques et surtout qu'ils nous laissent sur notre faim quand nous apprenons que le voyage de Esteban et ses amis ne fait que commencer et qu'il reste six autres cités d'Or à découvrir, éparpillées dans le monde entier et qu'ils doivent toutes les trouver pour retrouver le père d'Esteban...

Cela fait plus de 25 ans que la série a été diffusée sans avoir de suite  ><




# Note de @Waha

Cette fiche ayant été postée sur le vieux blog en 2008, elle ne parle pas de la saison 2 parue en 2012..





Waha

[1912 - 1926] Ère Taishō [GON] - Sam 31 Oct 2015 - 18:25





 



Dans ce sujet, je reprendrais la fiche Wikipedia sur l'ère Taishō!
N'hésitez pas à rajouter des informations !

L'ère Taishō (大正時代, Taishō jidai, « période de grande justice »), est une des ères du Japon qui couvre la période allant du 30 juillet 1912 au 25 décembre 1926 qui coïncide avec le règne de l'empereur Taishō. La faible santé de l'empereur a pour conséquence le déplacement du pouvoir politique du vieux groupe oligarchique composé de politiciens âgés (ou genrō) vers la Diète du Japon et les partis démocratiques. Cette époque est ainsi considérée comme la période du mouvement libéral connu sous le nom « démocratie Taishō » au Japon. Il est habituel de la distinguer de la chaotique ère Meiji précédente et de la première partie militariste de l'ère Shōwa qui lui succède.



Historiqu







# Postérité de l'ère Meiji
 

Quand l'empereur Meiji meurt le 30 juillet 1912, le prince héritier Taishō Tennō devient le nouvel empereur du Japon et lui succède sur le trône, inaugurant ainsi l'ère Taishō.
La fin de la période Meiji est marquée par d'énormes investissements publics nationaux et à l'étranger et des programmes de défense, des crédits presque épuisés et un manque de réserves en devises pour payer les dettes.

L'influence de la culture occidentale vécue durant l'ère Meiji continue à s'étendre. Kobayashi Kiyochika adopte les styles de peintures de l'Occident tout en continuant à peindre des ukiyo-e. Okakura Kakuzō maintient son intérêt pour la peinture japonaise traditionnelle tandis que Mori Ōgai et Natsume Sōseki étudient en Europe et introduisent au Japon une vision plus moderne de la vie.

Les événements découlant de la restauration de Meiji en 1868 ont non seulement permis la réalisation de nombreux objectifs politiques et économiques tant au niveau national qu'à l'étranger - sans que le Japon ne subisse le sort colonial d'autres nations asiatiques - mais aussi suscité un nouveau ferment intellectuel, à une époque où dans le monde entier l'intérêt pour le socialisme s'accroît et où se développe le prolétariat urbain.
Le suffrage universel masculin, la notion d'État providence, les droits des travailleurs et les protestations non violentes sont des idéaux des premiers mouvements de gauche. Cependant, la suppression par le gouvernement des activités de gauche entraîne une radicalisation des actions des mouvements de gauche et la répression qui s'ensuit aboutit à la dissolution du parti socialiste japonais (日本社会党 Nihon Shakaitō) un an seulement après sa fondation en 1906, marquant ainsi l'échec général du mouvement socialiste.

Le début de l'ère Taishō est marqué par la crise politique Taishō de 1912–13 qui interrompt la politique antérieure de compromis.
Lorsque Saionji Kinmochi essaye de réduire le budget militaire, le ministre de l'armée démissionne, faisant chuter le cabinet Rikken Seiyūkai. Yamagata Aritomo et Saionji refusent de reprendre leurs fonctions et le genrō est incapable de trouver une solution.
L'indignation publique contre la manipulation militaire du Cabinet et le rappel de Katsura Tarō pour un troisième mandat entraînent des exigences encore plus fortes pour la fin de la politique Genro.
Malgré l'opposition de la vieille garde, les forces conservatrices forment leur propre parti en 1913, le Rikken Dōshikai qui remporte la majorité à la Chambre face au Seiyūkai à la fin 1914.

Le 12 février 1913, Yamamoto Gonnohyōe succède à Katsura comme Premier ministre du Japon. En avril 1914, Ōkuma Shigenobu remplace Yamamoto.





# Première Guerre mondiale et hégémonie en Chine


Profitant de ce que l'empire allemand est tout à la Première Guerre mondiale et souhaitant étendre sa sphère d'influence en Chine, le Japon déclare la guerre à l'Allemagne le 23 août 1914 et occupe rapidement les territoires sous contrôle allemand dans la région du Shandong en Chine ainsi que les îles Mariannes, Carolines et Marshall dans l'océan Pacifique.
Le 7 novembre 1914, Jiaozhou se rend au Japon.

Tandis que ses alliés occidentaux sont particulièrement impliqués dans la guerre en Europe, le Japon cherche à consolider plus encore sa position en Chine et présente ses vingt et une demandes (対華二十一ヶ条要求, chinois : 二十一条) à la Chine en janvier 1915.
Outre l'expansion de son contrôle sur les possessions allemandes, Mandchourie et Mongolie-Intérieure, le Japon demande également la propriété conjointe d'un important complexe minier et métallurgique dans le centre de la Chine, l'interdiction à la Chine de la cession ou de la location d'une quelconque zone côtière à une tierce puissance, et divers autres contrôles politiques, économiques et militaires, qui, s'il sont mis en place, réduit la Chine à un protectorat japonais.
La longueur des négociations avec le gouvernement chinois, un profond sentiment antijaponais en Chine et la condamnation internationale contraignent le Japon à retirer le dernier groupe d'exigences et les traités sont signés en mai 1915.

L'hégémonie du Japon dans le nord de la Chine et d'autres parties de l'Asie est facilitée par d'autres accords internationaux.
L'un avec la Russie en 1916 permet de sécuriser davantage l'influence du Japon en Mandchourie et en Mongolie intérieure, et des accords avec la France, le Royaume-Uni et les États-Unis en 1917 reconnaissent les gains territoriaux du Japon en Chine et dans le Pacifique.
Les prêts Nishihara (du nom de Nishihara Kamezo, le représentant de Tokyo à Beijing de 1917 à 1918), tout en aidant le gouvernement chinois, engagent la Chine encore plus profondément dans la dette du Japon.
Vers la fin de la guerre, le Japon reçoit de plus en plus de commandes de matériel nécessaire à la guerre de ses alliés européens, contribuant ainsi à diversifier l'industrie du pays, à augmenter ses exportations et à faire passer pour la première fois le Japon du statut de nation débitrice à celui de nation créancière.

La puissance du Japon en Asie croît avec la chute du régime tsariste en Russie et les désordres liés à la Révolution d'Octobre de 1917 en Sibérie.
Voulant profiter de l'occasion, l'armée japonaise prévoit d'occuper la Sibérie à l'ouest jusqu'au Lac Baïkal.
Pour ce faire, le Japon doit négocier un accord avec la Chine pour permettre le transit des troupes japonaises à travers le territoire chinois.
Bien que le niveau des forces a été revu à la baisse pour ne pas indisposer les États-Unis, plus de 70 000 troupes japonaises se joignent aux unités beaucoup plus petites de la Force expéditionnaire allié envoyée en Sibérie en 1918.

La Première Guerre mondiale permet au Japon, qui a combattu du côté des alliés de la Première Guerre mondiale, d'étendre son influence en Asie et ses possessions territoriales dans le Pacifique. Agissant presque indépendamment du gouvernement civil, la marine impériale japonaise se saisit des colonies allemandes de Micronésie.

Le 9 octobre 1916, Terauchi Masatake succède à Ōkuma Shigenobu au poste de premier ministre .
Le 2 novembre 1917, l'accord Lansing-Ishii prend acte de la reconnaissance des intérêts du Japon en Chine et s'engage à maintenir une « politique de la porte ouverte » (門戸開放政策). En juillet 1918 est lancée l'intervention en Sibérie qui voit le déploiement de 75 000 troupes japonaises.
En août 1918, des émeutes du riz éclatent dans des villes et agglomérations de tout le Japon.




# Le Japon après la Première Guerre mondiale : la démocratie Taishō


L'après-guerre apporte une prospérité sans précédent au Japon qui se rend à la conférence de paix à Versailles en 1919 comme l'une des grandes puissances militaires et industrielles du monde et y reçoit une reconnaissance officielle comme l'un des « Cinq Grands » du nouvel ordre international.
Tokyo obtient un siège permanent au Conseil de la Société des Nations et le traité de paix confirme le transfert au Japon des droits de l'Allemagne dans Shandong, disposition qui conduit à des émeutes anti japonaises et à un mouvement politique de masse dans toute la Chine.
De même, les îles du Pacifique, anciennes possessions de l'Allemagne, sont placées sous mandat japonais.
Le Japon est également impliqué dans l'intervention d'après-guerre des Alliés en Russie et est la dernière puissance alliée à se retirer (en 1925).
Malgré son rôle secondaire dans la Première Guerre mondiale (et le rejet des puissances occidentales de sa demande d'une clause d'égalité raciale dans le traité de paix), le Japon émerge comme un acteur majeur de la politique internationale à la fin de la guerre.

Le système à deux partis politiques qui se développe au Japon depuis le début du siècle arrive enfin à maturité après la Première Guerre mondiale, faisant naître le surnom de « démocratie Taisho » pour désigner cette période.

En 1918, Hara Takashi, un protégé de Saionji et une influence majeure dans les cabinets Seiyūkai d'avant-guerre, devient le premier roturier à servir comme premier ministre.
Il profite des relations de longue date qu'il entretient au sein du gouvernement, obtient le soutien de ce qui reste du genrō et de la Chambre des pairs, et fait entrer dans son cabinet comme ministre des Armées, Tanaka Giichi qui a eu une meilleure appréciation des relations civiles-militaires que ses prédécesseurs.
Néanmoins, Hara est confronté à des problèmes majeurs : l'inflation, la nécessité d'adapter l'économie japonaise aux circonstances d'après-guerre, l'afflux d'idées étrangères et un mouvement ouvrier naissant.
Le cabinet applique des solutions d'avant-guerre à ces problèmes d'après-guerre et peu est fait pour réformer le gouvernement.
Hara s'applique à assurer une majorité Seiyūkai par des méthodes éprouvées par le temps, telles que de nouvelles lois électorales et le redécoupage électoral et engage d'importants travaux publics financés par le gouvernement.

La déception de l'opinion publique augmente face à la dette nationale croissante et aux nouvelles lois électorales qui conservent les niveaux minimum de taxation requis pour l'obtention du droit de vote.
Un mouvement se fait jour en faveur du suffrage universel et du démantèlement de l'ancien réseau des partis politiques.
Les étudiants, les professeurs d'université et des journalistes, soutenus par les syndicats et inspirés par diverses écoles de pensée occidentales démocratique, socialistes, communistes, anarchistes et autres organisent en 1919 et 1920 de grandes manifestations publiques pacifiques en faveur du suffrage universel masculin.
De nouvelles élections apportent une fois encore - mais de peu - une majorité Seiyūkai.
Le milieu politique de l'époque connaît une prolifération de nouveaux partis, y compris les partis socialistes et communistes.

Au milieu de cette effervescence politique, Hara est assassiné en 1921 par un travailleur de chemin de fer désabusé.
Une série de premiers ministres sans-parti et de cabinets de coalition succède à Hara. La peur d'un électorat plus large, d'un gouvernement de gauche et le changement social croissant engendré par l'afflux de la culture populaire occidentale conduit ainsi à l'adoption en 1925 des lois de préservation de la paix qui interdisent tout changement dans la structure politique ou l'abolition de la propriété privée.

Les coalitions instable et les divisions au sein de la Diète amènent le Kenseikai (憲政会, « Association pour un gouvernement constitutionnel ») et le Seiyū Hontō (政友本党, « Vrai Seiyūkai ») à fusionner dans le Rikken Minseitō (立憲民政党, « Parti constitutionnel démocratique ») en 1927.
Le programme du Rikken Minseitō est en faveur du système parlementaire, d'une politique démocratique et de la paix mondiale.
Par la suite, et jusqu'en 1932, le Seiyūkai et le Rikken Minseitō alternent au pouvoir.

Malgré les ajustements politiques et l'espoir d'un gouvernement plus ordonné, les crises économiques internes affectent le parti au pouvoir quel qu'il soit.
Les programmes d'austérité budgétaire et les appels pour le soutien du public à ces politiques gouvernementales conservatrices - tels que les lois de préservation de la paix, y compris les rappels à l'obligation morale de faire des sacrifices pour l'empereur et l'État - sont tentés comme solutions pour résoudre la crise.
Bien que la dépression mondiale des années 1920 et début des années 1930 a des effets minimes sur le Japon — en fait, les exportations japonaises augmentent considérablement pendant cette période — il existe un sentiment de mécontentement croissant qui atteint son maximum avec l'attaque contre le premier ministre Rikken Minseitō Osachi Hamaguchi en 1930.
Bien qu'Hamaguchi survive à l'attaque et reste en fonction malgré la gravité de ses blessures, il est contraint à la démission l'année suivante et meurt peu de temps après.





# Le communisme et la réaction


La victoire des bolcheviks en Russie en 1917 et leurs espoirs d'une révolution mondiale aboutissent à la création du Komintern. celui-ci réalise l'importance du Japon dans la réalisation d'une révolution réussie en Asie de l'Est et travaille activement à former le Parti communiste japonais qui est fondé en juillet 1922.
Les objectifs annoncés du Parti en 1923 sont la fin du féodalisme, l'abolition de la monarchie, la reconnaissance de l'Union soviétique et le retrait des troupes japonaises de Sibérie, de Sakhaline, de la Chine, de la Corée et de Taïwan. Une répression brutale du Parti s'ensuit.
Des radicaux y répondent par une tentative d'assassinat du prince régent Hirohito. La loi de préservation de la paix de 1925 est une réponse directe aux « pensées dangereuses » répandues par les éléments communistes au Japon.

La libéralisation des lois sur les élections avec la « loi générale sur les élections » de 1925, bénéficie aux candidats communistes, même si le Parti communiste japonais lui-même est interdit. Une nouvelle « loi sur la préservation de la Paix » en 1928, entrave cependant davantage encore les efforts communistes en interdisant les partis qu'ils ont infiltrés. L'appareil policier d'alors est omniprésent et très actif pour contrôler le mouvement socialiste. En 1926, le Parti communiste japonais est contraint à la clandestinité, à l'été 1929 sa direction est pratiquement détruite et en 1933 le Parti a pratiquement disparu.

Le pan asiatisme caractéristique des politiques de droite et le militarisme conservateur depuis le début de la restauration Meiji, contribuent grandement à la politique pro-guerre des années 1870. D'anciens samouraïs déçus fondent des sociétés patriotiques et des organisations de collecte de renseignements telles que le Gen'yōsha (玄洋社 « Société de l'Océan noir », créé en 1881) et sa ramification ultérieure, le Kokuryūkai (黒竜会, « Société du Dragon noir » ou « Société du fleuve Amour », fondé en 1901).
Ces groupes deviennent actifs en politique intérieure et étrangère, contribuent à fomenter des sentiments belliqueux et soutiennent les causes ultra-nationalistes jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Après les victoires du Japon sur la Chine et la Russie, les ultranationalistes se concentrent sur les questions intérieures et les éventuels risques domestiques tels que le socialisme et le communisme.





# Politique étrangère de l'ère Taishō


Le nationalisme chinois naissant, la victoire des communistes en Russie et la présence croissante des États-Unis en Asie de l'Est, tous ces éléments œuvrent contre les intérêts de politique étrangère du Japon de l'après-guerre.
L'intervention en Sibérie pendant quatre ans et les activités en Chine, combinées à de grands programmes de dépenses internes, épuisent les gains de temps de guerre du Japon.
Ce n'est que par des pratiques commerciales plus compétitives, soutenues par le développement économique et la modernisation industrielle, tous mis en œuvre par la croissance des zaibatsu, que le Japon peut espérer devenir dominant en Asie.
Les États-Unis, longtemps source de nombreux produits importés et de prêts nécessaires au développement, sont considérés comme un obstacle majeur à cet objectif en raison de leur politique de contention de l'impérialisme japonais.

La Conférence de Washington de 1921-22 constitue un tournant dans la diplomatie internationale militaire car elle aboutit à une série d'accords qui entraînent un nouvel ordre dans la région du Pacifique.
Les problèmes économiques du Japon rendent l'accroissement de sa force navale presque impossible et, conscient de la nécessité de rivaliser avec les États-Unis sur le plan économique plutôt que sur une base militaire, le rapprochement devient inévitable. Le Japon adopte une attitude plus neutre à l'égard de la guerre civile en Chine, diminue ses efforts pour étendre son hégémonie en Chine proprement dite et rejoint les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France en encourageant le développement indépendant de la Chine.

Dans le traité des quatre puissances sur les possessions insulaires signé le 13 décembre 1921, le Japon, les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France conviennent de reconnaître le statu quo dans le Pacifique tandis que le Japon et la Grande-Bretagne conviennent de mettre formellement fin à leur traité d'alliance.
Le traité de désarmement des cinq puissances navales signé le 6 février 1922 établit un ratio international de navire pour les États-Unis, la Grande-Bretagne, le Japon, la France et l'Italie (5, 5, 3, 1,75, et 1,75, respectivement) et limite la taille et l'armement des bâtiments de ligne déjà construits ou en construction.
Par une démarche qui donne à la Marine impériale japonaise une plus grande liberté dans le Pacifique, Washington et Londres conviennent de ne pas construire de nouvelles bases militaires entre Singapour et Hawaï.

L'objectif du traité des neuf puissances également signé le 6 février 1922 par la Belgique, la Chine, les Pays-Bas et le Portugal, ainsi que les cinq puissances d'origine, est la prévention de la guerre dans le Pacifique.
Les signataires conviennent de respecter l'indépendance et l'intégrité de la Chine, de ne pas s'ingérer dans les tentatives chinoises pour établir un gouvernement stable, de s'abstenir de demander des privilèges spéciaux en Chine ou d'y menacer les positions des autres nations, de soutenir une politique d'égalité des chances pour le commerce et l'industrie de toutes les nations en Chine et de réexaminer l'extraterritorialité et les politiques d'autonomie tarifaires.
Le Japon accepte également de retirer ses troupes de Shandong, de renoncer à tous ses droits en Chine sauf ceux d'ordre purement économique et à évacuer ses troupes de Sibérie.




# Fin de la démocratie

Dans l'ensemble, le Japon évolue au cours des années 1920 vers un système démocratique de gouvernement.
Le régime parlementaire n'est cependant pas suffisamment enraciné pour résister aux pressions économiques et politiques des années 1930 au cours desquelles les chefs militaires deviennent de plus en plus influents.
Ces changements de pouvoir sont rendus possibles par l'ambiguïté et l'imprécision de la Constitution de Meiji, en particulier en ce qui concerne la position de l'empereur par rapport à la Constitution.




Chronologie








  • 1912 : L'empereur Taishō accède au trône (30 juillet). Le général Katsura Tarō est nommé premier ministre pour un troisième terme (21 décembre).

  • 1913 : Katsura est contraint à la démission et l'amiral Yamamoto Gonnohyōe est nommé premier ministre (20 février).

  • 1914 : Ōkuma Shigenobu est nommé premier ministre pour un second terme (16 avril). Le Japon déclare la guerre à l'Allemagne, se joignant ainsi au camp des Alliés de la Première Guerre mondiale (23 août).

  • 1915 : Le Japon fait parvenir ses vingt et une demandes à la Chine (18 janvier).

  • 1916 : Terauchi Masatake est nommé premier ministre (9 octobre).

  • 1917 : L'accord Lansing–Ishii entre en vigueur (2 novembre).

  • 1918 : Lancement de l'expédition en Sibérie (juillet). Hara Takashi est nommé premier ministre (29 septembre).

  • 1919 : Le soulèvement du 1er mars commence contre la domination coloniale du Japon en Corée (1er mars).

  • 1920 : Le Japon participe à la création de la Société des Nations.

  • 1921 : Hara est assassiné et Takahashi Korekiyo est nommé premier ministre (4 novembre). Hirohito devient régent sesshō (29 novembre). Le traité des quatre puissances est signé (13 décembre).

  • 1922 : Le traité de limitation des armements des cinq puissances est signé (6 février). L'amiral Katō Tomosaburō est nommé premier ministre (12 juin). Le Japon retire ses troupes de Sibérie (28 août).

  • 1923 : Le séisme de 1923 de Kantō dévaste Tokyo (1er septembre). Yamamoto est nommé premier ministre pour un deuxième terme (2 septembre).

  • 1924 : Kiyoura Keigo est nomme premier ministre (7 janvier). Le prince Hirohito (futur empereur Shōwa) épouse Kuni no miya Nagako Nyoō (future impératrice Kōjun) (26 janvier). Katō Takaaki est nommé premier ministre (11 juin).

  • 1925 : La loi sur les élections législatives est votée, tous les hommes de plus de vingt-cinq ans obtiennent le droit de vote (5 mai). Par ailleurs, les lois de Préservation de la Paix sont votées. Naissance de la princesse Shigeko, fille ainée de Hirohito, (9 décembre).

  • 1926 : Mort de l'empereur Taishō; Hirohito devient empereur (25 décembre).








Waha

[1868 - 1912] Ère Meiji [GON] - Lun 10 Aoû 2015 - 0:15






Ère Meiji

 



Dans ce sujet, je reprendrais la fiche Wikipedia sur l'ère Meiji !
N'hésitez pas à rajouter des informations !

L'ère Meiji (明治時代,meijijidai) est la période historique du Japon entre 1868 et 1912. Initiée par la restauration de Meiji, elle est comprise entre l'ère Keiō (fin de l'époque d'Edo) et l'ère Taishō. Cette période symbolise la fin de la politique d'isolement volontaire appelée Sakoku et le début de politique de modernisation du Japon.
Le Japon de l’ère Meiji était en perpétuel état de crise, il recherchait un certain équilibre intérieur difficile à acquérir face à la complexité du monde extérieur et avait la nostalgie du temps passé, mais son désir de changement le pousse à se révolter contre son passé. Ce fut une lutte épique qu’il livra pendant des années de bouleversement social, politique et culturel. Il tira parti de cette « lutte » en rêvant et réalisant de grandes entreprises, des avancées dans les domaines de l’industrie, de l’économie, de l’agriculture et en matière d’échanges commerciaux.



Historique




# Restauration de l'empereur
 

Avant l'ère Meiji, le Japon était un pays fermé. Entrer ou revenir dans l'archipel, sans autorisation expresse, était puni de mort immédiate, ceci était valable autant pour les Japonais que pour tout étranger. Mis à part certains voyages très officiels vers la Corée et la Chine, les seuls contacts avec l’extérieur se faisaient à Nagasaki. Cet isolationnisme appelé « Sakoku » a coïncidé avec 250 ans de paix intérieure, de relative prospérité économique et a permis d’affiner et de perfectionner les arts. Mais le système féodal rigide de classe sclérosa lentement les Han et plus particulièrement l'administration Tokugawa.

L’empereur était le représentant spirituel, « descendant » de la déesse du soleil, Amaterasu. Le pouvoir réel était détenu par le shogun. La famille Tokugawa, depuis le shogun Iemitsu Tokugawa a fourni tous les shoguns du sakoku. L’empereur « régnait » depuis son palais de Kyoto (qui existe toujours aujourd'hui), tandis que le Shogun dirigeait le pays depuis Edo, aujourd’hui Tokyo (500 km séparent les deux villes).

En 1853, le commodore Perry fut envoyé par le gouvernement des États-Unis d'Amérique et porta une lettre du président Millard Fillmore avec, pour mission, l'ouverture des routes commerciales. Il amène alors l'escadron des Navires noirs au large d'Uraga dans la baie de Tokyo. Devant le refus par le shogun d'ouvrir les ports de la ville, le commodore menace de bombarder la ville, à l'aide des canons embarqués sur son navire.

Le pays fut ensuite soumis à la pression d'ouverture par d’autres puissances étrangères. Devant la menace réelle de la technologie militaire occidentale, le Bakufu céda devant les exigences américaines et signa les Traités inégaux de la Convention de Kanagawa, puis du Traité d'amitié anglo-japonais en 1854. La période qui suit est marquée par des rébellions anticolonialistes, des assassinats politiques et, de façon générale, d'une perte de confiance dans le régime shogunal.

En novembre 1867, le 15e shogun Tokugawa régnant, Yoshinobu Tokugawa, abdiqua volontairement, en refusant de nommer un successeur, déclarant que son devoir était de laisser le pays s’ouvrir pour permettre son évolution. De plus, la mort de l'empereur Kōmei en janvier de la même année, donna l'occasion au jeune prince Mutsuhito, devenu le successeur de son père, d'abattre définitivement les partisans du shogunat (Guerre de Boshin) et devenir ainsi le représentant de cette réforme. Cette Restauration a donc été inspirée « par le haut » et n’était ainsi pas due à une révolution populaire. Après son accession au trône, l'une des premières décisions symboliques du jeune souverain fut le transfert officiel de la capitale impériale du Heian-kyō (Kyōto) à l'ancienne résidence des shoguns (qui est encore aujourd'hui le Palais impérial), à Edo, ville qui fut aussitôt rebaptisée « Tokyo », c'est-à-dire la « Capitale de l'est ».

C'est ainsi que l’ère Meiji commença officiellement le 23 octobre 1868, permettant ainsi l’entrée organisée et volontaire du Japon dans l’ère industrielle – quoique parfois soumis aux pressions étrangères - et donc l'abandon d’un régime essentiellement féodal. Il s'agissait pour le Japon de se moderniser au plus vite, afin de traiter d'égal à égal avec les Occidentaux pour éviter de tomber sous leurs dominations (comme ce fut le cas pour la Chine durant la même période avec les « traités inégaux »). C'est pourquoi l'archipel fut l'une des rares contrées d'Asie à n’avoir jamais été « colonisée » par aucun autre pays. Bien au contraire, l'Empire japonais deviendra à son tour, quelques années plus tard, une « puissance coloniale » importante : la première guerre sino-japonaise en 1894-1895, permettra à l'Empire du Soleil Levant (par le traité de Shimonoseki) de mettre la main sur Taïwan, l'archipel des Pescadores et la presqu'île du Liaodong, ainsi que de placer la Corée sous sa sphère d'influence (signature d'un traité d'alliance militaire).

La première réforme a été la promulgation de la Charte du serment en 1868, un exposé général des objectifs des dirigeants Meiji pour remonter le moral du pays et gagner un soutien financier pour le nouveau gouvernement.

- Mise en place d'assemblées délibérantes
- La participation de toutes les classes dans les affaires politiques
- L'abrogation des lois somptuaires et des restrictions de classe sur l'emploi
- Remplacement des «mauvaises coutumes du passé» avec les «justes lois de la nature»
- La recherche de la connaissance internationale afin de renforcer les fondements de la domination impériale


La fin de la domination politique exclusive du Bakufu était implicite dans la Charte, ainsi qu'un mouvement vers la participation démocratique. Pour la mettre en œuvre, une constitution en 1889 avec onze articles a été élaborée. En plus de fournir un nouveau Conseil d'État, les organes législatifs et les systèmes de rangs pour les nobles et les fonctionnaires, elle a limité la tenure de bureau à quatre ans, a permis le scrutin public, un nouveau système de taxation et a ordonné de nouvelles règles administratives locales.

Autre réforme importante, l’abolition de la classe guerrière des samouraïs. Les hans ont été remplacés par les préfectures en 1871. Un certain nombre de samouraïs prirent alors le parti d'abandonner volontairement le métier des armes pour se reconvertir dans le monde des affaires. Beaucoup furent ainsi placés à la tête d'entreprises créées par le pouvoir impérial, devenant donc des acteurs importants dans les débuts de l'industrialisation du pays. D'autres se mirent au service de l'État en entrant soit en politique (les premiers Premiers ministres sont quasiment tous issus de cette ancienne classe guerrière), soit en participant à la création de l'Armée impériale japonaise qui fut confiée à des officiers instructeurs britanniques, français et allemands.

Mais cette réforme radicale ne fut pas acceptée par tous et provoqua en 1877 une révolte : la rébellion de Satsuma menée par l'un des fondateurs de la nouvelle ère, Takamori Saigō, et qui fut aussi alimentée par des réflexes xénophobes et conservateurs de la société japonaise d'alors. Celle-ci sera rapidement matée au bout de six mois par les forces impériales.





# Politique

Les fonctionnaires des anciens clans vainqueurs contre le Bakufu des domaines de Satsuma, Chōshū, Tosa et Hizen prennent place dans les ministères, et ceci pour des décennies à venir. Le "triumvirat" de l'alliance Satcho, Ōkubo Toshimichi, Saigō et Kido Takayoshi détient des postes clés autour du jeune empereur.

L'un des principaux partisans du gouvernement représentatif était Itagaki Taisuke (1837-1919), un leader puissant de Tosa qui avait démissionné du Conseil d'État après l'affaire coréenne en 1873. Itagaki a cherché pacifiquement les moyens de se faire entendre au sein du gouvernement. Il a commencé une école et un mouvement visant à établir une monarchie constitutionnelle et une assemblée législative. Itagaki et d'autres ont écrit le Mémorial de Tosa, en 1874, critiquant le pouvoir illimité de l'oligarchie en place et appelant à la création immédiate d'un gouvernement représentatif.

Entre 1871 et 1873, une série de lois foncières et fiscales ont été adoptées comme base pour la politique fiscale moderne. La propriété privée a été légalisée, les actes ont été publiés et les terres ont été évaluées à la juste valeur marchande des impôts payés en espèces, plutôt qu'en nature comme à l'époque féodale, et à des taux légèrement inférieurs.

En 1873, le Japon bascule du calendrier luno-solaire chinois au calendrier grégorien1. Les dates des fêtes chinoises lunaires, comme la Tango (端午) passent également du calendrier chinois au calendrier solaire.

Insatisfait du rythme de la réforme, après avoir rejoint le Conseil d'État en 1875, Itagaki organisa ses disciples et les autres promoteurs de la démocratie dans le pays Aikokusha pour inciter la création d'un gouvernement représentatif en 1878. En 1881, il fonde l'Jiyuto (Parti libéral), influencé par les doctrines politiques françaises.

Shigenobu Okuma en 1882 établit le Kaishintō, parti inspiré à l'exemple d'une démocratie constitutionnelle de type britannique. En réponse les bureaucrates du gouvernement, les élus locaux et d'autres conservateurs établissent le Teiseitō, un parti pro-gouvernemental. De nombreuses manifestations politiques suivirent, certaines d'entre elles violentes, entraînant des restrictions supplémentaires des gouvernements. Ces restrictions entravent les partis politiques et conduisent à des divisions en leur sein. Le Jiyuto, qui s'était opposé au Kaishinto, fut dissous en 1884 et Okuma démissionna en tant que président du Kaishinto.

Les chefs de gouvernement, longtemps préoccupés par les menaces violentes à la stabilité et la scission du leadership après l'affaire de Corée, sont généralement convaincus que le gouvernement constitutionnel devrait un jour être mis en place. Le chef de file Chōshū, Kido Takayoshi, favorisa une forme de gouvernement constitutionnel dès 1874 et plusieurs propositions de garanties constitutionnelles furent rédigées. Cependant, tout en reconnaissant les réalités des pressions politiques, l'oligarchie était déterminée à garder le contrôle. Ainsi, seules des mesures modestes ont été prises.

La Conférence d'Osaka en 1873 aboutit à la réorganisation de l'administration d'un système judiciaire indépendant et d'une chambre des anciens, Genrōin, chargée d'examiner les propositions de la législature. L'empereur déclare que «le gouvernement constitutionnel doit être mis en place par étapes progressives», il ordonne au Conseil des Anciens de rédiger une constitution.

Trois ans plus tard, la Conférence des gouverneurs préfectoraux établit des assemblées préfectorales élues. Bien que limités dans leur autorité, ces ensembles représentent une évolution dans le sens d'un gouvernement représentatif au niveau national, et, en 1880 des assemblées sont également formées dans les villages et les villes. La même année, les délégués de vingt-quatre préfectures tiennent un congrès national pour établir la Kokkai Kisei Domei (Ligue pour la mise en place d'une Assemblée nationale).

Bien que le gouvernement ne s'opposait pas au parlementarisme, confronté aux «droits du peuple» il continua à contrôler la situation politique. De nouvelles lois en 1875 interdisent la presse de critiquer le gouvernement et l'examen des lois nationales. La loi sur les réunions publiques (1880) limite sévèrement les rassemblements publics en interdisant la participation des fonctionnaires et nécessitant une autorisation de la police.
Dans le cercle dirigeant, cependant, et en dépit de l'approche conservatrice de la direction, Okuma continue solitairement de promouvoir le style britannique. Un gouvernement avec des partis politiques et un cabinet organisé par le parti majoritaire, responsable devant l'assemblée nationale. Il appelle à des élections pour 1882 et une assemblée nationale en 1883. Ce faisant, il précipite une crise politique qui se conclut par un édit impérial en 1881, déclarant l'établissement d'une assemblée nationale en 1890.

Rejetant le modèle britannique, Iwakura Tomomi et d'autres conservateurs empruntent beaucoup au système constitutionnel prussien. Un membre de l'oligarchie Meiji, Ito Hirobumi, originaire Chōshū longtemps impliqué dans les affaires du gouvernement, fut chargé de rédiger la constitution japonaise. Il mena une mission d'étude à l'étranger en 1882, passant le plus clair de son temps en Allemagne. Il rejeta la Constitution des États-Unis comme «trop libérale» et le système britannique comme trop lourd avec un parlement ayant trop de contrôle sur la monarchie, les modèles français et espagnol ont été rejetés comme tendant vers le despotisme.

Ito est nommé responsable du nouveau Bureau d'Investigation des systèmes constitutionnels en 1884 et le Conseil d'État est remplacé en 1885 par un cabinet dirigé par Ito comme Premier ministre. Les postes de chancelier, ministre de la gauche, et le ministre de la droite, qui existaient depuis le septième siècle ainsi que les postes de conseillers de l'empereur sont abolis. À leur place, le Conseil privé a été créé en 1888 pour évaluer la future constitution et conseiller l'empereur.

Afin de renforcer l'autorité de l'État, le Conseil suprême de guerre est créé sous la direction de Yamagata Aritomo, originaire Chōshū, qui est crédité de la fondation de l'armée japonaise moderne et qui allait devenir le premier ministre du gouvernement constitutionnel. Le Conseil suprême de guerre met au point un système de style allemand avec un général, chef de cabinet, ayant un accès direct à l'empereur et qui pourrait fonctionner indépendamment du ministre des armées et des fonctionnaires civils.

Lorsque finalement accordée par l'empereur comme un signe de partage de son autorité et de don de liberté à ses sujets, la Constitution de 1889 de l'Empire du Japon (la Constitution de Meiji) instaure la Diète impériale (Teikoku Gikai). Composée d'une Chambre des représentants élue populairement par une partie très limitée de citoyens de sexe masculin, de plus de vingt-cinq ans et payant une taxe, soit environ un pour cent de la population, de la Chambre des pairs, composée de la noblesse et de personnes nommées par l'empereur, et un cabinet responsable devant l'empereur et indépendant du pouvoir législatif. Néanmoins, en dépit de ces changements institutionnels, la souveraineté résidait encore en l'empereur sur la base de son ascendance divine.

La nouvelle constitution spécifie une forme de gouvernement qui était encore de caractère autoritaire, avec l'empereur qui détient le pouvoir ultime et n'accorde que des concessions minimes aux droits du peuple et aux mécanismes parlementaires. Les partis sont reconnus comme faisant partie du processus politique. La Constitution de Meiji devait durer en tant que loi fondamentale jusqu'en 1947.

Dans les premières années du gouvernement constitutionnel, les forces et les faiblesses de la Constitution de Meiji sont révélées. Les réflexes ancestraux de clans sont toujours présents, une petite élite de Satsuma et Choshu continuent de gouverner le Japon, s'institutionnalisant comme un organe extra-constitutionnel de Genrōs (État aux aînés). Collectivement, les Genrōs prirent des décisions réservées à l'empereur et gouvernent de facto.

Tout au long de la période, cependant, les problèmes politiques sont en général résolus grâce à des compromis. Les partis politiques ont progressivement augmenté leur pouvoir sur le gouvernement et tenu un rôle de plus en plus important dans le processus politique. Entre 1891 et 1895, Ito fut Premier ministre d'un gouvernement composé majoritairement de Genrōs qui voulait établir un parti de gouvernement pour contrôler la Chambre des représentants. Même si elle n'est pas pleinement réalisée, la tendance à la politique des partis a été bien établie.





# Religions

Dans la mesure où la restauration de Meiji avait cherché à retourner l'empereur à une position prééminente, des efforts ont été faits pour rétablir un état shinto comme mille ans auparavant. Le shinto et le bouddhisme s'étaient depuis moulés en une croyance syncrétique. Le bouddhisme ayant été étroitement lié au shogunat, il s'agissait de séparer les deux (shinbutsu Bunri), ce qui s'exprima par la destruction de temples bouddhistes et d'autres actes violents (haibutsu kishaku).

En outre, un nouvel État shintoïste devait être construit à cet effet. Le Bureau du culte shinto fut établi, se classant même au-dessus du Conseil d'État en importance. Les idées kokutai de l'école Mito furent adoptées, et l'ascendance divine de la maison impériale soulignée. Bien que le Bureau de culte shinto fut rétrogradé en 1872, en 1877 le ministère de l'Intérieur contrôlait tous les sanctuaires shintoïstes et certaines sectes shintoïstes furent reconnues par l'État. Le Shintoïsme fut libéré de l'administration bouddhiste et ses propriétés restaurées. Bien que le bouddhisme ait souffert du parrainage d'État de la religion Shinto, il avait sa propre renaissance. Le christianisme fut également légalisé et le confucianisme resta une doctrine éthique importante.

Paradoxalement, les penseurs japonais s'identifièrent de plus en plus avec les méthodes et idéologies occidentales.





# Économie et société

Dès 1870, les chemins de fer se sont développés avec l’aide là aussi d’ingénieurs britanniques. En 1894, 3 380 km de voies étaient déjà en exploitation, 13 ans plus tard, on en comptait 4 524 km.

La marine militaire et civile s’est très fortement développée par l’achat de navires à l’étranger et la construction de nouveaux ports. L'organisation de la marine de guerre fut, notamment dans un premier temps, inspirée par de celle de la Royal Navy britannique, avant d'être confiée à l'ingénieur naval français Louis-Émile Bertin[réf. nécessaire].

Enfin, une première monnaie étatique, le yen, a été créée par une loi du 10 mai 18713, pour remplacer le Ryō (両), ce qui permit l’installation d’un système de taxes à l’échelon national pour le budget de l'État japonais.
Une réforme spectaculaire a été la création du système d’éducation nationale, inspiré du modèle américain.
En 1885, le Japon a rejoint une convention internationale à propos du système métrique et, petit à petit, a adopté ce système (devenu complètement officiel et obligatoire dans les années 1950).

Les contacts avec les autres pays du monde se sont développés. Des négociations ont conduit à un traité des frontières avec la Russie en 1875 (Traité de Saint-Pétersbourg réglant provisoirement le problème de l'île de Sakhaline et des îles Kouriles), puis en 1894, un traité d’égalité a été signé avec la Grande-Bretagne.

Le christianisme, qui avait été confiné à Nagasaki, puis interdit dans cette ville en 1614 au début du shogunat, a de nouveau été autorisé sous l'ère Meiji, bien que les chrétiens fussent encore persécutés au début du règne. Le sentiment religieux au Japon est plutôt dilué et très tolérant. Le nombre de chrétiens japonais est de moins de 8 %.

L'essor du commerce international et l'industrialisation du Japon, ainsi que son passage de la féodalité (abolition) à la « modernité » occidentale (course aux technologies nouvelles et expansion de l'empire colonial, dans une perspective de partage du monde par l'Occident).
Résolument tourné vers la modernité, l'empereur Meiji invita, à grands frais, de nombreux spécialistes européens, en fonction du domaine où excellait leur nation : militaires, chimistes et médecins prussiens, puis plus globalement allemands ; fonctionnaires, juristes, géomètres, recenseurs et ingénieurs navals4 français ; ingénieurs industriels britanniques ; agronomes néerlandais ; etc. Cette époque est aussi caractérisée par l'expansion du territoire japonais, calquée sur le modèle occidental.

Durant cette ère, de nombreux mots ont été créés pour enrichir la langue japonaise de termes désignant essentiellement des objets ou concepts occidentaux. Contrairement aux mots créés dans la deuxième moitié du xxe siècle, transposés directement depuis l'anglais, les mots créés durant l'ère Meiji l'ont été à partir des racines chinoises et des kanji. C'est le cas par exemple de 電話 (denwa), qui signifie téléphone (électricité - parole).



Chronologie





# L’ouverture du pays

- 1853 : le commodore Matthew Perry qui dirige l'expédition américano-européenne (bateaux noirs) pénètre dans la baie de Tokyo. Son but est d’ouvrir le Japon au commerce avec l’Occident. Au Japon deux courants se forment, l’un plutôt pour le commerce avec l’Occident et l’autre totalement opposé. Le premier courant l'emporte finalement et le Japon signe la Convention de Kanagawa avec Perry 31 mars 1854.
- Septembre 1864 : la flotte occidentale composée de navires américains, britanniques, hollandais et français tente de forcer le détroit de Chōshu en bombardant les côtes.
- Juillet 1866 : un nouveau traité ramène les droits d’importations à 5 % ce qui condamne les extrémistes et renforce le parti loyaliste.
- Printemps 1867 : l’agitation et les idées de réformes sont si importantes que le shogun Yoshinobu du clan des Tokugawa est contraint de renoncer au pouvoir.





# Début et fin de l'ère Meiji : 1868-1912ait

- 1868: début de l'ère Meiji et date symbolique d'entrée du pays dans la modernité, notamment politique et économique.
- 3 janvier 1868 : les troupes loyalistes s’emparent du palais impérial à Kyōto. Un conseil impérial réuni sur le champ abolit le bakufu. Le règne de l’empereur Mutsuhito qui n’a que quinze ans va commencer ici.
- 6 avril 1868 : à Kyōto, l’empereur Mutsuhito prête un serment en cinq articles qui annoncent les changements prévus par le nouveau régime et l’ouverture officielle du Japon.
- Entre 1868 et 1869 : une guerre civile éclate au Japon. Guerre entre les armées des clans de Satsuma, de Chōshu, de Tosa et leurs alliés et, d’autre part, les troupes appartenant au gouvernement shogunal d’Edo et les clans qui lui restèrent fidèles.
- 1871 : le yen remplace l’ancienne monnaie du Japon. Le Shinto (religion caractérisée par une quasi-divination de l’empereur) redevient une religion d’État.
- 23 décembre 1871 : début de la mission Iwakura, mission diplomatique japonaise envoyée dans les pays occidentaux. Les membres de cette ambassade avaient pour tâche d'observer certains domaines scientifiques et sociaux.
- 1872 : un système scolaire obligatoire est instauré. Une ligne ferroviaire reliant Tôkyo à Yokohama est ouverte.
- 1er janvier 1873 : le calendrier grégorien remplace le calendrier luni-solaire chinois1.
- 13 septembre 1873 : fin de la mission Iwakura.
- 1874 : Chōmin Nakae, membre de la mission Iwakura resté en France, revient au Japon et traduit en chinois classique une partie du Contrat social de Jean-Jacques Rousseau, afin d'en faire profiter les Japonais et les autres peuples d'Asie5.
- 1876 : le port du sabre est interdit ce qui va provoquer une année plus tard la révolte du clan de Satsuma.
- 1877 : création de l'université de Tokyo.
- 10 octobre 1882 : le Nihon Ginkō est créé (la banque du Japon).
- 11 février 1889 : la première Constitution de l'histoire du pays donne à l'empereur des pouvoirs très importants et institue un régime représentatif. Elle établit deux chambres l’une élue au suffrage censitaire, l’autre la Chambre des pairs.
- Entre 1894 et 1895 : la guerre éclate entre la Chine et le Japon (sino-japonaise). Le conflit est dû aux problèmes d’expansion territoriale. Le Japon remportera facilement cette guerre.
- 1890 : première session parlementaire sous la constitution Meiji.
- 1895 : Taïwan est annexé.
- 1900 : le Japon participe, aux côtés des puissances occidentales à la répression de la révolte des Boxers en Chine.
- 1902 : le Japon s’allie à la Grande-Bretagne rivale de la Russie en Asie.
- 1904 et 1905 : le Japon entre en conflit avec la Russie (guerre russo-japonaise).
- 5 septembre 1905 : Traité de Portsmouth, qui met fin à la (guerre russo-japonaise).
- 1907 : accords franco-japonais et russo-japonais.
- 1910 : colonisation de la Corée.
- 1912 : fin de l’Ère Meiji avec la mort de l’empereur Mutsuhito. Son fils Yoshihito lui succède.





# Les principales réformes et leurs conséquences

La pression d’autres pays (États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie) menaçait une colonisation du Japon. Le Japon décida alors de copier  les nations occidentales et de s’industrialiser.

L’ouverture du pays vers l’étranger
Conséquences : l’ouverture du pays amena de nouvelles maladies comme le choléra, la dysenterie, la typhoïde ou encore la vérole. Les maladies, elles, vont créer une grande panique au sein de la population japonaise. Celle-ci va devenir très hostile aux étrangers.
L’ouverture du Japon vers l’étranger montre la fin d’une protection, dont ils avaient pu bénéficier contre les épidémies.

L’abolition des privilèges
Conséquences : les seigneurs doivent rendre leur domaine à l’empereur, les samouraïs se font interdire le port du sabre, et les clans militaires sont brisés.
L’empereur gouverne en « souverain absolu ».

Une armée nationale
Conséquences : une armée nationale est créée et le recrutement militaire est élargi.
L’armée devient une armée de métier et n’est plus une armée basée sur des clans (castes) économiques.

Le développement des moyens de transport
Conséquences : les moyens de transport, comme le train (chemin de fer), facilite le déplacement au sein même du pays. Ainsi, les populations rurales viennent plus facilement travailler dans les villes, où la demande de main-d'œuvre est importante.

La création du Yen (nouveau système bancaire -monnaie unique-)
Conséquences : le Yen va fortement faciliter les échanges commerciaux entre le Japon et l’Occident (mais aussi avec les autres pays asiatiques).

Le Shintoïsme, religion d’État
Conséquences : l'empereur devient le grand prêtre du shinto d'État (kokka shintō) et chaque citoyen doit adhérer à un sanctuaire shinto.

L'éducation
Conséquences : l’enseignement devient obligatoire. L’État crée des écoles publiques très rapidement.
Grâce à l’enseignement et à une philosophie compétitive, une nouvelle forme d’élite apparaît.

Le statut personnel
Conséquences : Pour la population, la « Restauration de Meiji » a permis une grande liberté dans la promotion sociale de l'individu. L'accès aux professions et aux carrières qui, auparavant, étaient réservées à certaines classes, fut facilité.

Le statut de la femme
Conséquences : bien que le droit de vote n'ait été accordé aux femmes que bien plus tard lors de l'occupation du Japon en 1946, leur statut, qui au Japon n’était pas aussi contraint qu’ailleurs, s’est encore libéralisé.






[1603 – 1868] Époque d'Edo / Période Tokugawa [GON] - Lun 25 Mai 2015 - 15:59





Époque d'Edo




Dans se sujet, je reprendrais la fiche sur la période Edo !
N'hésitez pas à rajouter des informations !

L'époque d'Edo (江戸時代, Edo jidai) ou période Tokugawa (徳川時代, Tokugawa jidai) est la subdivision traditionnelle de l'histoire du Japon qui commence vers 1600, avec la prise de pouvoir de Tokugawa Ieyasu lors de la bataille de Sekigahara, et se termine vers 1868 avec la restauration Meiji.
Elle est dominée par le shogunat Tokugawa dont Edo (ancien nom de Tokyo) est la capitale.





# Bloc Technique  
Statut : Dictature militaire féodale
Capitale : Edo
Religion : Bouddhisme, Shintoïsme
Histoire et événements : 1641-1853 : Sakoku / 1853-1868 : Bakumatsu
Pouvoir : Empereur - Shogunat Tokugawa
Période précédente : Époque Azuchi Momoyama
Périodes suivantes : Empire du Japon / Ère Meiji





 

# Histoire

Le shogunat contrôle le pouvoir politique, administratif et plus tard économique.
Il existe aussi un empereur mais celui-ci ne possède que des fonctions spirituelles de grand prêtre et est le symbole du « génie national ».
Après les nombreuses guerres féodales qui avaient eu lieu auparavant, les Tokugawa cherchent à réorganiser l'État et garantir la paix dans le pays.
Pour cela, ils mettent au point un système encore très hiérarchisé et rigide grâce auquel ils peuvent contrôler totalement le pays.
Ainsi, ce dernier est divisé en fiefs gouvernés par des seigneurs, les daimyos, eux-mêmes sous l'autorité du shogun.
Ceux qui avaient prêté allégeance aux Tokugawa avant 1600 s'appellent les « daimyos de l'intérieur » et ceux qui l'avaient fait après s'appellent les « daimyos de l'extérieur ».
Cependant, pour pouvoir maintenir ceux-ci sous son autorité, le shogun met en place un système de résidences alternées, le sankin-kotai, dans lequel les daimyos doivent résider à Edo, résidence shogunale, et ceci une année sur deux.
De plus, les daimyos doivent laisser leur famille à Edo en guise d'otages.

Cette époque se caractérise notamment par une fermeture du pays sur lui-même, appelée sakoku.
Le Japon ne conserve que quelques liens diplomatiques avec la Corée et seules la Chine et les Provinces-Unies ont le privilège d'entretenir des relations commerciales avec lui.
Les Européens ne sont pas admis sur le sol japonais, au risque de la peine de mort.
Cependant, ces derniers cherchent tout de même à entretenir des relations commerciales avec le pays.
Cette pression fait même apparaître et renforcer un courant nationaliste dans tout le Japon.
Ce n'est qu'en 1854 que le commodore américain Matthew Perry accompagné de navires de guerres réussit à « convaincre » le bakufu.
Ce dernier, effrayé à la perspective d'entrer en guerre en cas de refus (comme ce fut le cas pour le voisin chinois avec les guerres de l'opium) signe à contre cœur la convention de Kanagawa.
Celle-ci laisse ouverts les ports de Shimoda et Hakodate aux Américains.
Il en sera de même un peu plus tard pour la Russie, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la France.
Une première division s'effectue alors entre les partisans de l'ouverture et les xénophobes.
En 1858, la noblesse plutôt xénophobe reproche au shogun d'avoir cédé à la peur des étrangers et de ne pas avoir demandé l'autorisation de l'empereur.
Cette scission marquera le début de la chute du bakufu.

Ainsi se prépare un affrontement entre les daimyos héréditairement créés par les Tokugawa au xviie siècle et les daimyos de l'ouest qui se rangent du côté de l'empereur et s'opposent ainsi aux étrangers et au shogun.
Les fiefs les plus puissants de ces derniers sont Chōshū et Satsuma.
Ceux-ci sont entraînés dans la rébellion contre le bakufu : des batailles s'engagent vers 1866 mais les armées shogunales ne parviennent pas à pénétrer le territoire de Chōshū.
Des alliances se dessinent alors entre Chōshū, Satsuma et Tosa dont les chefs préparent un coup d'État. Ainsi, le 3 janvier 1868, en présence de bushis, est proclamé à Kyōto « le retour à l'ancienne monarchie » et la fin du bakufu.

L'époque d'Edo prend donc fin en 1868 avec la restauration du pouvoir impérial par l'empereur Mutsuhito et l'abdication du quinzième et dernier shogun, Tokugawa Yoshinobu.





# Chronologie


1600 : Bataille de Sekigahara
1603 : Avènement de Ieyasu Tokugawa comme shogun et établissement du shogounat de Edo (江戸幕府, Edo bakufu)
1603 : Fondation du théâtre kabuki par la prêtresse shinto Okuni
1609 : Ouverture du port de Hirado aux Hollandais
1612 : Interdiction par Ieyasu Tokugawa de la religion chrétienne
1613 : Premier comptoir commercial anglais à Hirado
1614 : Intensification par Ieyasu Tokugawa des persécutions contre les chrétiens. Siège d'hiver d'Ōsaka
1615 : Siège d'été d'Ōsaka. Dynastie Toyotomi anéantie par Ieyasu Tokugawa après la prise du château d'Ōsaka. Promulgation des lois sur les maisons militaires (buke shohatto) et des lois régissant la Cour impériale et la noblesse
1616 : Mort d'Ieyasu, remplacé dans les fonctions de shogun par son fils, Tokugawa Hidetada. Le commerce avec les Européens est limité à Nagasaki et Hirado
1622 : Hidetada ordonne l'exécution de 55 chrétiens missionnaires et convertis à Nagasaki
1623 : Abandon par les Britanniques de leur comptoir d'Hirado
1632 : Mort d'Hidetada. Son fils Iemitsu, nommé Shogun depuis 1623, assume désormais les pleins pouvoirs
1635 : Les shoguns Tokugawa adoptent le titre de taikun. Interdiction pour les Japonais de voyager à l’étranger. Établissement du système du sankin-kotai (séjours réguliers des daimyō à Edo). Révision majeure des lois sur les maisons militaires
1636 : Les Portugais sont déplacés de Nagasaki vers l’île de Dejima
1639 : Expulsion des Portugais de Dejima. Les Hollandais sont les seuls Européens autorisés à pénétrer au Japon
1640 : Exécution d'envoyés portugais venus pour négocier de nouveaux accords commerciaux
1641-1642 : Période de famine
1657 : Grand incendie d'Edo causant la mort de plus de 100 000 personnes
1688 : Début de la période dite Genroku (1688-1704), l’âge d’or du kabuki, du jōruri (théâtre de poupées) et de la peinture d’ukiyo-e
1692 : Grand incendie de Kyōto
1703 : Tremblement de terre du Kanto 150 000 morts. Incident des 47 rōnins
1707 : Éruption du mont Fuji
1720 : Autorisation d'importer des ouvrages occidentaux sans rapport avec le christianisme
1782 : Grande famine du Temmei qui dura près de 5 ans : 200 000 à 900 000 morts
1792 : Échec des Russes dans une tentative d'établir des relations commerciales avec le Japon
1854 : Ouverture forcée des ports au commerce avec l'étranger par le commodore Matthew Perry
1855 : 10 000 morts à la suite d'un séisme survenu le 11 novembre à Tōkyō
1858 : Début de la chute du bakufu
1860 : Naissance du Japonisme en France inspiré des ukiyo-e en provenance du Japon
1868 : Coup d'État commandité par les fiefs de Chōshū et Satsuma le 3 janvier et abolition du shogunat




# Théâtre

C'est à cette période qu'est créé le théâtre kabuki dans la région de Kyōto par la dame Okuni.
En 1605, elle monte avec plusieurs femmes une troupe de danse grotesque qui connaît un franc succès.
En 1629, les femmes sont interdites dans les représentations théâtrales car cela est considéré comme un facteur de prostitution important.
Les rôles féminins sont donc tenus un temps par des éphèbes mais, en 1649, les adolescents sont proscrits pour la même raison.
Des hommes prennent alors la place des femmes, créant la nouvelle profession d'onna gata.
En 1660, les enfants seront aussi interdits, toujours pour cause de prostitution.



 

Source : wikipedia




Hachikō : le meilleur ami de l'homme [GON] - Dim 22 Fév 2015 - 17:55






Hachiko et son maître, enfin réunis !





Pour célébrer les 80 ans de la mort d'Hachiko, l'université de Tokyo a décidé d'ériger une statue en l'honneur du chien le plus célèbre du Japon et son maitre, Hidesaburo Ueno. Ils seront donc enfin réunis !

(Même si une autre statue moins joyeuse a déjà été érigée à Tsu, préfecture de Mie, où Ueno est né...)





Hachikō : le meilleur ami de l'homme [GON] - Lun 15 Sep 2014 - 20:09











Hachikō (ハチ公), né le 10 novembre 1923 et mort le 8 mars 1935, est un chien de race Akita Inu et est surnommé Chūken (忠犬, Chien fidèle)

Voici la fiche reprise sur wikipedia

Hachikō est célèbre au Japon pour avoir attendu, quotidiennement et pendant près de dix ans, son maître à la gare de Shibuyaa après la mort de ce dernier.
Une statue, érigée en son honneur à la gare de Shibuya, face au Shibuya Crossing, est aujourd'hui un lieu très connu de rendez-vous à Tokyo.
L'histoire de Hachikō est également à l'origine du regain d'intérêt pour la race des Akita, alors presque éteinte.





# Son histoire





En 1924, le professeur Hidesaburō Ueno (上野 英三郎, Ueno Hidesaburō) du département d'agriculture de l'université impériale de Tōkyō (l'actuelle université de Tokyo), reçoit un chien et lui donne le nom de « Hachikō » (littéralement en japonais « huitième prince », Hachi qui signifiait « 8 » car il était le 8e chiot de la portée et kō attaché au nom étant un terme affectueux).
Chaque jour Hachikō accompagne son maître jusqu'à la gare de Shibuya et chaque soir, il se rend à la gare seul et attend son retour.
L'emplacement de la maison où résidait Hidesaburō Ueno serait dans les environs du siège social de la compagnie Tokyu Department Store Co., Ltd. (東急百貨店, Tōkyū hyakkaten).

Le 21 mai 1925, Hidesaburō Ueno meurt au travail, d'une hémorragie intra-cérébrale.
Cependant, Hachikō continue de se rendre tous les jours à la gare de Shibuya pour attendre son retour.
Jour après jour, le chien retourne précisément à l'heure à laquelle le train de son maître était supposé arriver, et attend.
La fidélité d’Hachiko fut bientôt connue dans tout le Japon grâce à un article paru le 4 octobre 1932, dans l'un des deux grands quotidiens nippons Asahi Shinbun, intitulé « L’histoire émouvante d’un vieux chien : 7 ans qu’il attend son maitre décédé ».
Beaucoup d'habitués venaient lui apporter de la nourriture lors de son attente à la gare.
Pour ses qualités, Hachikō reçoit le surnom de Chūken (« chien fidèle »).
Il fut fréquemment présenté par parents et enseignants comme un exemple de loyauté.

Le 8 mars 1935, Hachikō meurt dans une allée aux environs du pont Inari de la rivière de Shibuya des suites d'une filariose ou d'un cancer des poumons et du cœur.
Ses restes sont empaillés et conservés au Musée national de la nature et des sciences de Tokyo.
Une part de ses restes a été enterré dans le cimetière Aoyama à côté de la tombe de son maître.
Aussi, une place d'honneur est dédiée à Hachikō dans le cimetière virtuel des animaux domestiques du Japon








# Les retombées


Outre les reprises de l’histoire par pleins de séries comme futurama ou Le Collège fou, fou, fou.
Une statue de bronze fut érigée en l'honneur de Hachikō devant la gare de Shibuya en avril 1934 et Hachikō lui-même était présent lors de l'inauguration.
Cette statue fut fondue lors de la pénurie de métaux durant la Seconde Guerre mondiale.
C’est aujourd’hui un lieu de rendez-vous où les amoureux viennent se prêter serment de fidélité.
Une cérémonie en hommage à Hachikō y est organisée tous les ans au mois d’avril.




L'enterrement du chien Hachiko au Japon, en 1935






# Postérité


Minibus de Shibuya





En 2003, le quartier de Shibuya crée de nouveaux parcours de minibus (des « bus de la communauté »), qui sont surnommés les « Shibuya community bus Hachiko ».
Il y a depuis quatre parcours différents.



Dans la culture populaire


Littérature



  • Dans le roman Hatchiko, chien de Tokyo (2003) de Claude Helft, illustré par Chen Jiang Hong

  • Dans Hachikō au pays de la nuit (2017) de Linné Lharsson, un roman fantastique s’inspirant de l’histoire d’Hachikō et de l’aventure qui s’ensuit dans le monde des morts, relevant de la mythologie japonaise .



Cinéma



  • Dans le film Hachiko monogatari (1987) de Seijirō Kōyama (non diffusé en France).

  • Dans le film Hatchi (2008) de Lasse Hallström, remake de Hachiko Monogatari.



Bande dessinée et manga



  • Dans Nana, Hachikō est le surnom d'une des deux colocataires, en référence à son comportement de chien fidèle.

  • Dans Gals!, la statue de Hachikō est un décor récurrent.

  • Dans Le Collège fou, fou, fou, Rei possède un chien de la même race qu'Hachikō ; cependant, c'est le contraire au niveau du caractère car c'est un chien lâche et infidèle.

  • Dans l'album Spirou à Tokyo, Hachikō prend vie et accompagne les deux protagonistes.

  • Dans The World Is Mine de Hideki Arai, Hachikō est mentionné à plusieurs reprises.

  • Dans One Piece, le chien nommé « Chouchou » est inspiré de Hachikō. Il continue de veiller sur la boutique de son maître après son décès.

  • Dans Darwin's Game, le héros invente une histoire où la clé d'un coffre est cachée sur la statue de Hachikō à Shibuya.

  • Dans Great Teacher Onizuka: Shonan 14 Days (tome 1), le héros Onizuka se cache derrière la statue de Hachikō puis, en se relevant, parle directement à celle-ci.

  • Dans son livre Kafka - Les Héritiers, Xavier Amet imagine que, « comme une version high-tech d'Hachiko », un ordinateur attend sa propriétaire décédée.



Dessins animés



  • Dans la série Ore no Imōto ga Konna ni Kawaii Wake ga Nai (saison 2, épisode 5), Kirino Kosaka fait référence à Hachikō pour décrire le comportement de Kyosuke Kosaka.

  • Dans la série Toradora! (épisode 17), Taiga fait référence à Hachikō pour décrire le comportement de Ryuuji par rapport à Minorin.

  • Dans la série Futurama (saison 4, épisode 7 : « Ceux qui m'aiment prendront le chien »), le héros Fry et son chien (du passé) connaissent la même histoire. La scène finale est lorsque le chien s'affaisse devant une pizzeria, avec la bande sonore des Parapluies de Cherbourg.

  • Dans la série Scooby-Doo (épisode « Scooby-Doo et le sabre du samouraï »), les héros se retrouvent devant la statue de Hachikō érigée en son honneur.



Jeux vidéo



  • Dans The World Ends with You qui se déroule à Shibuya, Hachikō est l'un des boss du jeu.










# Hachiko et son maître, enfin réunis (en 2015) !





Pour célébrer les 80 ans de la mort d'Hachiko, l'université de Tokyo a décidé d'ériger une statue en l'honneur du chien le plus célèbre du Japon et son maitre, Hidesaburo Ueno. Ils seront donc enfin réunis !

(Même si une autre statue moins joyeuse a déjà été érigée à Tsu, préfecture de Mie, où Ueno est né...)







Plus d'infos : wikipedia




Waha

Kaamelott [GON] - Sam 2 Fév 2013 - 19:25









# Bloc Technique
On en a gros!
Titre original : Kaamelott
Genre : Comédie, Fantasy, Histoire
Création : Alexandre Astier, Jean-Yves Robin et Alain Kappauf
Scénario : Alexandre Astier, Joëlle Sevilla, Nicolas Gabion, Fabien Rault
Réalisation : Alexandre Astier, François Guérin
Sociétés de production : CALT
Sociétés de distribution : M6
Musique : Alexandre Astier
Pays d’origine : France
Nombre de saisons : 6
Nombre d’épisodes : 458
Durée :
3 min 30 (I à III)
3 min 30, 7 min (IV)
7 min en télévisée, 52 min en director’s cut (V)
44 min (VI)
Date de diffusion : 3 janvier 2005 – 31 octobre 2009
Site Web officiel : kaamelott
Casting (quelques membres du casting) :

Arthur Pendragon : Alexandre Astier
Léodagan : Lionnel Astier
Perceval : Franck Pitiot
Karadoc : Jean-Christophe Hembert
Guenièvre : Anne Girouard
Lancelot : Thomas Cousseau
Bohort : Nicolas Gabion
Père Blaise : Jean-Robert Lombard







# Mon petit Synopsis

Le Roi Arthur, entouré par ces fidèles chevaliers part à la recherche du Graal sur les ordres (?) de la Dame du Lac..

Mais bon les chevaliers sont tous des quiches et les membres de sa famille sont guère mieux... si bien que la quête passe au second / troisième / quatrième plan... et on se retrouve à suivre la vie quotidienne du royaume de Kaamelott !
Et la, y'a beaucoup plus de boulot \o/




# Mon Avis

Oubliez toutes les séries françaises, celle-ci est de loin la meilleure série \o/
Humour, histoires à la con, émotion, action, tout y passe et surtout l'humour en fait \o/

Les acteurs sont exceptionnellement drôles et bien dans leur rôle.

Les dialogues sont ... à mourir de rire !!

Si au début ce ne sont que des mini-sketch, la suite prend de l'ampleur et devient ... génialissime !!!

Alexandre Astier est vraiment un génie !
Vivement les films !!

J'en dirais pas plus, mais vous n'hésitez pas !!






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