Akihabara no Sasayaki

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[Philosophie] Inversion de la charge de la preuve & l'appel à l'ignorance [GON]

      
Waha


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J'en avais plus ou moins parlé dans divers sujets mais j'ai pensé que ça serait intéressant d'avoir le sujet sur le blog.
Comme d'habitude je reprends plusieurs sujets de wikipedia...

Renverser la charge (ou le fardeau) de la preuve signifie qu'un ou plusieurs participants d'un débat heuristique avance un fait en incombant la charge de la preuve de son contraire à son interlocuteur.
Le renversement a une portée particulière en droit où on traite de charge de la preuve en droit ainsi qu'en sciences.

Normalement, la charge de la preuve repose sur celui qui procède à une affirmation.
Bertrand Russell a abordé le sujet dans son analogie de la théière.
La formule originale est la locution latine : « Quod gratis asseritur gratis negatur. » (« Ce qui est affirmé sans preuve peut être nié sans preuve. »), formule régulièrement utilisée depuis au cours du XIXe siècle.
La charge de la preuve est notamment reprise par le philosophe Christopher Hitchens dans son livre Dieu n'est pas grand en 2007 et prend la forme du Rasoir d'Hitchens.





# Charge de la preuve (philosophie)

En philosophie, la charge ou le fardeau de la preuve est l'obligation des opposants d'un débat épistémique à fournir des preuves de leurs positions.

Charge


Lors de n'importe quel débat impliquant des enjeux, il y a une attente implicite de preuves soutenant la position d'un intervenant.
Cette charge de preuve ne demande pas nécessairement une preuve mathématique ou logique, bien que de nombreux débats exigent ce niveau.

L'évaluation de la crédibilité d'une affirmation est faite selon des conventions variables en fonction du contexte.

Preuve d'un négatif


Une preuve négative est une expression qui affirme l'exclusion ou l'inexistence de quelque chose.
Affirmer qu'il est impossible de prouver un négatif est un pseudologique, car de nombreuses preuves corroborent les affirmations négatives en mathématiques, en sciences et en économie, y compris le théorème de l'impossibilité d'Arrow.
Il peut y avoir plusieurs revendications dans un débat.
Néanmoins, quiconque fait une réclamation porte la charge de la preuve quels que soient le contenu positif ou négatif de la réclamation.




# Rasoir de Hitchens

Le rasoir de Hitchens est un rasoir épistémologique affirmant que la charge de la preuve concernant la véracité d'une affirmation incombe à celui qui fait la demande; si cette charge n'est pas remplie, la demande est alors sans fondement et peut être facilement rejetée.

Il a été nommé ainsi en écho au rasoir d'Ockham et en référence au journaliste et auteur Christopher Hitchens, qui, dans son livre Dieu n'est pas grand publié en 2007, écrit « ce qui peut être affirmé sans preuve peut aussi être rejeté sans preuve » (en anglais: « What can be asserted without evidence can also be dismissed without evidence »).

Le rasoir de Hitchens est une traduction de l'expression latine « Quod gratis asseritur, gratis negatur », formule du droit romain qui a été largement utilisée depuis le début du XIXe siècle et est employée en particulier par Renan.







# Appel à l'ignorance

Dans le cas de l'argumentum ad ignorantiam, ou appel à l'ignorance, il est opéré un renversement de la charge de la preuve par celui sur qui repose la charge de la preuve : il s'agit de tenir pour vrai ce qui n'est pas prouvé être faux. Un tel procédé se soustrait à la réfutabilité.


L'appel à l'ignorance (argumentum ad ignorantiam) est un raisonnement fallacieux (en anglais fallacy) dans lequel une proposition est déclarée vraie parce qu'elle n'a pas été démontrée fausse (ou vice versa).
C’est une sorte de faux dilemme.
Ce sophisme peut être utilisé comme rationalisation d'idées irréfutables.

L'appel à l'ignorance est fortement lié au renversement de la charge de la preuve, avec lequel il est souvent confondu.

Les conditions des démocraties stables, concourent à la diffusion de ce sophisme.
Alors que la transmission de l'information en communication de masse était auparavant sélectionnée par les « gatekeepers » (gardiens de portes, termes de Kurt Lewin qui désigne les journalistes, universitaires, politiques qui font fonction de sélection du communicateur en théorie de l'information), la multitude des sources d'information et leur instantanéité facilitent la propagation des rumeurs et des théories du complot dans les démocraties stables dont la liberté et la sécurité sont garanties.
Ces conditions favorisent une société de crédulité informationnelle, victime du biais de confirmation, chaque personne pouvant choisir la source d'information qui conforte ce type d'argument.

Exemples d'appels à l'ignorance


X est vrai parce que vous ne pouvez pas prouver que X est faux.
X est faux parce que vous ne pouvez pas prouver que X est vrai.
« Bien que nous ayons prouvé que la Lune n'est pas faite de travers de porc, nous n'avons pas prouvé que son noyau ne peut pas en être rempli ; par conséquent, le noyau de la Lune est rempli de travers de porc ».
Jusqu'à ce jour la science n'a pas été capable de créer la vie ; la vie doit donc être le résultat d'une intervention divine.
Dieu n'existe pas parce que vous ne pouvez pas prouver que Dieu existe (ou inversement).
Si on regarde au-delà de l'univers observable, on doit sûrement pouvoir trouver la preuve de l'existence de Dieu.

Variantes


Lorsqu'on a démontré qu'une chose est impossible : « Vous n'en savez rien ! ».
Sous-entendu : « Je ne sais pas, donc vous ne savez pas, donc personne ne sait, donc je refuse de savoir que c'est faux… ».

Lorsqu'on invoque le passé : « Qu'est-ce que vous en savez, vous y étiez peut-être ? ».
Sous-entendu : « Aucun de nous n'a de preuve directe, donc votre preuve indirecte ne vaut pas plus que mon absence de preuve. ».
S'applique notamment au Big Bang et à la théorie de l'évolution.