metro a écrit:D'après une pancarte à l'humour sexiste arborée par un barbier portugais, les chiens seraient admis dans sa boutique mais pas les femmes. Un collectif féministe a réagi par des aboiements accusateurs.
À Lisbonne, un barbier au look d’antan pousse le concept jusqu'à s'approprier les mœurs d'une époque révolue. Moins branché égalité des sexes que branché tout court, Figaro's Barbershop ouvert depuis juin dernier s'est attiré les foudres des féministes.
En cause, une pancarte affichée sur la devanture et érigée comme marque de l'établissement qui mentionne l'admission des hommes, des chiens... mais pas des femmes, rapporte Courrier International. Si les médias locaux attisent la polémique depuis plusieurs mois, un collectif féministe a décidé d'agir le 21 février dernier. Masqué de têtes de chien, le groupe a pénétré chez le barbier en question pour aboyer devant les clients. La vidéo de l'assaut, publiée le lendemain, est depuis devenue virale dans le pays.
"De l'humour"
Fabio Marques, fondateur de la boutique, s'était déjà exprimé sur le sujet en précisant pour sa défense que "c'est de l'humour". Et pourtant l'initiative, malgré son caractère léger en apparence, reste sexiste et excluante. "C'est de la misogynie pure et simple, dangereusement porté sur un air à la mode", explicite le collectif sur un blog.
Figaro's Barbershop se dédouane de ce couac marketing en le justifiant par la nature de son service. "Le service fourni est destiné aux hommes et non aux femmes, précise l'avocat du barbier dans un droit de réponse au Diário de Notícias, à la suite d'un article intitulé Ce barbier laisse les femmes à la porte, discrimination ou marketing ? publié le 27 octobre. En tant que telle, la présence des femmes dans l'établissement serait limitée à des fins essentiellement récréatives."
Discrimination interdite
Pour autant, la loi nationale n°14 du 12 mars 2008 interdit et sanctionne la discrimination en fonction du sexe dans l'accès aux biens et services. Mais la directive ne s'appliquant que lorsqu'"une personne est traitée de façon moins favorable dans une situation comparable", le représentant du barbier estime que, l'homme et la femme n'étant pas tous les deux destinataires du service, ils ne se trouvent pas ici sur un plan d'égalité.
source : metro