huffington post a écrit:Heureusement que les Etats-Unis n'ont pas la même politique que l'Islande concernant les prénoms. La petite North West aurait sans doute dû s'appeler autrement. L'Islande a tout récemment rejeté la demande de renouvellement de passeport d'une jeune fille de 10 ans parce qu'elle s'appelle Harriet. Pour la simple raison que le choix des prénoms donnés aux enfants doit au préalable apparaître dans une liste prévue par la loi islandaise.
La loi impose que les prénoms des enfants nés en Islande doivent être soumis au registre national dans les six mois suivant la naissance. Si celui-ci n'est pas sur une liste reconnue de 1853 noms masculins et 1712 féminins, les parents -sauf si ils sont tous les deux étrangers- doivent obtenir l'approbation d'un organe (Comité sur les dénominations islandaise) dans les six mois suivant la naissance. C'est-à-dire que la terminaison grammaticale, la structure linguistique et orthographique doivent être conformes à la langue islandaise. Par exemple, un garçon pourra s'appeler Eylaugur ou Heikir tandis qu'une fille peut s'appeler Dagbjörg ou Finnbjörg... mais pas Harriet.
Comme l'explique le père d'Harriet, Tristan Cardew, le problème d'Harriet est que "son prénom ne se conjugue pas à l'Islandaise". Lilja et Belinda, deux des quatre enfants du couple, ont leurs noms sur leurs passeports parce qu'ils sont nés en France. Cependant, Harriet et son frère, Duncan, 12 ans, sont nés en Islande, mais n'ont pas eu leurs noms approuvés par le comité.
"Fille" et "garçon"
Jusqu'alors, "fille" et "garçon" Cardew était indiqué sur les passeports de Harriet et Duncan. L'unique solution pour les parents est de faire appel à l'ambassade britannique, car Tristan Cardew est Anglais.
Selon le Guardian, pour les quelque 5000 enfants nés en Islande chaque année, le comité reçoit aurait environ 100 demandes et en rejette environ la moitié en suivant une loi de 1996 visant principalement à préserver la langue locale.
En Islande, le nom de famille est en fait composé du prénom du père ou de la mère, suivi du mot "fils" ou "fille". Par exemple, la fille de Kirstin Cardew pourrait s’appeler Harriet Kirstindottir, c'est pourquoi dans l'annuaire islandais les numéros sont classés par prénoms. Dans la pratique, cela signifie que les prénoms qui comportent des lettres qui n'existent pas officiellement dans l'alphabet islandais de 32 lettres sont rejetés. Alors que Harriet se voit refuser son prénom car il ne se conjugue pas, Duccan ne fonctionne pas car il comporte un "c" qui n'existe pas dans l'alphabet local.
Cette loi sur les prénoms est de plus en plus controversée en Islande. L'ancien maire de Reykjavik, Jon Gnarr, l'a qualifiée d'"injuste, stupide et contre la créativité".
source : huffington post