Le journal japonais, Asahi Shinbun Globe a rapporté que les éditeurs français et américains de manga étaient pessimistes en ce qui concerne leur marché économique.

D’après les rapports des sociétés Asahi et ICv2, l’industrie du manga en 2010, souffre d’une baisse de 3,6% en France et plus de 20% de baisse aux États-Unis, chaque année.

Yves Schleef, responsable d’éditions chez Kana a admis que les ventes en France de manga sont telles que seuls les gros hits comme Naruto parviennent à garder une certaine régularité.

En France comme aux États-Unis, seul un petit nombre de titres détiennent la plus grandes parts du marché.

Le top 5 des manga en France :
Naruto (15%)
One Piece (7%)
Dragon Ball (6%)
Death Note (5%)
Bleach (3%)

Ces titres détiennent 36% des ventes manga en France.

D’ailleurs, l’année 2010 a également été le début de la bataille des éditeurs japonais et américains contre le scantrad.

Kondo Hiroshi, responsable manager chez l’éditeur japonais, Shueisha, a dit :

La sophistication de la culture manga au Japon est le fruit de décennies de recherches des lecteurs, mais les gens en Europe et aux États-Unis ont rencontré les gros hits dès le début. Ce qui a crée des lecteurs pour qui leur référence sont des titres à succès.

Yves Schleef a déclaré qu’il est difficile de juger quel titre se vendra bien, en France.

Pour exemple, Nodame Cantabile fut un manga à succès au Japon. Son édition française a été publiée en 2009 par Pika, mais les ventes ont été trop bas pour le public visé, a déclaré le président de Pika, Alain Kahn.

L’éditeur 12 bis a publié l’édition française de Detroit Metal City, mais seulement 5.000 exemplaires ont été vendus.

Le CEO Stuart Levy des éditions américaines Tokyopop a dit :

La popularité du manga aux États-Unis a atteint son apogée. Nous avons déjà publié tous les titres les plus vendus au Japon. Il ne sert à rien d’apporter des titres mineurs aux États-Unis.

Pour répondre à cette baisse des ventes, la majorité des éditeurs français a augmenté cette année, le prix des manga.

Pourtant loin d’être une bonne idée, cette politique va au contraire, contribuer à réduire le nombre de ventes sur la durée en perdant potentiellement certains lecteurs au passage sur des petites séries. (On ne comble pas une perte en augmentant le prix d’un produit.)