Le Festival annuel de chameaux du Roi Abdulaziz offrira au total près de 57 millions de dollars aux participants gagnants dans plusieurs catégories, dont 31,8 millions dans le cadre du concours de beauté.
Le Festival annuel de chameaux du Roi Abdulaziz, le plus grand concours du genre dans le Golfe, a été marqué cette année par la disqualification de douze animaux qui avaient subi des opérations de chirurgie plastique et des injections de botox, rapporte The National, quotidien anglophone publié à Abou Dhabi.
"Ils utilisent le botox pour les lèvres, le nez et même la mâchoire", confie Ali Mazrouei, un adepte des festivals et fils d'un des plus grands éleveurs de chameaux aux Emirats arabes unis.
Le Festival, qui a lieu en Arabie saoudite pour la deuxième année consécutive, a déjà attiré plus de 300.000 visiteurs depuis son inauguration, le 1er janvier, un tiers de plus que l'édition précédente. L'événement se poursuivra jusqu'à fin janvier. Au total, près de 57 millions de dollars seront offerts aux participants gagnants dans plusieurs catégories, dont 31,8 millions dans le cadre du concours de beauté.
Pour s'assurer de gagner, les éleveurs ont recours à des mesures drastiques. Quelques jours avant le début de l'événement, des journaux saoudiens ont rapporté qu'un vétérinaire avait été attrapé sur le fait, en train d'effectuer une opération de chirurgie sur plusieurs animaux. Les chameaux avaient non seulement reçu des injections de botox mais étaient également passés sous le bistouri afin de réduire la taille de leurs oreilles.
"Les tricheurs se font de plus en plus créatifs", affirme Ali Obaid, chamelier et guide du concours. "Certains tirent sur les lèvres des chameaux tous les jours pour les allonger, explique-t-il. Ils utilisent également des hormones pour rendre les bêtes plus musclées et du botox pour grossir leurs têtes. Tout le monde veut gagner".
Des dispositifs préventifs pour éviter toute tricherie en marge des compétitions sont petit à petit mis en place, notamment l'obligation pour les animaux de passer la nuit précédant le concours dans un enclos sur le lieu même de la compétition, des tests sanguins ou le scan de micro-puces attestant du pedigree et du propriétaire de l'animal.
Et en dernier recours, un dispositif qui a maintes fois fait ses preuves est mis en place : les chameliers doivent jurer sur le Coran que l'âge et la propriété annoncés du chameau sont véridiques. Une façon de leur rappeler que, si le jury juge les animaux, seul Dieu peut juger les éleveurs.
– Actualité insolite postée précédemment sur le forum le 10 Mar 2018