bfm tv a écrit:Condamné à trente ans de prison, Rocco Morabito était recherché depuis 1995. Ce mafieux italien, qui vivait en Uruguay sous un faux nom, a été interpellé après avoir inscrit sa fille au collège sous sa véritable identité.

La police italienne à ses trousses, il était le criminel numéro un dans la liste des mafieux les plus recherchés d'Italie. Rocco Morabito, qui vivait en Uruguay sous une fausse identité, a été retrouvé après vingt-trois ans de cavale, après avoir inscrit sa fille à l'école sous son vrai nom.

Le malfaiteur âgé de 50 ans a été interpellé samedi à Montevideo, la capitale de ce pays d'Amérique du Sud, alors qu'il se trouvait à l'hôtel, en pleine période de séparation d'avec son épouse. Il cherchait "un appartement à louer", a expliqué son avocat. Selon lui, Rocco Morabito vivait "une vie normale", rapporte BBC.

"Le roi de la cocaïne de Milan"

Membre de la liste Interpol des dix criminels les plus recherchés au monde, Rocco Morabito, accusé de trafic de drogue et d'activités mafieuses, a été arrêté dans le cadre de l'opération "Calabre", lancée au mois de mars, a précisé le ministère de l'Intérieur uruguayen. Il avait été condamné par contumace à trente ans de prison en 1995.

Membre de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise, il fait l'objet d'une notice rouge émise contre lui par Interpol, pour avoir appartenu à une organisation criminelle spécialisée dans le trafic international de drogue. Selon le communiqué du gouvernement, Rocco Morabito, surnommé "le roi de la cocaïne de Milan", aurait notamment assuré le transport de drogue en Italie et aurait tenté d'importer 592 kilos de cocaïne en 1992, puis 630 kilos l'année suivante.

13 téléphones portables

Le quinquagénaire vivait depuis treize ans en Uruguay, dans la station balnéaire de Punta del Este. Il a été repéré après avoir inscrit sa fille au collège sous sa réelle identité. Après six mois d'enquête, il a été démontré que ce ressortissant italien avait obtenu des papiers uruguayens en présentant un passeport brésilien au nom de Francisco Capeletto.

Une perquisition a été menée à son domicile et son épouse a également été arrêtée. La police n'a trouvé aucune preuve la reliant aux activités illégales de son mari, mais a saisi un pistolet, une arme blanche, 13 téléphones portables, 12 cartes bancaires et des passeports portugais.