la depeche a écrit:Un instructeur de saut à l'élastique est accusé de meurtre par négligence à cause d'un malentendu linguistique. En 2015, une jeune touriste hollandaise de 17 ans est morte après avoir sauté sans élastique. L'homme comparaissant devant le tribunal, lundi 26 juin.
L'histoire pourrait prêter à sourire, si son dénouement n'était pas aussi dramatique. Vera Mol, une touriste hollandaise de 17 ans, en vacances en Cantabrie dans le nord de l'Espagne, est morte lors d'une initiation au saut à l'élastique, en 2015. La jeune fille a sauté avant même d'être attachée, à cause du mauvais accent de son instructeur. Ce dernier lui aurait dit «no jump», «pas de saut», et elle aurait compris «now jump» «saute maintenant» en français.
L'instructeur a commis plusieurs fautes graves
À cause de ce malheureux accident et des mauvaises explications, l'instructeur est aujourd'hui accusé de «meurtre par négligence». Si son avocat s'est défendu en affirmant que la jeune femme avait sauté sans qu'on lui en ait donné l'instruction, le juge a retenu les fautes graves commises par l'instructeur. Tout d'abord, cet homme ne disposait pas d'un niveau d'anglais suffisant pour donner des cours à des étrangers, surtout pour une activité aussi extrême et dangereuse. Le juge a estimé que «l'utilisation peu claire de "no jump" a parfaitement pu être perçue comme l'ordre explicite de sauter». En effet, il aurait dû employer le terme «don't jump», «ne saute pas» en français, plutôt que «no jump».
Mais ce n'est pas la seule négligence de l'instructeur. Le drame aurait pu être évité si l'élastique avait été attaché au rebord du pont. C'est l'une des premières choses qu'il était censé faire avant que la personne ne passe la rambarde et se place sur le rebord.
L'enquête a également démontré que l'instructeur aurait dû vérifier que Vera Mol avait bien 18 ans, ce qui n'était pas le cas. Enfin, le tribunal a fait savoir qu'il était totalement interdit de sauter à l'élastique depuis ce pont.
source : la depeche