20 min a écrit:Après un accès de rage, un homme a tenté de faire croire à une malveillance commise par d’autres. Il a été débusqué.

Un mari cocu vient d’être reconnu coupable d’escroquerie et d’avoir induit la police en ­erreur. En juin 2016, Claude* apprend que sa femme a entretenu pendant huit mois une liaison extraconjugale. Hors de lui, il se rend dans le parking de son immeuble du Nord vaudois et s’attaque à la voiture de son épouse à coups de tournevis.

Il grave en plusieurs endroits de la carrosserie les lettres «PD». Dans sa fureur, il oublie que le véhicule est ­enregistré... à son propre nom. Lorsqu’il s’aperçoit de sa bêtise, il va à la gendarmerie ­déposer une plainte contre inconnu. Pour faire bon poids, sa femme dit avoir déjà trouvé des billets sur son pare-brise avec ces mots: «Dégage de là.»

«C’est bien la preuve que quelqu’un nous en veut», soutient le couple. Pour rendre la thèse plus crédible, de nouveaux dommages sont infligés, cette fois-ci à coups de marteau, sur les portes, le capot et le coffre de la voiture. «T’en veux plus PD», est alors écrit sur le pare-brise. Une nouvelle plainte est déposée.

Le cas est annoncé à l’assurance, qui verse rapidement 11'664 fr. 40 au mari, montant qui servira à acheter une nouvelle voiture.

Mais l’affaire n’en reste pas là. Les policiers s’interrogent sur ce plaignant peu loquace et les incohérences de ses dépositions. Ils finissent par le faire avouer.

Le mari cocu a écopé de 120 jours-amende avec sursis, d’une amende de 1200 fr. et de 975 fr. de frais. Il devra aussi rembourser l’assurance.