l'essentiel a écrit:Quatorze petits sangliers ont récemment vu le jour dans le parc animalier de Goldau. Ceux qui ne pourront pas être placés serviront de nourriture aux loups, aux lynx... et aux employés du zoo.
Les bêtes du parc animalier de Goldau (localité du canton de Schwytz, en Suisse) sont particulièrement prolifiques ces derniers temps: deux chevreaux, des petits gypaètes barbus et pas moins de quatorze marcassins sont venus au monde au cours des dernières semaines. 20 Minuten a voulu savoir ce qui se passait après la naissance.
«En hiver, lorsque les animaux ne dépendent plus de leur mère, plusieurs solutions s'offrent à nous», explique Martin Wehrle, vétérinaire du parc. Tout d'abord, précise-t-il, le zoo s'efforce de trouver une place pour les petits dans un autre parc animalier. En tant que membre d'une association européenne regroupant de nombreux zoos, le parc de Goldau dispose d'une plateforme informatique via laquelle il peut proposer des bêtes à ses collègues étrangers.
«C'est la nature»
Martin Wehrle pense qu'environ un quart des marcassins qui viennent au monde à Goldau sont placés dans d'autres parcs animaliers. Mais la grande majorité des petits sert de nourriture aux autres animaux, surtout aux loups et aux lynx. Les faons finissent eux aussi régulièrement dans le ventre des bêtes du parc animalier suisse. «Les petits sont tués dans les règles de l'art et conformément à la loi sur la protection des animaux», assure le vétérinaire.
Reste que les loups et les lynx ne sont pas les seuls à profiter des marcassins. Il arrive que la viande des petits sangliers finisse dans l'assiette des employés lors de soirées internes au parc. «C'est la nature. Certaines personnes vont bien chasser le sanglier ou acheter de la viande de marcassin dans les magasins. Cette pratique n'est pas du tout taboue chez nous», affirme Martin Wherle, qui assure que les gardiens n'ont aucun remord à manger cette viande. «Nos employés sont des professionnels. Tant que l'animal est en vie, ils s'en occupent parfaitement. Mais ils n'ont aucun souci à déguster la bête, une fois tuée. C'est ce que font tous les mangeurs de viande au final».
source : l'essentiel