la voix du nord a écrit:
L’affaire remonte à septembre 2014 à Vitry-en-Artois. Deux jeunes femmes, alcoolisées, avaient voulu régler leurs comptes avec l’ex-compagnon de l’une d’entre elles. Face à des coups de bâton, l’homme s’était défendu avec un sex toy !
Le 30 septembre 2014, S. D. et V. L., deux copines âgées de 25 ans à l’époque, passent la soirée ensemble chez la première. S. D. a une vie sentimentale compliquée. Elle a eu une petite fille avec N. D qui habite également Vitry. Mais ce dernier est reparti vivre avec son ex-compagne et ne reconnaît pas l’enfant qu’il a eu avec S. D. Il voit de temps en temps sa petite fille.
Tout en discutant, les deux filles enfilent les verres de vin et de bière. Trop. Elles décident, conduites par un autre ami, d’aller rendre une petite visite à N. D. et de lui dire ses quatre vérités. « Faut que tu assumes ton rôle de père, lui dit V. L. au téléphone. On vient te voir. »
Et là, la soirée va vite dégénérer. Elles tapent sur les fenêtres avec des bâtons. Avant de taper avec ces mêmes bâtons sur N. D. et ses convives d’un soir. Entraînant pour ces quatre personnes des incapacités totales de travail (ITT) de quatre à huit jours. « À aucun moment, vous ne vous êtes calmées, souligne la présidente du tribunal Hibon. À chaque fois que vous revoyez N. D., il y a toujours des problèmes. Et ce soir-là, vous allez quand même le voir… Et vous aviez déjà commis des violences contre ce même monsieur en le faisant tomber dans l’escalier. »
« Ce n’est pas un bâton mais 60 cm de plaisir ! »
Pour se défendre, il sort… un godemichet géant. « Ce n’est pas tout à fait un bâton, mais 60 cm de plaisir », déclare N. D. devant les gendarmes. Une bagarre, mais avec quelqu’un qui se défend avec un drôle d’engin (un sex toy) face à ses deux agresseurs en furie. « C’est vous qui êtes venues chez lui alors qu’il passait tranquillement une soirée avec ses amis », explique Adam Chodkiewicz, le substitut du procureur.
« Elles étaient terrifiées de venir devant vous aujourd’hui, vous n’êtes pas prêts de les revoir. Le 30 septembre, elles ont enchaîné les mauvaises décisions », explique leur avocate, Me Pagin. Le substitut du procureur l’avoue également : « Je ne m’attendais à voir ce genre de profils. Ce sont deux jeunes femmes tout à fait normales, sans casiers judiciaires. Elles avaient beaucoup trop bu ce soir-là. »
Cinq cents heures de travail d’intérêt général
Depuis selon leur avocate, les relations avec N. D. se sont nettement apaisées. « Il a même pris conscience avec cette histoire qu’il devait être un père davantage présent avec sa fille. » Le tribunal a été indulgent avec les deux jeunes femmes. Elles sont condamnées à cinq mois de prison avec sursis transformés en 500 heures de travail d’intérêt général (TIG).
source : la voix du nord