Mont Fuji
# Description de Wikipedia
Le mont Fuji (富士山, Fujisan) est une montagne du centre du Japon qui se trouve sur la côte Sud de l'île de Honshū, au sud-ouest de l'agglomération de Tokyo. Avec 3 776 mètres d'altitude, il est le point culminant du Japon. Situé dans une région où se rejoignent les plaques tectoniques pacifique, eurasienne et philippine, la montagne est un stratovolcan toujours considéré comme actif, sa dernière éruption s'étant produite fin 1707, bien que le risque éruptif soit actuellement considéré comme faible.
À son sommet a été construit un observatoire météorologique et malgré les conditions climatiques rigoureuses, la montagne est une destination extrêmement populaire en particulier pour les Japonais, qu'ils soient shintoïstes ou bouddhistes, en raison de sa forme caractéristique et du symbolisme religieux traditionnel qu'il représente. Il a ainsi été le sujet principal ou le cadre de nombreuses œuvres artistiques, notamment picturales au cours des siècles. Pourtant, cette fréquentation fragilise l'environnement. Aussi, le 22 juin 2013, il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO sous le titre « Fujisan, lieu sacré et source d'inspiration artistique ».
# Situation de Wikipédia
Le mont Fuji est situé dans le centre du Japon et de l'île principale de Honshū, encadré par les monts Akaishi des Alpes japonaises à l'ouest, les monts Okuchichibu au nord et l'océan Pacifique au sud et à l'est. Administrativement, il est situé à cheval sur les préfectures de Shizuoka au sud et de Yamanashi au nord. S'élevant à 3 776 mètres d'altitude au pic appelé Shin-Fuji, il constitue ainsi le point culminant du Japon, visible les jours de beau temps de Tokyo situé à moins de 100 kilomètres au nord-est.
Il est bordé au nord par les cinq lacs Fujigoko : le lac Motosu, le lac Shōji, le lac Sai, le lac Kawaguchi et le lac Yamanaka. De ces plans d'eau ainsi que du lac Ashi s'offre une vue remarquable sur le volcan. À ses pieds s'étend la forêt d'Aokigahara ainsi que des villes comme Gotenba à l'est, Fujiyoshida au nord et Fujinomiya au sud-ouest reliées avec le reste de la mégalopole japonaise, dont l'agglomération de Tokyo qui se trouve au nord-est, par un dense réseau de communication constitué de routes, d'une autoroute et d'un tronçon du réseau de trains à grande vitesse Shinkansen.
# Symbolisme religieux de Wikipédia
Le mont Fuji est une montagne sacrée depuis le viie siècle. De nombreux synonymes japonais du mont Fuji rendent eux aussi compte de son caractère religieux. Dans le shintoïsme, la légende raconte qu'un empereur ordonna de détruire au sommet de la montagne un élixir d'immortalité qu'il détenait : la fumée qui s'en échappe parfois serait due à ce breuvage qui se consume. De plus, selon la tradition, les divinités shintô Fuji-hime et Sakuya-hime y habiteraient tout comme Kono-banasakuya-hime, « La princesse qui fait fleurir les arbres » (en particulier les cerisiers). Le bouddhisme vénère quant à lui sa forme rappelant le bouton blanc et les huit pétales de la fleur de lotus. Toutes ces raisons font que son ascension est interdite aux femmes jusqu'en 1872 : une chapelle appelée Nyonin-do (« refuge des femmes ») leur permet d'attendre à l'abri leurs maris, fils ou frères.
Afin de vénérer les nombreuses divinités des différentes religions, plusieurs sanctuaires ont été bâtis sur ou aux pieds du mont Fuji et de nombreux torii jalonnent le parcours afin de marquer les limites de l'enceinte sacrée. Des confréries (Fuji-kō) s'y sont établies depuis le xviie siècle afin de vénérer la montagne et d'y organiser des pèlerinages, à l'instar de Hasegawa Takematsu en 1630.
C'est à l'époque du décès de Jikigyō Miroku (1671-1733), mort en jeûnant au mont Fuji, que la foi s'est transformée en religion et que l'ascension est devenue rituelle, même si sa pensée a été mal interprétée. Plus récemment, des sectes spécifiquement dédiées au culte du mont Fuji ont été créées, principalement dans les années 1940 comme celle de Fuji-Gōho fondée en 1946 par Ito Gensaku et celle de Fuji-Kyō fondée en 1948 par Hasegawa Teruhiro.