Aujourd'hui nous allons parler des .. loup-garou autrement appelés les Lycanthrope !
Toujours un article repris de wikipedia qui contient plein d'infos
Un lycanthrope /li.kɑ̃.tʁɔp/, plus connu en français sous le nom de loup-garou /lu.ɡa.ʁu/, est, dans les mythologies, les légendes et les folklores principalement issus de la civilisation européenne, un humain qui a la capacité de se transformer, partiellement ou complètement, en loup, ou en créature anthropomorphe proche du loup.
Cette transformation peut être due à plusieurs causes, comme une malédiction ou un rituel volontaire, et plus récemment la morsure ou griffure d'un loup ou d'un autre lycanthrope.
Elle se déclenche généralement durant la nuit et à chaque pleine lune, condamnant le lycanthrope à errer sous forme de loup jusqu'au matin.
Les histoires de lycanthropes sont mentionnées depuis la mythologie grecque, elles se sont étendues à de nombreux pays européens, et plus récemment au monde entier.
Les lycanthropes sont majoritairement décrits comme des êtres maléfiques possédant les capacités du loup et de l'homme à la fois, une force colossale, et d'une grande férocité puisqu'ils sont capables de tuer de nombreuses personnes en une nuit.
Ils se rappellent rarement leurs méfaits nocturnes après avoir repris forme humaine.
Hormis par le recours à la chirurgie et l'utilisation de costumes, la transformation physique d'hommes en loups est impossible.
Cependant, bon nombre de personnes, y compris érudites, y ont cru pendant des siècles et cette croyance perdure parfois encore.
La lycanthropie est aujourd'hui scientifiquement reconnue comme symptôme d'une maladie mentale dans laquelle la personne se croit changée en loup, on parle alors de lycanthropie clinique.
Le thème de la lycanthropie est devenu un sujet de fiction moderne fréquent, abondamment repris dans les arts, les littératures fantasy et fantastique ainsi que l'audiovisuel, il est au centre d'un très grand nombre de films d'horreur et de sagas, bien que ces lycanthropes modernes puissent avoir des caractéristiques différentes des légendes classiques.
# Infos
Autres noms
: Loup-garouGroupe
: Mythologie, folkloreSous-groupe
: thérianthropeCaractéristiques
: Métamorphose en loup, Mangeur d'hommesHabitat
: Généralement les forêtsProches
: Ganipote, Homme-jaguar, Lagahoo, NahualOrigine
: Mythologie grecqueRégion
: EuropePremière mention
: Hérodote (484 - 425 av. J.-C.)# Étymologie et terminologie
- Lycanthrope est un emprunt savant datant de la renaissance à la langue grecque λυκάνθρωπος / lykánthrôpos (de λύκος / lúkos, « loup », et ἄνθρωπος / ánthrôpos, « homme »), il désigne donc un être humain qui est ou se croit transformé en loup.
La thérianthropie ou la zooanthropie désignent la transformation d'un être humain en animal ou la transformation inverse, qu'elle soit partielle ou complète.
Elle s'applique donc au lycanthrope et au loup-garou, mot utilisé de manière générique en Europe occidentale pour désigner tous les lycanthropes. Le terme « lycanthropie » a longtemps désigné la transformation physique ou mentale d'un homme en tout type d'animal, mais le terme thérianthropie tend aujourd'hui à s'y substituer. - Loup-garou est un terme attesté en ancien français sous les formes leus warous (« homme-loup ») au XIIe siècle dans la chanson de Mainet (auteur inconnu), de leus (« loup ») et de warous (formes normanno-picardes) et sous les formes altérées garwaf, garvalf, garval au XIIe siècle également, dans les lais de Marie de France, lui-même issu du francique *wariwulf ou *werwolf (« homme-loup »), mot reconstitué d'après le moyen bas allemand warwulf de même sens.
Le dialecte normand utilise d'ailleurs le terme de varou, d'un ancien normand probable *warouf
Ce mot se rapproche de l'anglais werewolf lui-même issu du vieil anglais wer (ou were) dérivant de l'indo-européen *wiro (« homme » qui a donné vir en latin) et de wulf (« loup » en vieil anglais).
En somme, comme le fait remarquer Henriette Walter, le mot français est un pléonasme puisque garou, du francique *wariwulf ou *werwolf, veut déjà dire « homme-loup ».
Au XIIe siècle, on note aussi une forme Leul garoul.
Le terme français loup (anciennement leu en picard et en normand du nord est) est issu du latin lupus.
Selon Collin de Plancy, qui travaille selon une étymologie populaire, le nom de loup-garou signifie « loup dont il faut se garder », car gar- est réinterprété comme le déverbal de garer.
Vairou était un terme employé autrefois dans le dialecte de certaines régions.
En Bourgogne par exemple, où /w/ n'a pas évolué en /gw/ comme en français central, mais a muté en /v/, en normand également où l'on parle du varou tout simplement.
C'est aussi dans le Maine et le Poitou qu'on trouve le patronyme « Virlouvet » (petit loup-garou).
Rougarou est une évolution indépendante du terme français loup-garou en Louisiane, région d'Amérique où immigrèrent des colons francophones.
Aux Caraïbes, autre région de peuplement francophone, on emploie le nom de Loogaroo».
- Wer(e)wolf est le terme anglais équivalent du français loup-garou.
Wolf est issu du vieil anglais (anglo-saxon) wulf, qui procède du germanique commun *wulfaz.
Wolf voulant simplement dire loup.
Les termes allemand Werwolf et néerlandais weerwolf sont issus du même étymon germanique.
Les termes scandinaves : islandais varúlfur, norvégien / danois varulv, ancien suédois varulf passent pour des emprunts au moyen bas allemand warwulf, un mot norrois *varúlfr. - Versipelle ou versipellis est un terme latin équivalent, utilisé par Pline l'Ancien.
Il signifie « qui retourne sa peau » - Volkodlak est un terme slovène issu de volk (« loup ») et dlak (« poil ») qui désigne le loup-garou d'après Ernest Jones (« Voukodlak » -вукодлак- en serbo-croate ; vlkodlak en tchèque et slovaque).
En russe, loup-garou signifie littéralement « voleur » - Vîrcolac est le terme roumain, emprunté au bulgare vŭrkolak (върколак).
Il désigne, en roumain, aussi bien un vampire, un revenant, un fantôme, qu'un loup-garou, et, en tout cas, un être fabuleux susceptible de cacher, en les dévorant, le soleil et la lune.
En grec, le mot est βρυκόλακας (vrykólakas).
Ces termes étant également utilisés pour désigner le vampire, cela indique un rapport étroit entre ces deux créatures.
Boris Vian joue avec le mythe et les mots en définissant, dans son recueil Le Loup-garou, l'anthropolycie (anthropos, άνθρωπος « être humain » et lycos / lukos, λυκάνθρωπος / λύκος « loup ») comme le fait, pour un loup, de se transformer en homme une fois mordu par l'un d'eux.
# Origine
Le débat sur l'origine des lycanthropes dure depuis des centaines d'années et voit s'affronter des théories très diverses qui impliquent à la fois des théologiens, des anthropologues, des enquêteurs, des médecins, des occultistes et des spécialistes du loup.
Bien que les attaques de loups, les berserkers, les symptômes de maladies, de troubles psychiatriques et d'abus de drogues expliquent largement les légendes de lycanthropes, il reste une part de mystère dans leur universalité, et dans le fait que la croyance dans la métamorphose physique et la possession demeure largement répandue.
L'anthropologue Robert Eisler attire l'attention sur le fait que de nombreux noms tribaux indo-européens ainsi que quelques noms de famille modernes signifient « loup » ou « homme-loup ».
L'argument est que la transition européenne de la cueillette de fruits à la chasse fut un processus conscient, accompagné d'un bouleversement émotionnel qui reste gravé dans le subconscient de l'humanité.
On retrouverait les traces de ce bouleversement à travers la croyance aux lycanthropes.
L'homme a toujours été fasciné par le loup, animal de meute et principal prédateur des régions d'Europe.
Le loup incarne symboliquement la face sombre de l'espèce humaine, la cruauté de l'homme livré à lui-même, et de l'homme libre des contraintes que la civilisation tente de lui imposer.
Plus tard, les théoriciens de l'école pessimiste anglo-saxonne magnifient cette énergie carnassière de l'« humaine nature ».
Loups mangeurs d'hommes
Les loups mangeurs d'hommes sont attestés depuis l'Antiquité.
Ainsi, jusqu'au XXe siècle, les attaques de loups sur l'homme étaient occasionnelles, mais généralisées et caractéristiques de la vie en Europe. Contrairement au loup-garou qui est généralement décrit comme un tueur solitaire, le loup est un animal de meute qui s'attaque en priorité aux proies les plus faibles ou les plus faciles.
Les registres paroissiaux donnent de longues listes où des loups s'attaqueraient plus particulièrement aux femmes et aux enfants.
En France, près de 1 600 actes de décès concernant la période qui va de 1580 à 1840 ont été rassemblés, pour lesquels le rédacteur incrimine le loup ou une bête carnivore.
Le cas des loups enragés est particulier car ils s'attaqueraient alors plus volontiers à l'homme, en portant leurs attaques à la tête de leurs victimes, contrairement aux loups sains qui procèdent par égorgement ou par étranglement.
Les loups ne mangent jamais la tête ni la peau des animaux qu'ils prennent.
Sur les 1 600 décès attribués aux loups entre 1580 et 1840, 1 165 seraient imputables à des loups indemnes et environ 400 seraient attribués à des loups enragés.
Cependant, ces informations sont à nuancer du fait de la confusion possible entre une attaque de loup et de chien sauvage ainsi qu'au climat de peur du loup à l'époque.
Il était inévitable que le loup, prédateur le plus redouté d'Europe, devienne une créature du mal dans les folklores.
Cette théorie est corroborée par le fait que dans les zones géographiques où les loups sont absents, d'autres prédateurs se retrouvent au centre de légendes thérianthropes, comme la hyène en Afrique, le tigre en Inde, le puma (runa uturunco), et le jaguar (yaguaraté-abá ou tigre-capiango) en Amérique du Sud.
L'historien Jean-Marc Moriceau observe que le qualificatif de « garou » s'emploie sous l'Ancien Régime pour « caractériser le type particulier de loup qui s'attaque à l'homme. »
L'acception commune du terme ne désigne donc pas un homme-loup, à l'exception de cas judiciaires comme celui de Gilles Garnier.
L'historien Julien Alleau précise que « le loup dévoreur est perçu tout d'abord comme un loup, puis son identité change (...) il devient un loup que l'on qualifie de « ravissant », de « cruel ».
C’est un loup dont on doit « se garer » (tel est le sens du nom de loup-garou) et, par conséquent, un loup étranger car étrange par son comportement. Dès lors, ce ne sont plus les loups que l’on craint — ils n'attaquent pas habituellement — mais le loup déviant.
Il peut même être associé aux forces malfaisantes, mais cela n'apparaît le plus souvent que lorsque des attaques nombreuses ont eu lieu et dans un contexte de crise et de désorganisation sociale (conflits socio-économiques, catastrophes démographiques et sociales) . »
Expériences mystiques
Certaines théories ésotériques se sont développées en s'inspirant des croyances nordiques anciennes à propos de la Fylgja et de hamr, l'âme animale.
Selon Claude Lecouteux, la croyance aux lycanthropes est liée à celle des voyages de l'âme dont elle ne représente qu'un cas particulier.
Dans la mythologie nordique, hamr, « la peau », est une des formes que peut prendre l'âme, celle-ci pouvant en avoir plusieurs.
Elle est précisément la forme interne qui épouse intimement l'enveloppe corporelle.
La manifestation de l'hamr s'accompagne d'un accroissement de force, peut prendre l'aspect d'un animal et se jouer des distances et des obstacles.
Le changement de forme, « tandis que l'individu tombe en léthargie », est « un point qui rappelle exactement la transe pendant laquelle l'esprit du chaman visite l'autre monde et entre en communication avec les esprits qu'il interroge ».
Selon Régis Boyer, le Hugr de la tradition scandinave est un principe actif universel qui peut parfois être capté par des gens malveillants pour produire des effets nuisibles.
C'est ainsi que dans la Saga de Thórdr hredha, un homme voit en rêve dix-huit loups qui sont en fait le « hugr de loup » de ses ennemis, c'est-à-dire le « mauvais hugr ».
On trouve mention dans les très anciens rites païens issus de sociétés traditionnelles, notamment amérindiennes et chez les anciens Celtes, d'hommes-loups revêtus de peaux et coiffés de la tête de cet animal.
Il ne s'agit pas, dans ce cas, de lycanthropes comparables à ceux de la tradition européenne, mais d'un chamane à la fois sorcier et guérisseur, capable de communiquer avec les esprits et, entre autres, celui du loup.
Au XIXe siècle, Éliphas Lévi rejette la « manie furieuse » et les théories de la médecine pour expliquer la lycanthropie par l'existence d'un corps sidéral, ou corps-fantôme qui agit en tant que médiateur entre l'âme et un organisme matériel.
« Ainsi, chez un homme dont l'instinct est sauvage et sanguinaire, son fantôme errera vers l'extérieur sous la forme d'un loup, alors qu'il dort paisiblement chez lui, rêvant qu'il est un vrai loup. »
La lycanthropie s'expliquait par une expérience extrasensorielle, le corps humain était sujet à des influences magnétiques et nerveuses et recevait les blessures reçues sur la projection de lui-même.
Plusieurs théosophes étudièrent les phénomènes parapsychiques et proposèrent des théories similaires, selon Charles Webster Leadbeater, le doublement des blessures était le résultat d'une projection astrale dirigée par la personne blessée, et le transfert de blessure vers le corps matériel s'appelait répercussion.
Les entités astrales seraient capables de matérialiser le corps astral d'une personne violente et brutale pour le contrôler, le transformer en loup ou en autre animal et le propulser dans une course frénétique.
Au XXe siècle, l'exorciste et voyante britannique Rose Gladden pensait également que le voyage astral pouvait expliquer l'activité des loups-garous.
« Supposons que je sois une personne cruelle, tirant plaisir de choses horribles dans la vie.
Si je projetais mon corps astral à l'extérieur de mon corps matériel, tout le mal environnant pourrait entrer en moi.
Et il se saisirait de ma projection astrale ou de mon double. Je serais alors transformée en loup ou en un autre animal féroce.
Les forces du mal se matérialisent mieux dans le genre humain — en la personne d'un homme mauvais — que dans un vide nébuleux.
Les lycanthropes sont les manifestations les plus néfastes de toute l'humanité »
Tueurs en série
Plus d'infos sur les Tueurs en série (sur wikipedia) :
De nombreux auteurs ont associé l'origine des légendes du vampire et du lycanthrope aux meurtres en série pour lesquels il faut trouver une explication à des époques peu rationnelles.
Cette théorie est accréditée par le fait que les tueurs en série modernes s'adonnent parfois au cannibalisme, aux mutilations et aux attaques cycliques.
Un tueur en série comme Gilles Garnier est l'un des rares cas de lycanthropie répertoriés comme tel dans les annales de la justice française.
Maladies
Plusieurs symptômes maladifs peuvent laisser croire qu'une personne est atteinte de lycanthropie dans le sens où elle se transforme en loup et se nourrit d'êtres humains.
Dans le domaine de la psychiatrie, penser que son corps se transforme en celui d'un animal (un loup ou autre) est un symptôme de maladie psychiatrique.
Des personnes souffrant du syndrome de Down ont parfois été citées comme pouvant être à l'origine du mythe des lycanthropes.
Lycanthropie clinique
Plus d'infos sur la Lycanthropie clinique (sur wikipedia) :
La lycanthropie est passée peu à peu du statut d'une croyance en une transformation physique à celui de maladie psychiatrique reconnue, de nombreuses explications étant avancées au fil des siècles.
Les Latins nommaient la lycanthropie « mélancolie, rage lupine, insania lupina ou folie louvière ».
Les lycanthropies cliniques sont probablement à l'origine de nombreux aveux lors des procès de loups-garous.
Au XVIe siècle, Jean Wier, médecin des Pays-Bas, explique la lycanthropie comme un phénomène imaginaire et maladif.
Il décrit ainsi les malades qui en sont atteints : ils sont pâles, ont les yeux enfoncés et la langue fort sèche.
Certains chercheurs affirmèrent aussi que la lycanthropie clinique était due à un excès de mélancolie ou un déséquilibre des humeurs, c'est-à-dire des fluides qui circulaient dans le corps.
Selon les médecins, cette mélancolie pouvait provoquer des hallucinations et des fantasmes jusqu'à conduire à la folie.
On recommandait de soigner les lycanthropes avec des bains, des purgations, des saignées et un régime, ou encore de leur enduire les narines d'opium.
En 1621, Robert Burton associa la lycanthropie à une forme de démence due à l'influence de magiciens et de sorcières, un déséquilibre du régime alimentaire, une atmosphère délétère et un manque de sommeil ou d'exercice.
Deux siècles plus tard, Collin de Plancy, dans son Dictionnaire infernal, publié en 1818, définit la lycanthropie comme une « maladie qui, dans les siècles où l'on ne voyait partout que démons, sorcelleries et maléfices, troublait l'imagination des cerveaux faibles, au point qu'ils se croyaient métamorphosés en loups-garous, et se conduisaient en conséquence.
Les mélancoliques étaient plus que les autres disposés à devenir lycanthropes, c'est-à-dire hommes loups. ».
Une affaire récente implique un homme de trente-sept ans qui hurlait à la lune, dormait dans des cimetières et s'allongeait au milieu d'autoroutes fréquentées.
Il s'était laissé pousser les cheveux et la barbe mais ne consommait ni drogues ni alcool. Il avait l'âge mental d'un enfant de huit à dix ans.
Une biopsie de son cerveau révéla un tissu cérébral détérioré, il fut finalement soigné mais resta mentalement déficient.
Vers 1977, une femme de quarante-neuf ans se prenait pour une louve et en adoptait le comportement.
Elle faisait des rêves érotiques où elle se livrait à des orgies avec d'autres femmes, accompagnée d'un loup dont elle sentait « le fascinant regard rivé sur elle et le souffle tiède sur sa nuque la nuit ».
Elle ne put résister longtemps à ses pulsions et lors d'une réunion de famille, elle se déshabilla complètement et se mit à quatre pattes devant sa propre mère, dans la position d'une louve en chaleur.
Le lendemain soir, elle grogna pendant deux heures et lacéra son lit conjugal avec ses ongles et ses dents après avoir eu des relations sexuelles avec son mari.
Selon elle, « le Diable avait pris possession de son corps et l'avait transformée en animal ».
Elle suivit une longue psychothérapie et connut plusieurs rechutes où elle était en proie à une forte excitation sexuelle et une envie de tuer, notamment pendant les pleines lunes.
Les médecins qui la soignèrent notèrent une schizophrénie, un syndrome cérébral organique accompagné de psychose, une réaction dépressive psychotique, une névrose hystérique de type dissociatif, une psychose maniaco-dépressive et une épilepsie psychomotrice
Rage
Plus d'infos sur la Rage (sur wikipedia) :
Un édit de l'archevêque d'York, daté de 766, dit que : « si un loup attaque quelque troupeau et qu'un animal ainsi attaqué en meurt, il est interdit aux chrétiens d'en consommer la viande ».
On ignore si cet édit a un rapport avec le mythe du loup-garou mais les symptômes de la rage (excitation incontrôlable, salivation abondante, incapacité à boire…) présentent en effet des points communs remarquables avec la description des lycanthropes dans les légendes.
Cette maladie affectant le système nerveux central fut principalement véhiculée par les loups, les chiens et les renards, et être mordu par un loup enragé pourrait effectivement, de ce point de vue, changer la victime en homme-loup.
Toutefois, il n'est pas fait état de transmissions de lycanthropies par morsures dans les légendes anciennes, l'idée n'ayant été développée que très récemment.
Hypertrichose
Plus d'infos sur l'Hypertrichose(sur wikipedia) :
L'hypertrichose est une maladie qui se manifeste par l'apparition d'une pilosité excessive sur tout le corps, que ce soit chez la femme ou chez l'homme.
Bien que le nombre de cas observés soit très rare, on peut supposer que dans le passé, les personnes atteintes étaient stigmatisées et prises pour des bêtes.
Porphyrie
Plus d'infos sur la Porphyrie (sur wikipedia) :
La porphyrie est une maladie génétique rare qui se caractérise par une surabondance de porphyrines dans l'organisme, précurseurs de l'hème, qui conduit à un déficit pigmentaire dans les cellules des globules rouges.
Ce dérèglement s'accompagne de symptômes extérieurs qui ont sans doute laissé penser à des cas de lycanthropie ou de vampirisme : coloration des dents et des ongles en rouge, nécrose des gencives faisant ressortir les dents, croissance rapide des cheveux, forte photosensibilité qui provoque des douleurs à chaque exposition à la lumière du jour et condamne les malades à vivre dans l'obscurité, etc.
L'évolution de la maladie rend l'apparence de la victime de plus en plus effrayante, la peau se décolore, la pilosité augmente, des lésions cutanées attaquent le cartilage et les os en atteignant fortement le nez, les oreilles, les paupières et les doigts. De plus, cette maladie est souvent accompagnée de troubles mentaux, hystérie, délire, et psychose maniaco-dépressive.
La porphyrie se transmet génétiquement et des cas nombreux de lycanthropie peuvent avoir été mentionnés en des lieux précis, à l'époque où la médecine n'existait pas encore, les victimes devenaient des parias et des boucs émissaires, leur transformation physique étant attribuée à l'intervention des forces démoniaques
Drogues et hallucinogènes
Plus d'infos sur l'Ergotisme (sur wikipedia) :
Les effets toxiques de certaines plantes hallucinogènes et les céréales infectées par un champignon pourraient avoir convaincu de nombreuses personnes qu'elles s'étaient transformées en loups.
Les médecins prescrivaient autrefois la belladone hallucinogène, ou morelle noire, contre les maux de tête et d'autres affections.
Cependant, si elle est prise en trop grande quantité ou mélangée à un baume, cette drogue provoque des hallucinations.
Au Moyen Âge, le seigle qui servait à faire le pain pouvait être infecté par l'ergot du seigle, un champignon alcalin qui a des effets hallucinatoires comparables à ceux du LSD et provoque l'ergotisme.
La lycanthropie clinique semble être accentuée ou même due à l'absorption de certaines drogues hallucinogènes.
Des affaires impliquant la légende du loup-garou sont liées à l'absorption de végétaux aux propriétés psychotropes, ainsi, un soldat américain de vingt ans se prit pour un loup-garou après avoir absorbé du LSD et de la strychnine pendant qu'il se trouvait dans une forêt en Allemagne.
Il prétendit avoir vu pousser une fourrure sur ses mains et sur son visage et ne put résister à l'envie de chasser et d'attraper des lièvres vivants pour les dévorer.
Il erra ainsi plusieurs jours durant avant de revenir à sa caserne où il subit une désintoxication progressive et se fit prescrire une thérapie de neuf mois, pendant laquelle il affirmait entendre des voix désincarnées et avoir des visions sataniques.
Il affirmait être possédé par le démon et avoir des pouvoirs extraordinaires. Ses hallucinations s'apparentaient à une « psychose schizophrénique ou toxique aiguë ».
La thérapie restant sans effets, il fut redirigé vers une clinique de jour mais après deux visites, il interrompit le traitement et disparut.
En 1951, à Pont-Saint-Esprit, dans le Gard, 50 personnes furent hospitalisées et 7 d'entre elles moururent empoisonnées par du pain qui aurait été infecté par l'ergot de seigle.
Les victimes eurent d'horribles visions et se crurent attaquées par des tigres et des serpents, elles se croyaient transformées en bêtes sauvages.
Diabolisation du loup
Plus d'infos sur le Loup dans la culture européenne (sur wikipedia) :
Plus d'infos sur le Loup (personnage de conte). (sur wikipedia) :
Les mythes, légendes et récits du folklore impliquant des loups comme forces positives sont presque essentiellement issus de traditions dites païennes, qu'il s'agisse des deux loups Geri et Freki qui accompagnent Odin dans la mythologie nordique, de ceux de Lug dans la mythologie celte, de la louve qui allaita Romulus et Rémus ou encore des Turcs et des Mongols qui se disaient descendants de la race des loups.
Cette particularité a pu contribuer à faire du loup une créature diabolisée par les autorités chrétiennes, de plus, pour les habitants des campagnes dans une Europe en pleine expansion démographique et en phase de défrichement massif, le loup passait pour un envoyé du Diable, on comprend facilement pourquoi les autorités religieuses de l'époque se mirent à le diaboliser et à prôner son extermination.
Souvenir des Berserkirs
Plus d'infos sur Berserk (sur wikipedia) :
Les guerriers berserkir ont une réalité historique puisqu'ils sont mentionnés non seulement dans les sagas mythologiques, mais aussi dans des documents historiques.
Dans les sagas, ils étaient censés prendre pour compagnes des femmes-louves nommées vargynfur et porter des chemises en peau de loup (d'où le nom úlfhedhnar — qui porte une pelisse de loup).
Ils partaient à l'assaut en poussant des cris de bêtes et des hurlements de loups, leurs adversaires se croyaient ainsi en face de guerriers mi-hommes mi-bêtes.
D'après l'Edda de Snorri, les Berserker allaient au combat sans cotte de maille, enragés comme des chiens ou des loups, en mordant leur bouclier, forts comme des ours ou des taureaux.
Ils tuaient et ni le feu ni le fer n'avaient de prise sur eux.
Ils entraient dans cette fureur guerrière appelée Bärenhaftigkeit lors des combats, il s'agissait d'une frénésie sacrée et ces guerriers étaient des combattants d'élite.
Leur extase pouvait être due à la consommation de psychotropes ou à des rituels chamaniques, elle décuplait leur force et les rendait insensibles à la douleur.
Les guerriers berserkir pourraient avoir marqué les populations de l'époque et contribué à répandre la légende des lycanthropes.
# Caractéristiques
Le nom de « lycanthropie » désigne la métamorphose partielle ou complète d'un homme en loup, la métamorphose physique est longtemps considérée comme une réalité avant que la lycanthropie ne soit assimilée à une maladie psychiatrique.
Les croyances sur la lycanthropie sont loin d'être uniformes et le terme est appliqué dans des cas assez différents les uns des autres.
La transformation peut être temporaire ou permanente, l'animal peut être l'homme lui-même sous l'emprise de la métamorphose, mais aussi un double dont l'activité n'affecte pas la vie de l'homme.
Il peut être son âme qui s'échappe pour chercher à dévorer des victimes en laissant le corps en état de transe durant un voyage nocturne, il peut être le messager de l'être humain, un animal ou un familier bien réel dont le lien intime avec le propriétaire est prouvé par le fait que toute blessure lui étant infligée se retrouve également sur le corps de l'homme, phénomène connu sous le nom de répercussion
Selon la croyance la plus répandue, l'humain affecté par la lycanthropie se transforme en loup énorme à chaque pleine lune, se met à marcher à quatre pattes ou à deux pattes s'il possède une forme humanoïde, et hurle comme un vrai loup.
Il acquiert toutes les caractéristiques attribuées à cet animal : sa force, son agilité, sa ruse et une grande férocité.
Il chasse et attaque sans merci ses victimes car il ne contrôle plus ses faits et gestes, et peut faire de très grands ravages en une seule nuit.
Les lycanthropes aiment la chair fraîche, étranglent le bétail des fermes environnantes, les chiens et les hommes avec une nette préférence pour les jeunes enfants, et ils dévorent ensuite leurs victimes.
Ils tuent la première personne croisée durant leur errance nocturne pour la dévorer.
Leur pouvoir se trouve renforcé durant la nouvelle lune, en hiver et en particulier au moment des solstices, pendant l'avent et entre Noël et la Chandeleur.
Leur orgie de violence dure les trois nuits de la pleine lune selon la croyance moderne, mais dans les textes anciens, les descriptions mentionnent parfois douze jours après Noël.
L'apparence du lycanthrope sous sa forme animale varie selon le folklore du pays, les croyances et les époques, même s'il est généralement décrit comme difficile à différencier d'un loup ordinaire, avec une grande gueule, des yeux étincelants et des dents crochues.
Il peut être un loup immense, un humain ne possédant que la tête d'un loup (cynocéphale) ou avoir le corps recouvert de poils, une queue, des griffes et des pattes de loup, mais rester sur deux pattes comme l'être humain.
Le fait que les lycanthropes n'aient pas de queue est parfois attesté, et ils garderaient des yeux et une voix humaine.
Un point commun universel du lycanthrope dans l'Europe médiévale est son habitude de dévorer les cadavres fraîchement enterrés.
Cette particularité est largement documentée, notamment dans les Annales médico-psychologiques du XIXe siècle.
Le chiffre sept, souvent considéré comme un chiffre saint et sacré, est fréquemment associé aux lycanthropes.
Certains sont condamnés à vivre sept ans sous forme de loup pour expier leurs crimes ou pour que le sortilège lancé sur eux cesse de faire effet, briser le carême sept ans de suite provoque une transformation en loup-garou.
Durant la nuit, d'autres parcourent sept paroisses et font le tour d'un clocher sept fois avant de trouver une place en enfer.
Il arrive aussi que les lycanthropes s'unissent avec des louves, de leurs propres aveux, le plaisir qu'ils prennent avec ces animaux est aussi intense, sinon plus, que celui qu'ils prennent avec les femmes.
Après avoir repris sa forme humaine, le lycanthrope est affaibli et soumis à des dépressions nerveuses.
Il se roule sur le sol, demeurant longtemps raidi comme un cadavre et privé de sensations.
De nombreux rapports sur les lycanthropes décrivent une grave mélancolie et maniaco-dépression lorsqu'ils ont pris conscience de leurs crimes.
Acquisition de la lycanthropie
La lycanthropie peut être acquise de différentes façons.
On peut distinguer deux formes de lycanthropie, l'une volontaire où un individu choisit consciemment de pactiser avec le mal, et une involontaire, le plus souvent subie par un individu contre son gré.
La lycanthropie peut, selon les mythes et folklore, s'acquérir par la naissance, l'hérédité, une exposition à la pleine lune, une malédiction, un rituel satanique, l'absorption de chair humaine, ou encore en revêtant une peau de loup.
Le cas de transmission par une morsure d'un loup ou d'un autre loup-garou est une invention récente.
Dans certains endroits de Bretagne, à Guiscriff par exemple, une autre croyance existait :
« Le loup-garou, c'est quelqu'un qui ne va pas à l'église pendant sept ans et qui, pendant ce temps, n'a récité aucune prière.
C'est pourquoi les vieux disaient à ceux qui n'allaient pas à l'église : "toi, tu iras faire loup-garou !".
Le loup-garou changeait de peau dans le creux d'un arbre. Il ne dormait jamais et passait toute la nuit à se battre contre les chiens.
Pour le délivrer, il allait faire chauffer le four du village, s'emparer de la peau ; quand on la brûlait son propriétaire arrivait et voulait se jeter dans le four.
Alors il fallait prendre une fourche et le piquer car, si on le saignait, il était libéré »
Rôle de la Lune
Les nuits de pleine lune sont invoquées comme la principale cause de transformations involontaires en loup selon les croyances modernes, mais elles ne sont que peu mentionnées dans les récits anciens.
Gervais de Tilbury est l'un des premiers à noter, entre 1210 et 1214 qu'en Angleterre, il est fréquent de voir des hommes se changer en loups lorsque la Lune entame un nouveau cycle puis, en 1848, il est dit que lorsque la Lune est rousse, on assiste à des épidémies de lycanthropie.
En France, en Italie et en Allemagne, l'homme peut se transformer en loup s'il dort seul dehors par une nuit d'été certains mercredis ou vendredis et si la pleine lune brille directement sur son visage.
Dans certaines cultures, les personnes nées pendant la pleine lune sont aussi considérées comme susceptibles de devenir des lycanthropes.
La Lune n'est pas le seul facteur entrant en ligne de compte.
L'homme atteint de lycanthropie doit parfois ôter ses vêtements avant de prendre la forme du loup-garou.
Il dissimule alors ses vêtements car, s'il ne les retrouvait pas, il serait condamné à errer indéfiniment sous la forme d'un loup.
Malédictions
Le pouvoir de transformer les autres en loups et en bêtes sauvages par une malédiction est attribué aux sorciers, aux dieux et au Diable, car la lycanthropie par malédiction peut aussi être le résultat d'un châtiment divin.
En France, le Diable transformait les sorciers en loups et les obligeait à errer dans la campagne en poussant d'affreux hurlements.
Saint Thomas d'Aquin affirma un temps que tous les anges, bons ou mauvais, ont le pouvoir de transformer les corps humains.
Les prêtres et certains saints semblent également posséder ce pouvoir.
La plus ancienne malédiction lycanthropique connue est celle que Zeus infligea au roi d'Arcadie Lycaon, mais on raconte aussi que saint Patrick transforma le roi gallois Vereticus en loup et que Saint Natalis maudit une illustre famille irlandaise dont tous les membres devinrent des loups pour sept ans.
La littérature médiévale et de la Renaissance abonde d'exemples où des dieux et des saints maudissent ceux qui ont provoqué leur colère par la lycanthropie.
Les excommuniés de l'Église catholique romaine étaient souvent suspectés de devenir des lycanthropes.
En trinquant sans le savoir avec un lycanthrope qui prononce une formule de transmission, on peut également être affecté selon la croyance lituanienne.
William Shedden Ralston donne d'ailleurs l'incantation russe courante pour invoquer la lycanthropie dans ses Chants du peuple russe.
Anthropophagie et consommation de viande
Durant l'antiquité grecque, le cannibalisme est étroitement associé à la lycanthropie car quiconque consommait de la chair humaine au cours de banquets donnés en l'honneur de Zeus Lykaos était changé en loup.
Dévorer la chair crue d'un loup enragé transforme également en lycanthrope.
Morsures
La transmission par morsure est une invention très récente issue du cinéma américain, par rapprochement avec le mythe du vampire.
Dans les films, l'humain mordu par un loup-garou se transforme lui-même en loup-garou à la pleine lune suivante.
Il n'existe que très peu de cas de contaminations par morsures dans les légendes anciennes.
Naissance, hérédité et maladies
Certains enfants nés avec des particularités physiques ou à certaines dates sont prédisposés à devenir des lycanthropes.
En Roumanie, c'est le cas pour les enfants sevrés puis remis au sein et au Portugal comme en Amérique latine, des septièmes garçons issus d'une fratrie pauvre.
Ceux qui portent un embryon de queue au coccyx, les enfants conçus la veille d'un dimanche ou d'un jour saint, ceux qui naissent le jour de Noël sont prédisposés, et ceux qui sont « nés coiffés », c'est-à-dire avec un morceau de placenta sur la tête, auraient une aptitude naturelle à la métamorphose, les hommes se changeant en loup-garou et les femmes en esprit malfaisant provoquant des cauchemars.
Les enfants de prêtres ou de nonnes sont aussi condamnés par leur naissance à se transformer en loups tous les sept ans.
Selon les Serbes, les Slovènes et dans la région de Cachoubie dans le Nord de la Pologne, si un enfant naît avec des cheveux, une marque de naissance ou une crépine sur la tête, il possède une habileté naturelle à la métamorphose et peut se transformer en l'animal qu'il souhaite, avec une nette préférence pour le loup.
Arétée de Cappadoce mentionne que les personnes qui souffrent d'épilepsie se croient elles aussi susceptibles de devenir des lycanthropes.
Rituels d'invocation et métamorphoses volontaires
Dans d'autres cas, le pouvoir de se transformer en loup pendant la nuit est un souhait invoqué par des rituels et des allégeances sataniques abominables, souvent pour satisfaire un désir de chair humaine.
L'invocateur agit de préférence à la pleine lune et adopte non seulement la forme, mais aussi la nature du loup, sans s'inquiéter de mettre à mort la plupart des créatures humaines.
L'un de ces rituels est décrit en détail, il faut entrer dans une forêt à minuit lors de la pleine lune, puis dessiner deux cercles sur le sol : l'un de six pieds de diamètre, l'autre de quatorze pieds de diamètre, avant d'allumer un feu au centre du cercle le plus petit.
Placer un trépied de fer au-dessus des flammes et y suspendre un pot rempli d'eau, la porter à ébullition et y jeter de l'aloès, des graines de pavot, de la solanaceae et de la ciguë.
Agiter les ingrédients en faisant appel à tous les mauvais esprits de la nuit, aux fantômes emplis de haine, aux loups-garous et aux satyres.
Enlever ensuite tous ses vêtements et les frotter avec la graisse d'un animal fraîchement tué mélangée à de l'anis, du camphre et de l'opium.
Prendre la peau d'un loup, la poser sur soi comme on porterait un pagne, puis se placer aux limites du grand cercle et rester dans cette position jusqu'à ce que le feu s'éteigne.
Si tout a été fait correctement, l'invocateur est désormais capable de prendre la forme du loup en revêtant la peau.
L'un des moyens les plus simples pour se transformer en loup-garou serait donc d'enlever ses vêtements pour porter une peau de loup, une ceinture magique en peau de loup pouvant suffire parfois en ajoutant un frottement du corps avec divers onguents magiques fabriqués par des sorciers et des sorcières, l'onguent populeum étant composé de suc de feuilles, de branches et de bourgeons de peuplier, de feuilles de jusquiame, de morelle noire, de pavot, d'axonge et d'alcool fort, mais il en existe trois variétés, l'une transforme en loup-garou, la seconde fait croire aux sorcières qu'elles vont au sabbat (mais n'est qu'illusion) et le dernier permet un véritable transport au sabbat.
Boire l'eau de pluie accumulée dans une empreinte de loup ou d'un autre animal sauvage, boire à une source où viennent s'abreuver des loups, ou certains breuvages enchantés ainsi que dévorer la cervelle d'un loup et dormir dans un lieu que cet animal fréquente habituellement serait aussi considéré comme un moyen d'accomplir cette métamorphose, de même qu'effectuer trois ou neuf sauts périlleux, utiliser des ceintures en peau de pendu, et absorber certaines herbes.
Boire de la bière mêlée à du sang accélèrerait la métamorphose.
Voyages de l'âme
Dans certains cas, la lycanthropie ne résulte pas de la métamorphose du corps mais d'un voyage de l'âme.
Le lycanthrope peut être un esprit qui sort de sa tombe sous forme de loup.
On croit par là que le corps métamorphosé est celui d'une âme damnée qui ne trouve pas le repos dans sa tombe.
Cette âme damnée cherche alors un hôte, humain de préférence, et il s'ensuit une confrontation quotidienne entre l'âme humaine et l'âme damnée afin de prendre possession du corps.
Si l'âme damnée l'emporte, alors la transformation peut avoir lieu.
L'âme qui s'échappe peut chercher à dévorer des victimes tout en laissant le corps de la personne atteinte de lycanthropie en état de transe.
Lutte contre la lycanthropie
En fonction des époques et des mythes, les façons de lutter contre les lycanthropes afin de les soigner ou de les tuer ont évolué.
Les lycanthropes possèdent une grande résistance aux blessures et retrouvent rapidement leur intégrité physique, même si des membres leur sont sectionnés.
Protections et combats
Les lycanthropes sont des créatures malignes qui échappent le plus souvent aux pièges, aux embûches et aux attaques classiques, protégés par leur peau d'une grande dureté.
Les blessures faites aux lycanthropes sous leur forme animale se retrouvent généralement sur leur corps humain et certaines armes sont citées de manière récurrente dans les légendes ou les fictions modernes, tels que les objets en argent comme les balles et les poignards.
Les balles en argent devaient être bénies de préférence, et cette bénédiction effectuée à certaines heures nocturnes, de préférence dans une chapelle dédiée à saint Hubert et avec des objets rares et précieux tels qu'un trèfle à quatre feuilles.
Alors, le sorcier lycanthrope pouvait être tué et sa forme de bête disparaissait.
En Bretagne, ils étaient décapités à la hache ou la faux, et leur corps jeté à la rivière.
La vulnérabilité des lycanthropes aux balles en argent n'est pas attestée avant le XIXe siècle.
Lors de l'affaire de la bête du Gévaudan, certaines superstitions et rumeurs fantastiques évoquent un animal, voire un « sorcier » invulnérable aux balles composées des métaux les plus divers, tels le plomb, le fer ou l'argent.
Par la suite, dans son roman La Bête du Gévaudan (1858), l'écrivain Élie Berthet met en scène des chasseurs rapportant que des pièces d'argent repliées et tirées à bout portant ont blessé mortellement l'animal, contrairement aux balles en plomb.
Forgée par Henri Pourrat dans son roman Histoire fidèle de la bête en Gévaudan (1946), une autre invention raconte que la bête aurait été abattue grâce à des médailles de la Vierge Marie, portées par Jean Chastel à son chapeau puis fondues pour en fabriquer des balles.
Cette anecdote fictive, reprise au premier degré par plusieurs auteurs, a été déformée jusqu'à figurer Chastel comme « le tueur d'un loup-garou, à l'aide de balles d'argent fondues ».
Le cinéma hollywoodien a majoritairement repris et répandu ces croyances concernant l'argent (notamment avec les films Underworld).
La sensibilité des lycanthropes aux objets religieux tels que les crucifix et l'eau bénite est récente elle aussi, en tant que créatures du Diable, ils ont une répulsion profonde pour tous ces objets.
La dévotion à saint Hubert est à la fois un remède et une forme de protection contre les lycanthropes.
Le sorbier peut également être considéré comme efficace, selon cette croyance belge qui veut qu'une maison protégée par l'ombre d'un sorbier soit un lieu sûr.
Remèdes
Différents remèdes sont attestés pour lutter contre la transformation en loup.
Dans de nombreux cas, l'état de loup-garou résulte d'une malédiction ou d'une possession et l'exorcisme est une façon de chasser l'esprit démoniaque qui a envahi le corps du malheureux maudit pour, peut-être, lui sauver la vie.
Durant l'Antiquité, les Grecs et les Romains croyaient pouvoir soigner les personnes atteintes en les épuisant.
La victime était soumise à de longues périodes d'activités physiques dans l'espoir de la purger de la maladie.
La façon la plus commune de rendre son apparence humaine au lycanthrope est toutefois de trouver la peau de loup qu'il cache dans un endroit secret — généralement une souche d'arbre — et de la brûler.
Le lycanthrope souffre alors terriblement et pousse d'affreux cris de douleur, mais il est ensuite délivré à jamais de sa malédiction.
Bon nombre de remèdes préconisés par les médecins médiévaux sont cependant fatals pour les patients.
Une croyance sicilienne d'origine arabe atteste qu'un lycanthrope peut être guéri de sa maladie en frappant sur son front ou son cuir chevelu avec un couteau, ou en perçant ses mains avec des clous, on peut aussi le frapper avec une clef ou faire couler son sang, car quelques gouttes suffisent à lui faire retrouver sa forme humaine.
Selon la croyance québécoise, il faut marquer le loup-garou d'une croix sur le front avec un canif, en souvenir du Christ, ou le piquer et faire couler son sang, en souvenir du martyre du Christ.
Parfois, des méthodes moins extrêmes ont été utilisées.
Dans la plaine allemande du Schleswig-Holstein, un loup-garou peut être guéri si l'on prononce tout simplement trois fois son nom chrétien, tandis que pour les Danois, une simple réprimande guérit la lycanthropie.
La conversion au christianisme est aussi une méthode pour éliminer la malédiction du loup-garou durant la période médiévale.
Les légendes scandinaves, russes occidentales et d'Europe centrale mentionnent des philtres magiques qui rendent son aspect humain au lycanthrope, ils sont préparés avec de l'aconit, plante également connue sous le nom de tue-loup.
Même guéri, un ancien lycanthrope garde généralement la faculté de comprendre le langage des loups.
Dans les univers de fiction, comme ceux de certains jeux de rôle, les lycanthropes peuvent être soignés de diverses manières, comme avec des feuilles de belladone (ou d'aconit) si elles sont ingérées moins d'une heure après leur contamination par morsure, mais les lycanthropes de naissance ne peuvent jamais être guéris.
Reconnaître un loup-garou sous sa forme humaine
L'une des méthodes les plus classiques pour reconnaître un loup-garou sous sa forme humaine durant la période médiévale et la Renaissance consistait à inciser la peau des suspects et à regarder si des poils s'y cachaient, car selon les croyances françaises et québécoises entre autres, l'homme n'a qu'à retourner sa peau pour se transformer en loup-garou.
Les personnes atteintes de lycanthropie peuvent aussi conserver quelques caractéristiques physiques du loup sous leur forme humaine, comme des sourcils qui se rejoignent au-dessus du nez (monosourcil), des ongles légèrement rougeâtres, le majeur et l'index de même longueur (comme une patte de loup), des pouces gros et courts, des mains poilues jusqu'à l'intérieur des paumes, pourvues de doigts plats et palmés, des oreilles implantées un peu plus bas et en arrière de la tête, et de façon générale, plus de poils sur les mains, les pieds et dans le dos.
Une tradition russe rappelle qu'un lycanthrope peut être reconnu grâce aux poils sous sa langue.
Les loups-garous auraient aussi l'air triste et mélancolique, et n'iraient jamais à l'église.
De plus, après avoir repris sa forme humaine, un lycanthrope est généralement affaibli et souffre d'un manque d'appétit du fait qu'il s'est repu et a couru toute la nuit, il peut aussi être soumis à des dépressions nerveuses.
Une fois démasqué sous sa forme humaine, il est théoriquement possible de le tuer, de lui administrer un remède, ou de l'enfermer et d'attendre sa transformation pour prouver sa culpabilité, à condition d'avoir une cage assez résistante.
Points communs avec les vampires
Plus d'infos sur Vampire (sur wikipedia) :
En Europe médiévale, les cadavres de certaines personnes exécutées furent incinérés en tant que loup-garou plutôt qu'enterrés afin d'empêcher leur résurrection comme vampires, et avant la fin du XiXe siècle, les Grecs estimaient que les cadavres de loups-garous non détruits revenaient à la vie en tant que vampires, sous la forme de loups ou de hyènes qui erraient sur les champs de bataille en buvant le sang des soldats mourants.
Dans certaines zones rurales de l'Allemagne, de la Pologne et du nord de la France, les personnes mortes en état de péché mortel revenaient sous forme de loups pour boire du sang, avant de retourner à leur corps humain dès les premières lueurs du jour.
Ces lycanthropes furent traités par décapitation à l'arme blanche et exorcisme par le curé de la paroisse, la tête était ensuite jetée dans un ruisseau et le poids de ses péchés l'entrainait par le fond.
Parfois, les méthodes employées étaient les mêmes que pour éliminer les vampires.
Le vampire est lié au loup-garou dans les pays d'Europe orientale, en Bulgarie, en Serbie et en Slovaquie.
En Serbie, le loup-garou et le vampire sont connus sous le même nom : Vulkodlak.
Dans la mythologie hongroise et celle des Balkans, de nombreux loups-garous étaient décrits comme des sorcières vampiriques qui devenaient loups afin de sucer le sang des hommes nés un jour de pleine lune, dans le but de préserver leur santé.
Sous forme humaine, ces lycanthropes seraient pâles, avec un visage émacié, les orbites creuses, les lèvres gonflées et les bras flasques.
Les lycanthropes sont très proches des vampires dans le sens où le loup-garou est un pont entre l'homme et l'animal, un animal bestial qui détruit et dévore le monde, le vampire est un pont entre le monde des vivants et celui des morts
Plus d'infos : wikipedia
Quelques fiches sur les "loups-garou" :
Manga - Hunt - Le jeu du Loup Garou :
Manga - Hunt – Le jeu du Loup Garou – Beast Side :
Manga - Blood Lad :
BD - Le collège invisible :
Série TV - Vampire Diaries :
Série TV - The Originals :
Histoire – 1764 – 1767 – France - La Bête du Gévaudan :
Films - Underworld :
Jeu de société - Les Loups-Garous de Thiercelieux :