Parlons aujourd'hui des vampires !
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Le vampire est un type de revenant qui fait partie des grandes créatures légendaires issues des mythologies où se combinent de diverses manières l'inquiétude de l'au-delà et le mystère du sang.
Suivant différents folklores et selon la superstition la plus courante, ce mort-vivant se nourrit du sang des vivants afin d’en tirer sa force vitale, ses victimes devenant parfois des vampires après leur mort.
La légende du vampire puise ses origines dans des traditions mythologiques anciennes et diverses, elle se retrouve dans toutes sortes de cultures à travers le monde.
Le personnage du vampire est popularisé en Europe au début du XVIIIe siècle.
Vers 1725, le mot « vampire » apparaît dans les légendes d'Arnold Paole et de Peter Plogojowitz, deux soldats autrichiens qui, lors d’une guerre entre l’Empire d'Autriche et l'Empire ottoman, seraient revenus après leur mort sous forme de vampires, pour hanter les villages de Medvegja et Kisiljevo.
Selon ces légendes, les vampires sont dépeints comme des revenants en linceul qui, visitant leurs aimées ou leurs proches, causent mort et désolation.
Michael Ranft écrit un ouvrage, le De masticatione mortuorum in tumulis (1728) dans lequel il examine la croyance dans les vampires.
Le revenant y est complètement, et pour la première fois, assimilé à un vampire, puisque Ranft utilise le terme slave de vampyri.
Par la suite, le bénédictin lorrain Augustin Calmet décrit, dans son Traité sur les apparitions (1751), le vampire comme un « revenant en corps », le distinguant ainsi des revenants immatériels comme les fantômes et autres esprits.
La vampire est ainsi assimilé aux strigoi et aux stryges, dont le corps est physique, matériel.
Diverses explications sont avancées au fil du temps pour expliquer l'universalité du mythe du vampire, entre autres les phénomènes de décomposition des cadavres, les enfouissements vivants, des maladies telles que la tuberculose, la rage et la porphyrie, ou encore le vampirisme clinique affectant les tueurs en série qui consomment du sang humain.
Des explications scientifiques, psychanalytiques ou encore sociologiques tentent de cerner la raison qui fait que le mythe du vampire perdure à travers les siècles et les civilisations.
Le personnage charismatique et sophistiqué du vampire des fictions modernes apparaît avec la publication en 1819 du livre The Vampyre de John Polidori, dont le héros mort-vivant est inspiré par Lord Byron, Polidori étant son médecin personnel. Le livre remporte un grand succès mais c'est surtout l'ouvrage de Bram Stoker paru en 1897, Dracula, qui reste la quintessence du genre, établissant une image du vampire toujours populaire de nos jours dans les ouvrages de fiction, même s'il est assez éloigné de ses ancêtres folkloriques avec lesquels il ne conserve que peu de points communs.
Avec le cinéma, le vampire moderne est devenu une figure incontournable, aussi bien dans le domaine de la littérature que de celui des jeux vidéo, des jeux de rôle, de l'animation ou encore de la bande dessinée.
La croyance en ces créatures perdure et se poursuit aussi bien dans le folklore populaire que par des cultures, notamment gothiques, qui s'y identifient.
# Origine du mot « vampire »
Le mot attribué pour désigner les vampires varie d'une langue à l'autre, de même que les attributs et caractéristiques attachés à la créature.
Selon l'Oxford English Dictionary, le mot « vampire » apparaît dans la langue anglaise en 1734, dans un ouvrage de voyage intitulé Travels of Three English Gentlemen, publié dans le Harleian Miscellany de 1745.
C'est par la langue anglaise qu'il se répand dans le monde, via la littérature puis le cinéma.
Étymologie
Cependant, le terme anglais est dérivé du mot français « vampyre », provenant lui-même de l'allemand vampir, introduit au XVIIIe siècle par la forme serbo-croate вампир, vampir, issu comme les autres formes présentes dans les langues slaves (voir l'oupyr russe), du proto-slave *ǫруrь, peut-être déjà avec le sens de « créature imaginaire buveuse de sang ».
Dans son titre Dissertation sur les revenants en corps (par opposition à l'âme) les excommuniés, les oupires ou vampires, brucolaques, etc. Augustin Calmet place sur un même plans les oupires ou vampires et les excommuniés ou brucolaques.
D'après Vasmer, qui fait autorité en matière d'étymologie des langues russe et slaves, le mot d'origine est le mot upir’, existant dans toutes les langues slaves (en bulgare : въпир, văpir ; en croate : upir ou upirina ; en tchèque et slovaque : upír ; en polonais : upiór, wąpierz, issu de la légende de Łuc Zak[réf. nécessaire] ; en ukrainien : упир, oupyr ; en russe : упырь, oupyr’ ; en biélorusse : упыр, oupyr).
L'auteur reconstruit la forme slave commune en Ọpyr ou Ợpir. La forme vampir pourrait provenir du polabe ou du vieux polonais. Vasmer réfute l'origine tatare comme l'origine à partir du vieil indien.
C'est un colophon dans un manuscrit du Livre des Psaumes écrit par un prêtre qui l'a traduit du glagolitique en cyrillique pour le prince Volodymyr Iaroslavovytch.
Le prêtre écrit en effet que son nom est « Oupir’ Likhyi » (« Оупирь Лихыи »), terme qui signifie « mauvais vampire ».
Ce nom étrange semble avoir survécu dans des pratiques païennes mais aussi dans des prénoms ou surnoms.
Un autre vocable provenant de l'ancien russe, oupyri, apparaît dans un traité anti-païen intitulé Mot de Saint Grégoire, daté entre les xie et xiiie siècles.
Dans la langue albanaise, la définition de la structure du mot dhempir est exact dans l'unité morphologique et phonologique.
Effectivement, la définition veut littéralement dire « buveur par les dents » : la dent étant dhemb et boire ou aspirer étant pirja.
Le fils d'un vampire est nommé dhempir, et une fille de vampire est appelée une dhempiresa.
Dans le folklore bulgare, de nombreux termes tels que glog (littéralement : « aubépine »), vampirdžija, vampirar, džadadžija et svetočer sont utilisés pour désigner les enfants et les descendants de vampires, ainsi que, à l'inverse, des personnes chassant les vampires.
Lien avec les chauves-souris
La première mention en français de chauve-souris comme vampire semble remonter à Simon Michellet (en religion Yves d'Évreux) dans sa relation d'expédition au Brésil en 1613 et 161419.
« C'est que ces vilains Oiseaux nocturnes, beaucoup plus horribles & grands que ceux de par d'ici, viennent trouver les personnes couchées & dormantes en leur lit, & leur arrachent une pièce de la chair, puis en sucent le sang en grande quantité, sans que le blessé puisse se réveiller: Car ils ont cette autre propriété de tenir l'homme endormi, pendant qu'ils sucent son sang: & étant saouls le quittent, le sang au reste ne laissant de toujours distiller, ce qui rend la personne débile, & par plusieurs jours a de la peine à marcher. Satan ne pouvait mieux choisir pour représenter son naturel & sa cruauté. »
Buffon reprend le terme de vampire en 1761 dans son Histoire naturelle, pour désigner une chauve-souris d’Amérique du Sud suçant le sang de ses proies, et Philippe Serane le suit en 1770 : « En voyageant dans cette partie de l'Amérique, garantissez-vous des Vampires, espèce de Chauves-souris, sang-sues adroites, qui sucent le sang des hommes & des animaux endormis, qu'ils rafraîchissent malicieusement en battant l'air de leurs aîles. » Charles Waterton et Ferdinand Denis reprendront à leur tour ce terme.
De fait, seules trois espèces de chauves-souris sont hématophages, rassemblées dans la famille des Desmodontinae.
Apparition dans la littérature francophone
Un roman épistolaire de 1736 de Jean-Baptiste Boyer d'Argens, les Lettres juives, mentionne l'existence de vampires, qui seraient localisés aux confins du Kosovo et de la Serbie turque.
Augustin Calmet publie un traité sur les vampires (1746) qui introduit dans l'univers francophone des histoires du royaume habsbourgeois dont les protagonistes sont indifféremment qualifiés de « Spectre », de « Revenants », ou de « Vampires ».
Le traité contient en particulier le chapitre Dissertation sur les revenants en corps (par opposition à l'âme) les excommuniés, les oupires ou vampires, brucolaques, etc. contenant diverses histoires de personnes considérées mortes mais revenantes.
Dans l'histoire XI (Récit d'un Vampire tiré des lettres juives, lettre 137), il cite un récit apparu dans l'édition de 1738 des lettres juives dans lequel un père enterré vient la nuit demander à manger à son fils avant d'être retrouvé les yeux ouverts, respirant normalement, immobile et mort dans sa tombe selon un officier des troupes de l'empereur de Gradisch, témoin oculaire.
C'est, semble-t-il, Arnold Paole, un supposé vampire de Serbie, qui est le premier à être dénommé « vampire », terme apparu lors de l'annexion de la Serbie à l'Autriche.
Après que Vienne eut obtenu le contrôle du Nord de la Serbie et de l'Oltenie, par le traité de Passarowitz, en 1718, des rapports officiels évoquent des pratiques locales d'exhumation des corps et de meurtres de supposés vampires.
Ces rapports écrits, qui s'étalent de 1725 à 1732, connaissent un grand écho dans la presse d'alors.
C'est en effet la forme slave qui est l'étymologie la plus probable des termes européens. Le vocable slave désignant les revenants a été par la suite systématiquement rendu par le mot « vampire ».
En 1752, dans la troisième édition du Dictionnaire de Trévoux, l'entrée Vampire renvoie au mot « stryge » comme seule explication francophone du concept de vampire.
Le terme de vampire devient rapidement plus populaire que celui de stryge, au point qu'on commence à expliquer les stryges en les comparant aux vampires, toutes deux présentées comme créatures légendaires.
On oppose ainsi les Lumières aux superstitions d'Europe de l'Est et à ceux, en France, qui reprennent celles-ci.
Voltaire consacre ainsi une entrée ironique au concept dans son Dictionnaire philosophique (1764), qui — outre une mésinterprétation d'A. Calmet et une attaque frontale contre les superstitions jésuites — se moque d'une mode qui a conduit « l’Europe a [être] infestée de vampires pendant cinq ou six ans » et à rechercher, en vain, « dans l’ancien Testament ou dans la mythologie quelque vampire qu’on pût donner pour exemple. » On finira par confondre en un seul mythe, avec Pierre Larousse, stryges et vampires.
En 1900, le Nouveau Larousse illustré est le premier dictionnaire à définir les vampires comme étant « des morts qui sortent de leur tombeau, de préférence la nuit, pour tourmenter les vivants, le plus souvent en les suçant au cou, d'autres fois en les serrant à la gorge au point de les étouffer ».
# Caractéristiques
Selon Claude Lecouteux, le mythe actuel du vampire est le résultat de « la stratification plus ou moins homogène » d'un grand nombre d'êtres et créatures surnaturels issus des divers folklores européens, en particulier slave.
Cet auteur a identifié plusieurs types précurseurs des vampires, tour à tour des esprits, des démons ou des revenants, possédés ou non : l'« appeleur », le « frappeur », le « visiteur », l'« affamé », le « nonicide », l'« appesart », le « cauchemar », l'« étrangleur », le mâcheur et enfin le revenant à forme animale.
Le bénédictin lorrain Augustin Calmet décrit, dans son Traité sur les apparitions (1751), le vampire comme un « revenant en corps », le distinguant ainsi des revenants immatériels tels que les fantômes ou les esprits.
Les descriptions de vampires évoluent d'un pays à l'autre et d'une époque à une autre, mais des traits généraux peuvent être identifiés.
Cette créature mort-vivante est universellement connue pour se nourrir du sang des vivants dès la nuit tombée, afin d'en tirer la force vitale qui lui permet de rester immortelle, ou plutôt non-soumise à la vieillesse.
D'autres éléments indissociables sont le cercueil dans lequel il se réfugie au lever du jour afin de trouver repos et protection, et le cimetière qui forme son lieu de prédilection et son territoire.
Il y pratique la « mastication » des linges enterrés avec lui.
Dans de nombreuses légendes, le vampire se nourrit aussi d'excréments humains et de chair, y compris la sienne ; il pratique en effet l'automastication de sa chair et de ses vêtements, comme l'attestent plusieurs traités anciens relatant des histoires de linceuls retrouvés mâchonnés.
Le vampire possède enfin des canines pointues (ou crocs), ces dents lui servent à mordre ses victimes (traditionnellement au cou et durant leur sommeil) pour les vider de leur sang.
L'apparence de la créature s'est construite au fil de ses apparitions dans les médias, par exemple, le port de la cape devenu indissociable de l'habillement du vampire est le résultat de l'esthétique recherchée au théâtre et au cinéma, afin d'en renforcer l'élégance et le côté inquiétant.
La figure moderne de la « vamp » est issue du mythe du vampire.
Il s'agit d'une femme séduisante qui conduit l'homme à sa perte, souvent en lui volant son énergie vitale.
Transformation en vampire
Les causes d'apparition des vampires varient beaucoup d'un folklore à un autre.
Dans les traditions slaves et chinoises, un corps enjambé par un animal, particulièrement un chat ou un chien, peut devenir un mort-vivant.
De même, un corps blessé et non traité au moyen d'eau bouillante peut devenir un vampire.
Dans le folklore russe, les vampires passent pour être d'anciens sorciers ou des personnes s'étant rebellées contre l'église orthodoxe.
La croyance populaire veut que chaque personne mordue par un vampire finisse par devenir vampire à son tour.
En ce qui concerne la littérature et la culture populaire, le vampirisme est souvent présenté comme le résultat d'une malédiction, et le vampire peut choisir de transmettre celle-ci lorsqu'il mord une victime.
S'ensuit la transformation (plus ou moins longue et douloureuse) de la victime, l'un des premiers signes étant l'allongement des canines
Identification
Le vampire est universellement reconnu par sa physionomie surnaturelle.
Selon le folklore populaire, il est le plus souvent dépeint comme gonflé et rougeaud, parfois violacé, ou de couleur sombre.
Ces caractéristiques sont attribuées à la consommation régulière de sang.
En effet, du sang suinte de leur bouche et leur nez lorsqu'ils prennent du repos dans leurs cercueils alors que leur œil gauche demeure ouvert.
À l'inverse, le vampire tel qu'il a été propagé par le cinéma, est blafard et pâle.
Le comte Dracula du roman de Bram Stoker, par exemple, apparaît d'abord comme un vieillard élégant, puis retrouve sa jeunesse au fil de ses absorptions de sang humain.
Le vampire est par ailleurs couvert du linceul avec lequel il a été enterré, alors que ses dents, ses cheveux et ses ongles peuvent avoir quelque peu poussé, bien que ses crocs ne soient généralement pas affectés.
L'identification d'un vampire comporte quatre étapes, correspondant aux phases de ses manifestations.
Il s'agit de reconnaître des phénomènes bizarres dans un premier temps, en général des décès en cascade suspects.
Lorsque plusieurs personnes dépérissent de manière étrange, à la manière d'une épidémie, le vampire est invoqué.
Dans La Famille du vourdalak de Tolstoï, il est dit que le « vampirisme est contagieux » et que des décès multiples en sont le signe.
L'explication est d'ailleurs souvent celle de la maladie qui passait au Moyen Âge pour un signe d'activité vampirique ou de malédiction.
Dès 1730, Jean Christophe Harenberg soutient que les vampires sont nés de l'imagination des malades, montrant que les signes du choléra mais aussi de la rage ou de la peste sont proches de ceux attribués aux vampires, comme le visage rubicond.
L'arrivée d'un étranger à la physionomie ou au profil étranges (claudication, denture de fer, incapacité à compter au-delà de trois, ancien métier exercé suspect — surtout ceux de boucher et de bottier) permet d'identifier un vampire.
Chez les Slaves, les expressions « rouge comme un vampire » (« cervoni jak vesci ») et « gros comme un vampire » attestent de cette stigmatisation des étrangers à l'allure suspecte.
Les formes du décès sont le moyen d'identification le plus répandu.
Si le corps du défunt est souple, son visage rougeâtre ou ses yeux ouverts (ou mi-clos), il passe pour un vampire potentiel.
L'identification du vampire est également permise par le repérage de sa tombe.
Il existe ainsi un grand nombre de rituels destinés à les identifier : en Valachie, une méthode pour mettre au jour une tombe de vampire consiste à conduire un jeune enfant vierge monté sur un étalon lui aussi vierge, très souvent de couleur noire, excepté en Albanie où il est blanc.
Le cheval est censé marquer un changement d'attitude à l'approche de la tombe.
Par ailleurs, des trous apparaissant dans la terre au-dessus d'une tombe sont pris pour des signes de vampirisme.
Les corps suspectés d'être ceux de vampires possèdent une apparence plus saine que prévu, mais ils présentent aussi plus de chair et moins de signes de décomposition.
Un corps non décomposé après quelque temps en terre suffit à faire accuser le mort d'être un vampire, particulièrement pour la religion orthodoxe où la non-putréfaction est considérée comme un signe d'activité démoniaque, par opposition à la religion catholique qui y voit une intervention divine ou une béatification.
De même, un corps nu signifie que le cadavre a dévoré son linge.
Le fossoyeur est par conséquent l'expert privilégié dans l'identification des vampires.
Dans quelques traditions, quand les tombes soupçonnées ont été ouvertes, les villageois ont souvent décrit le cadavre comme ayant du sang frais d'une victime partout sur son visage.
L'une des preuves d'une activité vampirique réside aussi dans la mort inexpliquée de bétail ou dans l'apparition de lueurs au-dessus de la tombe.
Enfin, on peut reconnaître le vampire par les manifestations qu'il provoque, proches de celles d'un esprit frappeur comme le poltergeist : chutes d'objets lourds au plafond, objets qui bougent ou cauchemars.
Facultés
Selon les mythes, légendes ou auteurs, le vampire dispose de forces ou de faiblesses différentes.
Ainsi, dans le roman de Bram Stoker, les facultés de Dracula sont énumérées de façon précise par l'un des personnages, le docteur Abraham Van Helsing.
Les films dans lesquels a joué Bela Lugosi ont développé l'idée que les vampires possèdent un pouvoir hypnotique et un don pour la séduction leur permettant, notamment, de séduire efficacement les femmes et de s'approcher plus facilement de leurs proies.
Ces créatures pourraient également lire dans les pensées.
Le cinéma a pris de notables libertés par rapport aux modèles littéraires et folkloriques, en particulier concernant la nature et le mode de vie du vampire.
Ainsi, par exemple, ceux-ci se voient affublés de canines exagérément grandes et adoptent un comportement sensuel.
Le vampire de fiction devient plus puissant avec l'âge, ce qui lui offre une plus grande résistance aux lieux saints ou à l'eau bénite par exemple.
Il est très fort et rapide, doté d'une excellente vision nocturne.
Il possède souvent la faculté de se changer en animal (thériomorphie), il peut s'agir d'un animal quelconque, uniquement du loup ou de la chauve-souris selon les auteurs, mais aussi de brume.
Portrait du vampire par Abraham Van Helsing
Il faut savoir que le nosferatu ne meurt pas, comme l'abeille, une fois qu'il a fait une victime.
Au contraire, il n'en devient que plus fort ; et, plus fort, il n'en est que plus dangereux (...)
Il se sert de la nécromancie, art qui, comme l'indique l'étymologie du mot, consiste à invoquer les morts pour deviner l'avenir, et tous les morts dont il peut approcher sont à ses ordres (...)
Il peut, avec pourtant certaines réserves, apparaître où et quand il veut et sous l'une ou l'autre forme de son choix ; il a même le pouvoir, dans une certaine mesure, de se rendre maître des éléments : la tempête, le brouillard, le tonnerre, et de se faire obéir de créatures inférieures, telles que le rat, le hibou, la chauve-souris, la phalène, le renard et le loup ; il peut se faire grand et se rapetisser et, à certains moments, il disparaît exactement comme s'il n'existait plus.
# Protection contre le vampire
Selon Claude Lecouteux, la protection contre les vampires s'effectue en trois moments différents : quand ils viennent de naître, lors de leur décès ou quelque temps après qu'ils ont rendu l'âme et sont donc devenus les hôtes d'un monde intermédiaire entre la vie et la mort.
Dans ce domaine, les traditions folkloriques se mêlent aux interprétations romanesques...
Précautions au décès et à l'inhumation
Dans les folklores européens, la protection passe par des précautions lors du décès et de l'inhumation, la plus courante étant la décapitation.
Il est aussi nécessaire de protéger son habitation.
Plusieurs pratiques existent pour éviter qu'un mort ne revienne comme vampire, entre autres : enterrer le corps à l'envers, percer la peau de la poitrine (une façon de « dégonfler » le vampire dont le corps a gonflé), ou placer des objets comme une faux ou une faucille à ses côtés (la tradition impose d'enterrer des objets aiguisés avec le cadavre, afin qu'ils puissent pénétrer dans la peau si celui-ci se met à se transformer en revenant), ou de les placer à proximité de la tombe pour détourner les esprits.
Il s'agit d'une pratique qui rappelle celle des anciens Grecs qui plaçaient une obole pour Charon dans la bouche, sur la poitrine, dans la main ou aux côtés du défunt.
Cette coutume persiste encore au début du XXie siècle à travers la figure du vrykolakas.
D'autres méthodes généralement pratiquées en Europe préconisent la coupe des tendons dans les genoux ou le placement de graines de pavot, de millet, ou de grains de sable sur le terrain alentour de la tombe d'un vampire présumé, et ce afin d'occuper la créature qui se voit obligée de compter les grains toute la nuit.
La décapitation est surtout préconisée en Allemagne et dans les pays slaves orientaux.
Il s'agit alors ensuite d'enterrer la tête aux côtés du corps, entre ses jambes, afin d'accélérer le départ de l'âme et d'éviter ainsi la création d'un revenant.
On peut aussi clouer la tête, le corps ou les vêtements du supposé vampire afin d'éviter qu'il ne se lève.
Les gitans pensent que transpercer d'acier ou d'aiguilles de fer le cœur du défunt, et placer dans ses yeux, ses oreilles et entre ses doigts, des morceaux de fer (ou d'aubépine) lors de l'enterrement évite qu'il ne devienne un vampire.
En 2006, à Lazzaretto Nuovo près de Venise, le corps d'une femme datant du XVIe siècle a été découvert avec une brique dans la bouche, acte qui fut interprété par les archéologues comme un rituel destiné à l'empêcher de devenir vampire.
D'autres rituels utilisent de l'eau bouillante répandue sur la tombe ou l'incinération du corps.
Dans le Duché de Saxe allemand, un citron était placé dans la bouche du supposé vampire (le Nachzehrer).
Objets et lieux apotropaïques
Les folklores évoquent surtout l'utilisation d'objets particuliers : il existe en effet plusieurs objets apotropaïques censés repousser les vampires, notamment les fleurs d'ail (et non les gousses comme l'a popularisé le cinéma), dont l'odeur les indisposerait.
Une branche de rosier sauvage, d'aubépine ou de verveine passent également pour être des protections contre les vampires en Europe, tandis que des branches d'aloe vera dans le dos ou près de la porte sont utilisées en Amérique du Sud.
Asperger le sol de moutarde les éloigne également.
Les objets sacrés comme le crucifix, le chapelet ou l'eau bénite sont capables de les repousser ou de les blesser.
Les vampires ne pourraient pas marcher sur un sol consacré comme celui des églises ou des temples, ni même traverser l'eau courante.
Le miroir, dans lequel le vampire ne peut se refléter si on en croit le romancier Bram Stoker, est parfois un moyen de le repousser, mais ce rituel n'est pas universel.
Dans la tradition grecque, par exemple, le Vrykolakas (ou Tympanios) possède un reflet et une ombre.
Le vampire est censé ne pouvoir entrer pour la première fois dans une habitation sans y avoir été invité par le propriétaire.
Bien qu'on considère que le vampire est plus actif la nuit, il est rarement considéré comme vulnérable à la lumière du jour, contrairement à la tradition cinématographique où il ne supporte pas la lumière du soleil (mais n'est pas tué par elle).
Des récits chinois déclarent que si un vampire découvre par hasard un sac de riz, il doit en compter chaque grain.
C'est un thème existant également dans des mythes du sous-continent indien aussi bien que dans les contes sud-américains de sorcières et d'autres esprits malveillants.
Le vampire est obligé de compter toutes les graines d'un sac renversé devant lui, et de dénouer tous les nœuds qu'il croise, même si le jour arrive, et ne peut s'en détourner que lorsqu'il a fini de les compter.
# Destruction des vampires
Les moyens pour détruire les vampires sont nombreux et variés.
La plus ancienne relation de mise à mort d'un vampire, alors appelée « sangsue », apparaît dans la Chronique de Guillaume de Newbury, au XIe siècle.
Le vampire étant un mort-vivant, il est déjà mort et ne peut connaître le repos éternel qu'au moyen de pratiques spéciales, entre autres un pieu dans le cœur, un clou dans la tête, une décapitation ou une crémation.
La tradition populaire réclamait parfois les quatre à la fois, puis l'enterrement à l'angle d'un carrefour (avec plusieurs variantes).
Le corps est parfois démembré, pratique qui est fréquemment évoquée depuis 1593 dans la littérature vampirologique.
En Roumanie, l'exécution d'un vampire est appelée la « grande réparation » et doit se dérouler aux premières lueurs de l'aube.
L'officiant doit enfoncer d'un seul coup le pieu, faute de quoi le vampire peut ressusciter.
Les bois de frêne sont réputés efficaces pour détruire le vampire en Russie et dans les pays baltes.
En Serbie, c'est plutôt l'aubépine ou le chêne en Silésie.
Le vampire peut également être terrassé par un coup de pilum au cœur ou à travers la bouche en Russie et dans le Nord de l'Allemagne, ou dans le ventre dans le Nord-Est de la Serbie.
De manière générale, la mise à mort du vampire est entièrement ritualisée : « tuer le vampire est une action juridique, parfois précédée d'un procès où le mort est accusé de troubles et de meurtres ».
Les œuvres de fiction rapportent d'autres moyens. Abraham Van Helsing de Stoker affirme : « Quant au pieu que l'on enfonce dans son cœur, nous savons qu'il lui donne également le repos éternel, repos éternel qu'il connaît de même si on lui coupe la tête. Il ne se reflète pas non plus dans les miroirs et son corps ne fait pas d'ombre ».
Dans le premier film s'inspirant du roman, Nosferatu le vampire, Murnau n'indique qu'un seul moyen permettant d'éliminer le vampire : une femme au cœur pur doit faire oublier le lever du jour au comte.
C'est de là qu'est née la croyance dans les effets nocifs des rayons du soleil sur les vampires, laquelle sera exploitée dans la plupart des films.
Dans le film Abraham Lincoln, chasseur de vampires, l'argent n'est pas fatal pour les vampires.
# Liens avec le monde animal
Un certain nombre d'animaux ont été mis en relation avec les vampires, notamment les chauves-souris dites vampires (trois espèces de la sous-famille des Desmodontinae) qui, après leur découverte au XVIIIe siècle en Amérique du Sud par Buffon, ont été intégrées au folklore vampirique.
Bien qu'aucune espèce de chauve-souris d'Europe ne se nourrisse de sang, elles ont souvent, et depuis longtemps, été associées à la figure du vampire.
Cette association, totalement fictive car les chauves-souris sont incapables d'attaquer un être humain, peut s'expliquer par leurs mœurs nocturnes et leurs morsures lorsqu'on les attrape.
Le comte Dracula est ainsi censé se transformer en chauve-souris, motif repris abondamment dans le cinéma d'horreur.
La scène de transformation se retrouve chez Lon Chaney, Jr. en 1943 dans le film Le Fils de Dracula.
En Europe, la chauve-souris est, comme d'autres animaux nocturnes, représentée comme une créature du Diable, et une légende des Balkans rapporte que ces animaux seraient maudits pour avoir mangé l'Eucharistie.
Dans la tradition héraldique anglaise, la chauve-souris signifie la « conscience du pouvoir du chaos et des ténèbres ».
Des chauves-souris furent qualifiées de « vampires » en référence au mythe vampirique puisque le terme apparaît en 1774, soit près de 30 années après la création du mot selon l'Oxford English Dictionary.
La sangsue, le moustique, le candiru (« poisson vampire du Brésil »), les lamproies, la fourmi vampire de Madagascar (Adetomyrma venatrix) et le pinson vampire (Geospiza difficilis) se nourrissent de sang.
Le Vampyroteuthis infernalis, surnommé « vampire des abysses », n'est pas nommé ainsi en raison de son régime alimentaire, mais parce que ce céphalopode possède des organes produisant de la lumière (photophores) sur tout son corps et une membrane de peau relie ses huit bras, chacun bordé de rangées d'épines charnues ou pointues, rappelant la cape du vampire.
En Chine, le chat peut cacher un vampire dans son pelage. Dans d'autres pays asiatiques et les Balkans, c'est le papillon qui peut s'avérer être vampire.
D'après Estelle Valls de Gomis, le loup était chez le peuple ancêtre des Roumains, les Daces, un animal psychopompe chargé du transport des âmes entre le monde des vivants et celui des morts
# Liens avec le monde végétal
Les plantes parasites telles que les cuscutes sont assimilées à des vampires végétaux.
La croyance en des vampires végétaux existe encore chez des gitans musulmans de Kosovo-Metohija qui considèrent que les taches rouges sur les potirons et les melons d'eau sont des marques de sang.
# Créatures associées aux vampires
Si le folklore d'Europe orientale et méridionale est le berceau du vampirisme, des créatures et croyances plus ou moins similaires se retrouvent partout dans le monde, aussi bien en Europe, leur berceau d'origine, qu'en Afrique, en Asie ou dans les Amériques.
En Europe
En Grèce, et ce dès l'Antiquité, on nomme les personnes non inhumées en terre, qui se sont suicidées ou qui ont été excommuniées et qui reviennent hanter les vivants, des vrykolakas.
Le terme désigne dès le XVIe siècle des créatures proches des vampires, d'autant plus qu'il signifie en langue slavonne (sa langue d'emprunt) « loup-garou ». Chez les Slaves du Sud, en Polésie (Ruthénie noire), on parle d'« esprit-amant » (Dux-ljubovnik) dans le cas d'un mort qui prend la forme d'un vampire ou d'un serpent volant.
En Pologne, le Latawiec suce le sang des femmes qu'il séduit alors qu'en Roumanie ce même esprit-amant, le Zburator, agresse les personnes dans leurs lits.
Dans le même pays, les strigoi sont généralement des cadavres ramenés à la vie à cause d'un animal qui a sauté par-dessus eux, mais ils peuvent être aussi des enfants illégitimes ou des changelins qui naissent avec une queue, ou alors des sorciers ayant pactisé avec le Diable.
Le vampire de la mythologie roumaine est nommé Nosferat ou Nosferatu ; il s'agit généralement d'enfants mort-nés issus d'un couple illégitime.
Les Dvoeduschniki slaves dissimulent leurs âmes sous une pierre et ils ne peuvent mourir tant que celle-ci s'y trouve.
Dans le folklore albanais, le Dhampir est le fils du Karkanxholl (ou Lugat).
Il s'agit d'un revenant qui peut être soit un animal, soit un humain possédé durant son sommeil.
Le Dhampire est une créature mi-humaine et mi-vampire.
Le mot « Dhampir » est associé au folklore des Roms ou des Balkans, dont les croyances ont été recueillies et décrites par T. P. Vukanović.
Dans le reste de la région, des termes serbes tels que vampirovic'i, Vampijerović, Vampirić (Lampijerović en Bosnie), expressions qui signifient littéralement « fils de vampire », sont également utilisées.
Il existe de nombreuses autres appellations en Europe et les créatures vampiriques ne se limitent pas à la seule région des Balkans : le folklore germanique mentionne par exemple l'Alp, esprit vampire métamorphe se changeant en chien, en porc ou en serpent, alors que le folklore portugais évoque la Bruxas, un esprit à forme d'oiseau qui se nourrit du sang des enfants.
En Afrique
Plusieurs mythes africains évoquent des créatures qu'on a pu comparer à des vampires.
En Afrique de l'Ouest, les Ashantis racontent qu'il existerait une créature aux dents de métal logeant dans les arbres nommée Asanbosam.
La tribu Ewe parle de l’Adze, créature maléfique qui peut prendre l'apparence d'une luciole et qui chasse les enfants.
Les Africains de la région à l'ouest du Cap parlent de l’Impundulu, créature qui peut se changer en un oiseau de large envergure pouvant invoquer la foudre et le tonnerre.
Enfin, le peuple Betsileo de Madagascar raconte que le Ramanga boit le sang de ses victimes.
En Amérique
Durant la fin du XVIIIe et XIXe siècles, la croyance dans les vampires a envahi la Nouvelle-Angleterre, particulièrement à Rhode Island et dans l'Est du Connecticut. De nombreux documents parlent de familles évoquant des morts transformés en vampires.
Les morts par tuberculose passaient pour revenir hanter les vivants.
Le cas de Mercy Brown, adolescente de 19 ans suspectée de vampirisme qui meurt en 1892 à Exeter (Rhode Island), est le plus célèbre des États-Unis de cette époque.
Son père, assisté d'un médecin, sortit son corps de sa tombe deux mois après son décès, lui retira son cœur et le brûla complètement.
Hors de ce contexte issu des mythes européens, d'autres légendes ont pu être rapprochées du vampire.
Ainsi, la Soucouyant de l'île de Trinité, les Tunda et Patasola de Colombie.
Au sud du Chili, un mythe évoque un serpent suçant le sang, le Peuchen.
La mythologie aztèque parle de Cihuateteo, des esprits de nouveau-nés morts à face de squelette, qui tuent les enfants et ont des relations sexuelles avec les vivants, les conduisant ensuite à la folie.
Une légende des Caraïbes et de Louisiane évoque une créature hybride, le loogaroo (terme qui proviendrait du français « loup-garou »), qui amalgamerait différentes figures monstrueuses, dont celle du vampire.
En Asie
La croyance en des créatures comparées aux vampires est fortement répandue en Asie, mais aussi en Inde.
Le Bhūta ou Prét est ainsi l'âme d'un mort qui erre sur terre et qui attaque les vivants à la manière d'une goule.
Dans le Nord de l'Inde, le BrahmarākŞhasa est un « vampire » dont la tête est entourée d'intestins, et qui suce le sang des victimes.
Il existe aussi des figures « vampiriques » au Japon, reprises par le cinéma dès 1950, comme le Nukekubi (抜首, littéralement « cou qui se détache ») dont la tête peut se décrocher du corps et voler pour attaquer les vivants.
Les légendes concernant des « vampires » femelles (dont certaines parties du corps peuvent se détacher) existent également aux Philippines, en Malaisie et en Indonésie.
Aux Philippines elles sont de deux sortes : la tribu Tagalog parle du Mandurugo (« suceur de sang ») alors que le peuple Visayan évoque le Manananggal (« qui peut se scinder de lui-même »).
Le Mandurugo est une sorte d'Aswang qui prend la forme d'une jeune fille séduisante le jour et qui se transforme la nuit venue en une créature sans ombre, avec des ailes et une langue menaçante qui lui sert à sucer le sang des victimes durant leur sommeil.
Le Manananggal peut aussi sucer le sang des fœtus à travers le ventre de la mère et dévorer les entrailles des personnes malades.
Le Penanggalan malaisien est une vieille ou jeune femme qui use de magie noire pour s'approprier ses victimes ; sa tête peut voler et attaquer les femmes enceintes.
Les Malaisiens utilisent des charbons pour l'empêcher d'entrer dans les demeures.
Le Leyak est une créature similaire du folklore de Bali.
D'autres figures vampiriques féminines existent : le Kuntilanak ou Matianak en Indonésie et le Pontianak ou Langsuir en Malaysie.
Le Jiangshi (chinois simplifié : 僵尸 ; chinois traditionnel : 僵屍/殭屍 ; pinyin : jiāngshī ; litt. « corps raide ») est la figure du vampire chinois.
Il attaque les vivants pour leur voler leur énergie vitale, le qi. Il s'agit de l'âme d'un humain (魄, pò) qui n'est pas parvenue à quitter son corps mort.
Toutefois, la comparaison avec le vampire n'est pas évidente, car le Jiang shi n'a pas de pensées propres.
Plus d'infos : wikipedia
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