la voix du nord a écrit:
L'homme est sexagénaire et père de famille En juin 2015, une équipe de policiers suisses spécialisée dans la pédopornographie sur internet le signale aux autorités françaises. L’homme sans histoires a téléchargé suffisamment de fichiers pédopornographiques pour être suspect. Une perquisition permet de trouver environ cent-vingt vidéos. « À peu près 10 % de la pornographie que vous avez téléchargée », soulignera la présidente du tribunal correctionnel Audrey Bailleul.
« Je ne suis pas attiré sexuellement par les enfants. C’était juste de la curiosité. De la curiosité malsaine, je m’en aperçois maintenant. »
A. C. comparaissait donc lundi devant la cinquième chambre correctionnelle pour la détention de ces images. À la barre, il maintient ce qu’il a affirmé tout au long de l’enquête : « Je ne suis pas attiré sexuellement par les enfants. C’était juste de la curiosité. De la curiosité malsaine, je m’en aperçois maintenant ». Le tribunal n’est pas convaincu : « Ce n’est pas une seule fois. Vous êtes allé sur des sites spécialisés volontairement. Vous avez téléchargé pendant au moins quatre ans. Il y a plus d’une centaine de fichiers… » insiste la présidente.
La procureure Azanie Julien Rama estime les explications du prévenu « alambiquées ». Elle relève aussi le comportement du prévenu, « un certain détachement, de l’indifférence »... Elle requiert huit mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans. En défense, Me Thierry Debrabant obtiendra une relaxe partielle de son client en développant des arguments juridiques, notamment sur une partie de la période de prévention qui est prescrite. A. C. a été condamné à six mois de prison avec sursis et mise à l’épreuve pendant deux ans avec une obligation de soins. Il est inscrit sur le fichier des délinquants sexuels.
source : la voix du nord