paris-normandie a écrit:Justice. RSA rime avec alcool pour le récidiviste havrais. Et, sa compagne trinque quand la prestation sociale tombe.
« Le plus souvent, il me frappe en début de mois quand il touche son RSA. En fin de mois, il ne me frappe pas : il n’a pas d’argent pour acheter son alcool. » Il s’agit là de la triste analyse de la victime de Stéphane : sa compagne. « Pas d’argent = pas d’alcool = pas de violence », résume l’avocat de la partie civile. L’alcoolisme du Havrais de 42 ans est ancien comme le démontre son unique cure effectuée en 1996.
Il appelle le chat pour qu’il mange le repas
À cette addiction s’ajoute le conflit entre lui et sa compagne portant sur l’arrivée de son fils au domicile. Le jeune majeur ne respecterait pas les règles de la maison. Stéphane l’a retrouvé depuis la fin d’un placement en foyer. Celui-ci avait été prononcé en raison de violences du père commises sur l’enfant. Le 5 janvier dernier, les deux se déchirent encore à ce sujet. D’autre part, l’homme n’apprécie pas la piètre qualité du repas qu’elle a préparé. « C’est dégueulasse. » Il pose son assiette au sol et appelle le chat pour qu’il mange la mixture. Contrariée, la femme, visiblement aussi alcoolisée, part sur le canapé. Stéphane la rejoint pour lui flanquer des coups de poing au crâne. S’y ajoutent des menaces de mort verbales.
« Une reprise de relation, sans vie commune »
« Les faits ne sont absolument pas contestés en garde à vue », retient le président du tribunal correctionnel. Seulement, aujourd’hui, le prévenu brille par son absence. À la grande surprise de son avocate, elle bien présente à l’audience. Au cours de l’enquête, Stéphane ne s’opposait pas à « la séparation définitive » demandée par celle partie civile. Toutefois, « il m’a parlé d’une reprise de relation, sans vie commune », indique prudemment la défense. Stéphane est condamné à verser 500 € de dommages-intérêts à la plaignante. Sur le plan pénal, il écope de six mois de prison, dont quatre ferme dépourvus d’un mandat de dépôt. C’est la quatrième ligne au casier du Havrais.
source : paris-normandie